PS : dédicace à @@Ozalee25, @@Lolilol20416, @@louve_dunsoir, @@Antheenea @@mapaetmim et @@_Mimi-chi_ pour leur 7 31 commentaire, bande de piplette.
Bonne lecture !
Un jour je te tuerais
Le souffle régulier dans le dos de la concubine, de même que le bras qui encerclait son ventre, attestait de l'état du vampire américain, de nouveau en vie. Instinctivement, elle dirigea son regard vers lui comme Jagger et croisa ses pupilles vertes pétillantes.
— Pourquoi es-tu venu mourir ici ? Demanda-t-elle.
Cette question lui brûlait la langue depuis quelques secondes. Elle se doutait bien que Jagger et lui ne partageaient pas la même chambre, alors pourquoi était-il venu ici ? Depuis que Swam était ici, Livi ne l'avait jamais vu dormir dans la chambre royale.
— Je le fais seulement lorsque je suis ici. C'est le seul endroit où je suis sûr de ne pas me faire poignarder en mourant. Du moins jusqu'à maintenant, précisa-t-il en décernant un regard noir au souverain qui en fit de même.
Livi hocha la tête de compréhension. De toutes les pièces du palais, la chambre de Jagger était la plus sûre et la moins occupée. Toute fois elle fut surprise de voir que Jagger lui faisait suffisamment confiance pour le laisser ici, seul. Si elle en jugeait à ces paroles, ce n'était pas la première fois qu'il mourrait ici, et Jagger ne perdrait sûrement pas son temps à le surveiller. Il n'avait pas peur que l'américain ne fouille dans ses affaires où y place un objet compromettant ? Apparemment non...
Livi avait vraiment du mal à se faire une idée sur leur relation. Ils étaient loin de ce qu'elle pourrait appeler des « amis », et bien plus que des connaissances puisque c'est lui qui l'a transformé. Jagger supportait toute de même Swam et lui refilait quelque affaire. Sans compter qu'il avait accepté de le nommer prince d'Amérique.
C'était lui qui attribuait ce titre prestigieux très convoité. Lui et personne d'autre.
N'importe qui pouvait se présenter, toute fois tout le monde savait qu'il fallait avoir un certain niveau pour pouvoir passer les tests écrits et oraux. La sélection était rude et parmi les derniers participants restants, c'était Jagger qui nommait le futur prince.
Elle en avait parlé avec Rosario et Elysion durant la fête après la cérémonie de mariage. Plus ils en parlaient, plus Livi se demandait par quel tour de force est ce que Swam avait réussi à faire ça. Elysion lui avait avoué que Swam avait eu de la chance car les deux autres concurrents au titre avaient une tête qui ne plaisait pas au roi. Avec un grand sourire, Swam été très clair avec Elysion : au début il avait pris part à ce concours juste pour embêter Jagger. Il faut dire, qu'il avait bien grincer des canines en le voyant franchir les différentes étapes. Seulement l'Américain s'était « clairement fait chier » les sept premières années. Il avait réussi et avait été sélectionné par le roi, c'était un fait, alors Jagger lui avait fait en sorte qu'il soit englouti sous les dossiers dans son bureau. Swam avait eu de nombreuses affaires à rattraper et à terminer. Ce ne fut que la huitième année qu'il put souffler et faire enfin quelque chose de « plus amusant » : les missions sur le terrain avec les autres princes. Bien entendu ce n'était pas des missions de bas étages, des heures supplémentaires de formations s'étaient encastrées dans son emploi du temps et il y avait toujours un enjeu politique à ne pas oublier, sous risque de brûler ses ailes et de contrarier Jagger.
— Tu n'es pas sensé travailler ? Articula Swam en baillant.
— Tu n'es pas sensé en faire de même, répliqua Jagger.
— T'es devenu bigleux ou quoi ? Je dormais ! Fit-il.
— Évidement, mais avec toi on part du principe qu'il n'y a pas de principe.
— C'est-à-dire ?
— La mort est une finale, le sommeil un entrainement, mais dans ton cas c'est carrément une prolongation avec le mode replay intégré.
Swam perdit son sourire. L'intonation de la voix de Jagger raisonnait comme un reproche, et puis il en parlait de nouveau. Encore et toujours cette allusion à la mort. S'il tenait tant que ça à le voir six pieds sous terre, qu'il le fasse !
— Alors vas-y, répliqua Swam plus sombrement, mettant définitivement fin à cette ambiance presque amicale.
L'attrapant par la taille, Swam dégagea Livi de son corps, attrapa le poignet du souverain et rapprocha la lame de son cou, une lueur de défit flambant dans ses iris vertes.
— Allez, tue-moi. Je sais que tu en meurs d'envie.
Le brun avait beau narguer fièrement le vampire, il en frissonnait tout de même. Sa main avait attrapé celle de Livi, comme un moule à son rocher.
— Ne te rate pas surtout, ajouta Livi sur le même ton.
Sa voix tentatrice fit sourire Swam, content d'avoir son soutien. Comme Swam, cela faisait plusieurs fois qu'elle l'entendait dire qu'il le tuerait, pourtant le vampire impertinent était toujours là. Et puis ce genre de petit retournement de situation était distrayant. C'était sympa de voir Jagger en position d'infériorité, et comme cela n'arrivait que très rarement, Swam en profitait.
Les autres fois où Jagger l'avait menacé, le roi trouvait toujours une excuse pour finalement le laisser en vie. A chaque fois que Swam lui posait la question, Jagger ne lui donnait jamais de réponse satisfaisante. En fait, il ne lui répondait pas du tout. L'américain avait en premier lieu cru qu'il avait donné l'autorisation à Guiseppe de se servir de lui comme cobaye pendant qu'il dormait, mais non. Il le laissa tout simplement dormir.
Dormir... Swam en rigolerait presque.
