Épisode 2

Après ce jour tragique, les choses ne firent qu'empirer. Livi devait masquer toute la douleur et le désir qu'elle ressentait pour sa sœur. Il ne restait plus longtemps avant la remise des diplômes et dès qu'elle eut son diplôme en main, elle attendit que tout cela se termine, prit ses affaires et retourna au manoir Benny, mais pas par choix car c'était quelque chose qu'ils ne lui permettraient pas.

De retour chez elle, elle parla à son père, lui demanda de lui donner un peu de temps, elle n'était pas prête pour tout cela. Il accepta, sachant que sa fille n'avait même pas vécu le deuil de sa sœur. Elles étaient toujours ensemble, quoi qu'il arrive ; même après s'être disputées, elles finissaient toujours par rire peu après. Pour le huitième anniversaire des jumelles, elles avaient reçu des pendentifs en forme de cœur, qu'elles portaient toujours et n'ôtaient jamais.

Ce matin-là, lorsque sa mère fit irruption dans sa chambre, elle pensait déjà à donner une nouvelle chance à la vie, ce n'était pas de cette manière qu'Ava aurait voulu la voir.

Dès qu'Olga sortit, elle pensa à sa sœur et automatiquemenet porta sa main à son cou, soupira profondément puis se leva pour aller à la salle de bain. Elle se regarda dans le grand miroir et, ce n'était plus elle. Elle releva la tête, prit une grande respiration et décida qu'elle sortirait de ce limbe dans lequel elle s'était mise.

Livi se douchait et se brossait les cheveux, appliqua un léger maquillage, enfila l'une de ses plus belles robes, chaussa des talons et descendit en bas.

Il était presque midi, son père se trouvait dans le salon avec sa mère.

Olivia : Bonjour.

Alexander : Chérie, je suis heureux que tu aies décidé de nous rejoindre.

Olivia : Oui, Maman m'a aidée à le faire.

Olga : Je veux seulement ce qu'il y a de mieux pour toi.

Olivia : Je le sais, mais qui est l'invité que nous avons pour le déjeuner ?

Alexander avala difficilement et sourit gêné à sa fille, et au même instant, quelqu'un sonna à la porte.

La porte s'ouvrit et bientôt, Artur Villar entra. Olivia le connaissait déjà, c'était l'un des partenaires de son père, mais pourquoi avait-il l'air nerveux lorsqu'elle demanda qui venait.

Alexander : Artuuuuur, ça fait longtemps que je ne t'ai pas vu, mon ami.

Artur : Oui, je suis désolé de ne pas avoir pu venir plus tôt. Toutes mes condoléances pour votre perte.

Alexander : Merci, viens.

Il poursuivit :

Alexander : Voici ma femme, tu dois t'en souvenir.

Artur : Oui, c'est un plaisir de te revoir et tu dois être Olivia.

Olivia : C'est exact, enchantée de faire votre connaissance.

L'homme lui fit un signe et lui offrit un sourire.

Alexander : Et où sont ta femme et tes enfants ?

Artur : Mary est en voyage, tu sais comment elle est. Edgar et Felicia rendent visite à leurs grands-parents en France, et Fred aurait dû être là maintenant, je ne pense pas qu'il manquerait le déjeuner avec ses beaux-parents.

L'homme sourit, et Alexander se trouva un peu gêné, tout comme Olga. Olivia, en revanche, fronça les sourcils et regarda ses parents.

Olivia : Beaux-parents ? De quoi parle cet homme ?

Alexander prit une grande inspiration et Artur réalisa qu'elle n'était pas encore au courant de la situation.

Artur : Je suis désolé, je pensais que...

Alexander : Ce n'est pas de ta faute, je devrais déjà avoir parlé à ma fille.

Olivia : Parler de quoi ?

Alexander resta silencieux un moment.

Olivia : Papa ?

Alexander : Allons dans le bureau, il vaudrait mieux qu'on parle là-bas.

Olivia se leva et se dirigea vers le bureau, son père la suivit peu après avec sa mère.

Dès que la porte se ferma, Olivia était prête avec ses questions.

Olivia : Qu'est-ce qui se passe ? De quoi Artur parlait-il ?

Les deux gardèrent le silence.

Olivia : Allez, les gars, quelqu'un va m'expliquer ce qui se passe ?

Olga : Tu vas te marier.

Olivia : Je vais quoi ?

Elle regarda son père qui restait silencieux.

Olivia : Vous devez rigoler, ce n'est pas possible. Maintenant, dites-moi ce qui se passe.

Alexander : Chérie, ce que ta mère a dit est vrai !

Olivia : Comment ça ?

Alexander : Quand vous étiez enfants, Artur est venu me voir. J'ai sorti son entreprise du pétrin. Il avait perdu son père et ensuite les affaires avaient chuté. Son père faisait de bonnes affaires et il ne savait pas comment gérer. J'ai donc vu une opportunité de participer à l'entreprise et d'être toujours lié, que ce soit par les affaires ou la famille.

Olivia : Qu'est-ce que vous avez fait ? Je ne comprends toujours pas.

Il soupira et fit les cent pas dans le bureau.

Alexander : J'ai fait un contrat de mariage, son premier-né avec l'une de mes filles, qui aurait dû être ta sœur, mais nous ne nous étions pas imaginé que tout cela arriverait.

Olivia : Eh bien, Ava n'est plus là, le contrat n'est plus valide.

Alexander : Ce n'est pas tout à fait comme ça, il y a des clauses dans le contrat.

Olivia : Quel type de clause ?

Alexander : Ava est partie, mais nous t'avons encore.

Elle se lève brusquement et croise les bras.

Olivia : Je ne vais pas épouser un étranger, trouvons un moyen d'annuler cela.

Alexander : Il n'y a pas de moyen, si nous rompons le contrat, il ne nous restera que 20 % de notre propre entreprise, les Villars ont pris tout le reste, soit 80 %.

Olivia : À quoi pensais-tu en faisant cela Papa, tu n'as pas pensé à nous et si j'avais quelqu'un, Ava était au courant de cela ?

Olga : Oui, elle savait qu'elle avait des responsabilités envers la famille.

Olivia : Vous êtes fous si vous pensez que je vais faire partie de ça.

Elle se tourne pour partir mais sa mère lui saisit le bras.

Olga : Tu feras exactement ce qu'on te dit, ta soeur se sacrifierait pour nous, prends-la comme exemple et fais ce pour quoi tu es née.

Olivia : Je ne vais pas faire ça.

Olga : Parfait, alors prépare-toi à dormir dans la rue !

Olivia : Tu me mets à la porte ?

Alexander : Non chérie, j'ai fait quelques investissements, enfin, de mauvais investissements j'ai perdu beaucoup d'argent, maintenant que je me remets, ton mariage peut remettre notre entreprise dans la position qu'elle n'aurait jamais dû quitter.

Olivia : Papa.

Quelqu'un frappe à la porte, interrompant toute la conversation, c'était la femme de ménage leur faisant savoir que les autres invités étaient arrivés.

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