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L'Amour N'A Pas D'Âge

chapitre 1

La pluie s’abattait sur New York comme un rideau sans fin. Les néons se reflétaient sur le bitume détrempé, transformant les flaques en éclats de verre.

Les pas d’Ethan Valemont résonnaient, rapides, désordonnés. Son souffle se brisait comme s’il fuyait son propre cœur.

Il venait de tout perdre : son fiancé, sa dignité, sa confiance.

Et l’image de son frère jumeau, enlacé à l’homme qu’il aimait, revenait sans cesse comme une lame dans sa poitrine.

— Je ne veux plus voir personne… plus jamais, murmura-t-il en marchant, les yeux brouillés de larmes.

Une voiture surgit à toute vitesse. Les phares l’aveuglèrent.

Un pas de trop. Un crissement. Un choc. Puis plus rien.

Quand il rouvrit les yeux, un plafond blanc l’accueillit. L’odeur d’hôpital emplissait l’air. Une main tiède serrait la sienne.

— Vous êtes enfin réveillé.

Ethan tourna la tête. Un homme, grand, brun, aux yeux d’un gris d’acier, le regardait avec une retenue presque douloureuse.

— Qui… qui êtes-vous ?

— Alexander Drake. Vous avez eu un accident. Ma voiture vous a heurté.

Ethan fronça les sourcils. Les mots semblaient flotter dans le vide. Il tenta de se redresser ; une douleur aiguë lui traversa la tempe.

— Doucement, dit l’homme. Vous êtes encore faible.

— Pourquoi… je n’arrive pas à me souvenir…

Le médecin entra, consulta les constantes, hocha la tête.

— Un choc violent. Une amnésie temporaire, probablement.

Ethan baissa les yeux. Tout était flou, mais il sentait malgré lui une chaleur familière : la présence de cet homme.

— Vous êtes resté ici ? Toute la nuit ?

— Oui. J’avais besoin de m’assurer que vous alliez bien.

— Pourquoi ? Vous ne me connaissez pas.

— Je ne sais pas. Peut-être que je voulais me racheter.

Leurs regards se croisèrent, silencieux. Une seconde suspendue, seulement rythmée par le bip régulier du moniteur cardiaque.

Plus tard, l’infirmière changea la perfusion. Ethan observait Alexander, fasciné malgré lui.

Il ne se souvenait de rien, mais quelque chose en lui murmurait : cet homme n’est pas un inconnu.

— Je veux sortir d’ici.

— Impossible pour l’instant, répondit Alexander calmement. Vous avez besoin de repos.

— Et si je refuse ?

— Alors je vous emmènerai chez moi, le temps que vous alliez mieux.

Ethan resta muet. Chez lui ? Il aurait voulu protester, mais la fatigue l’emporta.

La nuit tomba sur la ville. Dans la chambre silencieuse, Alexander resta assis près du lit, observant le visage endormi du jeune Oméga.

Une mèche de cheveux collait encore à son front. Sans réfléchir, il la remit doucement en place.

— Ethan Valemont… qui es-tu vraiment ? murmura-t-il.

Sous ses paupières closes, Ethan fronça légèrement les sourcils.

Une larme solitaire glissa le long de sa joue.

Et, quelque part au fond de lui, une voix intérieure, brisée, chuchota :

Ne te souviens pas. Pas encore.

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Aujourd’hui, je partage avec vous une étape très spéciale de ma vie : la publication de mon tout premier roman. C’est un projet qui a pris des mois, rempli de nuits de travail, de doutes et de passion. Chaque mot, chaque phrase, chaque émotion que j’ai laissée sur ces pages représente une part de moi que je souhaite partager avec le monde. J’espère que cette histoire saura toucher vos cœurs, vous faire rêver, réfléchir ou simplement vous emmener ailleurs le temps d’une lecture. Merci à tous ceux qui me soutiennent et croient en moi. L’aventure commence maintenant.

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chapitre 2

Le murmure régulier d’une horloge accueillit Ethan quand il ouvrit les yeux.