La première fois que cela c'était produit, ils avaient vraiment cru qu'il était mort et Jagger l'avait enterré. La deuxième fois, il l'avait jeté dans la fausse septique, ce ne fut que la troisième fois qu'il comprit qu'il ne mourrait que pendant une heure minimum. Sa période de mort variait selon son état. Guiseppe ne savait pas expliquer ce phénomène qu'il liait étroitement au fait qu'il n'était pas né surnaturel, mais humain.
Vous savez cette base de vie inférieure aux autres surnaturels de cette planète. Leur cœur est comme la mer : il a ses tempêtes, ses marées et des perles scintilles dans ses profondeurs lorsqu'ils s'épanouissent. L'être humain était le juste milieu entre le dieu et le néant, mais il était aussi très chiant. Jamais content et toujours à réfléchir. Bien que dans le cas de Swam, réfléchir semblait être une option, comme les couleurs lors d'une impression. De plus il avait la langue bien pendue.
« Quand il est au toilette est qu'il chi de l'or ? Non, il fait caca comme tout le monde, alors je lui parle comme je le fait avec les autres. » Avait-il dit à Lucan lorsque ce dernier l'avait blâmé sur son comportement.
Pourquoi est-ce que Jagger le gardait à ces côtés après tous les coups foireux que Swam avait fait ? Bonne question, le vampire aux yeux verts n'obtiendrait sans doute jamais de réponse ; néanmoins à cet instant il mourrait d'envie de savoir comment est-ce que Jagger allait s'en tirer sous les yeux de Livi.
Le souverain ne prendrait pas la fuite, il n'était pas lâche, mais devait trouver une nouvelle excuse ou détournerait la conversation avant que l'américain ne le bride de nouveau dessus. Dans tous les cas Swam avait du mal à imaginer un retournement de situation en la faveur du dynaste.
— Très bien, lâcha Jagger d'une voix légère.
Swam ne bougea pas et continua à le dévisager profondément, comme pour lui prouver qu'il attendait que le coup vienne, mais son visage le trahit lorsqu'il perdit un peu de ses couleurs. Il avait pâli, ne s'attendant pas à ces mots-là.
Le roi des vampires arma son bras au-dessus de sa tête. Livi retint son souffle en se répétant mentalement que Jagger n'accomplirait pas ce geste jusqu'au bout. Toutefois, elle douta en voyant son regard contentieux. En particulier lorsqu'une lueur écarlate vint colorer ses yeux malicieux.
Il abatis son arme vers Swam. D'un reflex naturel, celui-ci ferma brusquement les yeux et Livi laissa échapper un petit cri.
Son cœur se remis à battre lorsqu'elle remarqua la pointe de la dague effleurait seulement sa peau. Elle ne savait pas pourquoi, mas elle y avait cru pendant quelques secondes. Le bluff était une des choses avec lesquelles Jagger allait jouer, c'est certain.
C'était à son tour de sourire maintenant.
— Pas tout de suite, fit-il.
— Je savais que tu ne pouvais pas débarrasser de moi se pavana Swam.
— Que veux-tu ? Tout roi a besoin d'un bouffon, répliqua-t-il calmement.
Livi se retint de rigoler en imaginant Swam avec le fameux chapeau aux grelots sur la tête et une tenue bicolore.
— Et puis tu es la bonne personne à avoir sous la main lorsque je veux me défouler. C'est beaucoup moins drôle avec les autres.
Les autres vampires étaient bien trop polis avec Jagger, et se battaient toujours avec retenu contre lui. Au moins avec le vampire impertinent, il pouvait se défouler comme il l'entendait.
Le cri plaintif étouffé de Swam retenti et Livi porta sa main à sa bouche pour ne pas crier. Ébahie, elle observa le morceau de métal implanté dans le torse du brun à la langue bien pendue. Jagger l'avait finalement fait, il l'avait poignardé.
— Oups ma main à glisser, laissa échapper Jagger.
— Retire ça, grimaça Swam en crachant un peu de sang.
Jagger pouffa avant d'attraper ces joues et de les presser entre ses doigts.
— Et pourquoi ça Sweety ? Je te l'ai dit, je ne te tuerais pas maintenant.
— Ce n'est pas toi qui as une dague plantée dans son torse.
— Les vampires ne meurt pas d'une simple dague plantée dans le torse crétin. Je peux déjà ressentir tes fibres se reformer.
Il retira la lame et l'enfonça une nouvelle fois. Celui-ci grimaça une nouvelle fois et se reteint de gémir pour ne pas satisfaire Jagger.
Le roi approcha un peu plus sa bouche de l'oreille de son vis-à-vis et posa sa main dans ses cheveux.
— Tu l'as dit toi-même : tu devrais apprendre à la fermer de temps à autre. Je ne fais que t'aider, tu devrais me remercier, ajouta-t-il en mordillant son lobe avant d'orienter ces iris vers Livi.
Cette dernière avait le regard fixe sur le sang qui s'étalait au fur et à mesure que les secondes passaient.
La main de Jagger sera un peu plus le manche de sa dague et tourna légèrement la lame dans la chair. Cette fois-ci Swam se lamenta. Livi, elle, tressailli une nouvelle fois et regarda, enfin, le roi. Ce dernier avait légèrement penché la tête, un air songeur se lisant sur son visage. Le vampire royal ouvrit la bouche lorsqu'un petit signal sonore raisonna. Laissant échapper un soupir d'agacement Jagger appuya sur l'oreillette accrochée à son oreille.
— Majesté, aborda la voix du premier conseiller.
— Ça a intérêt à être important, gronda Jagger.
— Nous avons réussi à pister un des démons.
Intéressant...Un silence s'inséra à la fin de la phrase d'Otis qui semblait attendre son autorisation pour en dire plus. Un frisson parcouru le surnaturel.
— Je t'écoute, fit Jagger.
— Malgré les restrictions mis en place, Mike est sorti il y a deux jours de cela.
Le ton abordé par Otis montrait sans aucun doute que Mike se trouvait à ces côtés et subissait le regard plein de reproche de ce dernier.
