Épisode 8

"J'ai faim", je me suis retournée pour le regarder et j'ai été surprise par sa poitrine nue.

"Le réfrigérateur est dans la cuisine."

"Il n'y a rien à manger là-bas." Je ne peux pas détacher mon regard de son abdomen. Lui, si proche de moi, semble mesurer 2 mètres de haut.

"Encore moins dans cette pièce. En plus de désobéir à un de mes ordres, tu es curieuse et fouineuse."

"Est-ce que tu peux arrêter de me parler comme ça ?"

"Comment veux-tu que je te parle ?"

"D'abord, mon nom est Fiorella. Ensuite, je voulais juste voir ce qu'il y a à l'intérieur."

"Tu veux voir ? Très bien !" Il sort une clé de sa poche et ouvre la porte. "Entre !"

"Tu y vas d'abord."

"Je vais y aller en dernier, entre !"

Je souffle de colère et entre. Il me suit de près et allume la lumière. Pourquoi voulais-je voir ce qu'il y a à l'intérieur ici ? De la drogue et des armes partout, des munitions en quantité, des chargeurs, des grenades, des explosifs C4. Le C4, c'est pour faire exploser les banques ? Je suis stupéfaite.

"Satisfaite ?"

"Quelle sorte d'organisation es-tu ?"

"Trafic d'armes."

"A-armes ?"

"Qu'est-ce que tu pensais ? Trafic de poupées ? Je pensais que tu étais habituée à ça, puisque ton père a une usine de munitions clandestine."

"Mon père ne m'a jamais laissé approcher ce genre de choses."

"Tu ne sais pas ce que tu manques."

"Je ne manque de rien, Monsieur Argo. Je n'ai jamais aimé ces choses et j'ai toujours détesté être née dans une famille comme celle-ci, et tu me mènes dans un abri à bombes ?" Je cours dehors et vais dans la chambre.

Voir ça m'a fait peur. Je sais, j'ai toujours su que la mafia est une organisation criminelle, mais voir ça m'a secouée. Des gens meurent à cause de ça, à cause de la drogue. Cela ne fait que renforcer ma certitude et mon dégoût envers ces hommes. Je m'allonge sur le lit et ferme les yeux pour essayer de dormir.

ARGO ROMANOV

Je dois faire preuve de patience pour me débrouiller avec cette fille. Elle est la fille d'un mafioso et a failli se faire pipi dessus quand elle a vu mon arsenal. Je pensais que ce serait plus facile de remettre Jared dans le droit chemin avec une épouse, je ne m'attendais juste pas à ce que cette fille soit si difficile.

Je vais renvoyer ces deux-là après le mariage. Ils se débrouilleront là-bas, je ne suis pas assez vieux pour m'occuper d'un imbécile ignorant et d'une fille impolie.

"Jordan." J'ai appelé un de mes soldats et j'ai fait quelque chose que je n'aurais jamais pensé faire. "Je dois apporter quelque chose à manger pour la fille."

"A cette heure-ci, patron ?"

"Tu me questionnes ?"

"Non, chef ! Je vais m'en occuper."

"Génial !"

J'ai fait un marché avec ces nouveaux soldats, ils ont apporté de la nourriture en moins de 15 minutes, même s'il est 2 heures du matin.

"Tu es réveillée ?" Je me suis approché de la chambre et ai demandé, elle n'a pas répondu. "Il y a de la nourriture ici, tu as faim ?"

"Je n'en veux pas !" Elle a crié d'une voix étouffée.

"Tu ne sais pas ce que tu manques, ça sent bon. Mais... puisque tu n'en veux pas, je vais le jeter, je ne mange pas de sandwichs et ça sera périmé demain matin." Elle ouvre immédiatement la porte et prend le sac de ma main, et en guise de remerciement, elle me lance un regard furieux et claque la porte devant moi.

Je me suis réveillé en entendant les gémissements d'une femme. Cette voix n'est pas celle de ma mère. Je me suis levé et je me suis dirigé vers les bruits étranges. Mon père était dans le salon avec une pute.

"Argo, viens ici !" il m'a appelé en me voyant. "Assieds-toi ici et regarde comment ça se passe, fils."

"Laisse-la partir, papa, tu fais mal à la femme." J'ai crié avec le dégoût écrit sur mon visage.

"Viens ici !" il a pointé une chaise devant le canapé et m'a obligé à le regarder baiser une pute, il n'était pas du tout doux, la femme se plaignait de douleur pendant que mon estomac se retournait. "La femme, Argo, toutes les femmes, doivent nous respecter." il a dit en baisant. "L'homme est souverain en tout, en amour, en mariage, en vie, en affaires. Nous pouvons tout faire, Argo. Regarde et apprends." Il a attrapé les cheveux de la femme et a tiré avec force, allant et venant sans aucune honte.

J'ai regardé par la fenêtre, craignant que ma mère n'entre et ne voie ça. Mon père faisait toujours ces choses et me forçait à regarder. La femme gémissait de douleur et ça m'a révolté.

"Tu fais mal à la fille." J'ai dit.

"Dis-lui, femme. Ça te plaît ou non ? Ça te plaît quand je fais ça ?"

"J'aime ça, plus fort." La femme gémit et le demande.

J'étais perplexe, je ne savais pas quoi penser, elle aimait ça?

"Tu as quinze ans, mon garçon. Il est temps d'apprendre, et bien sûr, de pratiquer", dit-il depuis l'intérieur. "À ton tour, Argo." Il s'approcha de moi et me sortit de la chaise. "Je veux voir mon garçon devenir un homme."

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