Jadis, il y avait de cela une centaine d'année, le royaume de Marrakech était encore l'un de ces lieux très florissant. Les habitants y vivaient dans une tranquillité sans pareille et rien ne venait troubler leur calme. Le roi lui-même veillait au bien être de son peuple. Cette tranquillité à demeurer telle quelle, jusqu'à la prise de pouvoir du roi Aziz Al-Kittani. A sa mort, son fils aîné, Khamal l'avait succédé, et avait lui aussi, tout comme ses ancêtres, assuré la tranquillité du royaume. Sur son règne, le royaume du Marrakech avait connu un essor inimaginable. Sa popularité c'était répandue dans le monde entier et le royaume du Marrakech c'était transformé en un légendaire centre d'attraction pour les hommes d'affaires. Hélas, il y a dix-huit ans de cela, au moment même où il devait profiter de sa gloire, il fût arraché à la vie dans un tragique incendie de voiture devant le palais. Lui ainsi que sa femme. C'est alors que Khalid pris le pouvoir en devenant, le nouveau sultan du Marrakech.
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Sergio déboutonna les premiers boutons de sa chemise et retroussa ses manches.
-Arrête d'agir comme un citadin au village je te pris frangin, ce lieu n'est pas ci exaspérant que ça, dit Mathias.
Claquant de la langue, Sergio bredouilla quelques choses dans sa langue natale et lui fit dos. Bien qu'il ne voyait encore rien qui l'attirait à travers ce paysage dépourvu de particularité et qui s'offrait à lui, ce qui le dérangeait le plus c'était le fait d'être ici en tant qu'homme d'affaire. Sergio préférait de loin porter son manteau de médecin sans frontière et courir par ci ou par là, dans le but de sauver une vie.
-Rappel-moi le slogan Sergio.
Sergio se passa les doigts dans ses cheveux bruns et soupira. Sans se retourner, il se mit à lui réciter ce slogan dont il se souvenait très bien.
-Je suis un Montefeltro. Je suis le Duc Sergio Montefeltro de l'Italie et je fais partir de la haute noblesse..Dégouter, il s'arrêta et pouffa.
Un originaire du pays passa sous sa fenêtre et portait sur sa tête un panier plein. Dans un calme hypnotisant, Sergio observait passer cet homme et se compara à lui. Malgré qu'il fasse extrêmement chaud et que le soleil était à son zénith, Sergio en raison de son titre de noblesse, ne pouvait pas se départir de son smoking pour se prélasser tout comme cet homme dans une tenue désinvolte qui semblait pourtant très adapté pour survivre sous un tel soleil.
C'était cette liberté que recherchait Sergio et il en avait gagné un peu en brisant quelques règles pour être médecin sans frontière. Toutefois, il se sentait toujours enchaîner. Curieusement, Mathias se rapprocha également de la fenêtre pour être plus près de Sergio. Se connaissant depuis fort longtemps, il devina sans difficulté ce à quoi songeait son ami. Même s'il comprenait que Sergio avait réellement besoin de cette liberté, Mathias se fit violence pour ne pas l'encourager dans sa méditation. Il se dit alors, qu'il le convaincra de faire ce denier effort, et qu'après, ils verront ensemble quoi faire pour le libérer de son joug.
-Dis le avec un peu plus de conviction Sergio, réclama Mathias en posant sa main sur son épaule.
Sergio savait que son ami avait compris la scène, mais voyant qu'il ne lui demandait pas d'abandonner sa mission ici, et de retourner avec lui à Seattle, il revint alors à la raison.
-Je suis un Montefeltro. Je suis le duc Sergio Montefeltro de l'Italie et j'appartiens à la haute noblesse. Je suis un duc et mes responsabilités trônent sur mes désirs.
-Voilà, alors agit en conséquence. Il se pourrait qu'en bonus tu choisis de passer quelques semaines de plus en ce lieu, tu sais Marrakech cache bon nombre de merveilles, se moqua Mathias.
Il pouffa pour ne pas en rire ouvertement. Sergio avait voyagé dans plus d'une trentaine de pays, mais ne pouvait se vanter d'en connaitre ne serait-ce qu'un seul d'entre eux. S'il s'agissait d'énumérer les plus spacieux ou les plus équipés des centres de santé du monde, sa il pouvait le faire, car c'était son domaine. Ça s'empirait, lorsqu'il s'agissait de qualifier un paysage et la beauté d'un lieu, Sergio se perdait totalement.
-Je ne me sens pas à mon aise à Marrakech, se plaignit-il.
