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Colocs et + si affinité

Une soirée bien arrosée (1ère partie)

- Ali, il faut vraiment que tu passes à autre chose !

- Justement, en me bourrant la gueule, je vais pouvoir enfin oublier.

- Tu m'exaspères !

Mon amie me laisse au bar et va sur la piste de danse. Je sais que ce n'est pas beau à voir mais seul l'alcool arrive à me faire oublier un peu, la douleur est moins forte quand je bois. Mon amie a beau me dire de coucher avec un mec pour oublier Franck, je n'y arrive pas. Jamais un autre garçon ne pourra me faire oublier Franck. Nous avions tellement de projet ensemble. De toute façon, je déteste les hommes, se sont tous des infidèles.

- Aller Ali ! Viens danser avec moi !

- Je n'ai pas envie Nina !

- Oh ! Tu es chiante !

Elle repart sur la piste me laissant seule à noyer mon chagrin dans mon verre de téquilla. En vrai, je ne sais même pas pourquoi je bois parce que je n'arrive même pas à être bourrée pour vraiment tout oublier. Je tiens trop bien l'alcool pour être honnête. On se connais depuis le collège avec Nina et depuis 3 ans on fait la fête quasi tous les week-ends à se souler. Au départ, c'était dur mais maintenant c'est devenu notre train-train. Tout à coup, la cloche de la porte retentit et je relève la tête. Là, je vois deux mecs entrer, beaux comme des Dieux, ils parcourent le bar des yeux. Le premier est brun aux yeux noisettes, je dirais 1m70, donne un coup de coude à l'autre mec et lui montre la piste. L'autre gars, lui, aussi brun mais aux yeux bleus océans et mesurant environ 1m75 lui fait un petit signe de la tête et le premier va sur la piste. La première chose que je vois, c'est qu'il se dirige droit sur mon amie qui se trémousse sans même s'inquiéter qu'elle est entrain de devenir la proie d'un mec assoiffé de sexe.

- Un Whisky s'il vous plait.

Je ne prête aucune attention à l'homme venu se commander un verre et regarde le jeu de ce type qui commence à se trémousser avec ma meilleure amie. Je crois que ça lui plait bien, la voila déjà entrain de flirter avec lui. C'est dingue cette facilité qu'elle a de s'amouracher du premier mec venu. Je rêve ou ils se roulent déja une pelle ? Et bah... elle n'a vraiment peur de rien. Je sens l'homme au bar avaler son whisky d'une traite et reposer le verre sur le bar.

- Téquilla ?

Je tourne la tête et là, je vois l'autre mec me regarder.

- On dirait que tu veux oublier quelque chose, je me trompe ?

- Qu'est-ce que ça peut bien te faire à toi ?

- Rien c'est vrai, mais une jolie fille en train de boire au bar au lieu de se trémousser sur la piste comme toutes les autres filles, c'est que tu essayes de noyer ton chagrin. Rupture difficile ?

- Va te faire...

- J'adore ce petit caractère bien trempé.

Il me sourit et me regarde. Je détourne la tête et le snob royalement. Ce type n'est qu'un gros connard, ça se voit. Bon, même si je dois avouer que ce sourire et ce regard qu'il m'a lancé m'ont mis quelques papillons dans le ventre, je ne veux rien avoir à faire avec lui. Je préfère me concentrer sur ma téquilla que je vide en deux-deux et j'en commande une autre. Le serveur, un certain Steve, me resserre.

- Elle en est à combien de téquilla ?

- Une bonne dizaine déja, je crois. Pourquoi ?

Je vois mon verre disparaitre et une main ferme mais douce se poser sur la mienne.

- Viens avec moi !

Je relève la tête et vois le beau brun aux yeux couleur océan. Il me fait me lever de mon tabouret et m'entraine avec lui.

- Mais qu'est-ce que tu fous ? Lâches-moi putain !

Il m'entraine sur la piste de danse et commence à me faire danser.

- Mais pour qui tu te prends ?

- Pour celui qui va t'éviter de rentrer chez toi tellement défaite que tu risques de te faire agresser sur le chemin et qui sait, peut-être te faire violer.

- Hé ! Tu n'es pas mon père ! Je lui crie énervée. Et je te rassure, je tiens parfaitement l'alcool.

