9/Inacceptable

Alors qu'il faisait nuit noire une porte s'ouvrit. Une femme passa la porte, le visage détruit par la fatigue. Les yeux noirs remplis de cernes s'asseyant tant bien que mal sur une petite chaise se mettant les mains sur le visage, avant de finalement aller prendre une douche. Puis de se rhabiller et de s'asseoir à une table avec de nombreux papiers dessus :

Dans l'obscurité profonde de la nuit, une porte vieillot et grinçante s'ouvrit lentement. Une silhouette se dessina dans l'entrebâillement : c'était une femme, épuisée, dont le visage trahissait les signes indéniables de la fatigue. Ses yeux, étaient remplies de cernes noir formant comme des poches. Elle franchit le seuil de la porte avec peine, avec des mouvements lourds et hésitants. La pièce était faiblement éclairée par une ampoule, mais elle avança lentement vers une petite chaise en bois, érodée par le temps, et s'y laissa tomber avec un soupir remplie de douleur.

Ses mains tremblantes se portèrent à son visage, massant doucement ses tempes dans un geste de désespoir muet. Après un moment suspendu dans le temps, elle se leva avec effort, traînant ses pieds vers la salle de bain. L'eau de la douche coula sur elle, telles des larmes, pour tenter d'effacer sa fatigue.

Puis elle retourna dans la pièce principale, là, elle s'assit à une table en bois usée, sur laquelle s'entassaient d'innombrables papiers. Des factures, des lettres, des notes griffonnées à la hâte – chaque feuille racontant une histoire, un fragment de vie. Elle s'y plongea, sa fatigue temporairement oubliée, alors que ses doigts parcouraient les lignes de texte :

"J'en peux plus." Souffla-t-elle alors que ses larmes commençaient à couler.

Mais elle a finalement relevé la tête pour voir plusieurs cadres photo, dont un avec l'être qu'elle aimait le plus.

Exhaustée, elle laissa échapper un murmure presque inaudible :

"J'en peux plus."

Ses mots s'envolèrent dans l'air, fragiles et lourds de sens. Des larmes, longtemps refoulées, commencèrent alors à couler silencieusement le long de ses joues pâles, brillant faiblement à la lueur de la lampe.

Pourtant, au milieu de ce désarroi, quelque chose attira son regard. Levant la tête avec effort, ses yeux humides se posèrent sur plusieurs cadres photos disposés avec soin sur une étagère poussiéreuse. Chaque cadre capturait un instant, un souvenir, un visage aimé. Parmi eux, un en particulier captiva son attention : c'était une photo de l'être qu'elle chérissait le plus au monde.

Dans cette image, figé dans le temps, se trouvait un sourire sincère et des yeux emplis d'affection, qui semblaient la regarder à travers le verre. Ce visage, porteur d'un amour inconditionnel, lui rappelait des jours plus heureux, des souvenirs teintés de joie et d'insouciance. Malgré la douleur et l'épuisement, un faible sourire se dessina sur ses lèvres. Les larmes continuaient de couler, mais elles étaient maintenant mêlées d'une douce nostalgie et d'une résolution renouvelée.

"N'abandonne pas il compte sur toi, même dans l'obscurité la plus totale la lumière peut traverser."

Elle ouvrit le frigo puis en ressortit un petit yaourt qu'elle commença à manger à la hâte tandis que son portable se mit à vibrer.

"Ahh, je reprends le travail dans 15 minutes." Souffla-t-elle épuisée.

Alors qu'une petite voix l'interpella :

"Tu vas encore travailler grande sœur tu n'as pas bien dormi depuis des jours. Prends au moins une petite pause." Demanda un jeune garçon.

"Non je ne peux pas, va te recoucher et puis ne t'en fais pas je vais bien." Dit-elle en lui embrassant tendrement le front.

"D'accord." Dit-il en repartant se coucher.

"Bonne nuit Logan, je t'aime." Dit-elle en repartant une nouvelle fois travailler.

Pov Logan

Alors que je revenais doucement à moi, émergeant lentement des profondeurs d'un souvenir lointain je me mit à penser :

"Pour subvenir à mes besoins, ma sœur avait embrassé un labyrinthe d'emplois, s'y perdant jour après jour. Elle s'était liée, enchaînée volontairement à cette vie de labeur incessant, devenant, à son insu, esclave d'un système impitoyable. L'argent, les exigences impérieuses et la froideur du monde l'avaient capturée. Mais dans ses yeux, je voyais une étincelle différente, celle d'un amour inconditionnel pour moi. C'était un choix, son sacrifice, pour m'épargner de la souffrance. Elle se consumait, minant sa santé, brique par brique, tandis que je me tenais là, prisonnier de ma propre impuissance, témoin silencieux de sa souffrance. Personne ne devrait être réduit en esclavage, ni par l'argent, ni par la cruauté humaine. La liberté, est le droit de chacun, mais elle avait été troquée pour moi." Pensais-je en prenant la tête dans les mains.

