La soirée 2

...Point de vue: extérieur ...

La voiture noire s’arrêta doucement devant l’immense villa des Salvador, baignée par les lumières chaudes du crépuscule. Christophe, en parfait gentleman, fit le tour du véhicule et ouvrit la portière pour Elena. Elle descendit avec une grâce naturelle, le souffle coupé par ce qu’elle avait devant elle.

La villa familiale Salvador s’élevait fièrement au milieu d’un vaste jardin soigneusement entretenu. Les façades en pierre claire semblaient scintiller sous les lumières extérieures, et de hautes colonnes blanches encadraient l’entrée principale, lui donnant des airs de manoir moderne. De grandes baies vitrées laissaient entrevoir l’éclat des lustres en cristal et l’animation à l’intérieur. Sur les balcons du premier étage, des guirlandes lumineuses s’enroulaient comme des rubans d’or, tandis qu’une fontaine élégante, trônant devant l’allée, murmurait dans le silence du soir.

À l’intérieur, une atmosphère festive régnait déjà. Le parfum subtil des fleurs fraîchement disposées dans de larges vases se mêlait aux notes suaves d’un piano qu’un musicien jouait dans le grand salon. Les invités, vêtus de leurs plus belles tenues, conversaient par petits groupes, un verre à la main, riant à demi-mots. Les Salvador savaient recevoir, et tout ici respirait l’élégance et la tradition familiale.

À peine avaient-ils franchi le seuil que les regards se posèrent sur Elena.

Sa silhouette délicate, mise en valeur par une robe fluide qui épousait ses courbes sans ostentation, attira immédiatement l’attention. Ses cheveux, soigneusement coiffés, brillaient sous la lumière dorée, et son sourire timide, teinté de nervosité, la rendait encore plus captivante. Certains chuchotements se firent entendre dans le dos de Christophe, preuve que la beauté d’Elena ne passait pas inaperçue.

Les parents de Christophe s’avancèrent pour les accueillir.

– « Elena, c’est un plaisir de vous recevoir ce soir », dit son père avec une chaleur cordiale, tandis que sa mère, élégante dans une robe de soie, l’observait avec une curiosité voilée d’exigence.

Derrière eux, les deux sœurs de Christophe échangeaient un regard complice. L’aînée, fine et élégante, détaillait Elena avec une attention discrète, tandis que la cadette, plus spontanée, ne put s’empêcher de sourire franchement devant la timidité charmante de la jeune femme.

Au milieu des convives, un visage familier se détacha de la foule : Emmanuel, l’ami de longue date de Christophe. Dès qu’il aperçut Elena, son expression se transforma. Un léger sourire nostalgique effleura ses lèvres, comme s’il se rappelait des souvenirs partagés. Il s’approcha avec assurance, salua Christophe d’une accolade fraternelle, puis posa son regard franc sur Elena. Ce regard, à la fois surpris et admiratif, sembla durer plus longtemps que de coutume, assez pour éveiller une certaine tension imperceptible.

Tout au long de la soirée, Elena sentit qu’elle était au centre des attentions.

Les convives, intrigués par la jeune femme aux côtés de Christophe, la détaillaient avec une curiosité polie, mais parfois insistante. Les regards glissaient sur sa tenue, sur l’éclat de son teint, sur la douceur de ses gestes. Certains hommes, en particulier, la contemplaient avec une admiration mal dissimulée, mais c’était surtout Emmanuel qui, de temps à autre, la regardait avec cette intensité troublante, comme s’il la connaissait mieux que les autres.

Christophe, attentif, ne lâchait pas sa main. Il semblait à la fois fier de la présenter à sa famille et conscient des regards braqués sur elle. Elena, elle, oscillait entre l’émerveillement face à la splendeur de la villa et la délicate gêne d’être ainsi observée. Mais malgré cela, sa beauté naturelle, son élégance discrète et la douceur de son sourire faisaient d’elle la véritable étoile de la soirée.

à suivre

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