Chapitre : La porte des secrets

Les rayons du soleil déclinant baignaient les terres arides d'une lumière dorée, mais pour le Roi V, la chaleur n’avait plus aucun pouvoir sur lui. L’ombre de la colère et du chagrin avait obscurci son cœur depuis trop de temps. Il savait que la confrontation finale approchait, mais il devait d'abord comprendre la vérité.

Ses pas l’avaient mené plus loin dans la forêt, là où les arbres étaient si denses que la lumière du jour peinait à filtrer. Il ressentait que quelque chose d’important se trouvait là, caché sous l’épaisse végétation, loin des regards. Plus il avançait, plus un malaise grandissait en lui. Comme si un vieux souvenir, effacé du temps, revenait lui murmurer des secrets enfouis.

Et puis, au détour d’un sentier sinueux, il la vit. Une porte ancienne, en pierre, recouverte de mousse et gravée de symboles incompréhensibles. La porte dégageait une aura étrange, familière mais lointaine, comme si elle était un écho du passé. Le Roi V s’arrêta devant, observant les gravures avec une attention nerveuse. Son cœur battait la chamade, une sensation d’inquiétude l’envahissant.

Roi V (pensée) : Cette porte… il y a quelque chose que je dois comprendre, quelque chose que j’ai oublié…

Ses doigts frôlèrent les pierres froides. À ce contact, une vibration traversa son corps, comme une onde déstabilisant tout sur son passage. Les symboles gravés sur la porte commencèrent à briller faiblement, et un éclat lumineux enveloppa la forêt autour de lui. Il recula instinctivement, mais la lumière s'intensifia, rendant l’air presque électrique.

Puis, dans un grondement sourd, la porte s’ouvrit lentement, comme si elle n’avait pas été touchée depuis des siècles.

De l’autre côté, une vaste bibliothèque se déployait devant ses yeux. Les étagères, remplies de livres et de parchemins anciens, s’étendaient à perte de vue, leur poussière flottant dans l’air, immortalisée par la lumière qui filtrait depuis la porte. Le Roi V n’avait jamais vu un endroit pareil, une telle accumulation de savoirs et de secrets oubliés. Pourtant, une étrange sensation de déjà-vu l’envahit, comme si cet endroit lui appartenait.

En s’avançant dans cette salle presque sacrée, il aperçut des créatures mythologiques, figées dans le temps, qui semblaient l’observer silencieusement depuis les étagères. Leur présence était palpable, mais elles demeuraient immobiles, comme des témoins d’un autre âge.

Au centre de la pièce, une grande table en bois massif portait un livre ouvert. Le livre était gravé du même symbole que celui du parchemin qu’il avait trouvé plus tôt. Ce symbole… il l’avait vu dans ses rêves, dans ses cauchemars, comme une clé perdue dans les ombres de son esprit. Il s’approcha du livre avec une précaution presque religieuse. C'était comme si l’univers entier attendait qu'il le touche.

Roi V : "Ce livre… il doit détenir la vérité."

Il tendit la main, mais à l'instant où ses doigts effleurèrent la couverture, une voix résonna soudainement, claire et distincte, dans l’air autour de lui. Une voix qu’il connaissait, mais qu’il ne pouvait identifier.

Voix mystérieuse : "Tu es enfin arrivé, mais… es-tu prêt à tout sacrifier pour la vérité ?"

Le Roi V se figea. Un frisson glacé parcourut sa colonne vertébrale. Il se tourna brusquement, scrutant l’obscurité qui régnait dans la bibliothèque. Mais aucune silhouette ne se matérialisa devant lui. La voix venait de nulle part, et pourtant elle était là, dans chaque recoin de la pièce.

Roi V : "Je suis prêt. Rien ne m'arrêtera."

Un silence pesant s’abattit sur la bibliothèque. Le livre, comme réagissant à ses mots, se tourna d’un coup, dévoilant des pages vierges. Puis, lentement, des mots commencèrent à apparaître sur les pages, mais ils s’effaçaient dès qu’il essayait de les lire. Une brume étrange envahit la pièce, obscurcissant la lumière.

Les étagères autour de lui se mirent à vibrer. Une secousse soudaine fit trembler le sol, et des bruits sourds se firent entendre, comme si quelque chose d’énorme se préparait à émerger des ombres. L’air devint lourd, presque irrespirable.

Voix mystérieuse : "La vérité n’est pas ce que tu crois…"

Et alors, une ombre gigantesque s’étendit devant lui, engloutissant la lumière, et tout s’obscurcit.

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