Chapitre 4

...

...

...changer Dayland pour toujours....

Alors il finit tranquillement son petit-déjeuner alors qu'elle se prépare pour la journée, enfilant des bottes et attachant son fourreau et son épée à sa taille. Ils ne parlent pas car il passe par la même routine, ce qui lui prend un peu plus de temps puisqu'elle refuse de le dorloter en lui donnant un coup de main.

Alors même qu'ils traversent le camp et se dirigent vers un terrain neutre, aucun d'eux ne prononce un mot. D'une manière ou d'une autre, cependant, il suffit que sa main ancre la sienne.

Harald et Sande  les attendent dans le champ qui sépare les camps. Harald  porte une expression maussade pour montrer son mécontentement, une expression qui devient encore plus sombre lorsque les deux chevaliers aperçoivent leurs amis à travers l'herbe sèche. Le bras de Jan  est entrelacé dans celui de Alice , et il tient son bâton de marche dans son autre main.

Harald  laisse échapper un grognement sourd.

-Elle était censée le guérir. Je pensais qu'elle allait le guérir, dit-il en se tournant vers Sande , la colère s'épanouissant dans ses yeux.

-Du calme Harald , conseille Sande , les bras croisés contre sa large poitrine alors qu'il plisse les yeux au loin. « Attendons de voir par nous-mêmes. Ils sont… proches. Peut-être qu'ils marchent bras dessus bras dessous tout le temps.

- Alors pourquoi a-t-il encore besoin du bâton ?

Sande  hausse les épaules.

-Ramon l'a façonné pour lui. Peut-être qu'il pensait qu'il voudrait le récupérer.

Harald  fronce simplement les sourcils et fait les cent pas jusqu'à ce que les deux sorciers atteignent le milieu du champ, quand il prend sur lui de les rencontrer à mi-chemin. Sande  suit un pas derrière.

-Jan , tu vas bien ? demande Harald , bien qu'il puisse voir tout de suite le regard lointain dans les yeux de son conseiller.

-Je vais bien, Harald ," lui assure Jan

- Eh bien, que s'est-il passé ?  demande le roi.

Se tournant vers Alice , il dit

-Je pensais que tu allais prendre soin de lui. Je ne l'aurais pas laissé partir si j'avais su

-Mon rois  le coupe doucement Alice , et le blond ferme la bouche.

D'une manière ou d'une autre, elle peut réussir à surmonter son attitude royale et son expérience sur le trône (même brève) pour qu'il se sente à nouveau comme un enfant.

Jan lui assure

-Il n'y avait rien qu'elle puisse faire, mais elle a bien pris soin de moi. Je te le promets.

-Bien sûr, s'excuse Harald .

-Je suis désolé d'en avoir douté. Mais...

Il soupire, laissant ses larges épaules se détendre, et tout le monde sait ce qu'il pense.

Mais comment allons-nous gérer cela?

Étonnamment, Jan  sourit, et rien que la vue suffit à mettre son roi à l'aise.

-Tu n'auras pas à prendre soin de moi, si c'est ce que tu penses, taquine le sorcier.

-Oh vraiment?  demande Harald  en frappant doucement Jan  sur l'épaule.

-Parce que j'étais sûr que tu utiliserais n'importe quelle excuse pour sortir de tes devoirs."

Un courant de rires soulagés parcourt le groupe.

Sander  s'avance et, frappant son ami sur l'épaule, dit

-Nous sommes là pour toi, Jan . Tout ce dont tu as besoin.

-Merci, Sander en pour  le moment, si vous pouviez m'aider à ne pas trébucher sur le chemin du retour au camp, je vous en serais très reconnaissant.

Alice  dépose un doux baiser sur sa tempe et lui murmure un doux au revoir à l'oreille avant de tirer Harald de côté par le coude.

Le roi pose ses poings sur ses hanches en la regardant avec un froncement de sourcils.

-N'y a-t-il vraiment rien que vous puissiez faire ?

Elle secoue la tête.

-Je suis désolé. Mais j'ai pensé, vu les circonstances, que nous pourrions négocier un répit. Cela dure depuis des mois maintenant nos soldats sont épuisés. Vous pourriez retourner au château, chez vos gens pendant quelques jours. Ils ont besoin de leur roi.

Il sourit avec lassitude, et elle note les cernes autour de ses yeux, l'épuisement dans sa posture.

-Ça a l'air... divin. Combien de temps ?

-Une semaine? elle hausse les épaules.

- Et vous en avez discuté avec Moktar ?

-Pas encore.

Il hoche la tête.

- Eh bien, nous ne préparerons pas le camp tout de suite, mais enverrons un messager quand il prendra une décision.

Alors qu'il se retourne pour revenir vers Sander  et Jan , parlant avec animation à quelques mètres, elle l'attrape par une manche.

-Mon rois

-Qu'est-ce que c'est?

- Pouvais vous faire quelque chose pour moi ?

Il la scrute, étonné de voir l'incertitude dans son regard. Elle a toujours été fière, forte Alice , inébranlable dans ses résolutions. C'est étrange pour lui de la voir supporter ses insécurités si ouvertement.

« N'importe quoi », promet-il, et il le pense vraiment. Elle se bat peut-être pour son ennemi, mais elle est toujours la fille qu'il a connue autrefois. De plus, Jan voit quelque chose qui vaut la peine d'être sauvé en elle. Et si Jan  le croit, alors lui aussi.

Elle s'interrompt, son regard vacillant vers Jan , avant de demander doucement.

-Prenez soin de lui ? Avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit, même promettre son accord, elle poursuit : « Je vous connais, . Je connais votre compassion, cachée comme elle est sous tout ce que vous êtes . Il a besoin d'un ami comme vous , surtout parce que je ne peux pas toujours être là

-Il y a une solution simple, tu sais. Tu pourrais revenir.

Alice sourit à regret

-Mon destin se trouve sur un chemin différent.

-Vous avez ma parole, sourit-il alors qu'ils retournent vers leurs amis.

-En fait, avec son admiration, je doute que j'aurai beaucoup de chance. D'abord ce sera Eduardo , puis Gabriëlla , puis Sander ... Je ne pourrai pas m'approcher de lui parce que les gens vont pulluler pour lui apporter le souper, ou attacher ses bottes, ou lui décrire le paysage.

La taquinerie tire un rire des lèvres de Alice , et elle sait instantanément qu'il va aller bien. Aussi douteuse qu'elle soit devenue quant à la capacité d'harald à se transformer du crétin qu'elle connaissait autrefois au roi légendaire qu'il devrait être, elle sait qu'il peut le faire. Il peut s'occuper d'un ami pendant les périodes sombres.

Ce qui reste à voir, c'est s'il peut faire la même chose pour lui-même  s'il peut voir ses propres défauts et prendre sur lui de changer et, ce faisant, changer Dayland pour toujours.

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