Il ne me lâche pas la main une seconde et tout à coup, il me tire vers lui en me tirant par la main, lâchant ma main et passant la sienne dans mon dos. Mes mains percutent son torse, bon sang même à travers son tee short on sent tout ses muscles. Il me relève la tête et plante son regard dans le mien. Pourquoi, tout à coup, j'ai une terrible envie de l'embrasser ? Je le sens glisser sa main dans la mienne et il commence à danser coller à moi un zouk tout à fait endiablé. Mon dieu tous mes sens sont en alerte. Il ne me lâche pas du regard. Ce type est dingue. Il ne me parle pas et me regarde toujours avec ce regard tellement perçant. Je me noie sans conteste dans son iris aussi bleu qu'un océan. La chanson se termine déjà et il se détache de moi. Il me regarde toujours et me sourit.

- Merci pour ce zouk. Tu danses vachement bien.

- Euh... merci.

Je reste un peu sans voix et il me lache.

- Toujours envie de noyer ton chagrin dans cette fichu téquilla ?

- Je n'en sais rien. Tu proposes quoi ?

- Je te paie ta téquilla.

- Tu es sérieux ?

- Ouais. Et on pourrait faire connaissance.

- Tu es mignon mais je ne parle jamais de moi.

- Super alors je jouerais aux devinettes.

On retourne au bar et il se recommande un whisky et une téquilla pour moi. Ce mec est vraiment bizzar, aussi beau que mystérieux. Quelque chose me donne envie de le sonder un peu.

- Une petite amie ?

- Non

- Sérieux ?

- Pas le temps pour une petite amie.

- Pas le temps ? Waw ! C'est bien la première fois que j'entend des âneries pareilles.

- Disons que j'ai un boulot plutôt prenant.

- Ok ! Tu es quoi ? Un genre de gogodancer ? Oiseau de nuit et frivole ?

Il me jette un regard noir. Ok ! Je ne crois pas avoir toucher le bon taf.

- Et toi ? me dit-il. Je ne te demande pas si tu as un petit ami en ce moment parce que j'ai bien compris que tu noyais ton chagrin pour oublier un sale type.

Je le fusille du regard ce qui as l'air de l'amuser.

- En revanche tu fais quoi dans la vie ?

- Oh ! Non, non, non. Je t'ai dit que je ne dirait rien sur moi. Et en plus, je t'ai posé la question en première et tu n'as pas répondu.

- Je crois qu'on va se heurter à un petit problème alors.

- Ah ! Oui ? Et lequel ?

- Je suis plutôt discret en ce qui concerne ma vie privée.

J'éclate de rire et il me regarde ne comprenant pas mon hilarité soudaine.

- Alors on devrait arrêter là notre converstation je crois, je lui dis toujours en rigolant.

- Pourquoi ?

- Je ne veux rien dire de moi et tu ne veux rien me dire de toi alors ça va être compliqué d'avoir une conversation.

Il me regarde et se met à rire. J'adore ce rire. Il a un rire trop mignon. Je le regarde, il s'arrête de rire et me regarde à nouveau.

- On retourne danser ?

Il avale son verre de whisky en deux-deux, m'attrape la main et m'entraine sur la piste. Il me fait danser et je ne sais pas pourquoi je rigole comme une folle. Ce garçon me fait du bien et je n'en connais même pas les raisons. J'en oublie tous mes soucis. Le D.J lance un slow et balance un quart d'heure américain. Mon beau brun ténébreux me saisit par la main et me recolle contre lui. On commence à danser, j'ai la tête posée sur son torse et malgré la musique j'entends son coeur battre paisiblement dans son thorax. Cela me berce puis je le regarde et il me regarde lui aussi. En fait, il est vraiment trop beau. Il me sourit et vient me caresser la joue de sa main ferme mais si douce. Je ferme les yeux à ce contact si doux. Tout à coup, je sens quelque chose de doux sur mes lèvres et ouvre les yeux. Je vois mon chevalier servant près de mon visage, les lèvres collées aux miennes. Je suis surprise et vais pour le repousser mais pas le temps. Il fait glisser sa langue sur mes lèvres qui s'entreouvrent et délicatement la faufile dans ma bouche. J'écarquille les yeux de stupeur mais au moment ou je sent sa langue venir caresser la mienne tous mes muscles se détendent, je ferme les yeux et me laisse aller. Je me surprend à poser mes mains sur son torse si bien musclé. J'ai juste pas envie que ça s'arrête. J'avais oublié comme c'était bon d'être embrassée. Deux mois que je n'ai pas couché avec un mec, ni même embrassé un garçon depuis que Franck a rompu pour aller faire sa vie avec une espèce de bimbo. C'est tellement doux que moi aussi je lui rends ce baiser. Je me recolle un peu à lui en faisant passer mes mains dans son cou et on s'embrasse passionnément. Ce baiser me fait grave de l'effet mais mon cavalier d'un soir y met fin.

