Carla attendit quelques minutes dans la salle pendant que son alliée allait chercher l'un des nouveaux arrivants afin de pouvoir lui parler. Si c'était comme elle le pensait, cette personne pourrait l'aider à obtenir ce qu'elle voulait. Pendant qu'elle réfléchissait, la porte s'ouvrit et son complice entra avec le nouvel employé.
"Mademoiselle, c'est la personne dont je parlais," dit-elle en désignant l'homme qui était entré juste derrière elle.
"Enchantée, je suis Carla, la fiancée de Benicio."
"Enchanté, mademoiselle. Je m'appelle Fabio. En quoi puis-je vous aider ?" répondit-il en lui serrant la main.
"Êtes-vous intéressé à devenir l'assistant de mon fiancé ?" fut-elle directe.
"Mais il a déjà choisi quelqu'un d'autre. Comment pourrais-je être son assistant ?" trouva-t-il cette question étrange.
"La personne à ses côtés en ce moment n'est pas qualifiée. Il est à ce poste seulement parce qu'il a fait semblant d'être renversé par la voiture de Benicio. Je ne veux pas d'une personne sans scrupules comme lui aux côtés de mon fiancé. Qu'en dites-vous ? Êtes-vous prêt à m'aider et en même temps à obtenir ce poste ?"
Fabio resta quelques instants à réfléchir à cette proposition. Il désirait vraiment ce poste, et si la propre fiancée de Benicio lui offrait cette opportunité, il ne voyait aucun problème à accepter cette offre.
"Je sais que je peux faire du bon travail pour Monsieur Benicio. Si ce que vous dites est vrai, nous ne pouvons pas laisser ce genre de personne travailler dans l'entreprise."
Carla était satisfaite de la réponse qu'elle avait reçue et demanda à Fabio de s'asseoir. Elle commença à lui expliquer ce qu'elle attendait de lui. Son objectif principal était de montrer à Benicio qu'Adrian n'était pas aussi compétent qu'il le pensait, en commençant par discréditer Adrian et finalement amener son fiancé à le renvoyer. Carla savait que Benicio ne tolérait pas les erreurs au travail.
Benicio était toujours dans la salle de réunion avec Adrian. Aucun d'entre eux n'imaginait qu'une autre personne dans un autre bureau du même bâtiment était en train de comploter contre eux, en particulier Benicio, qui n'avait aucune idée que sa fiancée était impliquée dans ce plan.
Lorsque la réunion prit fin, Carla avait déjà donné ses instructions à Fabio et quitté le bâtiment. Elle ne voulait pas prendre le risque de tomber sur Benicio, elle laissa donc les instructions à suivre à Fabio dès qu'il sortirait de la pièce et quitterait le bâtiment.
Une des premières actions de Fabio fut de répandre l'information selon laquelle Adrian avait obtenu son poste dans l'entreprise par chantage et non par mérite. Cela amena les gens à le regarder différemment.
Adrian commença à remarquer des regards étranges qui lui étaient adressés, ce qui était très différent de ce qu'il avait vécu quand il avait rejoint l'entreprise et avant la réunion. Après être sorti du bureau de Benicio, il se rendit dans une petite cuisine sociale pour prendre de l'eau, mais la situation ne changea pas. Trois femmes qui s'y trouvaient partirent dès qu'il entra et ne répondirent même pas à ses salutations.
"Qu'est-ce qui arrive à tout le monde ?" Adrian était confus.
En buvant de l'eau et en consultant le programme de Benicio, une autre personne entra dans la cuisine et le salua. Adrian reconnut cette personne comme quelqu'un qui avait également participé à l'entretien le même jour que lui.
"Vous étiez l'un des finalistes pour le poste d'assistant, n'est-ce pas ?" demanda Adrian, conservant son amabilité habituelle.
"Oui, je suis Fabio. Et toi ? Comment t'appelles-tu ?" Fabio demanda, comme s'il ne savait pas.
"Je m'appelle Adrian," Adrian lui tendit la main pour la serrer.
"Donc, tu es le nouvel assistant de Monsieur Benicio ?"
"Oui," répondit-il avec un sourire.
"Que penses-tu du travail jusqu'à présent ?" Fabio demanda en s'asseyant.
"J'apprécie. Monsieur Benicio a la patience d'expliquer ce dont il a besoin, mais il est aussi assez exigeant."
Fabio continua à engager une conversation hypocrite avec Adrian, espérant qu'il se plaindrait ou révélerait des informations importantes qu'il pourrait utiliser contre lui. Cependant, il se rendit compte qu'Adrian était plus astucieux qu'il ne l'avait imaginé et qu'il devrait adopter une approche différente pour gagner sa confiance ou obtenir des informations.
"La conversation a été super, mais je dois retourner au travail. Nous parlerons une autre fois," Adrian dit au revoir et quitta la pièce.
"Nous verrons combien de temps il gardera ce sourire sur son visage," commenta Fabio dès que Adrian quitta la pièce.
Adrian ne se rendait toujours pas compte de tout ce qui se passait. Pendant un instant, il pensa que ce ne pouvait être que son imagination, car Fabio lui avait parlé de manière normale. Peut-être était-il juste nerveux pour son premier jour.
Le prochain rendez-vous de Benicio serait un déjeuner d'affaires dans un restaurant. Adrian décida de confirmer les réservations dans son emploi du temps, juste pour s'assurer.
"À onze heures, vous déjeunez avec des investisseurs, les réservations ont déjà été confirmées", informa Adrian à son patron.
"D'accord, prends tes affaires. Tu viens avec moi."
"Moi ?" demanda Adrian, surpris.
"Oui, n'es-tu pas mon assistant ? Alors, tu devrais venir avec moi. J'ai bien mentionné la flexibilité des horaires. Il se peut que nous devions dîner aussi. Est-ce que cela pose un problème concernant les horaires ?" demanda Benicio plus sérieusement.
"Non, aucun problème. Si je dois rentrer un peu plus tard, je dois juste prévenir ma grand-mère. Elle s'inquiète quand je rentre tard."
Benicio acquiesça, mais avait encore quelques questions en tête. La principale était concernant la vie personnelle d'Adrian, bien qu'il hésitait à l'admettre, il voulait savoir si Adrian avait quelqu'un de spécial dans sa vie.
"Tu n'as pas besoin d'informer quelqu'un d'autre ? Une petite amie ou une fiancée ?" demanda Benicio en faisant semblant que la question était anodine.
"Non, monsieur. Je suis célibataire. J'ai seulement ma grand-mère, que je considère comme ma mère."
Benicio ne le montra pas, mais il ressentit une petite joie en l'entendant. C'était égoïste de sa part de ressentir cela, mais il ne pouvait éviter ce sentiment de bonheur et de soulagement en sachant qu'Adrian n'était engagé dans aucune relation.
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