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1, 16 Fois Par Seconde

1,16 fois par seconde

À savoir :

Le récit jongle entre le présent et le passé. Le passé n'est pas de manière chronologique. L'histoire est inspirée de ma propre vie, mais garde une grande partie fictive.

La narration ne sera pas toujours du point de vue de Leaves, mais aussi du point de vue d'un personnage que vous découvrirez. Dans tous les cas, quand c'est Leaves, vous verrez écrit « Leaves ». Quand je repartirai au passé, ça sera « Le passé avec Hidden » et quand ça sera le point de vue de l'autre personnage, vous verrez son nom aussi.

...•...

Trigger warning :

Dépression, suicide, troubles psychologiques (bipolarité, lunatique, l'anthropophobie, anxiété...), hyperventilation, violences physiques et mentales (torture physique et psychologique).

...•...

« Après toi. » change et devient « 1,16 fois par seconde »

...•...

^^^« On peut donner bien des choses à ce que l'on aime. Des paroles, un repos, du plaisir. Tu m'as donné le plus précieux de tout : le manque. Il m'était impossible de me passer de toi, même quand je te voyais tu me manquais encore. »^^^

^^^Christian Bobin ^^^

© Par propriété exclusive de l'auteur, la copie et les utilisations partielles ou totales de son travail sont interdites ; conformément aux articles L.111-1 et L.123-1 du code de la propriété intellectuelle.

...___________________...

...E....

Prologue.

Bip. Bip. Bip.

« Salutations, vous êtes sur le répondeur d'Hidden. Veuillez laisser un message après le bip sonore et je vous rappellerai. »

...Mhm ...

...ne t'inquiète pas,...

...c'est le dernier appel...

...car je pars....

Je sais, tu dois te dire que je force un peu trop mais j'en ai rien à foutre. Tu dois savoir que ce n'est pas vraiment de ma faute, mais celle de mon cœur. Tu m'as complètement brisée, bousillée, tu as détruit ma vie, mes rêves, mes ambitions et toute mon âme, c'est assez drôle, non ? Parce que tu ne l'as pas voulu.

Je n'arrive pas à te dire adieu car il y a toujours une chose qui me ramène à toi. Parfois, je crois voir ton prénom dans mes notifications, je sens ton odeur dans ma salle de bain, sur mes draps, partout dans mon appartement. Et pour ça, je t'appelle souvent, espérant entendre ta voix qui virait de rauque à suave, éraillée à délectable, selon ton humeur. Maintenant, tout ce qui reste de toi, c'est cette voix synthétisée de ton répondeur qui accélère brutalement le rythme de mon cœur.

C'était facile pour toi de dire au revoir aux personnes que t'aimes, à croire que tu ne ressentais vraiment rien. Comme si tu étais un bonhomme de neige*, peut-être était-ce une image que tu essayais de me montrer pour qu'à la fin, je te haïsse, non ? Cependant, les faits sont les faits, en un jour - oui, en un seul jour - tu as mis fin au bonheur éternel, fin aux années qu'on aurait pu passer ensemble, fin aux espoirs.

...Leaves se racle la gorge, essayant tant bien que mal d'avoir un air calme, une voix normale. ...

Tu sais, Hidden, mes copines m'ont dit que l'amour fait souffrir, que ça peut être un médicament pour le cœur et la santé mentale tout comme ça peut être toxique. J'ai, moi-même, été témoin de leur peine, leur chagrin et leur douleur, alors ce n'était pas difficile à croire. C'est pour ça que je n'ai jamais osé sortir avec un homme. Mais, putain, je n'ai pas pu contrôler mes sentiments, je t'ai tout donné, mon cœur ainsi que mon être. Tu n'avais, à cet instant, plus le droit de partir.