— Mais grâce à lui on a découvert de nouveau élément, compléta-t-il. Un des assaillants rechercher a été aperçu à l'Embuscade, un bar situé dans la rue de la Cavalerie à Montpellier. Il s'est rendu aux étages supérieurs et à emprunter un couloir qui mène à un bâtiment vide. Ursule s'y est rendu sous couverture et a décelé un portail qui mène chez les démons. Sans autorisation Ursule l'a franchi, elle nous a envoyé quelques informations complémentaires au notre sur le lieu, en particulier sur la salle dont parlait Livi. Depuis on a perdu contact avec elle.
— On a... Non enfaite on en est sûr. On les tient ces connards ! Retenti alors la voix d'Elysion dans l'oreillette sous le ronchonnement d'Otis.
— Bien ! Faites le nécessaire pour partir dans les heures à suivre.
— Bateau ? Demanda alors Vasco en prenant à son tour possession du moyen de communication.
— Oui, prenez le HMS Fury, le cuirassé Apraxine et le Dragueur de Mine.
— On est déjà sur le coup, fit le Vasco.
— Sélectionne quelques vampires puis retrouvez-moi tous au terrain d'entrainement de l'équipe 1.
— Combien ?
— Débrouilles-toi intelligemment.
Jagger raccrocha sans plus de cérémonie, une risette dangereuse façonna ses lèvres.
Il s'adressa ensuite à Livi qui n'avait rien entendu.
— On a trouvé Rosario. Et bien entendu tu ne viens pas.
À l'infirmerie
Livi leva un sourcil de moquerie. Ainsi elle ne venait pas avec eux ? Le contraire aurait été plus qu'étonnant, et franchement, elle s'attendait à ce qu'il dise une chose pareille. Elle avait envie de s'infiltrer sur le bateau juste pour se foutre de sa belle gueule, mais bon, elle tenait quand même à sa vie.
Le calme dont faisait preuve Livi inquiéta Jagger.
— N'essaye même pas de t'incruster, ajouta-t-il en plissant les yeux, comme s'il essayait de deviner ces pensées.
— Je n'y pense même pas, fit-elle de manière désinvolte en haussant les épaules.
— Je suis sérieux, ajouta-t-il en haussant la voix.
— Moi aussi.
— Si jamais j'aperçois une mèche bleue parmi la troupe, je te punirais comme il le faut. Je n'ai pas besoin de te faire un dessin tu sais parfaitement de quoi je parle. Est-ce clair ?
— Limpide.
Un silence plana. Pourquoi est-ce qu'il avait l'impression qu'il se faisait sournoisement avoir ?
— De toutes les façons je chargerais quelqu'un de te surveiller, clôtura-t-il.
— Bonjour la confiance ! S'exclama cette dernière.
— La confiance ça se mérite, d'autre part je ne fais pas cela que pour toi, fit-il en se tournant vers Swam qui s'était relevé et frottait son torse ne plein cicatrisation.
Les deux vampires se fixèrent silencieusement, Swam cligna en premier des yeux et lorsque ses paupières s'ouvrir de nouveau, Jagger avait disparu de son champ de vision. Il retrouva la silhouette royale devant l'étagère entrain de fouiller dans une boite. Celui-ci attrapa un dossier et Swam l'attrapa au vol les secondes suivantes. Il grimaça en voyant le nom sur la pochette.
— Tu as du boulot je crois, alors hors de ma vue, ordonna-t-il.
Swam ne put s'empêcher de diriger son regard vers Livi, avant que Jagger ne coupe leur interaction visuelle.
— Dehors.
Swam ne bougea pas pour autant, c'est donc trainé pas le col de son haut qu'il se retrouva dans le couloir, devant la porte. Se mordant l'intérieur de la joue, il resta là planté devant la porte.
— Hey ! Je te cause je te signale ! S'écria Livi.
— Et je t'entends malheureusement, rétorqua Jagger d'un ton lasse.
Le prince entendit un reproche acide adressé par Livi à Jagger avant qu'il ne déploie son sortilège qui rendit la discussion inaudible à son oreille. Sur le coup il avait envie de pestiférer des paroles incohérentes juste pour l'emmerder.
— N'y pense même pas, fit-une voix dans son dos.
Swam se retourna et sourit en voyant le sénéchal, droit comme un « i », une sucette -encore- en bouche, les mains croisées contre sa poitrine.
— Hey Lulu !
Le visage du blondinet se renferma.
— Ne m'appelle pas comme ça, je te l'ai déjà dit.
— J'ai pas d'autre surnom qui me vienne à l'esprit et puis ça te va bien. Donne m'en une tient.
— Non.
— Fait pas ton radin je sais que tu en as deux autres dans ta poche.
Le sénéchal sembla hésité mais fini par fouiller dans sa poche et lui tendre deux sucreries. Lucan avança celle de droite vers le prince qui tendit sa main en direction avant de se figer. C'était trop beau pour être vrai. Lucan n'était pas du genre à partager ces bonbons. Les biscuits à la limite oui, surtout quand il venait d'ouvrir le paquet ; mais quand il était à la fin du paquet ou lorsqu'il s'agissait de bonbons, ce n'était même pas la peine d'y penser. C'est donc intelligemment que Swam s'empara non pas de la première tendue dans sa direction, mais de la deuxième. Il arracha l'emballage qu'il mit dans sa poche et la fourra dans sa bouche. Sous le regard rieur du sénéchal, Swam retira la sucrerie de sa bouche ne toussant violemment.
— Oh putain ! Mais c'est dégueu !
Lucan sourit. Swam avait horreur du poivre, donc une sucette au poivre avait été l'idéale. Il l'avait glissé dans sa poche en sachant qu'il croisera le vampire à un moment ou un autre. Ils se croisaient tous les jours et à chaque fois Swam lui demandait une sucette. D'habitude Lucan filait pour ne pas avoir à lui répondre, mais cette fois-ci il c'était dit qu'il allait lui en passé une. C'était sa vengeance. Au repas de la vieil, Swam avait pris le dernier flan. Et Lucan adorait les flans... Surtout avec du caramel.
