La neige tombe doucement, comme une fine poudre blanche, recouvrant tout sur son passage. Un manteau glacé s’est posé sur Hokkaido, cette terre où l’hiver semble ne jamais vouloir finir.

Nous avons déménagé ici à cause du travail de mon père, transféré soudainement. Et moi… je déteste l’hiver. Ce froid mordant, ces journées grises, ce silence gelé.

Mais c’est pourtant au cœur de cette saison glaciale que je suis tombée amoureuse de Haru.

Ce garçon à l’aura solaire dans un monde de givre.

Qu’est-ce que c’est, ce sentiment, si ce n’est un amour aussi inattendu qu’insolite ?

L'histoire s'ouvre dans un lieu un peu paumé, entouré d'arbres, une voiture roulant dans la neige, et à l'intérieur une jeune fille assise à l'arrière, la face collée à la vitre, regardant le paysage avec un regard critique. Puis elle murmure une petite phrase pour elle : "Ah, la neige tombe comme une pâte blanche recouvrant toute la surface du sol, je déteste la saison de l'hiver, cette période de l'année où le froid règne."

Puis la voiture la dépose devant la station en attendant que sa tante Lora vienne la chercher. Il faisait froid à Hokkaido malgré son manteau, puis soudainement un garçon qui s'amusait avec du ski passa devant elle la recouvrant de neige. Mai paniqua : "Eeeh, regarde où tu vas !"

Le garçon se retourna, enlevant ses lunettes, laissant entrevoir son beau visage mignon et ses cheveux aussi blancs que la neige, lui fit un clin d'œil. Mai, indifférente, perdit la parole devant lui. "Je suis désolé pour tout à l'heure", dit-il avec un air mignon, et ajouta : "Je connais les gens d'ici, tes nouvelles ?" Mai répondit au tac au tac : "Euh, t'inquiètes pas, c'est déjà passé, oui je viens à peine d'arriver à Hokkaido."

"Super, sois la bienvenue ! Mais que fais-tu debout ici ? Le chauffeur m'a dit que c'est la gare et ma tante viendra bientôt me chercher." Le garçon éclata de rire : "Quoi ? J'ai dit un truc drôle ?" "C'est pas la gare ici", dit-il en riant. "Tu l'as déjà dépassée, non ? Ici c'est..."

Mai réalisa la situation et déprima fortement. "Déprime pas, tu peux toujours l'appeler pour venir te récupérer", dit-il. "Oh, j'avais même oublié que j'avais mon téléphone." Un peu plus tard, elle appela sa tante qui lui dit qu'elle était en route. Le garçon semblait pressé de partir mais avant ça, il lui donna son écharpe pour être au chaud en attendant sa tante. Ce geste étonna Mai qui remercia le jeune garçon et le vit partir. Elle sentit son cœur s'emballer et quelques heures après, sa tante vint la chercher.

L'air angélique et typique, sa tante dit : "Désolé ma puce pour le retard occasionné." "C'est moi où t'as encore rajeuni", répondit Mai. "Raconte pas de sottises, voyons", dit sa tante en souriant. Puis les deux laissèrent s'échapper un rire. Après cela, elle entra dans la voiture pour rentrer.

Arrivée chez sa tante Lora , l'endroit semblait différent de la dernière fois. Après avoir fait monter ses affaires à l'étage, elle commença à souffler un peu. Le lendemain matin, elle se réveilla avec une expression différente. Et c'était aujourd'hui qu'elle reprenait les cours à un lycée pas très loin de chez eux. Elle enfila son nouveau uniforme qui lui allait comme un gant, descendit prendre son petit déjeuner et prit l'autobus pour aller rapidement. Mai aimait toujours s'asseoir près des vitres, regardant le paysage, mais la vitre lui renvoyait l'image de ce garçon qu'elle semblait apprécier.

Arrivée au lycée Yuusha, elle fut submergée par la peur de voir toutes ses silhouettes importantes et soudain, des cris retentirent autour d'un petit groupement. Curieuse, elle s'avança pour y jeter un coup d'œil. C'était le garçon d'hier qui souriait et autour de lui toute une bande de filles. "Haru !" s'écria-t-elle. Puis Mai murmura : "Il s'appelle Haru." Et au cours d'un moment, le regard d'Haru tomba par réflexe sur elle qui s'éloignait de la foule. Il voulut juste l'appeler mais il réalisa qu'il ne connaissait pas son nom.

Plus tard, le professeur annonça la présence d'une jeune tokyoïte qui ferait cours avec eux pour un bon moment. "Bonjour tout le monde, je m'appelle Mai Kinoshita, c'est un plaisir d'étudier avec vous", dit-elle avec respect. Puis la classe applaudit. D'autres l'apprécièrent déjà : "Comment c'est, Tokyo ?" etc. Puis Mai fut surprise de voir Haru dans la même salle que lui.