la peur de jacob

Manon et Jacob se trouvent dans le salon de leur nouvelle maison, une petite maison chaleureuse dans un village spécialement conçu pour les enfants ayant été retirés de leurs parents. Jacob, âgé de huit ans, est assis sur le canapé, serrant une peluche contre lui. Manon, sa tutrice et désormais sa mère adoptive, vient s’asseoir à côté de lui.

Jacob : (regardant par terre, nerveux) Manon, est-ce que... est-ce que je peux te poser une question ?

Manon: (souriant doucement) Bien sûr, Jacob. Tu peux me poser toutes les questions que tu veux.

**Jacob** : (hésitant) Est-ce que tu vas vraiment me garder pour toujours ?

**Manon** : (le prend dans ses bras) Oui, Jacob. Je t’ai adopté parce que je t’aime et que je veux que tu sois en sécurité et heureux avec moi. Tu fais partie de notre famille maintenant.

**Jacob** : (larmes aux yeux) Mais... et si je fais quelque chose de mal ? Si je fais encore pipi au lit ?

**Manon** : (caressant doucement ses cheveux) Ça n’a aucune importance. Tout le monde fait des erreurs, et tu es encore en train d'apprendre et de grandir. Je serai toujours là pour t’aider, quoi qu’il arrive.

**Jacob** : (reniflant) Tu es sûre ? Même si je fais beaucoup de cauchemars ?

**Manon** : Absolument sûre. Les cauchemars, c’est normal après tout ce que tu as vécu. Mais on va travailler ensemble pour les faire disparaître petit à petit. Et si tu as peur la nuit, tu peux toujours venir me voir.

**Jacob** : (regardant Manon dans les yeux) Vraiment ? Tu ne seras pas fâchée ?

**Manon** : Non, jamais. Je veux que tu te sentes en sécurité et aimé ici. Peu importe ce qui arrive, je suis là pour toi.

**Jacob** : (un peu plus rassuré) Merci, Manon. Je vais essayer d’être courageux.

**Manon** : (embrassant son front) Tu es déjà très courageux, Jacob. Et ensemble, on surmontera toutes tes peurs.

**Scène : La chambre de Jacob, en pleine nuit.**

Jacob se réveille en sursaut, trempé de sueur. Il vient de faire un cauchemar terrifiant, et son cœur bat à toute vitesse. Il attrape son doudou en forme de chien, serrant l'objet contre lui pour se réconforter. La chambre est plongée dans l'obscurité, mais la lueur de la veilleuse diffuse une douce lumière rassurante. Jacob entend les bruits familiers de la maison : le tic-tac de l'horloge, le souffle du vent à l'extérieur. Pourtant, ces sons ne parviennent pas à calmer son angoisse.

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**Jacob** : (murmurant à lui-même, paniqué) Maman... Maman...

Il hésite un instant, puis décide de se lever. Ses pieds nus touchent le sol froid, et il se dirige lentement vers la chambre de Manon, son doudou toujours fermement serré contre lui. Il marche à pas feutrés dans le couloir, essayant de ne pas faire de bruit.

**Jacob** : (tapotant doucement à la porte) Manon...?

La porte s'ouvre doucement et Manon, les cheveux ébouriffés et les yeux encore à moitié fermés, apparaît. Elle se penche pour être à la hauteur de Jacob, voyant l'angoisse sur son visage.

**Manon** : (d'une voix douce et rassurante) Jacob, mon chéri, qu'est-ce qui ne va pas ?

**Jacob** : (les larmes aux yeux) J'ai fait un cauchemar, Manon. C'était tellement réel... J'avais tellement peur.

**Manon** : (le prenant dans ses bras) Oh, mon pauvre chéri. Viens, on va retourner dans ta chambre et en parler, d'accord ?

Ils retournent tous les deux dans la chambre de Jacob. Manon s'assoit sur le lit et prend Jacob sur ses genoux, le berçant doucement.

**Manon** : (d'une voix apaisante) Raconte-moi ton cauchemar, Jacob. Ça peut aider d'en parler.

**Jacob** : (tremblant) Il y avait un monstre, un grand monstre qui voulait me prendre. Il ressemblait à... à papa quand il était en colère. J'essayais de courir, mais mes jambes ne bougeaient pas. Et personne ne venait m'aider...

**Manon** : (le serrant plus fort) Je suis tellement désolée que tu aies eu un rêve aussi effrayant. Mais tu sais quoi ? Ce n'était qu'un rêve. Ici, tu es en sécurité. Je suis là pour te protéger, et rien ni personne ne te fera de mal.

**Jacob** : (sanglotant doucement) Promis ?

**Manon** : (caressant ses cheveux) Promis. Et chaque fois que tu as peur, même en plein milieu de la nuit, tu peux toujours venir me voir. Tu n'as jamais à affronter tes peurs tout seul.

**Jacob** : (se blottissant contre elle) D'accord. Merci, Manon.

**Manon** : (l'embrassant sur le front) Maintenant, essaie de te rendormir. Je vais rester avec toi jusqu'à ce que tu te sentes mieux, d'accord ?

**Jacob** : (soulagé) D'accord.

Manon reste assise à côté de Jacob, lui chantonnant une berceuse douce et apaisante. Peu à peu, les yeux de Jacob se ferment, et il finit par sombrer dans un sommeil plus paisible. Manon reste encore un moment, veillant sur lui, avant de retourner se coucher, certaine que Jacob fait des progrès chaque jour pour surmonter ses peurs.

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