Bon sang, Hidden... tu m'avais promis, tu m'avais dit être plus solide que cette foutue maladie, mais était-ce seulement pour me rassurer ? Tu savais que tu ne t'en sortirais pas. J'étais bête de te croire. Tu souffrais en silence, me montrant un corps fort de jour en jour, me laissant me blottir dans tes bras sans me soucier de ton état. J'ai compris que ce sourire était en fait une douleur que tu cachais. Comment ai-je pu être aussi aveugle ? Je ne sais pas si je dois te haïr ou mourir aussi.

...Les larmes de Leaves coulent le long de ses joues malgré elle, ses mains tremblent. Elle reprend son souffle et se remet à parler....

En partant, tu as tué une partie de moi, je ne me sens plus vraiment vivante. À vrai dire, je ne sais plus ce que je fais. Je dois être folle, tu ne trouves pas ? Je sais que je n'aurai pas de réponse mais je continue à t'appeler. J'ai tellement de choses à te dire mais très peu de temps pour ça.

J'aurais aimé partager ta douleur. Toi, c'est ce que tu faisais à chacun de mes problèmes. J'aurais aimé porter la maladie à ta place, t'épargner des années de souffrance. Je regrette tellement de choses, j'aurais aimé que tu saches que j'attends un bébé. J'aurais aimé que tu me dises tout ce que tu avais sur le cœur. Te haïr en ce moment ne suffirait pas à m'ouvrir les yeux, à m'apprendre à m'aimer sans toi.

...Elle baisse sa tête en caressant son ventre, une profonde tristesse la submerge. ...

Qu'est-ce que je vais dire à notre enfant quand il me demandera « où est papa, maman ? » Je ne saurai pas quoi lui répondre. Je ne te pardonne pas et je ne ressens plus rien de toute façon. Tu as emporté avec toi, ma joie de vivre et ce monde fou m'est devenu si noir, si étrange et si grand. Je ne méritais pas ça.

Ce que je veux, c'est que notre enfant te ressemble. Que je vois en lui, ta belle personnalité. Ton prénom signifiait « cacher » en anglais. Rien qu'avec ça, j'aurais dû me méfier. Tu ne me disais pas tout, j'en ai la rage. Je ne vais pas te mentir, j'ai pensé donner à notre enfant ton prénom, mais je n'en ai plus le courage. J'ai peur que, comme toi, lui aussi me dissimule de graves choses à l'avenir.

Je sais que je ne t'oublierai jamais. C'est impossible, tu as énormément marqué ma vie. Ce message sera le dernier, j'en ai marre de parler dans le vent, j'en ai ras-le-bol de dire certaines choses que je ne pense pas. Bref, je t'aime et j'en souffre. Là, je pars, je ne sais pas où mais je veux être loin de cette ville et de ses souvenirs douloureux qui me hantent pendant un temps indéfini.

...Leaves sort de la cabine téléphonique en essuyant ses larmes de ses deux mains avant de les fourrer dans les poches de son manteau noir et se précipite de reprendre la route vers un avenir encore inconnu. ...

..._________________...

* La métaphore avec le Bonhomme de neige : Si on devait analyser un bonhomme de neige, on ne dirait pas qu'il peut éprouver quelque chose (sentiments ou entailles, par exemple). En utilisant cette métaphore, je m'engage à dire que c'est comme si Hidden n'éprouvait plus rien à ce moment là, il était vide de tout sentiment. Je peux changer la comparaison, mais je garde celle-là, parce que c'est original.

Chapitre 1.1

2017.

...Leaves....

...-...

..."...

...« Le hasard n'existe pas. On s'est connu pour deux raisons essentielles : tu es soit une leçon de vie, soit une bénédiction. »...

..."...

...______________...

...« Hey Hide....

...Quel aurait été ta réaction en voyant pour la première fois ton enfant ? ...

...Te connaissant, tu l'aurais sans doute pris dans tes bras tout en essayant d'empêcher tes larmes de couler. » ...

Argh... ça fait un mal de chien ! Je transpire abondamment et mon corps est parcouru de spasmes. Comme si je venais de me faire électrocuter, je suis même sur le point d'abandonner. La douleur est insoutenable.

