Ranielly rentra chez lui, prit une douche, mangea et alla regarder la télévision, mais les paroles d'Eric lui restèrent en tête, le transperçant comme des aiguilles.
" Il n'a pas le droit de penser ça, et dire que je croyais qu'il était différent. "
Il a fini par s'endormir sur le canapé, la télévision allumée.
Marisa est rentrée chez elle et a trouvé son fils recroquevillé sur le canapé. Elle l'a appelé.
" Mon fils, réveille-toi, as-tu mangé ? "
Ranielly ouvrit les yeux et sourit. " Salut maman. "
En l'entendant l'appeler ainsi, elle l'a rapidement serré dans ses bras comme s'il était un enfant. " Qu'est-ce qui s'est passé, mon amour ? "
Il répondit d'un ton triste : " J'ai été renvoyé de mon stage. Comment vais-je faire pour t'aider, maman, surtout maintenant qu'un bébé est en route ? "
Elle caressa doucement les cheveux de son fils. " N'y pense pas. On trouvera un moyen. Tu ne manqueras de rien. Grand-mère s'occupera du bébé et l'aimera beaucoup, et je te garantis que ce bébé rendra nos journées encore plus heureuses, mon amour. "
Ranielly ne put que pleurer dans les bras de sa mère. " J'espère être aussi fort que toi un jour, maman. "
Marisa sourit. " Je ne suis pas forte tout le temps. Il y a eu des moments où j'ai pleuré, mais tu sais ce qui m'a donné de la force chaque jour ? "
Ranielly regarda sa mère avec admiration. " Non. "
Marisa répondit : " Toi. Quand on a un enfant, on trouve la force de se battre. Même après une journée fatigante, rentrer à la maison et retrouver la personne qui t'appelle " maman " redonne des forces. Tu comprendras ce que je veux dire bientôt. "
Le lendemain matin, Ranielly est allé à l'université et a reçu un message sur son téléphone portable ; une somme d'argent importante avait été déposée sur son compte bancaire.
Il n'y prêta pas beaucoup d'attention. L'argent était le bienvenu ; après tout, il voulait aider sa mère. Cependant, il ne voulait plus revoir Eric. C'était compréhensible qu'il ne puisse pas continuer à travailler là-bas, mais ce qu'Eric lui avait dit était inutile.
Saiury est arrivé avec sa bonne humeur habituelle et a remarqué les yeux rouges de son ami.
" Qu'est-ce qui s'est passé ? " Il s'inquiétait pour son ami.
Ranielly répondit : " J'ai été viré de mon stage. "
Saiury suggéra : " Et si tu cherchais un autre emploi ? "
Ranielly sourit. " Qui va m'embaucher comme ça ? Bientôt, mon ventre va commencer à se voir. "
Saiury réfléchit un instant et dit : " Allons dîner ce soir avec mon petit ami. Son cousin vient aussi, et je lui ai déjà parlé de ton cerveau brillant. "
Ranielly protesta : " Ça ne marchera pas. "
Saiury sourit : " Idiot ! Le cousin de mon chéri est le président de sa propre agence d'architecture. Crois-moi, c'est un type bien, et beau en plus, mais pas plus que mon chéri. "
Ranielly était réticent, puis il s'est dit : " Je devrais au moins essayer. " Il dit : " D'accord, j'irai. "
Saiury s'exclama : " Tu vois, bébé ? Maman vient d'avoir des nouvelles de ton parrain ! Envoie-moi l'adresse, je viens te chercher à la maison. "
Ranielly rit. " Tu es fou. "
Saiury fit une mine triste. " Je vais être son parrain. Après tout, j'aime déjà tellement le bébé, et je lui ai même acheté un cadeau. " Il sortit une boîte et la tendit à son ami.
Ranielly prit la boîte et l'ouvrit. À l'intérieur se trouvait un pyjama bleu avec une petite phrase : " Bienvenue ". Il sourit et se sentit heureux. " Merci, mais comment peux-tu être si sûr que c'est un garçon ? "
Saiury sourit. " Fais confiance à ton parrain. Ce sera un bel alpha qui t'aimera et qui sera là pour toi. " Il posa sa main sur le ventre de son ami.
Le cours terminé, Ranielly rentra chez lui. Il envoya un message à sa mère lui expliquant qu'il dînait avec un ami de l'université. Marisa lui demanda de prendre son téléphone portable et de rester en contact en cas d'urgence.
Il prit une douche, s'habilla et envoya son adresse à son ami.
Vers 19 heures, Saiury klaxonna devant sa maison.
Ranielly sortit rapidement et monta dans la voiture luxueuse de son ami.
" Tu es arrivé vite. "
Saiury sourit. " Ce quartier est sympa, hein ? Tu es beau, et comment va mon filleul ? "
Ranielly répondit : " Merci, nous allons bien. Arrête d'être bête. "
Saiury répondit : " Je ne suis pas bête. Je prends juste soin de vous deux. Bref, je te laisserai parler à Hyago toi-même. "
Ils arrivèrent dans un restaurant chic où l'on pouvait dire que seule l'élite dînait, à en juger par les voitures garées devant.
