Les Echos Du Passé
Léa n’avait jamais cru aux légendes, aux histoires d’horreur racontées autour d’un feu de camp. Mais ce soir-là, tout changea.
La pluie battait contre les fenêtres de l’appartement de Léa alors qu’elle tenait le vieux carnet entre ses mains tremblantes. Il ne ressemblait à rien de ce qu’elle avait vu avant. Usé, couvert de poussière, avec des pages jaunies qui semblaient se décomposer au moindre contact. Mais c’était ce qu’il contenait qui attirait son attention : des écrits cryptiques, des dessins étranges, des références à un lieu qu’elle n’avait jamais entendu mentionner – un immeuble abandonné à la périphérie de la ville. Ce carnet semblait lui indiquer un chemin qu’elle n’aurait jamais imaginé suivre.Elle savait que ce carnet détenait les clés d’un mystère que sa mère, Élise, avait caché. Après des années de silence et d’ignorance sur la disparition de sa mère, Léa était prête à tout pour découvrir la vérité. Mais ce qu’elle allait découvrir ce soir allait la plonger dans un cauchemar qu’elle n’aurait jamais cru possible.
Elle se rendit à l’adresse indiquée dans le carnet. L’immeuble abandonné. Une vieille construction délabrée, défigurée par le temps, avec des fenêtres brisées qui laissaient échapper des souffles glacés, comme si le bâtiment respirait encore. Le vent hurlait à travers les fissures, et la pluie ne faisait qu’accentuer l’atmosphère oppressante.
Léa franchit la porte d’entrée, qui émit un cri strident en s’ouvrant. À l’intérieur, l’air était lourd, empli d’une odeur de moisi, de bois pourri et de métal rouillé. Les murs, recouverts de graffitis et de toiles d’araignée, semblaient murmurer des souvenirs oubliés. Le sol grinçait sous ses pas, résonnant dans le vide. C’était un endroit qui paraissait figé dans le temps, comme si tout s’était arrêté ici, il y a des années.Elle frissonna, mais ne s’arrêta pas. Ses yeux cherchaient des indices, des traces de ce que sa mère avait laissé derrière elle. Tout à coup, elle entendit un bruit sourd, un coup violent provenant du fond du couloir. Léa s’arrêta net. Ses mains se crispèrent autour du carnet, son cœur battant à toute vitesse.
Un souffle glacé caressa sa nuque. Elle se retourna brusquement, mais il n’y avait personne. Pourtant, elle était sûre d’avoir entendu quelque chose. Un mouvement furtif dans l’ombre. Le silence était revenu, lourd et oppressant.
Elle continua à avancer, chaque pas la rapprochant de ce qui semblait être une grande porte au bout du couloir. Mais à mesure qu’elle se rapprochait, un sentiment d’angoisse l'envahissait. Ce n'était pas qu'une sensation. C'était comme si la maison elle-même se révoltait contre sa présence.
Tout à coup, la porte s'ouvrit lentement, sans bruit, comme si quelqu'un l’avait poussée de l’intérieur. Un frisson parcourut le dos de Léa. Elle n’avait pas ouvert la porte. Elle n’était même pas certaine que la porte avait été là auparavant.
À l’intérieur de la pièce, une silhouette se tenait dans l’ombre. Léa n’arrivait pas à distinguer ses traits, mais elle ressentait une présence… une présence qui la fixait."Tu n’aurais jamais dû venir ici," murmura une voix grave, presque un souffle.
Léa recula de quelques pas, son cœur s’emballant. La silhouette s’avança lentement, ses yeux brillants dans l’obscurité.
"Qui êtes-vous ?" demanda-t-elle, mais sa voix tremblait.
La silhouette fit un pas de plus. "Je suis celui qui sait tout ce que tu veux savoir. Mais sois prudente, Léa. Chaque vérité a un prix."
La pièce semblait se rétrécir autour d’elle, les murs se refermant, comme si l’immeuble lui-même la retenait captive. Léa sentit une brise glacée qui soufflait de nulle part, et une sensation d'étouffement la submergea. Elle tenta de fuir, mais la porte se referma d’un coup sec derrière elle. Elle était piégée.
La silhouette s’approcha davantage. "Tu cherches des réponses, mais certaines choses sont mieux laissées dans l’oubli."
Un cri perça la nuit. Un cri qui n’était pas humain. Léa se tourna vers la fenêtre, et ce qu’elle vit fit s'effondrer son monde : des ombres étranges se mouvaient autour de l’immeuble, comme des formes indistinctes qui semblaient vouloir entrer.
Avant qu’elle ne puisse réagir, la silhouette devant elle murmura : "Trop tard."
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