Et tandis que ces pensées m'assaillaient, le souvenir du sourire de ma sœur, autrefois rayonnant qui s'est éteint petit à petit, me hantait comme un fantôme doux-amer de ce qu'elle avait autrefois été. Et dans ce monde bizarrement je me sentais comme investi d'une nouvelle mission car j'avais promis sur la tombe de ma sœur de ne plus jamais fermer les yeux.

"Si quelqu'un tente de s'en prendre à ma liberté, je lui volerai la sienne sans aucune forme de compassion ou de pitié. Mais ici, je dois rendre leur liberté aux opprimés et je prendrai celle des oppresseurs !" Dis-je d'un regard déterminé.

Maintenant parfaitement réveillé je me suis dirigé vers la guilde. En passant la porte, un silence soudain s'abattit, et tous les regards convergèrent vers moi, perçants et curieux.

"Eh bien, on dirait que toute l'attention est sur moi." Murmurai-je, un sourire en coin trahissant mon amusement face à cette soudaine notoriété.

"Avec ce que tu as fait hier, c'est plutôt normal." Accomplir 100 quêtes en une seule journée, et en plus, seul ? Tu dois m'expliquer expliquer ton secret!" Rétorqua Marie, s'approchant de moi avec un sourire coquin.

Je laissai échapper un rire bref, cachant derrière un masque de désinvolture :

"Rêve toujours." Répondis-je, esquivant sa demande avec une légèreté feinte.

"Vous êtes si secret." Déclara-t-elle avec un rire.

"Eh bien, eh bien ça ne serait pas Red." Dit Alfred en arrivant avec son groupe.

"Red ?" (Logan)

"C'est le surnom que l'on t'a donné après ce que tu as fait hier. Tu es impressionnant, tu sais. Tu viens d'arriver et tu réalises déjà des exploits." Dit-il en mettant sa main sur mon épaule.

"Je ne te rejoindrai pas, je te l'ai déjà dit." Dis-je légèrement irrité.

"Ok, ok mais voudrais-tu participer à une mission avec nous ?" (Alfred)

"Quel genre de mission ?" (Logan)

"Une mission de rang C, un village s'est récemment fait attaquer par des monstres, nous devons les éliminer." (Alfred)

"Quel genre de monstres c'est ?" Demandai-je curieux.

"Des hauts Orcs, leurs niveaux se situent au niveau 45 à peu près." (Alfred)

"Mais n'est-il pas interdit de prendre des quêtes de 2 rangs au-dessus du sien ?" (Logan)

"Si le chef de groupe a le niveau requis, cela est toléré dans une certaine mesure." (Alfred)

"Quelle est la récompense ?" (Logan)

"20 pièces d'argent chacun." (Alfred)

"Très bien j'accepte de participer." (Logan)

Je ne pouvais en aucun cas négliger une telle somme d'argent c'est pourquoi j'ai très vite accepté la proposition.

"Dans ce cas, rendez-vous ici demain matin." (Alfred)

Alfred s'en est allé sur ces mots avec ses hommes me laissant de nouveau seul avec Marie.

"Fais attention à lui." Me murmura-t-elle.

"Je me méfie déjà, mais tu peux peut-être m'en dire plus si tu me mets en garde contre lui ?" Demandai-je avec intérêt.

"Il a déjà emmené des nouveaux avec lui et certains ne sont jamais revenus, si bien qu'on lui a donné le surnom noobkiller." (Marie)

"Jamais revenus ?"

"Il revient en disant que la mission a mal tourné ou que le nouveau n'a pas écouté ses ordres et en conséquence a fini tué par les monstres." (Marie)

"Je vois, merci pour les infos." (Logan)

"De rien." (Marie)

J'ai finalement quitté la guilde empochant l'argent pour mes actes d'hier.

"Au total avec ces 100 quêtes, j'ai pu obtenir 1 pièce d'or. Je vais aller m'acheter du matériel et il est temps d'utiliser ma compétence encyclopédie." (Logan)

Ensuite guidé par les indications de Marie, je me suis dirigé vers des magasins spécialisés, dissimulés dans les entrailles de la ville. Cette balade marquait ma première véritable exploration urbaine, un contraste frappant avec mon trajet habituel, une simple ligne droite de mon auberge à la guilde. Lors de mon arrivée dans cette ville, j'avais été trop absorbé par mes pensées pour vraiment observer mon environnement.