- Une soirée bien arrosée (2ème partie)

- Tu n'en as pas marre de cette ambiance ?

Je le regarde et regarde autour de moi. J'essaye de voir si je vois Nina mais je ne la vois pas dans cette foule. Et d'ailleurs, d'où sortent tous ces gens ? Je ne les ai même pas vu arriver. Je regarde ma montre et vois 2h du matin. C'est une blague ! Il est déjà si tard ?

- Alors ? Tu veux qu'on se casse ?

- Tu veux aller ou ?

- Je ne sais pas n'importe ou, loin d'ici mais avec toi.

- Ok...

Il me prend la main et nous nous frayons un chemin dans cette foule qui s'agglutine sur la piste. Nous sortons enfin et je sens la fraicheur de cette soirée de juin venir me caresser le visage. Je lève la tête et respire cette bonne odeur de frais. On commence à marcher avec mon beau brun ténebreux. On arrive sur un parking et il m'ouvre la porte de sa voiture. Une belle Lamborghini rouge. Je monte et il referme la portière. Il monte à son tour et démarre après que nous aillons attachés nos ceintures. Quelques instants plus tard, nous nous retrouvons sur le parking de la colline qui surplombe la ville. Il s'arrête et on détaches nos ceintures. Je regarde les lumières de la ville, je trouve ça tellement beau toutes ces couleurs. Nous restons là dans le silence. La téquilla me tourne un peu la tête et je ferme les yeux. Je revois ce baiser que l'on s'est échangés tout à l'heure et souris.

- Ça va ?

J'ouvre les yeux et vois mon preux chevalier me regarder.

- Euh... oui pourquoi ?

- Je ne sais pas, tu as les yeux fermés et tu souris comme une idiote.

Ok, il est gentil, j'ai donc l'air d'une idiote quand je souris.

- C'est rien, je pensais.

- Et à quoi pensait cette jolie petite frimousse ?

Je le regarde et il me regarde tendrement ce qui me déstabilise quelque peu.

- Je pensais au baiser qu'on a échangé tout à l'heure.

- Ah oui ? Pour quelle raison tu pensais à ça ?

- Je n'en sais rien, c'est bizarre. Je veux dire on ne se connait pas, je ne te connais pas et pourtant je dois avouer que ce baiser était plutôt... agréable.

- Hum, hum.

Il se remet dans son siège et regarde par le pare-brise en souriant.

- C'est vrai que c'était plutôt agréable. On ne t'a jamais dit que tu as les lèvres et la langue toute douce ?

Il me regarde à nouveau et me souris.

- Euh... non jamais.

