Chapitre 1 : Colocation imposée
Le campus universitaire de Konoha bourdonnait d’activité. Des étudiants, des nouveaux et des anciens, se pressaient dans les couloirs, des groupes d’amis riaient, tandis que d’autres s’inquiétaient pour leurs premiers cours. Parmi eux, un groupe bien particulier attirait tous les regards.
Boruto Uzumaki, avec son bandeau de ninja noué autour de son sac à dos, traînait les pieds jusqu’à l’amphithéâtre. À côté de lui, Sarada Uchiha, cheveux noirs brillants tombant jusqu’au bas de son dos, marchait d’un pas rapide, les bras croisés.
« T’es encore en retard ! » lança Sarada d’un ton sec.
« Moi ? C’est toi qui marches trop vite… sérieusement, t’as pas changé », répliqua Boruto avec un sourire espiègle.
Himawari, tenant la main de Sarada, regardait la scène avec des yeux ronds : « Grande sœur Sarada, vous vous disputez encore… ? »
Sarada soupira en caressant la tête de la petite : « C’est… compliqué, Himawari. »
Derrière eux, Kawaki, bras croisés, observait la scène avec un mélange de lassitude et d’exaspération. « Un jour, vous allez finir par vous battre pour de vrai… ou je devrai intervenir. »
Sumire, avec son nouveau carré sombre brillant, suivait discrètement, un léger froncement de sourcils sur le visage. Chaque éclat de rire ou dispute de Boruto et Sarada lui serrait le cœur. Elle faisait semblant d’écouter Sarada quand elle parlait, mais à l’intérieur, elle bouillonnait de jalousie.
La sonnerie retentit et tous se précipitèrent dans la salle. Chocho, Inojin, Metal, Iwabe, Denki, Namida, Wasabi et Chikadai prenaient place, bavardant joyeusement. Le professeur entra et, avant même que le cours commence, il déclara :
« Une annonce de dernière minute : pour cette année, la direction a décidé d’imposer la colocation sur le campus. Certains d’entre vous seront jumelés. Et… Boruto Uzumaki et Sarada Uchiha seront colocataires. »
Le silence tomba. Puis, Boruto bondit de son siège : « QUOI ?! Mais c’est… c’est ABSURDE ! On peut pas juste… »
Sarada, elle aussi, se leva, furieuse : « Mes parents et les vôtres ont-ils perdu la tête ?! On ne va PAS vivre ensemble ! »
Himawari, naïvement : « Mais vous vous aimez bien, non…? »
Boruto lança un regard exaspéré à sa sœur : « Himawari… ça n’a rien à voir ! »
Sarada pinça les lèvres : « Et toi non plus, ne t’avise pas de me faire des plans foireux ! »
Sumire, assise un peu plus loin, serra les poings sur ses genoux. « …Je peux toujours l’aider à s’adapter… » murmura-t-elle pour elle-même, un sourire amer flottant sur ses lèvres.
Kawaki, en soupirant profondément, se passa une main sur le visage : « Vous allez finir par me rendre fou… »
Dans le couloir après le cours, Boruto et Sarada marchaient encore à se chamailler :
« Tu vas respecter mon espace ! »
« Ton espace ? Mon espace ?! Tu te prends pour qui ?! »
Sumire les suivait, un mélange de fascination et de jalousie dans le regard. Elle devait trouver un moyen… et vite.
Pendant ce temps, Himawari s’accrocha à la manche de Sarada : « Moi, je suis contente que tu viennes avec Boruto, grande sœur… »
Sarada sourit malgré elle, repensant à leur enfance passée. Mais même ce sourire ne pouvait masquer la tempête qui venait avec cette colocation forcée.
Et quelque part, Boruto savait déjà qu’ils n’avaient pas fini de se disputer…
Chapitre 2 : Le carton de la honte
Le dortoir universitaire de Konoha était flambant neuf. L’immeuble principal dominait le campus, baigné de lumière par le soleil couchant. Boruto et Sarada arrivaient enfin devant la porte de leur appartement partagé, chacun portant un énorme carton dans les bras.
« Tu marches plus lentement que mon grand-père, » lança Sarada, agacée.
« Et toi, t’as pris quoi dans tes cartons ? Des briques ?! » répondit Boruto, transpirant.
Ils déposèrent les boîtes dans le salon. L’appartement était spacieux : deux chambres séparées, une cuisine moderne, un salon avec un canapé en L, une petite table basse et un balcon donnant sur les terrains d’entraînement.
Sarada inspira profondément. « Bon… On fixe les règles. Chacun sa chambre, pas d’intrusion, pas de bazar dans les pièces communes. Et surtout, pas de blagues idiotes. »
Boruto leva les yeux au ciel. « T’exagères, Sarada. Je suis pas un gosse. »
« Justement, j’ai un doute. »
Ils passèrent l’après-midi à déballer. Himawari et Kawaki étaient venus les aider.
