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Ok, ce garçon a un sérieux problème.

Je me tourne vers mes parents, toujours assis, tétanisés par la scène. Ma mère avait entre temps, posé sa tasse de thé fumante sur la table basse. Et père, fidèle à lui-même, arborait une expression impénétrable tout en fixant la moquette. Je lance alors hors de moi:

_ C'est quoi ce bordel ?

Ma mère se lève, manquant de renverser le meuble devant elle.

_ Hyuna! Ton vocabulaire !

_ Vous avez adopté un délinquant?! Cet insolent va me servir de frère ?!

Cette fois-ci mon père se lève brusquement.

_ Assez ! Monte dans ta chambre ou prend tes valises.

Je bouillonne et, sans contrôler, commence à pleurer. Je jette un regard à mes parents; qui regardent sévèrement.

Et d'un élan de détresse, je monte vers ma chambre. Seulement je me fige durant un instant en voyant le garçon debout, le dos contre la porte fermée de la salle face à la mienne, qui me fixe, la tête baissée légèrement exprimant une expression sombre. Par reflex je recule, me rendant compte qu'il vient d'écouter le court échange que viens d'avoir avec mes parents. À cette pensée je rougis et me dirige au pas de charge dans ma chambre, en passant devant lui; la tête baissée et les poings serrés. Je claque ma forte et me jette sur mon lit avant d'essuyer les quelques larmes perlant de mes joues et de repasser les derniers événements.

Tout est passé si vite. Et en plus c'était la première fois que père haussait le ton avec moi et qu'il me proférer une menace.

Trop submergée par les émotions, je me laisse tomber dans un someil agité et désagréable.

***

J'entends des coup contre ma porte; ce qui me réveille en sursaut de l'horrible cauchemar que je faisais. Je marmonne un "Entrez" endormie et rayant alors que le battant s'ouvre sur mon père posté devant. Il s'avance de quelques pas et s'arrête net comme stoppé par un mur et commence à murmurer desexcuses dans sa barbe bien rasée.

_ Hyuna... j-je suis désolé de t'avoir parlé sur ce ton. C'est que; ces derniers temps, la vie me semble bien dur. Ta mère et moi voulions t'en parler, mais l'occasion ne s'est pas présentée. Je te propose de descendre pour déjeuner. Aujourd'hui c'est samedi ; tu n'as pas cours et je pense que le bon moment pour avoir une discussion claire afin de mettre un point sur le sujet. Après ça... on verra.

Il a baissé la voix en prononçant ces derniers mots.

Je laisse échapper un faible sourire avant de l'enlaçer. Ça c'est mon père tout cracher. Vouloir régler les problèmes rapidement et passer à autre chose.

Nous descendons tous les deux en bas dans la salle à manger, où ma mère s'affairait à dresser la table.

Quelques minutes plus tard tout le monde est à table, et le silence qui y règne me rend vraiment mal à l'aise.

Et sans crier gare, mon père balance la phrase la plus directe jamais prononcé.

_ ' Faut qu'on cause.

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