Cela faisait trois jours que Natsu n’avait alors plus repris connaissance. Ignir était le plus inquiet, car ces deux fils étaient dans un coma. Ignia avait perdu connaissance peu de temps après qu’il eut laissé sa tête tomber contre le sol. Ignia avait été épuisé physiquement par son combat, il n’avouera pas à voix haute que son frère était fort et puissant, mais surtout intelligent. Acnologia soupira à l’entrée de la guilde, regardant l’extérieur. Son époux était au chevet de ses garçons, mort d'inquiétude, mais c’est ce qui faisait de lui, une mère géniale.
— Quand est-ce que Natsu va se réveiller, Wendy, Chéria ?
— On n’en sait rien, Mirajane ! Nous ne le savons pas ! Il n’y a qu’eux pour s’en sortir. On sait que Natsu est un battant ! Il a seulement besoin de repos ! Se transformer en dragon a dû beaucoup l’épuiser. Son corps a besoin de s’en remettre doucement de cette transformation, informa Wendy.
— Vous ne pouvez pas faire grand-chose…
— Les pouvoirs de Grandine ne le permettent pas malheureusement, avoue Acnologia qui avait été silencieux.
— Pourquoi ? Rien n’est impossible…
— La réalité est là ! Même si on sortait mon fils de son coma de force, il ressentira les douleurs de ses muscles plus violemment que s’il se réveillait de lui-même. Ressentir les douleurs si vite est comme un coup de couteau dans le cœur. En se réveillant de nous-même, nous avons le temps de nous habituer à la douleur sans que ce soit brutal au risque de ressentir mille et unes souffrance.
— Je dois avouer que Acnologia a raison, il faut que ça vienne de Ignia et de Natsu, pas de nous et nous ne pouvons qu’attendre en espérant, priant, pour qu’ils se réveillent.
Ils baissent la tête, triste que Natsu soit encore dans le coma et qu’ils ne peuvent rien faire que de laisser faire le temps et la patience.
— Natsu est incroyable malgré ça, trois mois qu’il a essayé de devenir un dragon et voilà qu’il réussit…
— Natsu était prometteur, on le savait d'avance, mais en grandissant, je n’aurais pas moi-même imaginé qu’il arriverait à ce stade. Ignir a mis quatre mois et demi avant de réussir à devenir humain. Ce qu’à fait Natsu est un record que nous même n’aurions jamais fait ! Informe Acnologia avec un brin de fierté dans sa voix.
— Vous l’avouez, vous aussi que Natsu est un mage puissant !
— Il a accompli bien plus de ce que moi et Ignir avions imaginés pour lui et même avec ses souvenirs, je pense qu’il y serait arrivé à me détrôner. Avec plus de temps certes, mais pas rapidement !
— Avec de la volonté, oui, il y serait arrivé.
— Je dois avouer que je suis toujours aussi amusé de la relation qu’à Natsu avec les autres chasseurs de dragons. Cette confiance qu’ils ont entre eux, m’avait surpris lors de notre combat, mais c’est ce qui fait qu’il est devenu un Roi Dragon à leurs yeux sans se rendre compte.
— Natsu avait déjà un instinct de Roi Dragon sans pour autant le savoir ! Seulement, il doute encore de lui d’être un bon Roi Dragon aux yeux de tous. Je pense clairement qu’il a peur de vous décevoir.
— Ça fait partie de l’apprentissage de se tromper. J’ai moi-même fait des choix que j’ai parfois regretté et d'autres pas du tout comme aimer Ignir et avoir eu notre petit Natsu.
— Des regrets ? En quoi ?