Les échoppes débordaient d'activités, des voix s'élevaient dans un mélange de dialectes, et les odeurs des mets locaux flottaient dans l'air. J'observais les gens vaquer à leurs occupations, certains pressés, d'autres prenant le temps de savourer le moment présent.

C'était un monde bien différent de celui que j'avais connu jusqu'à présent, un tissu complexe de vies qui s'entrecroisaient, formant le cœur battant de cette cité. Chaque pas me révélait un aspect jusqu'alors inconnu de cette ville, chaque coin de rue une nouvelle scène, une nouvelle histoire.

Et surtout j'ai vu les détails les plus horribles, mes yeux s'ouvrant aux détails insidieux que j'avais précédemment ignorés. Les marchands d'esclaves exposant leurs marchandises sans vergogne, des filles bêtes enfermées dans des cages comme des trophées. Des cages, trop petites et regorgeant de jeunes filles de diverses races, réduites à l'état de bétails, de simples objets de commerce. Leurs yeux, emplis de désespoir et de souffrance, racontaient des histoires de vies brisées et de rêves envolés.

Les conditions dans lesquelles ces âmes étaient enfermées étaient plus qu'atroces, elles étaient inhumaines. Entassées les unes contre les autres dans des cages exiguës, elles semblaient privées de tout espoir d'évasion ou de soulagement. Leur espace restreint ne leur permettait pas de bouger librement, condamnant chacun de leurs mouvements à être un rappel douloureux de leur captivité.

Leurs corps racontaient des histoires de souffrance et d'abandon. Chaque cicatrice, chaque bleu sur leur peau était un témoignage silencieux de la brutalité et de la négligence qu'ils avaient subies. Ces marques, visibles et cruelles, étaient les stigmates d'un quotidien rempli d'abus et de douleur.

Leurs vêtements, déchirés et souillés, ne leur offraient aucune protection ni dignité. Ces lambeaux de tissu, à peine suffisants pour couvrir leur corps, accentuaient leur vulnérabilité et leur humiliation. L'état de leur habillement reflétait le mépris total de leurs ravisseurs pour leur bien-être et leur humanité.

En voyant ces scènes, mon cœur se serrait d'une profonde tristesse et d'une colère. Le contraste entre leur état misérable et l'indifférence des passants alentour était saisissant. Chaque détail de leur condition misérable me hantait, mais dans ce monde c'était quelque chose de parfaitement normal. Je l'avais lu dans les livres de la guilde les récits narrant la supériorité proclamée de la race humaine, écrasant impitoyablement les autres races.

Soudain, une jeune fille bête, chancelante, s'effondra brutalement à ma droite. Elle fit tomber une multitude de boîtes remplies d'objets divers, éparpillant leur contenu sur le sol pavé. Son regard trahissait un mélange de peur et de résignation, une image qui m'atteignit profondément."

"Espèce de salope !" Dit un homme en levant la main avec l'intention de la battre.

Mais, dans un mouvement aussi soudain qu'inattendu, son bras fut arrêté en plein élan. La surprise se peignit sur son visage, une expression de confusion et d'incrédulité. Le bras, suspendu dans les airs, était fermement saisi par ma main.

Les passants, qui jusqu'alors n'avaient été que des spectateurs passifs, s'étaient arrêtés, leurs yeux rivés sur cette scène inattendue.

"Qu'est-ce que ?" (Homme)

"Est-ce que ça va ?" Dis-je en examinant la jeune fille.

La jeune fille au sol était d'une beauté saisissante, avec une pelage blanc éclatant malgré les circonstances, une petite queue délicate et de magnifiques oreilles blanches qui contrastaient avec sa vulnérabilité. Mais ce qui marquait le plus était la vue du sang qui souillait sa peau et les nombreuses blessures qui maculaient son corps fragile. Ces marques de violence inouïe ont éveillé en moi une soif de sang, un désir ardent de justice, dirigé avec une intensité brûlante contre cet homme. Comment pourrais-je tolérer une telle barbarie ?

Mes yeux, brillant d'un rouge intense, fixaient l'homme avec une fureur à peine contenue, comme si je pouvais le dévorer de mon seul regard. Il recula, terrifié, perdant l'équilibre et tombant à la renverse. Son visage pâlit, sa respiration se coupa et la transpiration commença à couler le long de son front, témoignant de sa peur soudaine et profonde. Tendant lentement le bras vers lui, je n'avais qu'une envie en tête, lui faire payer son acte impardonnable.

Mais alors, au moment où je m'apprêtais à agir, je sentis une main tirer doucement sur mes vêtements, me ramenant à la réalité

"Ça va ne vous inquiétez pas monsieur..." (Fille bête)

"Mais..." (Logan)

"Vous ne ferez que vous attirer des ennuis et puis tout le monde nous regarde." Dit la jeune fille.

