Le jour s’achevait dans un éclat de sérénité tranquille et exquis. L’eau brillait paisiblement ; le ciel , sans une tâche, n’était que bénigne immensité de lumière pure ; le brouillard même, sur les vagues de l’océan Atlantique me conduisant vers les États Unis , était pareil à un tissu transparent radieux qui, accroché reflétant l’obscurité naissante du ciel, dispersait les rayons du soleil en partance dans un tableau de milles couleurs. Seule l’obscurité à l’ouest, suspendue au-dessus des eaux en amont, se faisait d’instant en instant plus épaisse, comme irritée par l’approche imminente du soleil.

Et enfin, dans sa chute oblique et imperceptible, le soleil toucha l’horizon et du blanc incandescent passa au rouge obscur , sans rayons et sans chaleur, comme s’il allait soudainement s’éteindre, touché à mort au contact de cette nuée blanchâtre qui enveloppait toute la multitude des passagers du RICH BEACH admirant le couché de soleil hypnotique malgré la brume.

La beauté du moment me faisait presque oublier que ce bateau me conduisait tout droit vers mon ´´ mari ´´.

Cet homme au dessus duquel un mystère planait. Il m’avait choisie pour épouse sans même m’avoir déjà vu, cet homme dont je ne savais que le non DAMIEN BROSS. Un homme que l’on disait froid et calculateur , un homme qui ne laissait jamais une femme s’approcher de lui, un homme dont la beauté et la perfection frisaient l’irréel.

A cet instant précis où j’appercevais déjà le port , mon sang ne fit qu’un tour lorsque j’aperçus un homme d’environ la quarantaine posté devant une imposante magnifique et authentique ROLLS ROYCE LA ROSE NOIRE DROPTAIL ( mon Dieu cette voiture) et tenant une pancarte où mon nom resplendissait fièrement. STELAR FIONÉ. avant même d’avoir un petit ami, j’étais déjà marié.

Il y’a de cela deux mois , j’ai commencé à travailler en tant que ménagère chez une quarantenaire riche et belle. Nous sommes vite devenues de grandes amies, mais elle se plaignait constamment de l’ininterêt de son petit frère pour les femmes. Quand un jour, elle m’a proposer de l’épouser un an à raison de dix milliards de dollars. C’était une occasion exceptionnelle, moi qui survivait a peine , j’avais l’occasion de gagner beaucoup en peu de temps. En plus, les conditions n’étaient pas fatales. Paraître comme la parfaite épouse en public,ne pas tomber amoureuse de lui sous peine de rupture de contrat et lui offrir respect et soumission. Bien sûr , tout cela n’était pas tuant. J’étais logée, payée , nourrit à jouer la parfaite épouse. Pourtant, une part de moi savais que cette expérience changerait beaucoup de chose en moi.

Je m’avançai vers le majordome qui me faisait gaiement signe de m’approcher, je m’arrêtai net devant lui et lui adressa le sourire le moins inquiet que je fusse en mesure de trouver , ce qu’il me rendit avec beaucoup de joie.

Majordome: bonsoir et bienvenue à News York madame. Je vous pris de me donner vos bagages et de monter dans la voiture .

Stelar : merci beaucoup. Bonsoir à vous aussi.

Majordome : je ne fais que mon travail

Et voilà , il venait de reprendre sa carapace de vieux croûton. La plupart du temps , les majordomes sont tous ainsi.

Dans cet état d’esprit , nous nous mîmes en route pour gagner le domaine Bross.