— Tu m'en veux encore pour ce flan, articula Swam entre deux toux.
— À peine, répondit Lucan.
— Juste pour savoir, elle était à quoi l'autre ?
— Parfum piment rouge.
Swam releva vivement les yeux vers Lucan qui avait gardé son attitude calme.
— Tu es diabolique Lulu, siffla Swam.
— Merci.
La simplicité de sa réponse fit sourire l'américain qui saisit le bâtonnet de la sucette présente dans la bouche du blond.
— Je vais prendre celle-ci, au moins je suis sûr de ne pas avoir de problème digestif avec ça.
— Lâche che bâton où che m'énerve, fit-il en serrant les dents.
— Allez Lulu ! Lâche le bâton pour tonton Swam. Je te donne un biscuit en échange.
Lucan le remballa avec son biscuit, et Swam s'en alla en rigolant. Il avait quelqu'un d'autre à embêter. Quelqu'un de bien plus susceptible que Lucan ce qu'il prenait un mal à plaisir à emmerder.
Pour cela il s'assit sur la barre et se laissa glisser jusqu'en bas. Swam se réceptionna sur ses pieds et marcha tranquillement jusqu'à la porte blanche qu'il ouvrit à la voler sans prendre la peine de frapper.
— Hey Guisou ! Cria-t-il.
Un vent lui répondit et il aborda une mine boudeuse. C'était bien plus drôle lorsque Guiseppe lui répondait. De nombreux bip sonores l'accueillir ainsi qu'une forte odeur d'antiseptique malgré les bougies parfumées allumées à chaque coin de la pièce. Swam trouva cela immédiatement suspect. Habituellement ces bougies, couvreuses d'abominables odeurs, annonçaient que le médecin était en plein intervention. La non-présence du vampire confirma ces pensées et Swam se rendit à l'arrière de la salle et ouvrit la trappe dissimulée derrière l'un des meubles. Il descendit silencieusement les escaliers puis se laissa guider par la mauvaise odeur. Swam traversa de grandes enjambées le couloir, il finit par entrevoir la chevelure marron clair du vampire penché sur une table.
— Hey ma poule ! Tu tailles une pipe au makabé en secret ?
— Dégage ! Vociféra-t-il d'un réflexe transcendant en entendant ce stupide surnom.
Il n'y avait que Swam pour l'appeler comme cela et Guiseppe détestait ça. Le médecin détestait l'avoir ici, en fait il détestait avoir du monde qui se promenait dans ses pattes, ils ne faisaient que le déranger dans son travail.
— Tu bosse sur quoi ? Fit l'américain en s'approchant avant d'avoir un haut le cœur. Oh putain vous vous êtes ligués pour me faire recracher mes boyaux ?! C'est quoi cette horreur ?
Comme lorsqu'il travaillait sur un cadavre, Guiseppe ne lui répondit pas. Visiblement le sujet du jour avait des organes extrêmement intéressants aux yeux du médecin qui plongeait cet main recouverte de gans dedans sans sourciller. Swam avait même l'impression que ça lui faisait sourire. Il grimaça en voyant les mains du châtain plongé et fouillé dans les entrailles au sang bien trop sombres pour être purs. Sans doute un empoisonnement. Guiseppe attrapa des ciseaux et divisa de nombreux organes et issus en deux. Les mouches qui volaient autour d'eux ne semblait nullement le gêner. Il quelque sortit une masse volumineuse et épaisse non descriptive. Swam y voyait des nerfs et la substance noire dans laquelle baignait les organes ne l'attirait vraiment pas. Il se demandait toujours comment est-ce que Guiseppe faisait pour supporter ça. Mais bon il aimait son travail c'était le principal.
— Mate ça ! Un rein ! S'enthousiasma-t-il.
— Je n'avais pas deviné ! Fit Swam sur le même ton avant de voir le regard noir que lui dédia le médecin. Non mais je suis sérieux ! Si tu ne me l'avais pas dit j'aurais opté pour un genre de poumon transgénique dopé à l'encre de seiche.
Guiseppe pencha la tête sur le côté, Swam en fit de même.
— Mais attend il est...
— Oui il est coupé en deux.
— Et il est où l'autre morceau, tu le gardes pour le gouter ?
— Non c'est juste qu'il n'y a pas le reste, fit sèchement Guiseppe en se remettant à fouiller dans le corps.
— T'avais si faim que ça ?!
— T'es con où tu le fais exprès ?! Aboya Guiseppe en soulevant un pancréas avec son autre main.
— Non mais je suis sérieux il est où le reste ?
— C'est qu'Aubin essaye de découvrir. Tu sais Mike est sorti sans autorisation. Dans la boîte où il s'est rendu un type a été retrouvé mort, il y a quelques heures.
— Et il est juste là, compléta Swam.
Guiseppe approuva de la tête.
— Et ce n'est pas ces organes, continua l'américain.
Le médecin hocha une nouvelle fois la tête pour approuver.
— T'es moins con que je le pensais, remarqua Guiseppe.
— Merci.
— Il n'y a qu'une partie de ces organes comme si quelqu'un avait pris ce dont il avait besoin avant de remplacer ce qui a été volé par des restes de boyaux de bœuf.
— Hum, émit Swam, les bras dans le dos.
Il fit le tour de la table avant d'apercevoir un autre cadavre sur une table voisine.
— Et celui-là c'est quoi ?
— Un démon, lâcha d'un seul coup Guiseppe comme s'il avait anticipé la question.
— Pourquoi est-ce qu'il te l'on amené ? Il n'a pas été trouvé ici...
— Tous ce qui est démon, c'est moi qui m'en charge, ordre du roi. Celui-là a été retrouvé sur le territoire de Kazuo Huàng, c'est lui qui l'a tué, avec une de ces Geishas.
