Épisode 6

Raquel a passé l'après-midi avec Elisa. Comme il n'y avait plus d'employés à la maison, elles ont décidé de se préparer à manger. La cuisine n'était pas vraiment le fort d'Elisa, elle ne savait faire que le strict minimum. Elles se sont préparé des sandwichs au jambon et au fromage et un jus de mangue naturel, puis sont allées manger dans le salon en regardant la télévision.

L'ambiance était bonne et détendue entre les cousines. Pendant un moment, Elisa a réussi à sourire et à se changer les idées. Les cousines s'entendaient très bien, elles se racontaient tout de leur vie, elles ne se cachaient rien.

Raquel — Lisa, as-tu eu des nouvelles de tante Gisèle ?

Elisa — Pas encore, je crois qu'elle a changé de numéro !

Raquel — Cousine, pardonne-moi, mais cette attitude de tante Gisèle est impardonnable, comment peut-elle t'abandonner dans une situation pareille ?

" J'essaie de comprendre mais je n'y arrive pas, c'est bien beau de vouloir divorcer, mais partir comme ça... c'est trop pour moi ! "

Raquel — Bon, changeons de sujet, je me disais, et si on cherchait ton fiancé sur les réseaux sociaux ? Tu n'es pas curieuse de voir son visage ?

Elisa — Ce n'est pas mon fiancé et non, je ne suis pas du tout curieuse !

Raquel — Sérieusement, cousine, tu es très calme, si c'était moi, je serais en train de paniquer !

Elisa — Moins j'y pense, moins je suis nerveuse !

Raquel sort son téléphone portable de sa poche et commence ses recherches.

" Hum !? On dirait que M. Mystère n'a pas de réseaux sociaux ! "

Elisa hausse les épaules et retourne manger son sandwich. L'après-midi des cousines se poursuit ainsi. En fin d'après-midi, Raquel s'en va, elle insiste pour qu'Elisa l'accompagne, mais celle-ci préfère ne pas laisser son père seul.

…

Vers 20 heures, Eduardo arrive à la maison, le visage las et triste. Elisa est dans le salon en train de regarder la télévision.

Eduardo — Ma fille ?

Elisa — Papa !

Eduardo — Ma chérie, l'avocat de ton futur mari a appelé, fais tes valises, demain tu emménages dans ton nouveau foyer !

Elisa sursaute et porte ses mains à sa bouche

" Demain ? Mais... "

Eduardo l'interrompt

Eduardo — L'union ne sera officialisée qu'au civil, il n'y aura pas de cérémonie, tu ne feras que signer quelques documents pour officialiser l'union.

Elisa — Mais, papa, je....

Eduardo — Ce sera mieux ainsi, ma fille, regarde-nous, nous sommes seuls, ta mère nous a quittés, je suis ruiné, j'ai mis la maison en vente, et avec l'argent j'achèterai un petit appartement et je paierai les employés avant qu'ils ne me poursuivent en justice, en épousant cet homme au moins tu seras prise en charge, il te donnera tout ce dont tu as besoin, tu ne manqueras de rien !

Elisa — Quelle situation, papa, regarde où nous en sommes rendus !

Eduardo — Je sais, et tu ne sais pas à quel point je suis désolé, si je pouvais revenir en arrière, je ne serais jamais entré dans ce club ! Maintenant va faire tes valises, demain matin l'avocat et le juge viendront avec les documents à signer !

Elisa reste silencieuse et monte dans sa chambre, s'y enferme et se laisse aller aux larmes. Elle entre dans la douche tout habillée, elle y reste longtemps jusqu'à ce que Raquel apparaisse.

Raquel — Cousine, viens, tu vas tomber malade comme ça !

Elle était tellement angoissée qu'elle a fini par mettre l'eau froide.

Elisa — Qu'est-ce que tu fais là ?

Raquel — Oncle Eduardo a appelé mon père, ma mère s'est doutée que tu aurais besoin d'une amie !

Elisa — Raquel je.... (en pleurant)

Raquel — Je sais tout, Lisa, mais aie la foi, tout va s'arranger ! Maintenant sors de cette douche froide, s'il te plaît !