Le plafond n’était plus blanc : au-dessus de lui, une lumière chaude filtrait à travers de grands rideaux beiges.

Une chambre immense, élégante, silencieuse.

Ce n’était plus l’hôpital.

Il se redressa brusquement.

Une couverture douce glissa sur ses épaules.

Ses vêtements avaient été changés ; il portait une chemise simple, propre, trop large pour lui.

— Où… où je suis ?

— Chez moi, répondit une voix grave derrière lui.

Alexander se tenait dans l’encadrement de la porte, une tasse de café à la main, vêtu d’un pantalon noir et d’une chemise blanche légèrement ouverte.

Son regard, d’un gris argenté, semblait lire au travers de lui.

— Vous avez perdu connaissance à l’hôpital, expliqua-t-il calmement. Les médecins ont accepté que je vous prenne en charge ici, sous surveillance privée.

— Pourquoi ? Vous auriez pu simplement me laisser là-bas.

— Parce que je ne laisse pas quelqu’un sans protection. Pas après un accident que j’ai causé.

Ethan détourna le regard. Une pointe d’inquiétude lui traversa la poitrine.

Tout était trop parfait, trop silencieux.

— Je n’ai pas envie d’être un fardeau, murmura-t-il.

— Vous ne l’êtes pas. Mangez un peu d’abord.

Il posa un plateau sur la table : un bol de soupe, du pain frais, et un jus d’orange.

Ethan hésita, puis prit une gorgée. Le goût le ramena doucement à la réalité.

— Merci… Alexander, c’est ça ?

— Oui. Et vous, comment vous sentez-vous aujourd’hui ?

— Mieux, je crois. Même si tout reste flou.

— Ne forcez pas votre mémoire. Elle reviendra d’elle-même.

Un silence s’installa.

Ethan observait le grand salon à travers la porte : des étagères, des tableaux, un piano noir.

Tout respirait la richesse, mais aussi la solitude.

— Vous vivez seul ?

— Depuis longtemps, oui.

— Et… pourquoi m’avoir ramené ici ? Vraiment ?

— Parce que vous sembliez avoir besoin d’un endroit sûr. Et parce que… vous me rappelez quelqu’un.

Ethan releva les yeux.

Le ton d’Alexander avait changé, plus bas, presque mélancolique.

Mais avant qu’il ne puisse répondre, l’homme détourna le regard et ajouta, d’une voix ferme :

— Vous pouvez rester le temps que vous voulez. La chambre est à vous.

— Et si je veux partir ?

— Alors je vous ramènerai moi-même. Mais pas avant que vous puissiez marcher sans vaciller.

Ethan esquissa un petit sourire.

— Vous avez l’air autoritaire.

— Je suis un Alpha, répondit Alexander avec un léger sourire en coin. C’est dans ma nature.

— Et moi ? Je suis quoi ?

— Un Oméga, murmura-t-il doucement, presque comme une évidence.

Le cœur d’Ethan rata un battement.

Ces mots éveillèrent quelque chose d’enfoui — une chaleur confuse, familière, qu’il ne comprenait pas.

— Comment… vous savez ?

— Je l’ai senti, dit-il simplement.

Ethan détourna le regard, troublé.

Leur silence devint lourd, mais pas désagréable. Il y avait dans l’air quelque chose de nouveau, une tension invisible.

— Je vais vous laisser vous reposer, dit Alexander en se levant. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, appelez-moi.

— Alexander…

— Oui ?

— Merci.

Le regard de l’Alpha se fit plus doux, presque imperceptiblement.

— Reposez-vous, Ethan. Vous êtes en sécurité, ici.

La porte se referma lentement.

Ethan resta seul, fixant la lumière du matin sur les rideaux.

Il porta une main à sa poitrine ; son cœur battait trop vite.

Pourquoi cet homme me semble-t-il si familier ? pensa-t-il.

Mais aucune réponse ne vint.

