— Pourquoi t’es-tu enfui tout à l’heure ? demanda Karem, qui avait rejoint Jon en un éclair.
— Et toi, comment tu la trouves… ta gamine ? répondit Jon sans détour.
— Jonathan, tu ne devrais pas la juger si vite…
— Elle est ta luna, Karem. Ton âme-sœur.
— Non, mon âme-sœur, c’est toi, murmura l’alpha en s’approchant. Je te rappelle que toi aussi tu as une fille. Et sa mère rôde toujours quelque part. Tu sais bien que je suis jaloux, mais je t’aime, alors je fais avec.
— Vous êtes liés par le destin, vous deux. Je ne pourrai jamais supporter de te voir dans ses bras. Et le pire ? C’est que tu la défends.
— Elle a dix-huit ans, oui. Mais elle est plus mature que bien des adultes. Et si on veut construire quelque chose de solide ensemble, tu devras apprendre à l’accepter. Elle est notre luna, Jon.
— Tu me demandes de l’aimer ? Toi, tu la connais depuis quoi ? Cinq minutes ?
— Je sais que tu…
— Non. Tu ne sais rien. Si tu savais, tu ne m’aurais jamais demandé ça.
Jon se détourna, les larmes de rage aux bords des paupières, et quitta la pièce sans attendre de réponse.
— Jonathan, écoute-moi… Jonat… han… souffla Karem dans un souffle brisé. Ce n’est pas vrai…
Jon dévalait les escaliers quand une voix acide le heurta :
— Hé, abruti ! Regarde où tu marches !
Il releva la tête. C’était elle.
Il sentit la colère monter, cruelle et brûlante. Il se força au calme.
— Désolé… C’était pas volontaire, dit-il entre ses dents.
— Tu as sali mon blouson tout neuf. Vu ta tête, j’imagine que t’es un oméga. Un serviteur. J’espère que tu comptes le nettoyer.
— C’est mon petit-ami, déclara Karem, qui les avait rejoints à pas feutrés. Ne le traite pas comme ça, Samantha.
— C’est lui ? fit-elle en toisant Jon de haut en bas. Il a quoi ? Trente-cinq ans ? Et puis, il est minuscule.
— Et c’est l’homme que j’aime, rétorqua Karem, implacable. Rappelle-toi du marché, Sam. Et ne t’avise plus d’humilier mon compagnon.
Samantha haussa un sourcil, puis, sans un mot, tourna les talons et s’éloigna, sa silhouette s’effaçant dans l’ombre d’un couloir.
— Ton mec ? souffla Jon une fois qu’elle eut disparu.
— Je suis désolé de t’avoir demandé ça… De te demander de l’accepter. Ce n’était pas juste.
— Et moi… désolé d’avoir explosé. Après tout ce qu’on a vécu, tout ce que tu as fait pour moi, ces six derniers mois… C’était injuste, moi aussi.
— On fait la paix ? proposa Karem en se rapprochant, les yeux brillants d’amour. Et on recommence à vivre comme un couple qui s’est manqué pendant une semaine ?
— Embrasse-moi, répondit Jon en levant le visage vers le sien.
Karem l’embrassa, profondément, tendrement, comme s’il voulait sceller leur monde contre l’extérieur.
— Tu m’as manqué, murmura-t-il contre ses lèvres.
— Et toi donc, souffla Jon, en glissant les doigts dans ses cheveux.
— Il faudrait fixer une date pour la présenter officiellement à la meute, déclara soudain une voix grave.
Les deux hommes sursautèrent.
— Tu pouvais pas attendre, Konny ? grogna Karem en voyant son frère.
— Désolé d’interrompre un moment d’obscénité et d’abomination, ironisa Konny avant de tourner les talons.
— Ne fais pas attention à lui, dit Karem.
— Ça va, t’en fais pas. J’ai compris que ta famille me déteste.
— Tu es sûr que ça va ?
— Pourquoi tu me demandes ça ?
— Pour rien… Je dois passer au bureau. Je t’aime à la folie, murmura-t-il en s’éclipsant.
Jon le regarda partir, un petit sourire flottant sur ses lèvres.
— Cache ton sourire, on dirait un gorille, lâcha Samantha qui venait de redescendre. T’as pas honte ?
— Les gorilles sont pas petits et mignons comme moi, répondit Jon du tac au tac.
— Tu es peut-être petit, mais certainement pas mignon, dit-elle en faisant des guillemets ridicules autour du mot.
— Peut-être. Mais Karem, lui, il trouve que je suis adorable. Et c’est bien tout ce qui m’importe.
Elle roula des yeux et ricana :
— Tu crois vraiment ça, minus ?
— Désolé, mais j’ai pas de temps à perdre avec une gamine.
— Tu crois vraiment avoir mieux à faire ? Je vais rappeler à l’alpha que l’homosexualité est contre-nature. Je vais le faire tomber amoureux de moi. C’est écrit.
— Donc tu es homophobe, en plus d’être une humaine immature ?
— Je ne suis pas homophobe. Je suis amoureuse. Et l’alpha suprême m’appartient.
— Tu veux savoir ce qui me prouve que t’es juste une gosse écervelée ? Tu balances ton plan comme une débutante. Tu te crois mûre ? Mûre mon c*l, ouais.
Sur ces mots, Jon s’éloigna à grandes enjambées, la mâchoire serrée.
— Pour qui il se prend ce… ce p*dé ? grommela Samantha, les poings serrés. Je vais lui faire payer.
Note de l'auteur : **salut encore une fois, cette suite vous plaît ! la luna, que pensez vous de sa personnalité ? N'oubliez de liker et de commenter et je remercie particulièrement ZOREL08 pour ses commentaires qui me font vraiment chaud au cœur
Xoxo❤️💋**
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84 épisodes mis à jour
Comments
ZOREL08
Pour moi la luna n est pas amoureuse de son ame sœur mais du pouvoir qu'il représente et je n aime vraiment pas ces propos. et MERCI POUR LA DÉDICACE 🥰😘
2022-04-04
8
marina-kun
je crois que c'est mieux que ça personnalité soit horrible comme ça pour évité tout rattachement et éventuellement une rupture de notre couple protagoniste
2023-09-08
0
Mifof
😐😐😐😐😐
2022-10-06
1