— Comment il a pu faire ça ?
— Avec ça, fit Guiseppe en pointant du doigt une chose posée sur un chariot métallique.
Swam s'approcha et leva un sourcils d'interrogation, une piètre branche reposait sur le chariot. « Kazuo n'aurait jamais pu le tuer avec une simple branche » pensa immédiatement l'américain avant de voir que le bois était recouvert à quelque endroit d'une mousse blanche et brillante.
— C'est quoi ?
— Des morceaux d'os d'ange.
Un silence raisonna tandis que Swam traita les informations qu'il venait de recevoir. Décidément, il y avait du mouvement chez les démons. D'abord l'enlèvement de Rosario, puis ça... Il trouvait que ça en faisait beaucoup. Et puis un ange avait été tué dans toute cette histoire... Ce n'était pas rien.
— Ouais, un ange et un démon tués au même endroit ça fait du bruit crois-moi.
— Qu'est-ce qu'il faisait là-bas ? Continua Swam en s'approchant du cadavre démoniaque.
— Selon Aubin, Il faisait passer des marchandises en douce en Coré du Sud. Marchandises qui venaient tout droit de chez toi.
Swam grimaça.
— Quoi comme marchandises ?
— Produit chimique et drogue dissimulés dans un bateau et dans un camion de maquillage en plus des quelques sachets qu'il avait sur lui.
Swam fronça les sourcils en ayant du mal à imaginer le démon organiser ce genre de chose.
— Ça à l'air tiré par les cheveux tout ça.
— Otis et l'autre chieuse pense pareil, fit le médecin en se rappelant des mots acides craché par Callidora pendant une heure dans son laboratoire.
— Et la drogue ? Poursuivi Swam en inspectant le corps bien trop propre à son goût du démon.
— Aucune idée. Je n'ai pas demandé. Kazuo à tous réquisitionné et Aubin m'a ramené le corps.
— Tu vas voir cette affaire va encore être pour ma gueule.
— Il y a des chances oui. À moins que sa majesté ne décide de vous faire travailler en équipe.
— Pas question je préfère encore me débrouiller seul qu'avec cette couille de têtard.
— Il en voit des vertes et des pas mures d'après ce que m'a dit Otis.
— Ouais j'en ai entendu aussi. Entre les réformes et le clan GX qui essaye de fermer les frontières, les chemins de fer, la voix maritime et aérienne n'ont jamais été aussi surveillés. Tous son système de surveillance est en alerte.
Swam hocha la tête avant de sourire et d'attraper une paire de gants en latex.
— Touche pas à mon cadavre ! S'égosilla Guiseppe.
Swam ne l'écouta pas et attrapa le pied du mort. Les cadavres de démon était extrêmement rare et celui-là était plutôt intéressant. Comme les vampires, les corps de démons morts étaient quasiment impossibles à trouver, pour la bonne raison qu'ils explosaient ou tombaient en poussières dans la plupart des cas. Celui-ci avait été tué par une branche sur lequel de la mousse c'étaient mélangés à des morceaux d'os d'anges. Ça sentait le merdier à plein nez. En plus celui-là ne ressemblait pas vraiment aux autres démons qu'il avait aperçu.
— Qui flirte avec la mort épouse un cercueil, préviens Guiseppe, les yeux fixés sur Swam.
— Je ferais gaffe t'inquiète. Occupe-toi de ton mort au demi-organe.
— Maintenant que j'y pense en fait tu tombes bien. Tu veux savoir le plus drôle ?
— Entre Namasté et J-ai-tellement-rit-que-je-me-suis-brisé-les-côtes, ton niveau d'humour se situe à frôle le zéro absolu. Mais dis toujours.
— C'est une goule. Fit Guiseppe en pointant du doigt le cadavre sur lequel il travaillait.
Swam stoppa ses gestes et l'observa, mais Guiseppe n'ajouta rien de plus comme si ce qu'il sous entendait était d'une évidence flagrante.
— Et ? Finit par dire Swam.
— Elle est de chez nous.
— What ?!
— Je suis sûre que tu as entendu parler du jour où Livi est sortie du palais et est passée par le toit.
— Oui c'était le jour du Parhélie.
Il s'en souvenait parfaitement. A cet instant, lui se trouvait dans un des cachots des démons et se faisait fouetter. Il grimaça quelque peu à cette pensée.
— Et bien à cause d'elle, les goules se sont échappées et on fait une longue balade dans la ville.
— Qu'est-ce que je l'aime cette femme, murmura Swam.
Guiseppe lui lança un regard lasse.
— Quoi qu'il en soit-on les a toutes attrapé. Et comme tu le sais, le roi a un nombre précis de goules.
— Ba non, si celle-là viens de chez nous, rétorqua-t-il.
— Justement le problème est là. Guiseppe arrêta de trifouiller dans le ventre du cadavre et chuchota. Si celle-là est à nous....
— Il y en a une intruse parmi les autres, termina le prince.
Le médecin hocha la tête.
— Le roi m'a informé que tu cherchais quelqu'un, fit-il.
Swam comprit alors que Jagger lui avait parlé de la taupe qui sévissait dans l'enceinte du palais. Heureusement la salle dans laquelle ils se trouvaient avait des murs isolants aux oreilles des vampires. Pour divulguer les secrets, c'était l'un des meilleurs endroit.
— Ah... Il n'avait qu'un rein celui-là ... Émis Guiseppe.
— Pourquoi tu me dis tout ça ? Reprit Swam. T'es moins causant d'habitude...
— Le roi veut que tu ailles vérifier les goules et tu sais quoi aussi au passage.
— Putain il fait chier celui-là ... Tu plaisantes j'espère ?
— J'ai une tête à rigoler ?
— Plutôt une tête à faire peur.
Le vampire aux yeux verts émis un grognement profond en se mordant l'intérieur de la joue. Un long silence plana dans la pièce et Swam sentit le regard fixe de Guiseppe sur sa personne.