« C’est sympa ici, » fit Himawari, les yeux pétillants. « Je veux dormir ici une fois ! »
« Hors de question, » répondit Kawaki, déjà fatigué par la simple idée.
Pendant que Sarada rangeait la cuisine, Boruto décida de trier les cartons empilés près du salon. L’un d’eux portait une étiquette un peu effacée : “Chambre Sarada – affaires perso”.
« Je vais juste le déplacer, » se dit-il à voix haute. Mais le fond du carton céda soudain sous le poids. Tout son contenu se renversa sur le tapis.
Boruto se figea.
Sur le sol, il y avait un mélange de sous vêtements soigneusement plier : des soutif, des culottes, d s lingeries sexy il détourna aussitôt le regard en rougissant.
« Oh non non non non… »
Sarada sortit justement de la cuisine. « Qu’est-ce que t’as encore fait ?! »
Boruto tenta de cacher le désastre derrière lui, les bras écartés. « Rien ! J’ai rien fait ! »
Mais Sarada remarqua aussitôt le carton éventré. Ses yeux s’écarquillèrent.
« BORUTO !!! »
Le blond recula, paniqué. « J’te jure, c’est pas ce que tu crois ! Le carton s’est ouvert tout seul ! »
« Tu fouillais dans MES affaires ?! »
« Non ! Enfin… oui, mais pas volontairement ! »
Himawari, intriguée par les cris, passa la tête par la porte. « Tout va bien ? »
Sarada, rouge écarlate, se jeta aussitôt devant le tas de sous vêtements. « Oui ! Tout va très bien ! Sors d’ici, Hima ! »
Kawaki soupira dans le couloir. « Je sens que cette colocation va être un enfer. »
Sarada remit tout en vrac dans le carton, furieuse.
« T’es vraiment un idiot, Boruto. Tu touches plus jamais à mes affaires, compris ? »
« Promis ! »
Il leva les mains en signe de reddition, encore rouge de gêne.
Un silence tendu s’installa. Puis, Boruto, cherchant à détendre l’atmosphère, murmura :
« C’est pas ma faute si tes cartons m’attaquent par surprise, hein… »
Sarada le fusilla du regard. « Encore un mot, et je te foudroie. »
« Ok ok, chef… »
Le soir, alors qu’ils terminaient de ranger, la tension s’était un peu calmée. Sarada préparait du thé, et Boruto bricolait avec la box internet.
« T’as pas oublié de prévenir tes parents ? » demanda-t-elle.
« Ouais. Mon père a juste dit : “Essaie de pas faire exploser l’immeuble”. »
Sarada esquissa un sourire malgré elle. « Ça lui ressemble bien. »
Un court instant, ils partagèrent un silence plus doux. Leurs regards se croisèrent, et Sarada détourna le sien.
« Merci d’avoir porté mes cartons, » finit-elle par murmurer.
« De rien… même si l’un d’eux a failli me tuer. »
Boruto riait, et Sarada, malgré elle, laissa échapper un petit rire nerveux.
Dehors, la nuit s’était installée. Sur le balcon, le vent soufflait doucement. Boruto s’y rendit, mains dans les poches, observant la ville illuminée.
Sarada le rejoignit.
« Tu sais, c’est un peu bizarre de vivre ensemble, » dit-elle calmement.
« Ouais… mais ça peut être sympa. Comme avant, quand tu venais faire tes devoirs à la maison. »
Elle hocha la tête. « Sauf que maintenant, on est adultes. »
« Tu dis ça, mais t’as toujours le même regard quand tu veux avoir raison. »
Elle lui donna un coup de coude, légèrement gênée. « Et toi, t’as toujours le don pour m’énerver. »
Pendant ce temps, Sumire, assise dans sa propre chambre du campus, regardait la lumière qui brillait dans la fenêtre de leur appartement commun. Elle serra son oreiller contre elle.
« Ils ont emménagé ensemble… » pensa-t-elle, une pointe d’amertume dans la voix.
Son reflet dans la vitre lui renvoya un visage souriant, mais ses yeux trahissaient autre chose.
« Je ne laisserai pas Sarada lui voler tout son temps… pas cette fois. »
La nuit s’acheva sur une atmosphère étrange : entre embarras, nostalgie et quelque chose d’indéfinissable.
La colocation venait à peine de commencer, et déjà, Boruto et Sarada avaient découvert que vivre côte à côte allait être… un vrai champ de bataille.
Chapitre 3 : Le goût du curry et des souvenirs
La grande horloge du hall principal sonnait onze heures du soir quand les portes vitrées du luxueux immeuble « Uzumaki Corporation » se refermèrent derrière son jeune PDG.