Il me fixe de ses yeux magnifiquement bleus océans et ce coup-ci, il se penche vers moi et vient poser ses lèvres sur les miennes. Il vient faire à nouveau glisser sa langue sur mes lèvres et nous échangeons le même baiser doux et tendre qu'au bar. Il pose sa main sur ma joue et vient m'embrasser délicatement. C'est dingue, ce mec à la carrure d'un rugbyman mais il est vraiment tout en douceur. Je le sens descendre sa main sur ma hanche et poser son autre main de l'autre coté et tout à coup je sens mes fesses se soulever du siège et me retrouve à califourchon sur lui. Tout ça, tout en continuant de m'embrasser tendrement. Il s'arrête, pousse mes cheveux de ses deux mains qu'il vient poser sur mes joues et vient jouer avec mon nez du sien. À ce moment précis, j'ai qu'une envie l'embrasser à nouveau. Je viens poser mes lèvres sur les siennes et nous voilà repartie à mélanger délicieusement nos langues. Je le sens me défaire mon cardigan et le faire tomber. Il passe sa main sous mon tee-short et vient me caresser la peau ce qui me fait frissonner. Je pose mes mains sur son torse et les fait glisser sous son tee-shirt et le caresse. C'est marrant, il a la peau douce comme celle d'un nouveau né. On se retire mutuellement nos tee-shirts et on s'embrasse à nouveau. On se câline et c'est tellement bon. Cette douceur commence à me faire doucement mouiller et je sens que ce qu'il y a dans son caleçon commence à durcir légèrement. Il vient me ploter les seins à travers mon soutien-gorge. Puis il descend sur mon corps en m'embrassant et fait doucement tomber mon soutien-gorge pour venir me sucer les tétons. Je pousse un petit cri de délectation. Je devine un sourire et il continue puis revient m'embrasser. Je le sens descendre une de ses mains plus bas et il m'écarte la culotte pour venir y glisser ses doigts en moi. Ses doigts longs, forts et doux. Il débute un doigtage que je dois dire parfait. Je ne sais pas comment il fait mais il me doigte tout en me caressant le clito. Le fait que je mouille déja fait que ça glisse tout seul et c'est juste trop bon. Il me doigte tout en m'embrassant les lèvres qu'il mordille doucement par moment et aussi il vient me lècher de temps à autre les tétons. Au bout de quelques minutes, je sens mon sexe serrer ses doigts et un liquide tout chaud sortir de tous les côtés. Je dénote encore un sourire venant de mon amant. Il enlève ses doigts et vient les lècher en émettant un petit gémissement de délice. Ensuite, il repasse sa main sous moi et je détecte qu'il est entrain de détacher son jean et le baisser doucement. Soudain, je sens ma culotte s'écarter à nouveau comme quand il m'a doigté et quelque chose entrer en moi avec délicatesse. Il retire sa main et me pénètre doucement tout en appuyant sur mes hanches. Une fois en moi, je viens l'embrasser. Qu'il le fasse, j'en meurt d'envie. Il débute les vas et viens et... oh ! Putain, qu'est-ce que c'est savoureux ! J'ai comme l'impression qu'on s'emboite parfaitement. Très vite, j'ai un premier orgasme et le suis dans ses vas et viens. Je l'embrasse partout, sur les lèvres, sur le torse, sur les tétons et il fait pareil avec moi. Nous ne parlons pas mais je devine qu'il prend son pied et moi aussi je prends le mien. J'ai envie qu'il me fasse l'amour tout le reste de la nuit. La seule chose qui vient fendre le silence de l'habitacle de sa voiture se sont nos gémissements de plaisir et de jouissance parce que oui je jouis comme c'est pas permit. Ce garçon va me rendre folle. Oui, je mouille et je jouis, jamais un garçon m'avait donné autant d'orgasmes. Je comptais au départ mais je me suis vite arrêtée. Malheureusement toutes les bonnes choses ont une fin, il commence à accelérer le mouvement, je crois qu'il ne va pas tarder à jouir et... yes, il pousse un petit cri de délivrance et je le suis. Je sens toute sa semence m'envahir et je jouis. Nous jouissons tous les deux dans un petit cri de satisfaction et de désir.

Je suis blottit dans ses bras, je sens son doux parfum boisé et je le sens m'embrasser dans les cheveux tout en me les caressant.

- Merci

Je me relève un peu et le regarde.

- Merci ? Pourquoi ?

- Jamais une fille m'avait donné autant de plaisir.

- Oh !

Il me regarde et me sourit. Il pose sa main sur ma joue et vient m'embrasser tendrement.

- Alors merci pour ce tendre moment.

- Ouais.

Je prend conscience que je ne connais rien de lui et que je viens de faire l'amour comme si on était ensemble depuis toujours. Je vois l'heure sur ma montre.

- Je...

- Oui ?

Je me détache de lui et me rassois sur mon siège.

- Il est tard, je dois rentrer...

J'attrape mon tee-shirt et mon cardigan et me sauve.

- Attends ! On pourrait se revoir ? Je l'entends me crier. Dis-moi au moins comment tu t'appelles ?