— Tu fais quoi ici au juste, je ne t'ai pas autorisé à descendre que je sache, se rendit-il compte.
— Je suis venu chercher ma potion Guiseppix ! S'exclama-t-il.
— Je l'ai mise exprès sur la table d'entrée et tu vas me faire croire que tu ne l'as pas vu ? Crétignius Swamix.
Swam se senti bien bête sur le coup.
— Tu es juste venu pour ça ? Continua Guiseppe.
— Ouais.
— Alors tu la prends et tu ne fais pas chier ! J'ai du boulot moi ! S'égosilla-t-il.
Swam s'appuya sur la table où était posé le démon, prêt à répliquer, lorsque celle-ci bascula, entrainant un vacarme métallique. Guiseppe vit le corps du démon sans vie joncher le sol et rougit.
— Fou le camp ! Aboya-t-il.
— Sorry , ança Swam en s'en fuyant en direction des escaliers.
Le vampire attrapa la bouteille, bu le contenu d'une traite puis s'en alla. Il sortit le petit dossier que lui avait remis Jagger et jeta un petit coup d'œil. Après quelques secondes de réflexion tout en marchant, Swam recoinça le fichier dans sa ceinture sous son t-shirt et croisa Otis, Vasco et Callidora dans le couloir d'en face. Sans même l'apercevoir, ils filèrent tout droit, étalonnés par d'autres vampires. Il reconnu sans mal les membres des différents groupe de garde. Voir à la suit l'équipe 3,4 et 5 le surprit. Ces trois équipes là ne se supportait pas, c'était le moins qu'on pouvait dire. Tout ça à cause de leur stupide fierté vampirique qu'ils ne mettaient de côté qu'en présence de Jagger. Maintenant qu'il y pensait, Jagger avait donné rendez-vous à Vasco et Otis sur le terrain d'entrainement de l'équipe 1.
D'une même allure, il s'infiltrant à la fin du peloton et franchis la porte menant aux différents terrain d'entrainement. Swam sentait qu'il allait bien se marrer.
Mise en place
Ce que Swam préférait quand il faisait l'amour avec Livi, c'était quand la blonde aux mèches bleues, atteignait ce moment de plénitude en même temps que lui. Ce moment où il se libéraient enfin, où elle fermait les yeux pour savourer l'effusion de plaisir qui jaillissait dans son bas ventre durant quelques secondes. Il aimait aussi lorsqu'elle reprenait son souffle, allongé à demi sur lui, et qu'il entendait et ressentait distinctement son cœur battre jusqu'à reprendre un rythme normal. Lorsque son pouls devenait régulier elle levait la tête en sa direction et lui souriait.
Un magnifique sourire qui restait gravé dans son cœur.
Trop flemmard pour faire quoi que ce soit à ce moment-là, Livi s'endormait toujours la première. Lui attendait tranquillement le ralentissement de son cœur. Lorsque Swam sentait qu'il n'allait pas tarder à dormir -ou plutôt mourir- il plongeait son nez dans son cou et humait sa fragrance. Parce qu'il savait qu'en se réveillant cela serait la première chose qu'il sentirait.
Une douce odeur qui variait selon le savon où le parfum que mettait Livi, souvent à la pêche, mais il restait tout de même cette senteur indescriptible qui la définissait. Lorsqu'il humait cette agréable et reposante senteur, il savait que c'était la sienne.
Ou, Swam connaissait très bien l'odeur de Livi. C'est pour cela que lorsque Jagger fit son entrée dans la salle, escorté par l'équipe 1, il se permis de lui dire par télépathie :
« Tu pus. »
Immanquablement les yeux du souverain le cherchèrent dans la pièce. Lorsque Jagger aperçu le regard rageur du prince, il ne put s'empêcher de sourire.
« Pourtant j'ai mis ton parfum préféré », lui répondit-il avec arrogance.
Oui ça Swam l'avait senti. L'odeur de Livi était mélangée à la sienne si bien qu'il se demandait bien ce qu'ils avaient bien put faire après que Jagger l'ai mis à la porte. Malgré les reproches de Livi qu'il avait pu entendre, il pria silencieusement que Jagger ne l'ai pas mis dans son lit. Chose tout à fait dans les cordes de ce vampire à la libido élevée.
L'ensemble des vampires s'étaient redressés puis avaient de poser l'index et le majeur à la base de leur cou puis s'inclinèrent face au roi.
Tous sauf Swam.
- Avec tous le respect que je vous dois prince Swam, vous devriez faire preuve d'un peu plus de respect, fit Dylan
- Avec tous les respect que je ne te dois pas, boucle-la.
Le vampire de l'équipe 3 s'apprêta à répliquer lorsque qu'Otis leva une main, interrompant le début de dispute.
- Laisse, soupira-t-il, on est tous habitué à ... Son caractère.
- C'est le moins qu'on puisse dire, laissa échapper Vasco, faisant rire quelques autres.
- Un peu de tenu en présence du roi, fit Callidora.
Les rirent se turent immédiatement. La petite scène ne sembla pas déranger Jagger qui s'installa juste à côté de Swam. Il laissa reposer son coude sur l'épaule de Swam avant de faire face aux vampires présents.
Il devait avouer que voir dans la même salle l'équipe 3, 4 et 5 était... Emoustillant. Comme d'habitude les groupes se trouvaient à une certaine distance d'un autre et un membre n'appartenant à aucun des groupes, en l'occurrence Otis, Vasco et Callidora se trouvait entre eux.
