Comme après chaque fois que j’avais un rendez-vous à l’hôpital, le personnel prenait soin de moi comme ci je n’était qu’un enfant. Mais je ne me plaignait pas. Ce n’est pas que je n’apprécie pas, c’est juste que je ne connais pas me plaindre. Depuis que je suis petite, et qu’on ne faisait que m’embêter à cause de mon grand défaut, j’ai appris que les adultes ne pouvaient pas penser comme des gens compréhensible. En gros ils te disent toujours qu’on te taquine et que ça va passer bien après. Donc je me suis dit de ne plus jamais me confesser à personne, parce que personne n’arrivera à me comprendre.
J’allais me prendre de l’eau dans la cuisine quand j’aperçu mon père au téléphone. Il parlais de quelque chose que je n’arrivais pas à entendre. Tout ce que j’entendais c’était les mots " maladie ", " foi ", et " elle ". Je n’en avait rien à faire et entendit qu’il finisse sa causette. Quand il eu fini, je pris le réflexe de lui jeter un coup d’œil et ce que je vis me choqua. Cela faisait depuis 10 ans que je ne l’avais pas vu ainsi, le visage pale et triste mais ce qui me fit le plus mal au cœur était ce liquide qui avait fait sa route tout le long de ses yeux à son menton.
Je me retourna et appuya ma poitrine, comme pour vérifier si mon cœur battait toujours, ce qui à l’évidence le faisait.
Mon père n’était pas un homme vieux et ridé, au contraire, c’était un homme qui avais 39 ans donc en l’occurrence, presque 40 ans et il était beau, très beau même, ce n’était pas un homme froid mais il était assez distant avec tout le monde - je présume après le trépas de ma mère - mais il est attentionné et gentil. Malgré le fait que ce n’est pas un bon père, il essaye de tenir bon et il travaille dur. Je me demande pourquoi des fois je ne fait que le mépriser et n’essaie pas de le comprendre.
Je fut tirée de mes pensées en le voyant dépasser la cuisine, à mon plus grand désarroi, il me regarda. Je ne vit plus aucune larme et en déduit qu’il les a effacer.
Pourquoi essai-t-il de me le cacher? Peut-être est-ce le fait que un homme ne pouvais pas montrer sa douleur à sa fille? Ça peut être ça...
Je le vis me sourire tendrement avant de s’en aller sans dire un mot. Pourquoi ? C’est la première fois qu’il fait ça, d’habitude il me bombarde de question au quels je ne peux pas mentir. Bref, je ne dois pas y prêter trop d’attention, après tout tout le monde à ses humeurs.
Je pris une bouteille de jus dans le frigo vu que je n’avais plus envie d’eau. Quand j’entrepris de le verser dans mon verre, la main que je tenais le verre avec, se paralysa encore une fois et je fis tomber le verre, qui fit un bruit assourdissant et à qui les débris maintenant éparpillés au sol manquaient mon pied gauche. Au même moment mon père vint aussi vite que le verre était tomber quand le son avait retentit. Je me tourna vers lui attendant à ce qu’il me gronde comme à chaque fois que cet évènement avait lieu.
Mais sans crier gare, il me prit pas l’épaule et vérifie si j’allais bien tout en me lançant des mots comme "tu n’as rien?" Et "quelque part te fait mal?".
Quelque chose cloche aujourd'hui, ou bien c’est mon imagination qui me joue des tours? Mais non, c’était bel et bien réel. Ça me remplie de joie de voir que mon père ne me fait rien à cause de ma maladresse. Je lui souria - quelque chose que’je faisais rarement - tout en le rassurant que j’allais plus que bien. Son regard inquiet se calma un peu et je perçu aussi une lueur de soulagement dans ses yeux.
Je voulu prendre le balai mais mon géniteur me stoppa net.
"Laisse. Je vais le faire." Dit il en prenant l’objet en question dans mes mains.
Un autre choc aujourd'hui. J’ai cru qu’il blaguait mais il le fit vraiment. Il est vrai que les servantes sont parties pour ce week-end pour voir leur famille comme à chaque fois mais il y avait bien une orpheline qui habitais ici et qui faisait toujours tout ce que mon père lui demandai de faire. Donc il pouvais bien lui demander de balayer les débris.
J’avais tout de même remarqué qu’elle avait une certaine àttirance pour lui. Elle était gentille et faisais parti des ménagères qui ne se moquais pas de mon défaut. Mais l’écart d’age entre elle et mon père était trop grande, je dirais même 17 ans. De plus mon père ainsi que moi n’oublierons jamais ma mère - néanmoins le fait que je ne l’ai jamais vu de face -. Et puis ce n’est pas à moi d’en décider mais à mon père, donc je ne m’attarde pas vraiment dessus. Je reporta mon regard sur montre qui avait à présent fini. Il se mit à me regarder intensément ce qui me gêna. Je cru qu’il n’allait pas me parler et qu’il allait s’en aller comme il y a pas longtemps mais ce fut tout autre chose, chose étrange qui se rajoutait à cette journée tout aussi étrange.
"Hum est-ce que tu as quelque chose de prévu ?" Il passa sa la derrière sa tête et se gratta la nuque.
Je répondit après un court moment de silence.
"Non."
"Alors tu veux bien m’accompagner faire un balade?" Me demanda-t-il avec insistance.
Je ne vois pas de mal à faire une petite balade avec mon père même si ça fait longtemps que on l’avait fait.
"Pourquoi pas ?" Répondis-je contente.
Il me sourire encore.
"Va te changer alors, il n’est que quatorze heures, ne te presses pas, on a tout notre temps."
J’hocha la tête et m’en alla dans ma chambre, je pris une douche froide - chose que je fais tout le temps avant de sortir -. Quand j’eu fini, je mis un débardeur bleu ciel, un collant noir et une culotte-jean bleue océan. Je mis une Air Jordan et j’essuya mes courts cheveux et les laissant ainsi.
Sans oublier mon téléphone, je descendit rejoindre mon père qui était assis sur une chaise au salon les yeux fixés sur son telephone.
Il avait opter pour un jean bleu, un haut blanc, une jacket jean assorti à son pantalon. Il avait mis une Nike rouge. Et ses cheveux étaient comme d’habitude.
Il me remarqua tout de suite comme si il avait soudainement eu un nouveau pouvoir permettant de repérer n’importe qui.
"Je vois que tu as fini." Fut la seul chose qu’il me dit.
J’hocha la tête.
"Allons-y!"
Je perçu une teinte excitation dans sa voix, ce qui me fis sourire sans pouvoir me contrôler.
"Oui." Répondis-je tout aussi excité que lui.
Quand il m’avait fait la proposition de cette balade, je croyais que c’était un de ses chauffeurs qui allait nous déposer quelque part. Mais quand nous sommes sorti, je ne faisais que le suivre donc j’ai eu - pour l’eniéme fois - un autre choque de ma vie.
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