Mais je pars en courant tout en remontant mon soutien-gorge et en enfilant mon tee-shirt et mon cardigan.

Une rencontre inattendue (1ère partie)

3 mois plus tard

Je suis allongé sur mon lit et je regarde le médaillon. C'est la seule chose qui me reste d'elle. Je ne sais rien d'elle, ni son prénom, ni son nom, ni son âge, ni même ou elle habite. Cela fait trois mois que je l'ai rencontré, on ne sait vu qu'une fois mais elle n'arrête pas de hanter mon esprit. J'aimerais tellement la revoir. Je n'ai pas parlé d'elle à mes potes de toujours que ce soit à Gaston, qui pourtant m'a demandé ou j'étais passé, ce que j'avais fait de ma nuit et avec qui et dont je lui ai répondu que pour une fois j'avais passé la nuit seul, ou à bruno, de toutes façon ils ne comprendraient pas.

Je suis tiré de mes rêveries par mon téléphone. Je l'attrape, le regarde et vois le nom de Bruno s'afficher. Qu'est-ce qu'il me veux encore ? Je m'assois et répond.

- Ouais Bruno ! Qu'est-ce qui t'arrive encore ?

- Ah ! Vieux, dis-moi que le loft est nickel.

- Pourquoi ?

- Attend tu te fous de moi ? Tu as oublié ?

- Oublié quoi ?

- Ma soeur arrive demain et je ne veux pas qu'elle voit le loft dans le bordel.

- Oh ! Ouais c'est vrai. Écoutes, je suis désolé, ça m'était sorti de la tête. Promis, je le nettoie aujourd'hui.

- Tu as interêt ! Me hurle-t-il dessus. Sinon tu vas passer un sale quart d'heure.

- Ça va, ne t'énerve pas, je t'ai dit que j'allais le faire.

- OK. Oh ! Et n'oublie pas notre pacte...

- C'est bon, je ne l'oublie pas. On ne touche pas à la soeur de l'autre.

Il raccroche. Super ! J'avais zappé que sa soeur venait à la coloc pour 6 mois. Mon dieu, je me rappelle d'elle comme d'une gamine énervante toujours collée aux basques de son frangin. La dernière fois que je l'ai vu, elle devait avoir 11 ans, c'était quoi ? Il y a une dizaine d'années, elle doit avoir quoi ? 21 ans aujourd'hui. J'espère qu'elle est moins chiante que quand elle était petite. Il est marrant lui avec son pacte, comme si j'allais sauter sa frangine franchement. Heureusement, ma soeur doit passer me voir tout à l'heure, je compte bien la débaucher pour m'aider à nettoyer. Je regarde encore le médaillon de mon inconnue du bar de New Castle. Il est juste magnifique, une clé de sol avec une émeraude dans la boucle, émeraude qui me rappelle les jolis yeux de ma belle inconnue. Je suis sur qu'elle a du le chercher partout. En tout cas, si je dois coucher avec une fille, je le rassure se sera seulement avec ma jolie inconnue aux yeux émeraude. Oui, c'est le surnom que je lui est donné vu que j'ignore comment elle s'appelle. Toujours est-il que si je la revois un jour il n'y a qu'à elle seule que je ferais l'amour et à qui je me consacrerais. J'avoue qu'en attendant, je me tape des nanas par-ci par-là mais je dois reconnaitre qu'après ce que j'ai vécu avec ma jolie inconnue aux yeux émeraude, toutes les autres meufs me paraissent insipide. On sonne à la porte, ce doit être ma frangine. Je range le médaillon précieusement dans le tiroir de ma table de chevet et descend ouvrir.

- Salut frérot ! Ma soeur entre et jette ses affaires sur le fauteuil du salon.

- Salut ! Sarah...

Je ferme la porte et vois ma soeur se diriger vers la cuisine. Elle ouvre le frigo et attrape une petite bouteille de limonade. Elle est ici comme chez elle, le loft est grand on y a plusieurs chambre et parfois elle vient squatter. Elle revient vers l'ilôt central de la cuisine et ouvre sa bouteille.

- Alors ? Quelles sont les nouvelles ?

- Il n'y a pas grand chose à dire, si ce n'est que je suis dans la merde.

- Pourquoi ?