Les vampires autour, formaient un cercle, en silence. Jagger détailla le visage des surnaturels présents, s'arrêtant sur quelqu'un. Influencé sans doute par Vasco, Otis avait réuni plus de vampire qu'il ne l'aurait cru. Pour cause le conseiller en chef avait prévu e ne convoqué qu'une dizaine de vampire, souhaitant passer inaperçu là-bas, seulement Vasco lui avait fiat comprendre que toute aide serait la bienvenue. Dans les minutes qui avaient suivis, des dizaines de demandes avaient été envoyées depuis l'ordinateur de Callidora. La vampire râleuse avait ensuite passé les heures suivantes au téléphone. Pour cause les trois vampires organisateurs, c'est-à-dire Otis, Vasco et Callidora c'étaient vu retourner certaines autorisations. Elles avaient été annulées. Mentant aussi naturellement qu'elle savait le faire, Callidora avait pris la pin de fermer la porte de son bureau pour crier en toute liberté. La patience légendaire de la vampire n'avait pas aidé. Avec ironie, Jagger remarqua que les conseillers avaient pensé à placer l'équipe 4 loin de la 5 et à séparer l'équipe 5 de la 3 par Callidora.
De gauche à droite il pouvait donc voir Vasco, l'équipe 4, Otis, l'équipe 3, Callidora et enfin l'équipe 5.
- Tous le monde est là ? Interrogea Jagger comme s'il voulait faire l'appel.
- Oui, répondit Otis.
- Malheureusement, ajouta doucement un vampire de l'équipe 5.
- Si tu as des reproches à faire Harison, fait le franchement, gronda Rayan.
- Mais avec plaisir petite chiotte ! Contra vivement Harison.
- Vous avez quel âge sérieusement ? Coupa Swam.
- Venant de toi je trouve ça surprenant, fit Jagger et les vampires se rappelèrent soudainement de sa présence.
Les vampires baissèrent la tête de honte et Jagger sourit.
- C'est bon vous avez fini où vous avez encore d'autres chamailleries puériles et mièvres en stock ? Tonna la voix du roi.
Personne ne répondit.
- A la bonne heure, commençons. Comme vous le savez nous n'avons que très peu de contact avec les démons et les anges dans ce monde. Nos trois mondes ont beaux se chevaucher, il n'en demeura pas moins une nous avons peu d'informations sur eux. Si les anges sont en étroites collaborations avec les fées, les démons le sont avec les sorcières. Leur invocations cré une passerelle entre nous et c'est bien ce que nous reproche certaine famille de surnaturelle.
- Les loups garou en particulier, continua Vasco. Ils craignent un déséquilibre des forces.
- Pourquoi ?
- Parce que deux familles de surnaturelles de l'ombre, en l'occurrence les vampires et les sorcières ont accès aux enfers, tandis que seul les fées ont un accès chez ces les anges.
- A cause de l'équipe une, devina facilement Jason.
- Ça n'a rien à voir ! S'exclama Ismaël. Les membres de l'équipe 1 constitue la garde personnel du roi, c'est totalement différent des invocations.
- Ils n'en restent pas moins que ce sont des démons, reprit Wassim.
- Et alors ? Est-ce qu'on interdit aux sorcières de faire des invocations, ou aux fées d'utiliser leur poussières colorées ? Non ! Ça les arrangent même bien à ces connards.
- Ça les arrangent seulement lorsqu'ils en ont besoin, ragea Deejal en se léchant les canines.
- Lorsque les fées utilisent la magie de l'ange personnes ne dit rien, mais dès qu'il y a, ne serait-ce qu'un poil de nez à mettre dans le chaudron d'un monstre, c'est la panique générale, s'énerva Devis.
- Comme s'il n'y avait que les démons qui foutaient la merde ! Ils ont déjà oublié la deuxième guerre du commerce ! S'emporta Heinart.
- Ce que je ne comprends pas c'est que nous sommes dans cette situation depuis des dizaines d'années, alors pourquoi est-ce que c'est maintenant qu'ils viennent nous casser les couilles avec ça, grogna Swam.
Décidément, ils n'aimaient pas les loups. Toujours à chercher la petite bête là où il n'y en a pas. A croire que ça les guerres les amusent...
- Ça c'est une autre histoire Sweety. Dans celle-là, ils nous demandent de fermer cet accès, pour je site : le bien, commun. Tous cela n'est qu'une grosse blague à laquelle même le roi des sirène n'y crois pas. Ils savaient parfaitement tous que chez nous les demandent ne se font pas comme ça, et ils ont passé le reste de l'heure à débattre là-dessus en oubliant une chose, reprit Jagger. Je m'en branle de leur avis.
- Toi oui, mais pas Opium, souffla Otis.
Jagger hocha la tête.
- Le roi du peuple de la forêt pense comme ce loup puant et a demandé... Que dis-je, à exiger d'équilibrer la balance sous peine de suspendre la trêve.
Les vampires grimacèrent, d'autre sortirent leur canines sous la menace qui venait d'être faites.
- Soit un peuple de la lumière devait lui aussi avoir accès au domaines des anges, soit l'un de nous devait se retirer, termina le dynaste.
- Et donc ? Demanda Valmon.
- Que s'est-il passé ? Interrogea Camden.
- Je vois mal un de ces lumineux revendiqués quelques choses de la sort, ils n'ont pas assez de tripe pour ça, balança un vampire de l'équipe 3.
- Tu es sur la bonne voix August. Aucun autres peuples de la lumières ne s'est proposé, un de nous a donc dû se retirer, avoua Jagger.
- Ils nous ont choisi ? Dit Picco.
- Oui.
- Quand a eu lieu cette discussion au juste ? S'irrita Ash.
- Il y a moins d'un mois, répondit Otis.
- Mais pourtant l'équipe une est toujours là, fit remarquer Djani en posant ses iris sur les démons sagement posté derrière le roi.
- Tu pensais sérieusement que j'allais juste les renvoyer chez eux, parce que ce sac à puces et ce ruminant me le demandait ?
- Bien sur que non, fit Swam. T'es bien trop casse-couille pour accepter un truc aussi chiant aussi facilement. Et puis t'as de compte à leur rendre.
- Pour une fois nous sommes du même avis. Je n'ai pas de compte à leur rendre, et puis comme le disait Opium, il y a toujours un équilibre des choses.