Boruto, costume sombre, cravate desserrée, la fatigue marquée sur le visage, traversa le hall vide d’un pas lent. Les lumières de la ville se reflétaient sur ses cheveux blonds, et ses yeux, d’ordinaire pétillants, semblaient lourds de la journée écoulée.
Il avait passé douze heures en réunions, entre investisseurs et clients internationaux. L’énergie qui l’animait autrefois sur les terrains d’entraînement, il la mettait désormais dans la direction d’une entreprise tentaculaire. Mais parfois, il se demandait s’il n’avait pas laissé une part de lui derrière.
Lorsqu’il entra dans l’appartement, le silence l’enveloppa aussitôt.
Il posa sa mallette, retira sa veste et soupira.
La lumière du salon était allumée, tamisée.
Et là, sur le canapé, Sarada dormait.
Elle s’était assoupie en travers du coussin, une couverture glissée à moitié sur elle, ses longs cheveux noirs éparpillés sur le tissu.
Sur la table basse, des feuilles et des stylos témoignaient qu’elle avait tenté de travailler ou d’attendre quelqu’un… sans succès.
Boruto s’approcha doucement, un sourire attendri aux lèvres.
« Tu vas finir par attraper froid, baka… » murmura-t-il.
Il tira délicatement la couverture pour mieux la couvrir.
Puis, en se dirigeant vers la cuisine, une odeur familière attira son attention.
Sur la table, une assiette recouverte de film plastique l’attendait.
À côté, un petit mot, écrit d’une écriture soignée :
> “J’espère que le repas te convient.
Je suis désolée qu’il ne soit pas chaud, mais j’espère que tu vas aimer…
et que tu pourras dormir tranquillement après ta dure journée de travail.”
– Sarada
À côté de l’assiette, une part de tarte aux fraises, décorée avec soin.
Boruto resta figé quelques secondes.
Il sentit sa gorge se serrer.
Il retira le film plastique et inspira profondément l’arôme du curry — le même qu’elle préparait quand ils étaient encore étudiants. Le même goût d’autrefois.
Il s’assit, prit une bouchée, et un sourire nostalgique lui échappa.
« Toujours aussi bon… » murmura-t-il pour lui-même.
Chaque bouchée avait la chaleur d’un souvenir, d’une époque où leurs journées n’étaient rythmées que par des disputes, des défis et des éclats de rire.
Il leva les yeux vers le salon, où Sarada dormait encore, paisible.
Il se surprit à la regarder plus longtemps qu’il ne l’aurait voulu.
Cette fille qu’il avait connue depuis l’enfance… qui s’était battue à ses côtés, qui connaissait ses blessures, ses failles, ses rêves.
Elle avait pris soin de lui sans rien dire, sans rien attendre.
Le curry était tiède, mais il lui semblait être le meilleur repas qu’il ait mangé depuis des semaines.
Il termina l’assiette, puis goûta la tarte. Le parfum des fraises fraîches lui rappela les étés à Konoha, quand Sarada riait aux éclats en essayant d’empêcher Chocho d’en voler une part.
Il rit doucement à ce souvenir.
Puis il se leva, prit un verre d’eau, et retourna vers le salon.
Il s’accroupit près du canapé.
Sarada avait la respiration calme, les lèvres légèrement entrouvertes. Elle semblait si sereine qu’il hésita à la réveiller.
Un instant, il eut envie de lui dire merci. Pas seulement pour le repas, mais pour tout le reste — pour sa présence silencieuse, son soutien constant.
Il se contenta de murmurer :
« Merci, Sarada. »
Il se leva, alla chercher un coussin supplémentaire et le plaça sous sa tête.
Puis, sans bruit, il éteignit la lumière du salon, ne laissant que la lueur douce du lampadaire de la rue filtrer à travers les rideaux.
Avant d’aller se coucher, il jeta un dernier regard vers elle.
Une chaleur étrange l’envahit — un mélange de gratitude, de tendresse et de quelque chose d’autre qu’il n’osait pas nommer.
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Le lendemain matin, Sarada se réveilla en sursaut.
La couverture sur elle, le canapé vide, et sur la table… une petite note posée à côté de son carnet de cours.
> “Curry parfait. Tarte incroyable.
T’es vraiment trop gentille.
PS : Essaie de dormir dans ton lit, baka.”
– Boruto
Elle resta quelques secondes à le lire, un sourire lui échappant malgré elle.
Elle toucha du doigt l’écriture familière, et sentit son cœur battre un peu plus fort qu’elle ne l’aurait voulu.
« Baka, » murmura-t-elle, les joues légèrement roses.
Mais au fond d’elle, elle savait qu’elle recommencerait.
Parce qu’attendre qu’il rentre, veiller pour lui, c’était devenu sa façon de lui dire qu’elle tenait à lui — sans jamais le dire.
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