— On fait tous des mauvais choix de temps en temps et d’autres des bons choix, mais parfois les bons choix sont les mauvais et les mauvais choix sont souvent les bons choix. J’ai tué des dragons, c'est vrai, et j’ai été un chasseur de dragon comme un dragon cruel. Mais ça, c'était avant de rencontrer Ignir où j’ai commencé à m’adoucir et apprendre ce qu’est d’aimer une personne profondément. Ma relation avec Ignir a été difficile au départ. On a mis un an avant de bien nous entendre et d’accepter qu’on est tombé amoureux l’un de l’autre. Puis Natsu est arrivé, c'est allé vite, mais on ne le regrette pas. Ça restera mon petit Dragounet. Mais peu avant d’avoir eu Natsu, nous nous sommes unis pour toujours et on ne le regrette pas, avoue Acnologia, portant sa main vers une bague argentée qu’ils n’avaient pas faite attention.
Acnologia était maintenant marié et Ignir était son époux, à la surprise de tout le monde qui ne s’y était pas attendu.
— Vous vous êtes… S’exclama Mirajane avec des étoiles dans les yeux.
— Normalement, on n’avait pas besoin de se marier ! Étant partenaire de vie entre nous, lorsque nous nous unissons par un rapport sexuel la première fois, on s’unit pour toujours à son partenaire, mais on avait besoin d’avoir une preuve concrète qu’on était marié. Lors de la bataille entre vous et Alvarez et moi, je l’avais enlevé. Je l’avais laissé au manoir ! Avec celle d’Ignir dans son tiroir.
— Attends, Natsu possède un manoir ?!
— Depuis quatre cents ans, oui, ce manoir lui appartient ! C’est ici qu’il est né.
— Mais Natsu est riche !!
— Pas tellement, parce qu’on l’a récupéré après le décès de l’ancien maître des lieux et il n’avait aucun enfant. Et avant de mourir, il nous l’a donné. Le village qui n'était pas loin nous a beaucoup aidé à le rénover. Quand on avait besoin d’aide, on leur demandait et on venait les aider en retour. Les habitants nous appréciaient beaucoup avant le drame…
— Le drame… ?!
— La veille des premières chaleurs d’Ignir ! On ne savait pas que le village avait été attaqué ! Comme on ne s’entendait pas encore bien, moi et Ignir ! J’avais failli le violer ce jour-là, mais en même temps comment tu peux résister à des chaleurs.
— Aïe, mais tu ne l’as pas fait !
— Je me suis repris au dernier moment, au moment des préliminaires. Je suis parti en mettant une barrière autour du manoir. Je suis passé voir le village et quand je l’ai vu. Tout avait été réduit en cendres. Ce n’était plus qu’un village en ruine. La première pensée que j’ai eue était envers Ignir qui aimait beaucoup ce village.
— Qui l’aurait détruit ? Demande Erza, pétrifié. Pourtant, tu dormais quand ça, c'est produit.
— Oui, je n’ai jamais été somnambule. Ni Ignir l’aurait été ! J’ai cherché à voir s’il y avait des survivants. Aucun n’en est sorti vivant de ce massacre. J’ai alors demandé aux maîtres qui étaient dans l’académie ! C’était une académie égale à une école si je peux dire. Un seul avait survécu et le directeur m’a dit que c’était un dragon. Plus précisément le Dragon de la Braise. À ce moment-là, je ne savais aucunement que celui qui avait réussi à échapper à ce massacre. C’était bien évidemment, Zeref.
Ils se pétrifient en entendant que c’était l’œuvre d’un dragon. Ils étaient désolés pour Acnologia et Ignir qui eux, les avaient beaucoup aimés ses habitants.
— Pourquoi a-t-il fait ça ? Demande Luxus, appuyer sur le balcon du premier étage.
— C’est la question que je m’étais posée, figure-toi ! Ignir m’avait bien certifié que beaucoup de dragon voulaient cohabiter avec les humains. Ce que je ne comprends pas, c'est le but du Dragon de la Braise, la raison qui l’a poussé à faire ça. C’est en allant le confronter qu’il m’a avoué qu’il haïssait les humains parce qu’ils avaient volé la liberté des dragons. Ce que je trouvais absurde. Les dragons ont toujours été libres. Puis j’ai tué le Dragon de la Braise avec un seul regret. Celui de ne pas avoir réussi à lui faire changer d’avis sur les humains. J’avais pourtant essayé, mais il n’avait rien voulu entendre.