- C'est-à-dire ? Interrogea Lestar.
Le regard du roi convergea alors en direction du conseiller de guerre qui n'avait pas perdu une miette de la discussion. Lorsque leur regard se croisèrent, Jagger hocha la tête, donnant ainsi son accord au brun à la mèche verte.
- Il y a cinq ans les démons ont essayé de remonter à la surface, apprit Vasco.
- Comment c'est possible ça ?
- Une fée qui utilisait de la magie interdite les a aidés.
- Pourquoi est-ce qu'ils voulaient remonter ? Coupa Tyl.
Aucun des conseillers qui n'avaient d'ailleurs pas la réponse ne lui répondirent, quant au roi, celui-ci l'ignora.
Swam lui sourit. C'était une des choses que Jagger gardait égoïstement pour lui. Il avait bien envie de lui tirer les vers du nez. Parce que cette information pourrait lui être utile. Il avait bien remarqué qu'il y avait beaucoup de mouvements en ce moment sous leur pied. Et ça ne présentait rien de bon.
- Leur attaque n'a pas échoué, elle a juste été annulée et reportée, fit le souverain.
- Nous sommes actuellement en train de jouer la seconde manche, et je vais être très clair : Il n'y aura pas de troisièmes mi-temps, ni de prolongation.
- On va les calmer, moi je te le dis, se pavana Arhetos.
- Si c'est ce que tu penses alors tu es déjà mort imbécile, émit Swam assez fortement. Les démons constituent à eux seul un quart de la population mondiale, tout surnaturels confondus. Alors avec ta demi paire de couille et la forêt amazonienne qui pousse sous tes aisselles, on n'ira pas loin. Tu te ferras atomiser avant même que j'ai fini de pisser, petit merdeux.
Quelques gloussements se firent entendre.
- Ils constituent un empire militaro-démoniaque à eux seuls parce que les différentes classes démoniaque sont unifiées, continua Vasco. Les démons guerrier, chômeur, d'avidité, de nécromantie, de perversion et mystères ne forment qu'un seul et même peuple. Ce n'est pas notre cas ; il y a bien deux trois hybrides, mais clairement chez nous chaque surnaturels restent avec son peuple.
- Alors comment on va procéder ?
Gareth venait de poser à haute voix, la question à laquelle tous les vampires se heurtaient.
- En premier lieu, une partie d'entre vous partiront avec moi, clama Jagger.
- Quoi !? S'exclama Darren avant de se terrer dans son coin sous le regard noir du roi.
- L'ennemi est supérieur à ceux que l'on a connus jusqu'à présent. Il n'y aura pas qu'un démon mais des milliers, précisa Otis.
- Si tous les vampires et les sorciers sont réunis, on peut facilement y venir à bout, s'entêta Arhetos.
- Calme tes ardeurs Arhetos ! Clama Lestar.
- Pas questions de foncer tête baissée, on ne va pas gaspiller le temps qu'Ursula nous a fait gagner. Les démons ne sont pas un peuple reconnu ici, il n'y a donc aucun traité qui les concerne, tous notre contraire. Si le roi du peuple de la forêt ou des loups apprend cela, il fera suspendre la trêve sans aucun doute.
- J'ai l'impression que c'est ce qu'il attend en fait, songea Caesar à haute voix.
- Entant que roi je ne tiens pas à ce qu'une nouvelle guerre inter-surnaturelle prenne vie.
Si certain se mordirent l'intérieur de leur joue, d'autres baissèrent la tête, leur mains s'accrochant à leur vêtement. Jagger perçu de nombreux cœur manquer un battement. Il vit Ismaël se mordre la lèvre inférieure et Dylan caresser le dos de Darren.
Lui et Swam savait mieux que personne ce que représentait cette guerre en particulier la deuxième guerre qui leur avait laissé une belle marque. C'est durant cette période que la quasi-totalité de la famille royale avait péri et que Swam avait été transformé par Jagger.
- Seulement, il est absolument hors de question de laisser Rosario là-bas, reprit Jagger en refoulant lui aussi un larme.
Les années s'étaient bien écoulées, mais cette histoire lui laissait toujours une goût amer dans la bouche.
- Je ne comprends pas, murmura Alexander.
- Il est plus facile de demander pardon, que de demander la permission, exprima Swam.
- C'est pour cela que seul une partie d'entre vous viendront avec moi.
A la suite de cette annonce, chaque vampire observa son voisin avant que Jagger ne nomme un premier prénom. Le vampire appelle fit un pas en avant, les autres nommés en firent de même. Une dizaine de vampires s'étaient avancés.
- Vous ne venez pas, clama Jagger.
Tous se retinrent de protester.
- Vous faites partie du plan B, clama Vasco. Le reste de l'équipe 4 vous irez en Australie et le reste de l'équipe 5 en Angleterre. Moko et Colby sont déjà avers et vous attendent, ils vous expliqueront tout une fois sur place.
- Les autres, vous venez avec moi notre petit groupe va s'infiltrer chez les démons, délivrer Rosario et répartir. Ce n'est pas une bataille, mais une opération secrète d'exfiltration. Aucune vagues ou combat inutile ne sera tolérée, est ce que c'est clair ?
Un oui générale retenti dans la salle.
- L'équipe B, vous pouvez y aller, les autres, approchez-vous Vasco vous montrera à quoi vous devez vous attendre. On passera ensuite à la pratique, histoire que vous soyez chaud et on décollera ensuite.
Un mouvement général empli la pièce à la fin des mots du roi. Swam lui s'écarta de Jagger et fuyait vers la sortie. Il connaissait déjà les plans qu'allaient présenter Vasco, celui lui permettait rapidement d'aller aux toilettes avant de revenir pour voir la fameuse partie pratique. Il savait déjà que les navires feraient une halte en Martinique avant de franchir le portail des Bermudes, épaulés par un navire comptant des vampires du Canada et du Groenland.
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