-Tu ne t'es jamais sentir à ton aise, même en ce qui concerne l'Italie, éluda Mathias.
Sergio n'essaya pas de se défendre car il était également conscient de cette triste réalité. Désespéré, Mathias ramassa sa valise déjà faite et sortir sur le perron de la maison. N'étant pas venu pour rester, son hélicoptère l'attendait un peu plus loin. Lorsqu'ils arrivèrent près de l'engin, Mathias y monta à bord, laissant Sergio seul.
-Surtout, taches de profiter de ce voyage, lui conseilla Mathias avant que l'hélicoptère ne s'envole dans les airs.
Assommé, Sergio fit demi-tour pour rejoindre son riad. Lorsqu'il voulut pénétrer dans le hall, il sentit des regards dressés sur sa nuque. Se retournant légèrement, il vit cacher, derrière l'une des grandes murailles verdâtres, une femme voilée aux grands yeux noirs tracés par du khôl et qui l'espionnait. La femme disparut sous ses yeux, juste le temps que Sergio ne se retourne entièrement afin de mieux la contempler. De grands yeux noirâtres, voilà ce qui occupèrent ses pensées jusqu'à ce qu'il ne s'endorme.
Sergio se réveilla de bonne heure, et s'apprêta pour sa journée qui s'annonçait chargé. Vêtu d'un de ses implacables costumes, qui lui conférèrent une allure majestueuse, il se passa sa veste sur le corps et sorti de la maison. Dehors, un cortège exorbitant de voiture l'attendait pour démarrer.
-Tout est prêt monsieur, vint lui annoncer l'un de ses gardes du corps.
Sergio lança un coup d'œil du côté de la grande muraille afin de vérifier si l'inconnue d'hier n'était de nouveau cachée derrière. Les grands yeux noirs de cette femme le hantaient toujours. Sergio mit ses lunettes de soleil et prit place dans sa voiture. Comme à son habitude, tout au long du trajet, il ne jeta ne serais-ce qu'un seul coup d'œil admiratif au paysage. Sergio avait maintenu sa tête baissée dans ses papiers. Arrivé devant le palais du sultan Khalid, Sergio vit une horde de journaliste qui l'attendait avec des caméras et des micros dans les mains. Il retira nerveusement ses lunettes, lorsqu'il remarqua que presque tous les alentours du palais étaient entourés par les journalistes. En colère, Sergio murmura quelques choses dans sa langue, puis ordonna d'arrêter sa voiture.
-Si vous voulez mon avis monsieur, rencontrer les journalistes seraient une bonne idée. Cela ne fera que redorer votre réputation, dit l'un de ses gardes.
Mathias pouffa puis se passa une main rageuse dans les cheveux.
-Monsieur, souvenez-vous que vous n'aimez pas ça, lui rappela son chauffeur et presque conseillé.
-Monsieur mais votre mère serait..
-Assez, gronda Sergio.
Il avait toujours été question de sa mère songea-t-il. Si aujourd'hui il portait un titre qui était plus un joug pour lui qu'un sujet de gloire, c'était également de sa faute. Si aujourd'hui il était à Marrakech, à supporter une chaleur extravagante c'était de sa faute. Jouant sur sa respiration, Sergio réussit à mettre de l'ordre dans ses pensées et opta pour le choix le plus raisonnable ; celui que lui aurait conseillé Mathias. Alors d'un coup sec, il ouvrit la portière et sortir à la rencontre des journalistes qui affluèrent vers lui. Les questions fusaient de toutes parts et leurs appareils photos n'arrêtèrent d'émettre des flashes.
-Monsieur le duc, quelle est la raison de votre venue à Marrakech ; pensez-vous redorer la relation existante entre votre pays et le Marrakech ; monsieur le duc, les rumeurs circulants sur votre union avec Georgina Campbell sont-elles vrais ? Allez-vous réellement vous mariez ?
-Je suis ici pour réaliser l'un des rêves de mon feu père, le duc Alexandre Montefeltro. Je vais bientôt faire construire ici, l'un des plus grands hôtels palace jamais vu dans l'Orient.
Sergio connaissait bien les journalistes pour leur comportement à poser les questions des plus personnelles. Il répondit autant qu'il pouvait mais ne prononça rien concernant les rumeurs d'une union entre Georgina Campbell et lui. Il ne voulait même pas y penser d'ailleurs, c'était l'une des magouilles de sa mère.
-Et en ce qui concerne votre union votre Georgina Campbell ?