— Il était corrompu…
— Tu ne l’as pas tué par vengeance !
— Si ! Je l’ai tué à la fois par vengeance, mais aussi par regret de devoir le faire. Parce que si je ne l’avais pas fait, il s’en serait pris à d’autres villages.
— C’est regrettable de voir qu’un dragon peut vite basculer du camp opposé au sien alors que les dragons sont les plus loyaux que les humains.
— Les plus loyaux, je ne crois pas non ! Grogna Grey.
— Détrompe-toi Grey ! Les dragons sont plus loyaux que tu ne le penses. Ignir, Grandine, Baslogia, Metalicana, Skyadrum sont les dragons les plus fidèles à l’humanité. Et j’ajouterais que Acnologia aussi en fait partie. Même si c’est un chasseur de dragon, il ne reste pas moins un dragon et depuis quatre cents ans, Acnologia a toujours protégé l’humanité comme il le peut. Il est juste devenu celui qu’on a connu sur Tenrô pour former Natsu à devenir le futur Roi Dragon.
— Il fallait qu’il me haïsse, sinon il n’aurait jamais pris cette détermination pour me vaincre.
— Je le conçois, Acnologia, que les sacrifices que tu as faits sont lourds et malgré ça. Tu as agi comme un parfait père qui formerait son petit à devenir meilleur.
— Je le conçois que je vous ai mis en danger et j’en suis désolé…
— Ne t’excuse pas Acnologia ! Avec un peu de recul, si tu n’avais attaqué que Natsu, ça aurait été plus louche que si tu ne nous avais pas tous attaqués.
— J’avoue que si Natsu était visé, ça aurait été trop mystérieux ! Avoue Erza.
— J’ai une question qui me trottine avant que j’aille au manoir vérifier si les deux zigotos, Baslogia et Metalicana ne détruisent pas le manoir.
— Pose là ! Dit Makarof en prenant une gorgée d’alcool dans son verre.
— Ton odeur m’est familière et je n’arrive pourtant pas à mettre la main sur le nom de la personne. En plus, je la déteste fortement cette odeur, demande Acnologia en regardant Erza qui soupire.
— Si je te dis « Eileen », ça te dit quelque chose !
— Oh non pas cette peste de Reine Dragon ! Cracha Acnologia toute la haine qu’il avait contre Eileen.
Les membres de la guilde se doutent que Acnologia n’aimait pas Eileen en général pour qu’il l’insulte de « peste ».
— Tu ne l’aimes pas en vérité !
— Aucunement ! J’ai combattu à ses côtés avant de devenir un tueur sans pitié de dragon. Elle avait toutes les faveurs des dragons alors que moi, j’étais à l’écart, je servais à quoi ? À soigner les personnes ou à soigner les dragons d’où le fait que je puisse me soigner puisque j’étais médecin. Je déteste son arrogance et son air supérieur. Si je pouvais la retrouver, je la tuerais si je le voulais.
— Je… Je l’ai tué moi-même ! Enfin elle s’est suicidée elle-même ! Avoue Erza timidement que Acnologia la regarda bien.
— Toi ?!
— Eileen est ma mère biologique en réalité. Elle m’a haï et m’a rejeté après ma naissance. Elle m’a abandonné à Rose-Marie, une petite ville avant de me retrouver esclave dans la Tour du Système R de Zeref.
— Attends-toi aussi, tu étais dans cette tour ? Demande Cobra, stupéfait de savoir qu’il n’avait pas été le seul.
— Toi aussi, Cobra ?
— Bas oui, j’ai aussi rencontré Cobélios là-bas !
— Alors ça va, je me sens moins seule d’avoir subi ce calvaire.
Cobra sourit, il avait trouvé une partenaire avec qui il pourrait partager ses pires peurs lorsque cette époque lui revenait en tête.
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