Parce Que C’Est Toi, Mon Cœur Est Ému
Premier Choc
Salle de karaté, fin d’entraînement. Le bruit des coups résonne encore. Mei, concentrée, esquive une attaque de Kaito et lui balance un coup d’épaule puissant. Kaito s’écrase au sol, grognant.
Kaito Fujimoto
(en se tenant les côtes, mi-douloureux, mi-amusé) … Bordel, Mei ! Tu veux ma mort ou quoi ?
Mei Lin
(essuie son front, souffle) T’avais dit que je manquais de puissance.
Mei Lin
Voilà, c’est corrigé.
Kaito Fujimoto
(rit en levant les mains en signe de reddition) Ok, ok ! J’avoue ma défaite.
Kaito Fujimoto
Mais si tu continues comme ça, plus personne voudra s’entraîner avec toi.
Les autres étudiants éclatent de rire. Mei reste droite, fière, mais un petit sourire se dessine au coin de ses lèvres. Elle ramasse son sac. À l’arrière, Yumi marmonne avec dédain.
Yumi Tanaka
Elle croit impressionner qui avec ses airs ? C’est juste une orpheline qui se la joue.
Mei l’entend, mais hausse les épaules. Elle n’a pas besoin de se justifier. En sortant, Aiko l’attend déjà avec des bonbons à la main.
Sato Aiko
Mei ! Tiens, tes préférés. Toi, tu te bats avec les poings, moi, je me bats avec le sucre.
Mei Lin
(attrape le paquet, soupire amusée) Merci.
Mei Lin
Sans toi, je finirais vraiment seule au monde.
Sato Aiko
(fière) Normal. Les mecs ? Nuls. Les bonbons ? Éternels.
Elles éclatent de rire, puis croisent Takaashi qui attend appuyé contre le mur, calme comme toujours. Il tend une bouteille d’eau.
Takahashi Renji
Bois. Tu n’as pas pris une goutte pendant tout le combat.
Mei Lin
(surprise, prend la bouteille) … Merci.
Sato Aiko
(taquine) Ohhh, encore en mode chevalier servant. Tu vas finir par passer pour son garde du corps officiel.
Takahashi Renji
(impassible) Elle en a besoin.
Mei baisse la tête, gênée. Elle croit que c’est rien, mais au fond, ces petits gestes la touchent plus qu’elle ne l’admet.
Mei et Aiko marchent dans la cour. Takaashi les suit tranquillement, sac à l’épaule. Le soleil décline.
Sato Aiko
érieusement, Mei, tu te rends compte ? Tu as mis Kaito K.O. devant tout le monde. Les mecs vont trembler avant de t’approcher maintenant.
Mei Lin
(hausse les épaules) … Parfait. Comme ça, pas de perte de temps.
Sato Aiko
(roule des yeux) Tu fais genre que ça t’arrange, mais un jour, tu vas tomber sur quelqu’un qui brisera tes défenses.
Mei Lin
(rire froid) Pff… L’amour, c’est pas pour moi.
Takaashi baisse légèrement les yeux à ces mots, mais ne dit rien. Il ouvre son parapluie, juste au moment où quelques gouttes commencent à tomber. Sans réfléchir, il le place au-dessus de Mei, se découvrant lui-même. Elle le remarque, mais croit à un simple réflexe d’ami.
Sous la pluie
La sonnerie retentit. Les étudiants quittent l’université en bavardant. Mei range calmement ses affaires, Aiko l’attend déjà dans le couloir avec un paquet de chips.
Sato Aiko
(mâchouillant) Encore une journée de survie réussie.
Mei Lin
(soupire) Tu dramatises.
Sato Aiko
Non, sérieusement ! Les profs veulent notre peau. Et en plus, t’as éclaté Kaito devant tout le monde… Tu te rends compte que c’est viral ?
Mei Lin
(hausse les épaules) Tant mieux. Peut-être qu’on me laissera tranquille, maintenant.
Aiko roule des yeux. Elles descendent les marches. Dehors, la pluie s’abat violemment. Les étudiants s’abritent sous les toits en attendant une accalmie.
Sato Aiko
Génial… Je parie que j’vais fondre comme du sucre.
Mei Lin
(sèche) Tu rêves trop, Aiko.
Une voix calme les interrompt. Takaashi apparaît, un parapluie en main. Il s’avance vers elles, posé comme toujours.
Takahashi Renji
Mei. Tu n’as pas pris de parapluie.
Mei Lin
(hausse un sourcil) … Et toi, tu lis dans mes pensées ?
Takahashi Renji
(sobre) Tu oublies toujours.
Il ouvre le parapluie au-dessus d’elle sans attendre sa réponse. Mei lève les yeux, un peu gênée. Aiko les observe, un sourire moqueur aux lèvres.
Sato Aiko
Ohhh… chevalier Takaashi au secours de sa demoiselle préférée. C’est mignon.
Mei Lin
(pique un chips dans le paquet pour l’empêcher de parler plus) Tais-toi.
Sato Aiko
(rit) D’accord, d’accord. Mais vous êtes trop évidents.