-Monsieur attendez, répondez.
Sans plus rien ajouter, Sergio remit ses lunettes de soleil et marcha d'un pas assuré vers l'immense bâtisse à la décoration typiquement orientale dresser devant lui. A son arriver, le personnel l'accueillir tel qu'un prince en s'inclinant. Sergio n'aimait pas toutes ses formalités alors, il passa entre eux, sans perdre du temps.
-Monsieur vous auriez pu.....
-La prochaine fois que tu me reprendra sur mon habitude tu seras viré, dit-il d'une voix pleine d'autorité au garde engagé par sa mère. Compris ?
-Bien monsieur, répondît se dernier le teint blême.
Guidé par un personnel du sultan, Sergio arriva dans le bureau de ce dernier, ou il l'attendait déjà debout. Le voyant, Sergio remarqua que le temps ne l'avait pas épargné, bien au contraire. L'ayant vu, ce dernier se précipitamment vers lui en affichant un faux sourire sur son visage.
-Bien venu à Marrakech Duc Sergio Montefeltro, dit-il. Je suis bien heureux de travailler avec vous.
Sergio remua simplement la tête, et accepta son poignet de main.
-Je dirais que pour vous les années n'ont pas passé, commenta le sultan en proposant un siège à Sergio.
-Je ne dirai pas pareil de vous.
Choqué, le sultan ne s'attarda par sur sa remarque et continua à lui fait la conversation. Ce dernier se mit à lui narrer l'histoire de son royaume de long en large. Cette histoire, Mathias la connaissait déjà depuis son enfance. On le préparait à être duc depuis que son père vivait encore et par conséquent, il avait dû apprendre par cœur, l'histoire de presque tous les royaumes.
-Et si nous parlons de ce qui vous a amené ici? Questionna le sultan.
Sergio ne voulant pas non plus converser à propos de cela, accueillir néanmoins cette décision avec joie. Il en avait assez de voir le sultan se tromper sur les dates marquantes de l'histoire de son royaume.
-Bonne idée, dit-il.
Sergio fit signe du doigt à l'un de ses gardes, qui lui remit aussitôt un dossier dans les mains.
-Comme vous le savez déjà, le site de construction est tout près d'ici. Il est assez vaste pour le périmètre souhaité et le sol est assez solide pour supporter un immeuble de cette taille.
Pour toute réponse, Sergio décida de voir le site de construction lui-même afin d'en juger. Les deux hommes se mirent donc à faire le tour du palais afin de rejoindre le lieu de construction. Chemin faisant, le sultan ne manqua d'exposer sa richesse aux yeux de Sergio, en lui montrant du doigt, chaque chose qui lui donnait gloire. Sergio aurait aimé en rire, mais la chaleur l'irritait au point ou les muscles de sa mâchoire tressautèrent presque.
-Là, s'est mon harem, dit le sultan avec un air suffisant.
-Quoi? S'offusqua Sergio croyant mal avoir entendu.
Le sultan se répéta fièrement l'air aucunement outré. Sergio eut l'envi de lui sauter sur la gorge car pour lui, posséder un harem était une chose horrible. Depuis quand est-ce qu'il avait un harem au Marrakech se demandait-il.
-C'est mon harem et il y a en tout trente-deux femmes, les plus belles du royaume.
Lorsque Sergio entendit que les femmes étaient les plus belles du royaume, il se souvint de la femme aux yeux noirs qui l'espionnait hier. Il n'avait peut-être aperçu tout son visage en raison de son voile, mais ses grands yeux noirs, suffisaient pour le hanter. Bien qu'il détestait les harems, et qu'il pensait que c'était un fait qui avec le temps avait disparu, il voulut néanmoins aller y faire un tour.
-Vous me le faite visiter ? demanda Sergio.
Le sultan accepta et le conduisit vers une immense demeure sous forme d'un hall. Dès qu'ils passèrent la porte en bois de la demeure, les premières femmes commencèrent à se montrer.
-elle s'est Soraya ma préférée, dit le sultan en pointant le doigt vers une femme que Sergio ne prit même pas le temps d'observer.
Il baladait la tête de gauche à droite à la recherche de la femme qui l'avait espionné hier. Elles n'étaient pas toutes voilées dans la demeure alors cela lui rendait la tâche facile. Il ne s'attardait pas trop sur certaines. Dégouté, il eut l'envi de quitter ce lieu abominable, mais quelques choses en lui le motivait à avancer.