...« Tu aurais eu peur que le simple fait de le toucher arrive à le blesser. »...

- Mademoiselle Leaves, poussez encore plus fort, le bébé est là ! s'exclame le docteur avec un air de détermination.

- Aah... grynff... awn...

Je n'en peux plus, la douleur est beaucoup trop forte. J'ai beau pousser de toutes mes forces, je ne vois rien d'autre qu'une tête minuscule, de longs et pénibles instants de souffrance. Tout mon corps semble endolori et courbaturé.

Je ne me suis pas préparée à l'arrivée de mon enfant et savoir qu'il grandira sans son père me brise le cœur. Seulement, je ne peux pas abandonner maintenant.

Avec le peu de force qu'il me reste, je pousse en m'agrippant sur la main d'une infirmière que je manque de briser. Quelques secondes après, mon bébé est finalement là. Son premier cri alarmant me fait fondre en larmes. Je n'arrive pas à savoir si c'est de la joie ou juste du chagrin.

Serai-je capable de m'occuper de lui ? Pourrai-je lui témoigner mon amour alors que j'ai oublié ce que c'est qu'aimer ? Que le bon Dieu me vienne en aide, je lâche souvent prise. Mes idées noires hurlent ô combien cet enfant souffrira en ayant une mère comme moi.

Abasourdie, je fixe mon bébé avant de faire une grimace annonçant l'arrivée de mes sanglots.

- Posez-le sur ma poitrine, s'il vous plaît... j'ai envie de sentir sa chaleur... juste quelques secondes, soufflé-je instinctivement.

Le docteur sourit chaleureusement en déposant mon bébé sur mon torse, me faisant comprendre que c'était déjà son intention.

Mon cœur se pince brutalement et des larmes incontrôlées ruissellent le long de mes joues rosies, illustrant parfaitement le duel d'émotions qui se joue en moi.

Comment le protéger ? Lui dire que son père n'est plus là ? Comment lui montrer mon affection ? Suis-je même prête à être maman ?

Les pleurs de mon petit garçon ne m'aident pas plus que ça à savourer ce moment spécial, il doit être triste, lui aussi. Une bouffée d'air frappe doucement mon visage, me ramenant à la réalité. Ton enfant vient de naître ! Bon sang, leaves, à quoi tu joues ?

Il faut que je lui dise un truc. N'importe quoi pour ne plus qu'il verse de larmes.

J'ouvre machinalement la bouche pour dire un mot, mais la referme rapidement, ne trouvant rien à baragouiner.

Réfléchis !

Je soupire désespérément avant de sourire sans pour autant savoir pourquoi, mes yeux fixent faiblement le mur blanc devant moi.

- Allez mon chéri, je sais que c'est la première fois que tu vois ce monde... J'imagine que ça t'effraie un peu, mais je suis là et je te protégerai. Cesse donc de pleurer s'il te plaît, susurré-je tout doucement au petit être posé sur mon torse.

Ses cris se transforment peu à peu en des gémissements sourds, mon cœur manque de sortir de ma cage thoracique. Ébahie, je secoue la tête dans tous les sens. Est-ce que je suis heureuse là ? ou est-ce une illusion ? Une des fractions du bonheur ?

Le médecin récupère tout doucement le bébé pour le nettoyer, avec ce sourire qui ne quitte pas ses lèvres. Je les regarde s'éloigner devant moi sans rien dire.

Impassible, j'écoute d'une oreille distraite les encouragements d'une infirmière aux cheveux noirs soyeux et aux traits asiatiques.

Hidden aurait été l'homme le plus heureux en prenant son enfant dans ses bras. Il méritait de goûter un peu plus au bonheur avant de mourir. Lui, même au bord du gouffre, s'efforçait de partager de la bonne humeur autour de lui. Ça fait au moins dix mois qu'il n'est plus là pourtant, je sens encore sa présence autour de moi. Je deviens sûrement folle, parce que je le vois me sourire debout, devant la porte de ma chambre d'hôpital.