Ils commencent à marcher sous la pluie battante. Mei reste droite, mais son cœur bat plus fort qu’elle ne l’admet. Takaashi tient le parapluie légèrement incliné vers elle, se laissant tremper d’un côté. Elle le remarque mais détourne vite le regard.
Mei Lin
(murmure) Tu vas finir malade à force.
Takahashi Renji
Ça n’a pas d’importance.
Un silence tombe. Les gouttes frappent le parapluie. Mei sent une chaleur étrange dans cette proximité, mais se ressaisit vite.
Arrivés devant la maison de Mei. Aiko s’éclipse avec un signe de main, laissant les deux seuls.
Sato Aiko
Bon, moi je file avant de devenir une éponge ! Mei, Takaashi, amusez-vous bien…
Mei Lin
(soupire, rouge) Aiko !!!
Aiko part en riant. Mei ouvre la porte et se tourne vers Takaashi.
Mei Lin
Tu n’étais pas obligé de m’accompagner.
Takahashi Renji
(la fixe calmement) Je voulais m’assurer que tu sois rentrée.
Mei reste figée un instant, incapable de répondre. Elle finit par entrer et se débarrasser de ses chaussures. Takaashi lui tend une serviette qu’il avait dans son sac. Elle l’attrape, surprise.
Mei Lin
(regarde la serviette, murmure) … Merci.
Takahashi Renji
(simplement) Bonne nuit.
Il tourne les talons et disparaît dans la pluie. Mei referme la porte, reste un moment immobile. Dans le silence de sa chambre, elle s’assoit sur son lit et serre la serviette encore tiède de sa présence. Son regard se perd dans le vide.
Mei Lin
(chuchote pour elle-même) … Pourquoi il fait toujours ça ?
Elle ferme les yeux. Dehors, la pluie continue de tomber. La nuit enveloppe tout, comme si une tempête approchait.
Nouvelle rencontre
La salle de cours est agitée. Les étudiants entrent, sortent, bavardent. Mei est assise à sa place, concentrée sur son cahier. Aiko est affalée à côté d’elle, en train de gribouiller des cœurs ridicules sur une feuille.
Sato Aiko
(soupire) Mei… regarde un peu autour de toi, au lieu de toujours écrire. Tu vas finir vieille fille avant l’heure.
Mei Lin
(sans lever la tête) Tant mieux. Moins de problèmes.
Sato Aiko
(fait mine de s’évanouir) Quelle horreur ! Pas d’amour, pas de romance ? Ta vie doit être tellement vide.
Mei Lin
(sèche) C’est toi qui passes ton temps à remplir la tienne de sucreries.
Aiko fait semblant d’être vexée. À ce moment-là, la porte s’ouvre. Un nouveau étudiant entre. Grand, allure froide, regard sombre. Tous les murmures se figent. Haruto Kuroda vient d’apparaître.
Étudiante 1 — (chuchote) Tu le connais ?
Étudiante 2 — J’ai entendu dire qu’il vient d’une famille très riche…
Étudiante 3 — Wow, il est trop beau.
Mei lève brièvement les yeux, puis replonge dans ses notes, imperturbable. Mais au fond, elle sent une drôle de tension dans l’air. Haruto passe près de son bureau et, sans un mot, s’assoit deux rangs derrière elle. Ses yeux sombres se posent un instant sur elle, avant de s’écarter.
Sato Aiko
(penchée vers Mei, excitée) Tu l’as vu ?! Mei, avoue, t’as ressenti un truc !
Mei Lin
(froide) Rien du tout.
Derrière elles, Kaito entre bruyamment avec son sac de sport. Il lance une tape amicale sur l’épaule de Mei.
Kaito Fujimoto
Alors, championne, encore prête à m’humilier ce soir à l’entraînement ?
Mei Lin
(ironique) Si tu insistes, je ne vais pas me retenir.
Tout le monde éclate de rire. Takaashi, lui, est déjà assis au fond de la classe, observant la scène en silence. Son regard n’est pas jaloux, mais attentif.
Le cours commence. Mais tout au long de l’heure, Mei sent parfois un regard peser sur elle. Quand elle se retourne discrètement,le nouveau est là (Haruto) calme, les yeux fixés sur son cahier… mais elle a l’impression qu’il la surveille. Elle secoue la tête, agacée.
(pense en elle-même) … Tch. Je deviens folle
Fin du cours. Les étudiants sortent. Mei range ses affaires. En passant, Haruto se lève et s’approche. Il la dépasse sans un mot, mais son épaule frôle la sienne. L’instant est bref, presque anodin, mais Mei malgré elle ressent un dédain envers lui.
Sato Aiko
(arrive derrière elle, sourire malicieux) Ohhh… alors ?
Mei Lin
(serre son sac, agacée) Rien.
Sato Aiko
(chante) T’as rougi.
Takaashi sort à son tour. Son regard se pose une seconde sur Haruto, qui s’éloigne déjà dans le couloir. Un silence lourd traverse son visage. Il n’aime pas cette présence. Pas du tout.
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