Pdv Sora (Autrice) :
L'espoir existe-t-il ?
Cela me ronge intérieurement depuis toujours, mais cette fois, j'ai l'impression que cette question revient plus souvent. Et en effet, depuis quelques jours, non ! Il y a deux, trois années, j’ai commencé à me demander, jour après jour, si l’espoir existait vraiment.
Et c'est il y a quelques jours que j'ai formulé une hypothèse : "L'espoir n'existe pas."
L’espoir n'est qu'un mythe inventé par les Hommes pour se consoler quand ils sont incapables de savoir si leur problème sera résolu ou non.
Voilà ce que je me disais, sous le coup de la colère...
Oui ! Je vais être claire : "L'espoir, ce n'est qu'un mythe."
Mais pourquoi est-il si difficile de me mettre cette idée en tête ?
Je n'arrive pas à m'en convaincre, car malgré tout, j'espère. Même-si ce n'est qu'un peu, j'espère.
Tout compte fait, je suis une humaine faible dans toutes les conditions. Alors, je reviens vers l'espoir pour ne pas sombrer plus que je ne l’ai déjà fait.
J’ai l’impression d’être pathétique, incapable ! Pourquoi la vie me semble-t-elle si difficile au point où j’en viens à chercher la mort ?
Et pourtant, je vis. Ou peut-être que j’ai peur... Peur de la souffrance que la mort pourrait m’apporter.
Je vis encore sous cette peur, car je suis une lâche. Oui, je l’avoue ! Je suis une lâche qui se cache derrière son ego surdimensionné.
Je respire, mange, et dors sous un toit... N'est-ce pas l'essentiel ?
Peut-être oui, peut-être non. Qui sait ?
Cette année, je vais entrer à l’université. Comment je me sens ? Pas bien du tout. J'ai l'impression que mon cœur brûle. De quoi ? Je n'en sais rien. Ces trois mois de vacances ont été les pires de ma vie d’adolescence.
J’ai vu, entendu, et vécu chaque jour de ces trois mois comme un enfer. C'est mal de le dire, je le sais ! Mais j’ai besoin de le comparer, ne serait-ce que pour alléger ce cœur poignardé à plusieurs reprises.
Je ne demande qu'une seule et unique chose égoïste : être comprise, rien d'autre.
Est-ce égoïste ?
Pardon si ça l'est, mais je n’y peux rien !
Pardon si c'est immature, mais c'est dans ma nature de me révolter quand il s’agit de ma cause.
N'importe qui a le droit d'être égoïste et de penser à soi-même à un moment donné, même si cela va à l'encontre des attentes de sa famille. Ce n’est pas de ma faute si tous leurs problèmes m’affectent, de près ou de loin. Mais il est de ma responsabilité de ne pas flancher, pour survivre parmi leurs critiques et leurs insultes interminables.
Je vous comprends, ma famille, mais n'avez-vous pas un peu de pitié pour me comprendre à votre tour ?
Est-ce si difficile ?
Peut-être parceque vous vous sentez à l’aise quand je joue le rôle de punching-ball pour vous.
Je vous déteste, et en même temps, vous me dégoûtez, mais je vous comprends. Pourquoi ?
Peut-être pour survivre parmi vous, pour ne pas sombrer davantage, ou pour éviter les conflits, le temps que je trouve un moyen de m’en sortir et de partir pour ne plus jamais me retourner.
Mais combien de temps faudra-t-il encore ? De patience, de persévérance, de compréhension, de colère, de haine, de désarroi, de pleurs, de ressentiment, et de souffrance ? Juste, combien ?
Dites-moi, s’il vous plaît !
Je vous en prie... Dites-moi !!
Pourquoi ce putain d’espoir ne cesse-t-il de jouer avec mes nerfs ? Je le déteste, non, je les déteste tous, sans exception ! Tous ceux qui m'ont méprisée, insultée, critiquée, et plus encore !!
Je suis épuisée, car à chaque fois que j’y pense, cela prend toute mon énergie.
Il ne me reste plus que mes désirs et quelques personnes en qui je crois encore. Celles qui ne lâcheront pas la seule corde de protection qui me reste, pour ne pas perdre la tête…
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~ suite ~
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