Elisa se lève et coupe l'eau de la douche, ses cheveux et ses vêtements sont trempés, elle tremble comme une feuille. Raquel l'aide à se déshabiller et remet la douche en marche avec de l'eau chaude. Elisa se douche, s'enroule une serviette autour du corps et une autre dans les cheveux.

Raquel — Tu es plus calme ?

Elisa — Oui, merci cousine !

Raquel — Alors demain, tu deviens une femme mariée ?

Raquel s'exprime sur un ton enjoué pour alléger un peu l'atmosphère et tenter d'ôter cette tristesse à Elisa.

Elisa — Je crois bien, merci d'être venue, je me sens tellement seule !

Raquel — Ne sois pas bête, je serai toujours là, en plus d'être cousines, nous sommes sœurs !

Elisa — Et si cet homme m'interdisait de terminer mes études ? M'enfermait à la maison...

Raquel — S'il fait ça, je viendrai te chercher !

Elisa esquisse un petit sourire et prend sa cousine dans ses bras.

" Tu peux m'aider avec ma valise ? "

Raquel — Bien sûr !

Elisa prit deux valises, et elles commencèrent à y ranger ses vêtements, ses chaussures, ses accessoires, et dans une autre valise, elle rangea ses livres. Si elle devait devenir prisonnière d'un homme, au moins elle ne mourrait pas d'ennui, elle relirait tous les livres.

Après avoir tout rangé, Raquel l'aida à se sécher les cheveux au sèche-cheveux, les lui lissa également. Elle s'habilla et elles restèrent au lit à parler.

Elisa — Quel, je voulais te demander quelque chose ?

Raquel — Demande ce que tu veux !

Elisa — Peux-tu garder ça secret ? Je ne veux pas que Filipa et Anderson l'apprennent...

Raquel — Ne t'inquiète pas, je n'en parlerai à personne !

Elisa — Merci !

…

Le lendemain matin, Elisa s'est réveillée tôt. À vrai dire, elle n'a pratiquement pas fermé l'œil de la nuit, elle a passé des heures à observer le ciel depuis la fenêtre de sa chambre, d'une certaine manière cela l'a aidée à être plus calme.

Tôt, elle a essayé de contacter Gisèle, mais encore une fois sans succès, elle a décidé de laisser passer un peu de temps, elle pensait que sa mère l'avait oubliée pour de bon.

Elisa prit une douche, s'habilla et décida de se maquiller, à force de pleurer, ses yeux étaient un peu gonflés et rouges, le maquillage les camouflerait peut-être un peu !

Raquel se réveilla peu après et l'aida à se coiffer, lui fit un chignon tressé, elle s'habilla également et elles descendirent prendre un café, mais il n'y avait rien de prêt, car il n'y avait plus d'employés.

Eduardo — Bonjour les filles ! Je vous ai commandé du café, il sera bientôt là !

Elisa — Papa ?

Eduardo ne pouvait pas regarder Elisa dans les yeux, il était triste et abattu.

" Que va-t-il se passer maintenant ? "

Eduardo — Je ne sais pas, ma fille, mais j'espère que cet homme tiendra parole ! Elisa, promets-moi, s'il te fait quoi que ce soit, tu me le diras, d'accord ? Ne me cache rien !

Elisa — Je ne te cacherai rien !

On sonne à la porte. Elisa est déjà tendue, mais c'est juste la boulangerie, le café qu'Eduardo a commandé est arrivé. Raquel et Eduardo mangent, mais Elisa n'a pas faim, elle ne prend qu'un café.

Après le café, Eduardo est allé au bureau et les filles sont retournées dans la chambre, Elisa a demandé à Raquel de rester à ses côtés, elle était très nerveuse et tremblante, ses mains étaient moites et elle n'arrivait pas à tenir en place.

Raquel — Calme-toi, Lisa, tout va bien se passer !

(…)

À neuf heures précises, l'avocat et le juge de Paes arrivent, Eduardo les reçoit dans le salon.

Eduardo — Où est Christian ? A-t-il renoncé à notre accord ?

Thompson — Bien sûr que non, il a déjà signé, il ne manque plus que la signature de votre fille.

Eduardo monte à l'étage et appelle Elisa, elle et Raquel descendent les escaliers bras dessus bras dessous.

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