Regardant autour de moi, j'ai pu voir que tous les regards étaient tournés vers nous. Et cette scène n'avait pas échappé à une certaine personne. Contraint par cette réalisation, j'ai pris la difficile décision de reprendre ma marche, le cœur lourd.

À peine avais-je fait quelques pas que des cris de douleur déchirèrent l'air. La jeune fille, victime une fois de plus de la brutalité de son agresseur, souffrait maintenant en partie à cause de mon inaction. Chaque coup porté résonnait douloureusement en moi, éveillant une culpabilité aiguë.

Je mordis mes lèvres jusqu'au sang, luttant désespérément pour contenir l'orage de mes émotions, pour ignorer les cris qui me hantaient. Cependant, ce que je n'avais pas réalisé, c'était que mes yeux brillaient d'une lumière rouge vive, un reflet de la fureur et de l'impuissance qui me consumaient de l'intérieur.

"Dis-moi combien pour la fille bête ?" Demanda un homme. (???)

Alors que le crépuscule enveloppait la ville de ses teintes orangées, je clôturais ma journée chargée. Les achats que je m'étais fixés étaient enfin complets : des morceaux de cuir souple, du tissu de diverses textures, du fil résistant et quelques plaques de métal soigneusement choisies. Dans mon sac, il y avait également un peu de peau de loup, un vestige des chasses de mon passé.

Je m'arrêtai un instant, fermai les yeux et murmurai un seul mot, comme un appel à un vieux compagnon :

"Encyclopédie." (Logan)

À cet instant, un flot d'informations commença à affluer dans mon cerveau. C'était comme si une porte longtemps fermée s'ouvrait soudain, libérant un torrent de connaissances accumulées. Des images, des textes, des formules et des théories de mon ancien monde défilaient dans mon esprit avec une clarté éblouissante. Chaque morceaux de savoir semblaient s'imbriquer parfaitement dans l'autre, formant une mosaïque complexe et fascinante. Puis je suis tombé sur ce que je voulais.

"Voilà ce que je cherchais, la confection d'une armure légère avec mon propre style." (Logan)

En plus de l'encyclopédie de connaissances, j'avais sollicité une autre faculté remarquable de mon esprit : l'apprentissage ultra rapide. Cette capacité extraordinaire d'apprentissage me permit d'absorber rapidement les techniques de couture et de confection. En un clin d'œil, je maîtrisais des compétences qui auraient normalement demandé des années de pratique et d'étude. Mes doigts semblaient danser naturellement avec l'aiguille et le fil, créant des œuvres d'art textiles avec une aisance surprenante.

"J'ai obtenu une compétence intéressante, je peux donc probablement en obtenir d'autres." Dis-je en terminant mon œuvre.

La création qui en résulta était une tenue qui combinait à la perfection fonctionnalité et esthétique. Elle était légère , conçue pour ne pas entraver les mouvements, mais aussi solide pour me protéger, une nécessité dans le monde dangereux et imprévisible dans lequel je me trouvais. Le style était clairement inspiré de mon ancien monde, avec une touche moderne : elle comportait une capuche, offrant à la fois un abri contre les éléments et un certain anonymat.

"Eh bien, c'est parfaitement ce que je voulais obtenir, avoir accès à toutes les connaissances de mon ancien monde est un véritable plus." Murmurai-je en examinant mon œuvre.

J'étais fasciné par la façon dont mes souvenirs et compétences s'étaient matérialisés dans cette tenue. Finalement, conscient de l'heure tardive, je décidai qu'il était temps de me reposer.

"Bien, il est tard, il est temps de dormir." Déclarai-je en me couchant dans mon lit.

La fatigue de la journée s'abattit sur moi, et je m'endormis rapidement, plongeant dans un sommeil réparateur.

Le lendemain, revigoré, je me dirigeai vers la guilde. Là, je trouvai le groupe d'Alfred, réuni prêt pour notre mission. Cependant, une surprise m'attendait. Parmi eux se tenait une figure familière, portant des sacs. C'était la fille bête que j'avais rencontrée la veille. Son apparition soudaine et inattendue me prit au dépourvu.

"Qu'est-ce que tu fais là ?" (Logan)

Nom : Logan

Race : Humain / Âge : 18 ans

Profession : Vengeur- ??? / 55

400/ 146/ 140/ 120/ 150/ 139/ 290/ 180/ 270

Analyse Niv5/ Niv6>

(Aucune)

(Aucune)

Contrôle des vecteurs/

Apprentissage ultra rapide/ Encyclopédie.

<Éléments> (Aucun)

Titre :

- Exterminateur de gobelins.

- Sans pitié.

- Tir au pigeon.

- Insatiable.

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