Le sultan quant à lui trainait les pas en arrière, puisqu'il s'arrêtait à chaque porte pour saluer ses amantes préférées. Sergio remarqua qu'une chambre était éloignée de toutes les autres. Ce n'était pas vraiment une chambre, mais un espace délimité par du tissus de couleurs variés. C'était sous forme d'une tente. Lorsqu'il s'approcha de plus près, il vit à travers les reflets que lui lançaient les tissus, une ombre fine se mouvoir avec élégance. Il écarta l'un des pans des tissus, et entra à l'intérieur. Mais la femme resta de dos, et ne lui lança aucun regard.
- Tourne-toi, ordonna le sultan en entrant à son tour.
Timidement, la jeune femme se retourna la tête baissée. Elle portait une longue robe en soie blanche sans motif. Sur sa tête était posé un voile de couleur verte et qui fermait presque la totalité de son visage. Sur un autre ordre du sultan, la jeune femme releva la tête, et Sergio vit que le voile ne recouvrait pas ses yeux. Debout comme un piqué, la jeune femme baisa de nouveau la tête. Elle était grande et mince, dans sa prestance, elle semblait embarrassée ou troublée.
-Nous l'avons normé Chahrazad, elle n'a jamais prononcé un seul mot depuis sa venue ici.
Sergio semblait ne pas avoir attendu le reste de la phrase, tellement il était captivé par le bout de femme qui se tint devant lui. Vue de près, ses yeux étaient plus captivants qu'hier. Bien que Sergio aurait préférer observer encore et encore ses yeux, il était fière de l'intimidé au point où elle gardait la tête baissée. Ravit était-il de constater que son charisme n'avait pas changé.
Sergio se retira du palais et rejoignit son riad accompagné de son cortège. La chaleur accablante du matin, avait laissé place à une douce fraicheur en soirée. Assit dans le hall de l’hôtel dans lequel il séjournait, son esprit vaguait entre boulot et la femme aux yeux noirs. Il ne comprenait pas comment une femme, dont il n’avait vu le visage qu’à moitié, pouvait le hanter et à ce point. Sa corpulence fine qui se projetait sur les tissus fins de sa tente avait suffi pour l’extasier. Sergio claqua de la langue lorsqu’il se souvint qu’elle appartenait à un harem. Le harem d’un sultan égocentrique et toujours à la recherche du profit. Il imaginait les mains ridés de se sultan trainées sur la peau laiteuse de cette femme.
-Un autre, ordonna-t-il d’une voix ferme au serveur.
Ce dernier se dépêcha de lui servit son quatrième verre de whisky, qu’il but cul sec. Il ressentait en lui un mélange d’envie et de jalousie car tout son être lui criait d’aller la rejoindre. Non loin de lui, une dispute éclata entre un couple, et l’homme porta un coup vif sur le visage de sa femme. Furieux, Sergio sauta du dessus de sa chaise, les yeux entièrement sombre et se rua sur l’homme. Sans se rendre compte que ce dernier était déjà allongé au sol, il continuait à lui asséner des coups de points puissants et rapides.
-Plus jamais sur le visage hurlait-il rageusement. Plus jamais tu ne porteras encore tes mains sur elle.
Voyant que la scène commençait à être filmée par les témoins, ses gardes du corps affluèrent pour l’arrêter. Sergio se dégagea brutalement de leur emprise, et rejoignit son riad. Ivre de colère, il entra directement sous la douche et prit un bain chaud. Ses émotions coulaient en même temps que les gouttes d’eaux sur son corps. Son sang bouillonnait moins à présent et ses pensées devinrent plus claires ; mais il y avait quelques choses qui demeurait : c’était son envie suicidaire de revoir la femme aux yeux noirs.
Sergio colla sa tête contre le miroir qui ornait la salle de bain, et essaya un exercice psychologique qu’il avait appris à la faculté de médecine à Harvard. C’était en ce lieu qu’il avait passé les meilleurs moments de sa vie, sa famille n’influençait en rien ses décisions, et il n’était pas encore sur le joug de son titre. Libre était-il de batifoler avec ses amis, de se comporter comme bon lui semblait et de sortir avec les filles de son goût. Les filles, il en avait eu de tout genre songea-t-il, mais elles avaient fini par faire leur temps, sauf une. La perfide Georgina Campbell qui s’était agrippée à lui, au point de réussir à berner sa mère. Il pouffa en se souvenant de son acolyte Marta, qui avait quant à elle, réussi à berner Mathias. Cette femme avait fini pas transformer Mathias en un homme dépourvu d’humanité, et c’était sans nul doute ce qu’envisage fait de lui, Georgina après avoir reçu par les liens du mariage, le titre de duchesse.