- Parce que je viens juste de raccrocher avec Bruno et qu'il vient de me rappeller que sa frangine débarque demain à la coloc.

- La petite Ali ?

- Ouais, elle même... et qu'il veut que le loft soit nickel pour son arrivé et que comme tu le vois c'est pas vraiment le cas.

- Waw ! Je ne sais pas pourquoi il tient tant que ça à ce que le loft soit nickel, Ali s'en fou légèrement. Et puis, vous faite la bringue quasi tous les week-ends avec plein de monde, elle verra forcément le loft en bordel à un moment ou à un autre.

- J'en sait rien mais s'il te plait petite soeur chérie tu peux m'aider. Si le loft n'est pas propre à l'arrivé de sa frangine il va péter un câble.

- C'est débile. Déjà elle arrive demain et lui ne rentre qu'après demain et franchement il n'en saura rien que le ménage n'a pas été fait.

- Oui mais quand il arrive, il le verra que le ménage n'a pas éte fait et puis en plus Ali risque de lui dire comme à son habitude.

Ma soeur se met à éclater de rire. Je ne vois pas pourquoi elle rit autant, je ne trouve pas ça drôle.

- Hé ! Arrête de rire, je lui crie dessus.

- Désolée frèrot mais tu es trop drôle. C'est quand la dernière fois que tu as vu Ali ?

- J'en sais rien elle devait avoir 10 ou 11 ans, pourquoi ? Tu sais, la petite fille énervante qui disait toujours tout à son cher frère et qui lui collait au basque.

Ma soeur se met à rire de plus belle.

- Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle ? Je lui fais énervé.

- Joey, tu as grandit mais je te rassure Ali aussi. Ce n'est plus la petite fille énervante et capricieuse tu sais.

- Quoi ? Tu l'as revu ?

- Bien sûr et pas qu'une fois. Franchement, tu serais étonné de la jeune femme magnifique qu'elle est devenue aujourd'hui et tellement posée et douce. Tu ne l'as reconnaitrait même pas. Elle n'a plus rien de la petite fille que tu as connu, tu sais. Bon aller, je vais te filer un coup de main à remettre ce loft sur de bonnes rails.

Ma soeur attrape un balai et commence le ménage. Je l'aide et nous voilà partis pour un grand ménage de printemps. Je repense à ce qu'elle a dit sur la petite soeur de mon meilleur ami d'enfance. J'ai du mal à croire qu'elle ai pu changer autant. Est-ce que c'est pour ça que Bruno insiste sur le faite que je ne dois pas la toucher et la sauter ? Parce qu'elle est devenue super jolie ? Bien qu'elle n'était pas vilaine petite mais bon elle avait 10 ans, je crois et j'en avais 18. On est partie pour faire nos études à sydney avec Bruno et j'ai remis les pieds à Gold Coast que très rarement après notre départ. Je n'ai donc jamais revu Ali. Je suis devenu un grand patron d'une firme d'hôtel et mon pote Bruno est footballeur professionnelle. Nous partageons ce loft parce qu'il est toujours en déplacement pour des matchs et ça lui fait un pied à terre quand il revient de temps en temps. Et Gaston est mon associé, mon bras droit depuis 6 ans maintenant et lui aussi vit au loft. C'est notre garconnière et je dois avouer qu'on a 28 ans mais qu'aucun de nous n'est casés ou même mariés. Pourtant les meufs défilent ici, mais je dois reconnaitre qu'avec mes deux amis on est restés dans l'âge de "l'adolescent fêtard".

Enfin après 3 heures de ménage nous posons balais et chiffons avec ma soeur et nous nous laissons tomber dans le divan.

- Bah... voila. Bruno devrait être ravi, me dit-elle en soufflant.

- Il a interêt ou c'est moi qui le tue.

Ma soeur rigole.

- Ah ! Vous deux vous ne changerez jamais, sérieusement.

- Pourquoi veux-tu qu'on change ?

- J'en sais rien. Est-ce qu'un jour vous vous déciderez à grandir dans vos têtes et vous posez ?

- Nous poser ?

- Ouais, trouver une femme, fonder un foyer, enfin tu vois le genre.

- Alors vous les meufs toujours à vouloir vivre une vie bien rangée avec l'homme de vos rêves, le prince charmant et avoir des "happy end" du genre "ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfant" !