Et si je ne remonte jamais la pente ? Mon bébé sera encore plus malheureux, bafoué, renfermé, tourmenté. Comment lui cacher mes blessures qui ne cicatriseront point ? Parce que pour moi, il ne s'est écoulé que quelques minutes depuis la mort d'Hide. Le temps ne tourne plus, aucun moyen de soigner mes plaies. Seulement, j'aimerais tant donner à notre enfant, l'amour de ses deux parents, mais à moi seule, je ne peux pas. J'ai peur qu'un jour il découvre que je suis dépressive et qu'il m'arrive d'avoir des idées suicidaires.

...« Es-tu content de voir ton enfant ? J'aurais aimé que tu le touches, il sent bon comme toi et la chaleur de son corps est apaisante... »...

Le fantôme d'Hidden devant la porte me sourit de toutes ses dents en hochant la tête comme s'il venait de lire dans mes pensées, je frissonne. Son sourire est toujours aussi beau, tendre et communicatif, mais pour une raison que j'ignore, je n'arrive pas à le lui rendre. Je jette une œillade rapide à l'infirmière à côté de moi pour être sûre que je suis bien la seule à le voir.

Je lève instantanément ma main pour lui faire signe de venir à moi, mais il disparaît après avoir marmonné deux mots qui m'apaisent, sa voix résonne comme un écho. Il n'est donc plus réel ? Vraiment ? C'est si difficile à croire, surtout si cette personne déborde d'énergie. On a du mal à l'imaginer s'éteindre.

..."...

...« Je t'extraime. »...

..."...

J'ai oublié comment sourire, comment être heureuse et comment persévérer. Pourtant, chaque jour, je fais de mon mieux pour aller bien, mais... je n'y arrive tout bonnement pas. Parfois, j'ai même l'impression de forcer un peu trop sur mon apparence extérieure. Même si, j'ai envie de donner à mon enfant un avenir heureux, sans trop lui rappeler la souffrance d'avoir un parent en moins, je sens que je ferai le contraire la plupart du temps.

Je ne sais plus comment distinguer mes émotions. Tout à l'heure, je n'ai pas pu savoir si j'étais heureuse de l'avoir dans ma vie ou non. Après tout, il me rappellera des douleurs que j'essaie tant bien que mal de cacher, des blessures qui ne cicatrisent pas.

Après avoir fini de prendre soin de moi, l'infirmière aux traits asiatiques me sourit tendrement avant de disparaitre. Je lève les yeux au ciel et rencontre la blancheur du plafond, mes paupières sont si lourdes que j'ai du mal à les contrôler.

De plus en plus souffreteuse, je peine à avaler également et le comble dans tout ça, c'est que je suis devenue insomniaque.

Ma langue fait rapidement le tour de ma lèvre inférieure fendillée, je meurs de faim bien que l'appétit ne soit pas là. Je pose mes deux mains sur ma bedaine en replongeant dans mes pensées.

À mon arrivée à terme, j'ai dû cesser de travailler. En même temps, je n'ai pas su gérer mon temps entre le boulot et les études, mes notes ont pas mal chuté et j'ai bien peur de redoubler cette année avec l'arrivée du bébé qui va tout changer. Je pense demander à faire des cours en ligne, à la maison. Cela devrait être plus simple pour moi que d'aller trois jours sur sept à l'université. Honnêtement, j'ai la flemme.

...**...

Quelques minutes passées sur ce lit d'hôpital à rêvasser me semblent une éternité avant que le docteur ne fasse son apparition avec mon bébé entre ses bras. Il est tout propre et habillé chaudement. Pour la première fois depuis bien longtemps, je souris de bonheur. Il n'est responsable de rien. Après tout, s'il me rappelle son père, c'est peut-être une bonne chose.