-ça, ça n’arrivera jamais, pensa-t-il.
Il entendit les baies coulissantes du séjour s’ouvrit. D’abord surpris car il n’attendait personne, Sergio enroula sa serviette aux reins et rejoignit le salon. Il vit un boucan se dérouler. Ses gardes avaient les fusils braqués sur quatre femmes dont l’accoutrement en disait long.
-Baisser vos armes, ordonna-t-il à ses gardes sur un ton autoritaire.
-Nous sommes en terre étrangère monsieur, répondit l’un deux.
Sergio descendit la dernière marche de l’escalier et se rapprocha d’eux. Examinant attentivement chacune des quatre femmes, il en déduit qu’elles étaient certainement des paparazzis un peu trop curieuses et audacieuses. Quelle chance elles avaient du fait qu’il avait retrouvé son bon humeur, songea-t-il.
-Je peux toujours me défendre contre quatre femmes, qui de plus me semblent inoffensives. Baisez vos armes.
Les gardes obéirent et rangèrent leurs armes. D’un signe de la main, Sergio les demanda de s’en aller, chose qu’ils firent dans l’immédiat.
-Que me voulez-vous ? demanda-t-il aux quatre femmes.
Les délaissant, Sergio alla s’assoir sur une chaise dans le noir et se servit un ver sur son bat. De là, il arrivait à observer les quatre femmes mais cette dernières n’y arrivèrent pas. Il remarqua qu’elles tremblaient presque toutes sauf une qui roulait des yeux, essayant ardemment de le voir.
-Que me voulez-vous ? répéta-t-il une nouvelle fois, d’une voix rauque et dure.
Les trois autres femmes faillirent presque se fondre sur le sol de marbre.
-Je suis Amanda, je…..dit la quatrième avant qu’elle ne soit stoppée dans son élan par Sergio.
-Vous avez cinq seconde autrement je vous renvoie, que voulez-vous ?
-Je sais danser, affirma-t-elle très rapidement.
Dans l’ombre, Sergio souleva un cil et un rictus apparu sur ses lèvres, marquant sa curiosité. D’abord, il voulut néanmoins les mettre à la porte, mais se raviva. Il songea à lui donner une chance de détrôner la femme aux yeux noirs, dont le corps fin, n’arrêtait de revenir sans cesse dans ses pensées.
-Alors danse !
Sergio s’étira puis alluma la musique d’un geste vif sur la radio. Bien assit, son verre de Whisky à la main, il était impatient de savoir qui remportera le concours entre ces deux femmes. L’une qui avait réussi à attirer son attention par un regard, et l’autre à qui il donnait l’occasion de le séduire par son corps. Cette dernière se mit à se déranger au son de la musique. D’abord calmement, elle accélérait en même temps que le rythme montait. Sans arriver à le voir, l’inconnue avait les yeux braqués en sa direction, de sorte à activer une attirance. Mathias était docteur, de plus il avait appris la psychologie, alors il connaissait très bien comment le regard pouvait induire la naissance d’un flux de désir chez un individu. C’était d’ailleurs l’arme qu’utilisait fréquemment Georgina Campbell, pour l’amadouer. Les premières années qui avaient suivi leur rencontre, elle avait réussi à l’avoir plusieurs fois de cette manière, mais à présent, il était immunisé contre cette technique de séduction. Sergio revint à lui et s'aperçut que son inconnue avait changé de tactile. Cette dernière, tout en suivant le rythme sensuel de la musique, relevait sa jupe, au point où, elle laissait entrevoir à Sergio, une vue sur ses fesses. Son dessous de filet noir, aurait pû attirer Sergio il y a quelque jour, mais hélas, aujourd’hui, il n’y tirait point son plaisir.
-Arrêtez-vous, ordonna-t-il d’une voix rude.
La jeune femme l’ayant bien entendu, continua sa dense et entreprit de se rapprocher de lui dans les ténèbres dans lesquels il s’était logé. D’un grognement, il arrêta de nouveau son inconnue, et ordonna à toutes les quatre de le laisser seul. Déçu, les femmes s’en allèrent et Sergio ferma sa porte derrière elles, en plus des baies. Furieux contre lui-même, Sergio s’en voulait d’être entièrement éprit de cette femme aux yeux ténébreux. Fou de rage, il renversa toutes les bouteilles du dessus de son bat en hurlant : Il me la faut.
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