- Et alors ? Ça ne te ferait pas envie de trouver la femme idéale et de t'attacher juste à elle et oublier toutes les autres.

Je me met à rire à mon tour.

- Et bien, si cette fille est douce, patiente et qu'elle fait l'amour comme une déesse alors oui je pourrais envisager d'oublier toutes les autres pour faire ma vie avec elle...

- Ah ! Tu vois, j'en étais...

- Mais faut pas rêver, je la coupe dans son élan, cette fille n'existe nul part.

Ma soeur me regarde limite en mode déprimée de ma réaction. Je dois avouer qu'il n'y a qu'une fille qui pourrait me faire changer d'avis mais malheureusement j'ignore tout à son sujet.

- Et dit moi ? Quand est-ce que tu as vu Ali pour la dernière fois ?

- Quand je suis allée voir les parents pendant les vacances d'été à Gold Coast, elle était là aussi pour les vacances chez ses parents à elle.

- Attend. Elle ne vit plus chez ses vieux ?

- Non, elle vit à Melbourne pour ses études mais elle vient voir régulièrement ses parents. Et on essaye de se voir quand on est là toutes les deux.

- Sérieux ? Vous êtes devenues amies toutes les deux ?

- Ouais. Je sais on a 6 ans d'écart mais elle est vraiment adorable. Et on adore partager des moments entre fille. Je suis un peu sa grande soeur et elle m'a petite soeur.

- Elle est adorable ? J'ai du mal à te croire.

- Et bien, tu le constateras par toi même demain.

- Et elle fait quoi comme étude ?

- Elle veux être vétérinaire.

- Sans blague mais elle a la trouille des animaux si je me souviens bien.

- Non plus maintenant. Et elle veux travailler avec eux.

- Et bah... je reste sur le cul.

Enfin, ma soeur et moi sortons diner. J'adore partager des moments avec elle. Nous avons toujours été proche car nous n'avons que 18 mois d'écart. Nous discutons tranquillement.

- Bon, et coté coeur tu en es ou toi ?

Je la vois relever la tête et me regarder.

- Quoi ? Je lui fais.

- Non rien.

- Alors tu as un mec en ce moment ?

- Euh...

Elle ne me répond pas, je me demande bien pourquoi.

- Quoi ? Il y a un problème ?

- Non, non... en faite j'ai personne en ce moment.

- Et Mickael ?

- C'est fini lui et moi... il y a un moment.

- Ok ! Alors là tu es à nouveau sur le marché du céliba ? Tu vas refaire des speed dating ?

- Non ! Dit-elle sur un ton étrangement énervé.

- Houlà ! Tout doux. Pourquoi tu ne veux pas en faire ? D'habitude tu aimes bien faire ce genre de chose pour rencontrer l'amour.

- Oui, bah... ça ne mène jamais à rien alors je laisse tomber.

- Et où tu vas dénicher la perle rare ?

- J'en sais rien encore, mais je le trouverais tôt ou tard.

Si je ne connaissais pas ma soeur, je dirais qu'elle me cache quelque chose. Je sens une pointe de gêne dans sa voix. Puis elle change de sujet en me demandant quand est-ce que je passerais voir les parents et j'avoue que je n'en sait rien. Je ne suis pas trop proche d'eux pour être honnête. Petit, mon père me frappait pour que je bosse à l'école, j'avais des problèmes scolaire du à une dislexie. Heureusement, la mère de Bruno s'en était rendu compte et m'avait emmenné voir un médecin pour m'aider à gérer mon problème. Mais j'en veux toujours à mon père de m'avoir frappé plus d'une fois pour que mes leçons rentrent dans ma tête. Et j'en veux à ma mère d'avoir fermé les yeux. La dernière fois que je suis allé les voir c'était pour pâques mais je ne suis resté que 2 jours et 1 nuit. Je vais très peu les voirs, c'est plutôt eux qui passent à Sydney de temps en temps pour me voir mais pareil ils ne restent pas bien longtemps car je suis très prit par mon travail. L'ironie du sort veut qu'aujourd'hui mon père crie partout sa fierté d'avoir un fils aussi riche et à la tête d'un empire hôtelier.

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