J'écarte instinctivement mes bras pour recevoir mon fils, il est si léger et doux. Il dort paisiblement, son air trop innocent me fait couler une larme. La chaleur qui envahit mon cœur  m'apaise comme un printemps qui cède à l'hiver et me fait oublier pendant un bref instant, mes souffrances.

- Je vous remercie, docteur, cette grossesse était douloureuse sur tous les plans, mais je suis heureuse que mon bébé soit en bonne santé grâce à vous et votre équipe, dis-je rapidement en reportant mon regard sur ce petit ange.

C'est vrai, je n'arrive pas à le quitter des yeux, il m'est devenu si précieux. Le médecin sourit avant de prendre la parole :

- Moi, ce que j'aimerais, c'est que vous soyez plus épanouie. La vie n'est pas facile, mais il faut continuer à lutter. Autrement, vous ne pourrez jamais être heureuse. Votre enfant a besoin que vous soyez forte, pour lui.

Ses mots ne font qu'un tour dans mon crâne et me laissent sans voix, je lève ma tête pour croiser son regard marron clair. Souriant rapidement, je me sens plus qu'alourdie. Je sais qu'il a raison, mais encore faut-il que je trouve la force de continuer à lutter. Ne serait-ce que pour mon fils, il ne mérite pas d'avoir une mère qui soit capable de se donner la mort à tout moment. Juste pour espérer revoir l'homme qu'elle a aimé plus que tout.

- J'aimerais lui offrir une vie bien meilleure, mais je ne peux pas. Je ne suis qu'une épave, répliqué-je sans vraiment réaliser mes propos.

- Si c'est ce que vous voulez vraiment pour votre enfant, vous devez accepter votre maladie et être prête à recevoir toute l'aide nécessaire, répond-il aussitôt en plongeant ses mains dans les poches de son uniforme médical.

Le son d'un sourire nerveux retentit de ma bouche, je déteste avoir tort. En même temps, ils ne comprennent pas ce que je vis. Et puis, si je lui dis que je vois le fantôme de mon défunt mari, il aura encore plus raison de croire que je suis malade.

Il m'arrive d'avoir des envies particulières - enfin, suicidaires. Ne voulant rien avaler, j'ai affligé à mon corps plusieurs dégâts. La dépression est une sorte de trou béant duquel je n'arrive pas à m'extraire, dans lequel je devrais ramper longuement avant que le bout de mon nez n'atteigne la sortie. Elle me consomme, me détruit lentement, mais sûrement. Le pire dans tout ça, c'est que j'y ai pris goût. J'ai des hallucinations également. Je suis consciente de ma maladie seulement, l'avouer reviendrait à me rendre vulnérable aux yeux des gens. Dieu seul sait à quel point je hais lire de la pitié dans le regard des autres.

- Je ne suis pas malade. Je déprime juste un peu, mais je ferai en sorte de m'occuper correctement de mon enfant. Autrement, je le filerai à l'adoption, répliqué-je sèchement, ne mesurant pas assez l'ampleur de mes propos.

Complètement éberlué, le docteur ouvre la bouche pour objecter, mais la referme aussitôt en cherchant les mots justes. Je me contente de fixer le mur devant moi, priant qu'il n'entende pas les battements accélérés de mon organe vital et le grincement de mes dents. J'ai soudainement très froid.

Je suis assez sérieuse dans mes propos, cela dit. C'est vrai qu'il me rappelle son père et que je n'aimerais pas m'en séparer, mais je n'accepterai pas non plus voir mon fils, un jour, crier haut et fort à quel point j'ai été une mère indigne, incapable.

Aussi difficile que cela puisse paraître, je n'hésiterai pas à le faire pour son bien.

Le docteur n'a pas eu le temps de répliquer les mots qu'il a finalement trouvés que ma famille entre dans la chambre d'hôpital toute excitée à l'idée de voir le nouveau-né.

J'examine rapidement les membres de ma famille en prenant un air déçu, mon père n'est pas venu. Finalement, je suis vraiment un des pires êtres qui puissent exister dans ce monde.

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