Ranielly est sorti de la voiture avec Saiury, et en entrant, il a remarqué que tout le monde les regardait. Ils étaient tous les deux très attirants, et l'apparence de Ranielly attirait beaucoup l'attention. Il portait un pantalon gris et une chemise noire de société, et avec ses beaux cheveux roux et ses yeux violets, il était impossible de passer inaperçu.
Ils atteignirent une table où étaient assis deux hommes, et rien que par leur apparence, on pouvait dire qu'il s'agissait d'Alphas.
Ils s'assirent tous les deux et Saiury dit : " Bonsoir, voici mon ami, Ranielly. Voici Dom, mon petit ami, et voici son cousin, Hyago. "
Hyago regarda Ranielly, sourit et dit : " Ravi de te rencontrer. "
Dom ajouta : " Enchanté de te rencontrer. Saiury n'arrête pas de me dire à quel point tu es intelligent. "
Ranielly était un peu timide. " Ravi de vous rencontrer tous les deux. "
Le dîner fut servi, et Saiury et son petit ami étaient dans leur petit monde.
Hyago rapprocha sa chaise de Ranielly. " Saiury m'a dit que tu étais un génie de l'architecture, alors j'étais curieux. Tu vois ce bar là-bas ? Allons-y. Je veux te montrer les plans d'un nouveau projet pour lequel je suis en compétition avec une autre entreprise. "
Ranielly accepta et suivit Hyago, laissant le couple à lui-même.
Hyago et Ranielly s'assirent au bar. Hyago sortit son téléphone, lui montra les plans et lui expliqua que le propriétaire souhaitait optimiser l'espace et rendre les espaces extérieurs plus accueillants puisqu'il s'agissait d'un projet de complexe hôtelier en bord de mer.
Ranielly écouta attentivement et fit quelques suggestions. Il proposa de créer des restaurants cosy au rez-de-chaussée, face à la mer, offrant aux clients une vue privilégiée pendant qu'ils dînent.
Hyago a adoré tout ce qu'il a entendu. " Le poste d'assistant est ouvert. Prends-le. "
Ranielly le regarda. " Comme ça ? "
Hyago répondit : " J'ai fait plusieurs entretiens, j'ai cherché des personnes qualifiées, mais personne n'a été aussi brillant que toi. "
Ranielly dit : " Je suis encore à l'université. "
Hyago sourit. " Beaucoup de personnes talentueuses ne sont jamais allées à l'université. Il y a tellement de talents qui n'ont besoin que d'une chance. Dis-moi, qu'est-ce qui te retient ? "
Ranielly prit une grande inspiration. " Je suis enceinte, et la plupart des entreprises n'embauchent pas de femmes enceintes. "
Hyago réfléchit un instant. " Et si tu venais voir l'entreprise demain ? "
Ranielly, confus, dit : " Tu m'as entendu ? Je suis enceinte. "
Hyago répondit : " Je t'ai entendu. Mais mon entreprise ne va pas laisser filer un talent comme toi. Et en ce qui concerne ta grossesse, l'entreprise offre une excellente assurance maladie, et le salaire pour être mon assistant est très bon. "
Ranielly n'en croyait pas ses oreilles. " Tu es sérieux ? "
Hyago dit : " Laisse-moi emprunter ton téléphone portable. "
Ranielly le lui tendit.
Hyago composa son numéro et passa un appel. " Voilà, tu as mon numéro, et j'ai le tien. Puis-je te raccompagner chez toi ? "
Ranielly le regarda. " Quoi ? "
Hyago sourit. " Hé, détends-toi. Je veux juste discuter en chemin. Après tout, je n'ai jamais travaillé avec un jeune aussi mature auparavant. "
Ils passèrent une bonne partie de la soirée à discuter et ne réalisèrent même pas combien de temps s'était écoulé jusqu'à ce que Dom vienne les appeler pour partir.
Devant le restaurant, Hyago dit : " Saiury, tu peux ramener Dom à la maison, je vais prendre Ranielly. "
Saiury s'approcha de lui et dit : " Sois très prudent, Hyago. Si tu... "
Hyago l'interrompit : " Hé, je suis quelqu'un de bien. "
Ranielly sourit. " Ne t'inquiète pas. "
Saiury dit, montant dans la voiture avec Dom : " Envoie-moi un message quand tu seras bien rentré. "
Hyago ouvrit la portière de la voiture. " S'il te plaît, monte. "
Ranielly sourit et monta dans la voiture. Hyago démarra le moteur et ils partirent.
De loin, Eric était stupéfait par ce qu'il venait de voir. " Qu'est-ce qu'il fait avec cet imbécile ? "
Ray dit : " Chéri, allons-y. Le voiturier a notre voiture. "
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