Seulement le bruit lointain du vent, et cette étrange sensation qu’il ne lui était jamais vraiment étranger.

chapitre 3

La lumière du jour filtrait doucement entre les rideaux.

Ethan se redressa dans le grand lit, un peu désorienté ; l’odeur de café et de bois ciré emplissait la pièce.

Tout ici semblait étranger, mais curieusement apaisant.

Il posa les pieds sur le sol et fit quelques pas hésitants jusqu’à la fenêtre.

En bas, un immense jardin s’étendait, calme, presque irréel au cœur de New York.

— Vous êtes debout plus tôt que prévu, fit une voix derrière lui.

Ethan sursauta. Alexander se tenait dans l’encadrement de la porte, une tasse à la main, le regard toujours aussi froid… mais adouci par un sourire discret.

— Vous n’avez pas dormi ? demanda Ethan.

— À peine. J’ai du travail qui ne dort jamais.

— PDG, c’est ça ?

— Exact. Drake Industries. Vous avez entendu parler ?

— Bien sûr, tout le monde connaît. Mais je n’aurais jamais imaginé… être hébergé par l’homme le plus puissant du pays.

— Je ne suis qu’un homme avec trop de responsabilités, répondit-il calmement.

Un court silence suivit.

Ethan s’approcha du miroir, passa les doigts sur la cicatrice fine à sa tempe.

— Je ne me souviens toujours de rien, murmura-t-il. Ni de ma famille, ni de mon travail… juste des éclats, des voix, des images.

— Ne cherchez pas trop vite, répondit Alexander. Parfois, l’esprit choisit d’oublier pour protéger le cœur.

Ethan tourna la tête vers lui, touché par la douceur inattendue de ces mots.

— Vous parlez comme si vous saviez ce que c’est, dit-il doucement.

— Peut-être que je sais, oui, répondit l’Alpha en détournant le regard.

Ethan s’assit sur le bord du lit.

— Et maintenant, qu’est-ce que je fais ? Je ne peux pas rester ici éternellement.

— Vous pouvez rester tant que vous avez besoin.

— Et si je deviens un fardeau ?

— Alors ce sera le plus beau des fardeaux, dit-il avec un demi-sourire.

Ethan éclata d’un petit rire nerveux.

— Vous plaisantez souvent comme ça ?

— Seulement quand je veux faire sourire quelqu’un.

Un instant, leurs yeux se croisèrent.

Le temps sembla se suspendre, fragile et brûlant à la fois.

— Vous devriez venir déjeuner, reprit Alexander, brisant la tension. La cuisine est au rez-de-chaussée.

— Vous cuisinez ?

— Non. Mais j’aime regarder les autres manger.

Ethan leva un sourcil amusé.

— Vous êtes étrange, Monsieur Drake.

— Je sais, répondit-il simplement.

---

Quelques heures plus tard, ils étaient assis face à face dans la grande salle à manger.

Le bruit des couverts résonnait doucement.

Ethan évitait le regard d’Alexander, mais il sentait son regard sur lui, calme, presque protecteur.

— Vous me dévisagez encore, dit-il en souriant timidement.

— Désolé. Vous avez un visage qu’on ne peut pas ignorer.

— Vous dites ça à tout le monde ?

— Non. Seulement à vous.

Ethan sentit ses joues s’échauffer.

Il tenta de se concentrer sur son assiette, mais son cœur battait trop vite.

— Si vous continuez, je vais finir par croire que vous flirtez, murmura-t-il.

— Et si c’était le cas ? demanda Alexander, impassible.

Ethan le fixa, pris au dépourvu.

Aucun mot ne vint.

Juste ce silence lourd, chargé d’une tension nouvelle.

Puis Alexander détourna le regard, reprenant calmement sa tasse de café.

— Mangez, dit-il simplement. Vous aurez besoin de force aujourd’hui.

Ethan inspira profondément.

Quelque chose venait de changer.

Il ne savait pas encore quoi, mais il sentait que ce lien entre eux venait de franchir une ligne invisible.

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