Chapitre 15

Chapitre : La Vie (Presque) Parfaite d’ENTJ

ENTJ était, pour le dire simplement, l'incarnation de la réussite. Fils d'un riche homme d'affaires, héritier d'un empire colossal, il vivait dans un manoir qui ferait pâlir n'importe quel château de conte de fées. Chaque matin, il descendait un immense escalier en marbre blanc, saluait brièvement le personnel de maison, avant de s’asseoir à une table où un petit-déjeuner cinq étoiles l’attendait déjà.

ENTJ : « Café noir, sans sucre. »

Le majordome hochait la tête respectueusement. Tout dans la vie d’ENTJ était parfaitement calculé. Le jeune homme avait un emploi du temps millimétré, des ambitions claires, et tout semblait fonctionner comme une machine bien huilée. C’était une existence que beaucoup lui enviaient.

Mais il y avait un grain de sable dans cette mécanique impeccable. Un certain individu qui venait constamment perturber son ordre parfait.

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Ce matin-là, comme tous les autres, ENTJ savourait son café, profitant du calme avant le tumulte du monde des affaires et du lycée. Mais juste au moment où il allait savourer une gorgée... BAM. La porte d'entrée s'ouvrit en grand. Une silhouette familière entra en trombe.

ENTP : « Salut, champion ! Devine quoi ! Je vais rester chez toi pour quelques jours ! »

ENTJ se figea, sa tasse à quelques millimètres de ses lèvres.

ENTJ : « Encore ? »

ENTP : « Oui, mon appartement a explosé à cause d'une petite expérience de chimie... mais t'inquiète, rien de grave ! Juste un peu de fumée. Bon, c’est un peu inhabitable pour l’instant. »

ENTJ : « Et tu as décidé, sans consulter personne, que tu viendrais... ici ? »

ENTP lui lança un sourire éclatant, s'avançant vers lui avec un sac à dos rempli d’objets étranges, probablement des composants d’inventions douteuses.

ENTP : « Exactement ! Allez, entre amis, c'est normal, non ? »

ENTJ soupira, sachant très bien que discuter avec ENTP était aussi efficace que tenter d'expliquer la logique à un chat.

ENTJ : « Ça ne sera pas comme la dernière fois, j’espère. »

ENTP : « La dernière fois ? Tu parles de quoi ? »

ENTJ : « Oh, je ne sais pas... peut-être de l’incendie accidentel dans la bibliothèque de mon père, ou du moment où tu as “emprunté” sa voiture pour un soi-disant test de vitesse ? »

ENTP haussa les épaules.

ENTP : « C’était des erreurs d'appréciation. On apprend de ses échecs ! »

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Quelques heures plus tard, ENTJ tentait désespérément de travailler dans son bureau, alignant des plans de développement pour un projet scolaire ambitieux. Mais ENTP, comme à son habitude, ne tenait pas en place. Assis sur le canapé en cuir, il jonglait avec un paquet de biscuits tout en réorganisant l'armoire à trophées d'ENTJ.

ENTP : « Dis, tu n’as jamais trouvé ça un peu... vaniteux d’avoir autant de médailles exposées ? Je veux dire, je suis impressionné, mais... »

ENTJ : « Ce sont des symboles de mes accomplissements. Ils rappellent l'importance du travail acharné et de la discipline. »

ENTP : « Mouais... » Il attrapa une coupe dorée et l'examina avec un regard malicieux. « Mais imagine si on les réorganisait par ordre de... coolitude. »

ENTJ fronça les sourcils, sentant un mal de tête pointer.

ENTJ : « Ne touche pas à ça. »

ENTP : « Relax, je plaisante. » Il reposa la coupe et se leva d’un bond. « Bon, je vais me servir un truc à boire. Tu veux quelque chose ? »

ENTJ : « Non, je veux juste travailler en paix, si c'est encore possible dans cette maison... »

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Quelques minutes plus tard, ENTP revint avec un soda et... un robot de cuisine sous le bras.

ENTP : « T’as vu ça ? Je suis tombé dessus dans ta cuisine ! J’ai une idée de génie : et si on le modifiait pour en faire un lanceur de tartines automatiques ? Imagine, tu dis “toast” et BAM ! une tartine qui vole directement dans ta main. »

ENTJ le regarda, incrédule.

ENTJ : « Un... lanceur de tartines ? C’est ça ton idée révolutionnaire ? »

ENTP : « T’as pas idée de tout le potentiel ! On peut améliorer la cadence de tir, régler l'angle... Ça peut même être un business ! »

ENTJ : « Si je t'en prie de ne rien casser cette fois-ci, c’est envisageable ? »

ENTP : « Relax, ça va bien se passer ! »

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Malheureusement pour ENTJ, les choses ne se passaient jamais “bien” avec ENTP. Ce dernier, toujours plein d'idées farfelues, finit par transformer une simple soirée tranquille en un chaos indescriptible. Le fameux robot de cuisine, modifié selon les instructions d’ENTP, expulsa des tartines grillées à une vitesse alarmante à travers toute la maison, transformant le manoir en un véritable champ de bataille culinaire.

Le majordome dut intervenir à plusieurs reprises, des toasts volants atteignant des vases d'une valeur inestimable, tandis que ENTJ, totalement dépassé, tentait de contenir le désastre.

ENTJ : « ENTP… Je vais te le dire calmement, mais fermement : tu sors de ma maison. »

ENTP, éclatant de rire au milieu du chaos : « Allez, ça fait partie de l'aventure ! Et puis, regarde le bon côté des choses : au moins, tu n'auras plus jamais faim en travaillant ! »

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Finalement, après plusieurs heures d’anarchie, ENTJ parvint à faire sortir ENTP de chez lui... temporairement. Il le soupçonnait de revenir tôt ou tard avec une nouvelle idée encore plus délirante.

Assis dans son bureau désormais rangé, ENTJ soupira profondément.

ENTJ : « Ma vie serait tellement... parfaite... si ENTP ne s’invitait pas constamment. »

Mais au fond, malgré ses plaintes incessantes, il ne pouvait pas nier que ces interruptions faisaient partie du charme de sa vie d'ado. Parce qu’au final, sans ENTP, sa vie parfaite serait peut-être un peu... trop parfaite. Et ça, ENTJ ne l'avouerait jamais.

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