Chapitre 11 : Le Choix Cruel , Chapitre 12 : La Trahison

CHAPITRE 11 : LE CHOIX CRUEL

Le soleil matinal peignait les cimes enneigées de reflets rosés, une dernière caresse avant la rude journée qui s'annonçait. Daïkada, le regard grave, contemplait le temple qui se dressait devant eux, imposant et silencieux. C'était là, selon les indications de la vieille femme, qu'ils trouveraient le premier artefact sacré, un objet qui leur dévoilerait une partie de l'histoire des Cayo, de leurs origines, de leurs pouvoirs. Mais le temple était aussi un lieu de danger, un sanctuaire gardé par une créature redoutable, un monstre mi-homme, mi-bête, d'une force et d'une férocité légendaires.

La petite troupe de Daïkada, composée de guerriers et de sages, de jeunes et d'anciens, était prête à affronter l'épreuve. Ils avaient parcouru un long chemin ensemble, surmonté des obstacles, affronté des ennemis, et leur lien s'était renforcé à chaque pas. Mais cette nouvelle épreuve était d'une nature différente. Pour vaincre la créature, il fallait faire un sacrifice : l'un d'eux devait rester derrière, retenir le monstre pendant que les autres s'emparaient de l'artefact.

Le choix était cruel, déchirant. Daïkada, en tant que chef, se sentait responsable de la décision. Il savait que c'était son rôle de protéger son peuple, de les guider vers la victoire. Mais il savait aussi que chaque membre de son groupe était précieux, irremplaçable. Ils étaient devenus une famille, liés par le sang, par l'amitié, par un destin commun.

Il hésitait, il tergiversait, il cherchait une solution, une alternative, un moyen d'éviter le sacrifice. Il interrogeait les anciens, il consultait les sages, il priait les esprits des ancêtres. Mais il n'y avait pas d'autre choix. C'était la seule façon de vaincre le monstre, de prendre l'artefact, de poursuivre leur quête.

Le silence pesait sur le groupe, lourd de gravité. Chacun se regardait, se demandant qui serait désigné. La tension était palpable, l'atmosphère électrique. Daïkada sentait le poids de la responsabilité sur ses épaules, le fardeau du choix sur son cœur.

Finalement, c'est Kenji, l'ami d'enfance de Daïkada, qui se désigna. Il avait toujours été le plus faible, le plus vulnérable du groupe. Mais il avait aussi le plus grand cœur. Il savait que c'était sa destinée, que son sacrifice était nécessaire. Il avait toujours vécu dans l'ombre de Daïkada, admirant son courage, sa force, sa sagesse. Il voyait en lui le chef idéal, le sauveur de leur peuple.

Kenji s'avança, le visage grave, mais déterminé. Il serra Daïkada dans ses bras, lui murmurant à l'oreille : "Je suis fier de toi, mon ami. Je sais que tu mèneras notre peuple vers la victoire. Je crois en toi." Puis, il se tourna vers les autres, leur adressant un sourire triste, mais plein d'amour. "N'ayez pas peur, je suis prêt. Je suis honoré de servir notre peuple, de donner ma vie pour notre cause."

Daïkada, les yeux humides, serra Kenji une dernière fois dans ses bras. Il le remercia pour son courage, pour sa loyauté, pour son amitié. Il lui promit qu'il n'oublierait jamais son sacrifice, qu'il honorerait sa mémoire, qu'il se battrait pour ce en quoi ils croyaient, pour ce qui était juste, pour ce qui était bon.

Puis, il se tourna vers le temple, le regard fixé sur l'entrée. Il savait que Kenji l'attendait, qu'il comptait sur lui. Il prit une profonde inspiration, et avec un cri de rage, il se lança à l'assaut du temple, suivi de ses compagnons. Ils laissèrent Kenji derrière eux, seul face au monstre, mais ils savaient qu'il était avec eux, dans leur cœur, dans leur esprit, dans leur combat.

CHAPITRE 12 : LA TRAHISON

Le soleil matinal caressait encore les cimes enneigées des montagnes lorsque Daïkada et les siens, le cœur léger et l'esprit rempli d'espoir, s'enfoncèrent dans le dédale de ruelles sinueuses menant au temple. La pierre gravée, symbole de leur quête et promesse de réponses, reposait désormais dans les mains de Daïkada, vibrant d'une énergie contenue.

Mais la joie fut de courte durée. Alors qu'ils célébraient leur victoire dans une clairière isolée, une ombre se faufila entre les arbres. Ryo, le visage dissimulé sous un capuchon, les observait depuis les hauteurs. Ses yeux, autrefois empreints d'amitié, scintillaient d'une avidité froide et déterminée.

Ryo, l'un des leurs, un compagnon de route, un frère de sang, se révéla être un traître. Depuis le début, il convoitait le pouvoir et la connaissance que recelait l'artefact. Il avait rejoint leur groupe avec un seul but : s'emparer de la pierre et s'approprier l'héritage des Cayo.

Profitant de leur moment de faiblesse, il surgit, rapide comme l'éclair. Un coup sournois, une lame effilée, et la pierre changea de mains. Daïkada, pris au dépourvu, ne put réagir. Ryo s'enfuit, laissant derrière lui un groupe abasourdi et blessé.

La trahison de Ryo fut un coup terrible pour Daïkada. Non seulement il avait perdu l'artefact, mais il avait aussi perdu la confiance en ses compagnons. Le doute s'insinua dans son esprit, rongeant son cœur et semant la confusion. Comment avait-il pu se tromper à ce point ? Comment avait-il pu faire confiance à un tel individu ?

La perte de l'artefact était une blessure profonde, mais la trahison de Ryo était une cicatrice qui ne se refermerait jamais complètement. Daïkada avait appris une dure leçon : la loyauté et l'amitié sont des denrées rares et précieuses, et il faut les protéger à tout prix.

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