Tome 1 Volume 11

Invitation forcée ⑴

Shen Yu retourna chez lui de mauvaise humeur. En arrivant dans sa cour, il entendit ses deux servantes bavarder joyeusement.

— Jiejie, tu ne penses pas que sa grâce est assez heureux ces derniers temps?

— Je le pense aussi.

— Il est peut-être amoureux de son altesse.

— Shutt...

Shen Yu : "..."

Ça y est, maintenant il était irrité plus que jamais. Il ouvrit la porte du petit pavillon et s'arrêta un instant.

Lui?! amoureux de ce sauvage?! Rêver !

— Maintenant que j'y pense Cui Jia...

— Hmm?

— Où est sa grâce?

— Sa grâce... Au mon Dieu ! J'ai complètement oublié !

Cui Jiu regarda sombrement sa sœur qui s'affolait.

Tandis que Shen Yu leva les yeux au ciel.

Ce n'est que maintenant que ses supposés servantes se souvenaient de lui.

— Cui Jia, qu'as tu fais?

Cui Jia ne savait pas quoi dire.

— Eh bien, ma sœur... je...

— Ne me dis pas que tu as laissé notre Duc au milieu de nulle part !

— Pas vraiment nulle part, c'est...

— Tu sais très bien que sa grâce est vraiment magnifique et qu'il ne connait pas les arts martiaux. Si un lubrique a des vues sur lui, qu'est ce qu'on fait?

Je savais que tu étais la plus sensé. Voilà qu'un vieil ivrogne a osé s'intéresser à moi !

— Heureusement personne n'oserait s'intéresser à lui au palais.

« Vous en êtes sûr? »

— Duc !

— Votre grâce !

Cui Jia savait que le Duc ne la punirait pas mais elle était un peu gênée de lui faire face. Après deux mois passés à servir ce Seigneur déchu, Cui Jia avait déjà cerné son caractère et elle méprisait ces serviteurs qui dédaignaient leur seigneur facile à vivre.

— Je suis désolé, votre grâce.

— C'est bon.

C'est moi qui suis désolé de t'avoir fait confiance.

Shen Yu soupira puis passa se changer derrière le paravent.

Il n'avait aucune raison de blâmer la pauvre Cui Jia, l'unique responsable de tout ça n'était autre que Mo Xuan.

Tout en enlevant ce déguisement ridicule, il se perdit dans ses pensées.

Cet arrogant chien de Liang ! Il était le même que tout les autres chiens de ce maudit pays.

Enfin il ne pouvait plus les appeler comme ça vu qu'il avait découvert une merveille à Liang.

Li Jiang...

Il ne savait pas pourquoi il était tombé amoureux de cet homme.

Il aimait chaque facette de lui, comme si cet homme avait été façonné selon ses propres pensées.

Il l'aimait trop, c'était presque irréel.

Il voulait que Li Jiang connaisse tous ses bons côtés, il ne voulait pas que Li Jiang enlève cette couche de façade qui cachait son moi intérieur.

Son moi qui ferait fuir quiconque s'en approcherait.

Il avait peur que tout s'envole sous forme de fragment.

Tant qu'il était avec lui, il pouvait tout affronter. Il ne laisserait ni rien ni personne s'opposer à leur amour.

Tant que Li Jiang le voulait, il ferait tout pour lui. Il voulait tout lui donner, son coeur et même son corps ?!

Yu'er, Yu'er, calme toi !

Il tentait de calmer son excitation mais toutes ses tentatives furent vaines.

Il n'y pouvait rien, Li Jiang occupait toutes ses pensées.

Ça ne faisait même pas une journée qu'ils s'étaient avoués leurs sentiments et pourtant il pensait déjà à faire... ça.

Depuis quand était-il devenu si... chaud?

En même temps, son homme n'était pas le genre auquel il pouvait résister.

Il pouvait déjà imaginer se faire enlacer par ses bras puissants...

Honteux face à sa réaction physique et émotionnelle, il se jeta sur le lit.

— Aiyah !

Il donna des coups de pieds dans la couverture.

— Ah Jiang~~~

Les deux servantes étaient déconcertés.

— Que faire? Je t'aime tellement~~~

Au début elles n'entendirent pas clairement mais après le "je t'aime tellement" elles eurent approximativement leurs petites idées.

Sa grâce est vraiment amoureux de son altesse?

En tant que ses servantes, elles devraient tout mettre en œuvre pour aider leur Duc à avoir l'amour de son altesse.

Shen Yu n'avait aucune idée que ses servantes comptaient l'aider à avoir l'amour de son pire ennemi alors il s'endormit joyeusement.

Le lendemain, le soleil brillait de mille feux.

Devant la porte du petit pavillon Ru Yi étaient alignées deux rangées de servantes. Chacune d'entre elle portait un plateau recouvert par un morceau de tissu en soie. C'était un spectacle époustouflant à voir.

L'intérieur de la pièce la plus profonde contrastait fortement avec l'ambiance à l'extérieur.

Cui Jia essayait désespérément de réveiller Shen Yu mais celui-ci dormait profondément.

Comme il n'avait plus à s'occuper des affaires nationales, Shen Yu prit la mauvaise habitude de se réveiller à midi tous les jours.

— Votre grâce...

« Que devrions-nous faire? Sa grâce ne se réveille pas et les gens de steward Shi attendent depuis 10 minutes... »

— Si ça continue, son altesse risque de se fâcher...

— Et s'il se fâche, il risque de venir ici pour gronder sa grâce.

— Et quand ça arrive, sa grâce va devenir malheureux...

— Et s'il devient malheureux...

Les bourdonnement étaient assez insupportable et Shen Yu n'eut d'autre choix que de ***** inconfortablement.

— Hmm?

Cui Jia était si heureuse qu'elle s'écria :

— Votre grâce !

Toujours somnolent, il répondit d'une voix nasillarde.

— nhm~ Qu'est ce qu'il y'a?

Cette fois, Cui Jiu, la servante la plus fiable fut la première à répondre.

— Vous êtes enfin réveiller votre grâce, son altesse vous a envoyé des cadeaux.

— Hmm.

Il émit un seul bourdonnement évasif sans prendre la peine d'ouvrir les yeux.

— Votre grâce...

Cui Jiu apporta une cuve pleine d'eau ainsi qu'un morceau de tissu blanc tandis que la plus audacieuse aidait Shen Yu à descendre du lit.

Juste pour que celui-ci s'allonge sur un fauteuil en se massant la tempe.

— Votre grâce !

Cui Jia n'eut d'autre choix que de se demander pourquoi son Duc était si difficile à servir le matin.

— Ici !

Elle lui présenta le tissu légèrement mouillé et l'aida à essuyer son beau visage.

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