Isabella
Je suis en route pour l’université lorsque je réalise qu’il y a un accident devant et que la circulation est bloquée. Le pire, c’est qu’il n’y a aucun moyen de faire demi-tour et de rentrer à pied. L’université est assez proche pour y aller à pied, mais je ne voulais pas arriver en sueur, alors j’ai choisi de conduire. Pour ma chance, la circulation est au point mort et, comme d’habitude, je vais être en retard pour mon premier jour de cours. Au bout d’une demi-heure, la circulation se fluidifie et il ne me faut pas longtemps pour arriver à l’université, mais trouver ma salle de classe est un dilemme. Au bout d’un moment, je finis par la trouver et je suis déjà très en retard. Je frappe à la porte et une voix forte me dit d’entrer. Wow, j’ai été surprise par la voix. J’entre et il y a un bel homme. Beau est un euphémisme. Il est très attirant. J’essaie de m’expliquer, mais il ne me le permet pas et il est super désagréable avec moi. Je regarde autour de moi et je vois que tout le monde me regarde. Je vais même jusqu’à une place vide et je m’assois à côté d’une très jolie fille.
Je m’assois en marmonnant dans ma barbe :
Isa : Quel crétin ! Il est aussi grossier que beau !
?? : C’est vrai.
Je regarde la fille, gênée qu’elle m’ait entendue.
?? : Enchantée de te rencontrer. Je m’appelle Thalita. Et toi ?
Isa : Enchantée, Thalita. Je m’appelle Isabella.
Thalita : Je t’aime bien. Et tu as raison. C’est un crétin.
Isa : Tu le connais ?
Thalita : Non, non. Mais c’est assez évident.
Je suis surprise de le voir devant nous. Comment est-il arrivé si vite que je ne l’ai pas vu ? Ou étais-je tellement absorbée que je n’ai même pas fait attention à ce qui m’entourait ?
Professeur : Alors, Mademoiselle, non seulement vous n’avez pas hésité à arriver en retard, mais vous voulez aussi perturber mon cours en bavardant ?
Isa : Pardon, professeur.
Je baisse la tête de honte.
Professeur : Ne recommencez pas.
Je reste silencieuse, pensant que c’est assez embarrassant pour une journée.
Il retourne à sa place et prend la parole.
Professeur : Parlons un peu de vous maintenant pour que nous puissions faire connaissance. Je me suis déjà présenté, mais comme notre camarade est arrivée en retard, je vais me représenter. Je m’appelle Théo et je serai votre professeur de gestion financière.
Une fois de plus, je suis au centre de l’attention et je déteste ça.
Théo : Je veux que vous vous leviez et que vous disiez votre nom dans l’ordre. Ainsi, dès que la personne devant s’assoit, la personne derrière se lève et se présente.
C’est ce qu’ils ont fait. Une blonde à la voix douceâtre et agaçante se lève et je ne l’aime déjà pas et regardez, ça ne m’arrive pas très souvent.
?? : Je m’appelle Nicole.
Nicole, 20 ans.
Beaucoup l’ont fait, et puis ce fut mon tour. Je me suis levée, gênée, et tout le monde m’a regardée.
Isa : Je m’appelle Isabella.
Je me suis rapidement rassise et le garçon derrière moi s’est levé et s’est présenté, et tout le monde a fait de même.
Théo : Maintenant que nous nous connaissons tous par nos noms, commençons le cours.
Il se met à expliquer et il est bon dans ce domaine, car je comprends facilement. La cloche sonne pour la pause.
Thalita : Tu veux aller au snack-bar ? J’ai faim.
Isa : Allons-y.
Je pense que je me suis fait une amie. Je l’aime beaucoup. Nous quittons la salle et je le vois qui me fixe du regard. Je suppose que je ne lui plais pas. Nous faisons la queue au snack-bar pour acheter un en-cas et le garçon qui était assis derrière moi arrive.
Vinicius, 19 ans.
Vinicius : Salut, les filles. Je peux rester avec vous ?
Thalita : Bien sûr.
Isa : Oui, tu peux.
C’était notre tour et nous avons acheté un sandwich et un soda chacun et nous nous sommes assis à une table. Je vois Théo passer avec une très belle femme et il sourit. Et quel sourire, mon Dieu ! Nos regards se croisent et je détourne les yeux.
Thalita : Alors, Isabella, tu n’es pas de Rio, n’est-ce pas ? Parce que tu as un accent différent.
Vinicius : C’est vrai. Je l’ai remarqué aussi.
Isa : Je viens de Bahia.
Thalita : J’adore Bahia.
Vinicius : Je n’y suis jamais allé, mais j’aimerais y aller, surtout pendant le carnaval.
Thalita : Le carnaval, c’est très amusant, même si mon frère est sur mon dos tout le temps et ne me laisse pas en profiter.
Vinicius : Oh, wow, tu as un frère. Et j’imagine qu’avec ta beauté, il doit être un dieu grec.
On le regarde, surpris, et il dit :
Vinicius : Vous allez me dire que vous n’aviez pas réalisé que je suis gay ?
Thalita : Je viens de m’en rendre compte.
Isa : Moi aussi.
Vinicius : Oh, mon Dieu. Et ce professeur ? Il est tellement sexy. Oh mon Dieu, il est mon genre !
Nous n’avons pas pu nous retenir et avons éclaté de rire.
Vinicius : Qu’est-ce qui est si drôle ? Je crois que je suis amoureux, les filles !
Isa : T’es un cas !
Thalita : Oh mon Dieu, j’ai adoré vous rencontrer. J’ai l’impression que nous allons être de grands amis.
Vinicius : Ouiiii !! Des amis !!
Il secoue ses cheveux, qui ont une banane latérale.
Isa : Allons-y. Il est l’heure et je ne veux pas me faire remonter les bretelles par M. Beau Gosse.
Je mets ma main sur ma bouche de honte. Je n’arrive pas à croire que j’ai dit ça.
Vinicius : Ma belle, tu n’as pas à rougir. Il est sexy, même ainsi. Imagine cet homme au lit. Quelle prise !
Nous rions en nous dirigeant vers la salle de classe et, lorsque nous entrons, il est déjà à son bureau, en train de regarder son ordinateur portable. Je le surprends à nous regarder du coin de l’œil et il détourne le regard. Je fais semblant de ne pas le voir et nous nous dirigeons vers nos places. Je prends mon téléphone portable et je vois que j’ai un message de mon frère.
Message ouvert.
Gui : Alors, la naine, comment se passe ton premier jour de cours ?
Isa : J’adore ! Je me suis même fait des amis.
Il ne tarde pas à répondre.
Gui : C’est super. Fais attention à toi. Je vais à une réunion maintenant et on se reparle ce soir.
Carol : D’accord. Bisous.
Gui : Bisous.
Message fermé.
Vinicius : Tu fais quoi avec ce téléphone, ma belle ?
Isa : Je répondais à un message de mon frère.
Thalita : Laisse-moi voir !
Je prends le téléphone et je montre une photo de Gui et Vinicius me l’arrache des mains.
Vinicius : JE N’Y CROIS PAS ! IL EST SEXY !
Le fou crie. Je lui reprends le téléphone des mains et je vois le professeur qui nous regarde. Quelle honte !
Isa : Arrête de crier, espèce de cinglé !
Thalita : Il est sexy.
Vini : Je le veux pour moi.
Les étudiants commencent à arriver et bientôt le cours commence.
À la fin de la matinée, nous sortons et je meurs de faim.
Je rentre à la maison, je prends une douche et je déjeune. Je parle un peu avec les filles, puis je vais m’allonger un moment. Je n’ai rien d’autre à faire. Je m’allonge et l’image de Théo me vient à l’esprit. Il est très beau, mais d’un autre côté, il est très grossier.
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