Dans la lumière tamisée de leur luxueux manoir, Hikaru et Kazuya semblaient être le couple parfait. Mariés depuis trois ans, leur amour inondait les pièces de chaleur et de tendresse. Hikaru, avec son sourire illumine et son âme douce, apportait une légèreté que l'obscurité de la vie de Kazuya ne pouvait jamais atteindre. Kazuya, quant à lui, était un homme aux traits durs et à l’intensité troublante, un chef mafieux redouté, mais aux yeux de Hikaru, il était simplement Kazuya, son époux aimant.
Cependant, derrière cette façade de perfection se cachait un secret lourd de conséquences. Kazuya n’avait jamais eu l’intention de révéler son véritable monde à Hikaru, persuadé que le proteger de la vérité le garderait en sécurité. Mais, dans le fond de son cœur, l’obsession de posséder Hikaru ne cessait de grandir, et cela devenait chaque jour un peu plus toxique.
Le jour fatidique où tout bascula, Hikaru décida de descendre à la cave pour chercher une bouteille de vin, ignorant les sombres activités qui s’y déroulaient. À sa grande horreur, il découvrit une scène qui allait changer sa vie à jamais. Kazuya, avec la détermination d’un homme qui ne connaissait pas la pitié, questionnait un homme, le torturant pour obtenir des informations. Terrifié, Hikaru fit demi-tour, essayant de quitter la scène sans attirer l'attention.
Mais son mouvement furtif attira le regard de Kazuya. Voyant une ombre se glisser hors de la pièce, il pensa immédiatement à un traître, à une menace. Il tira sans hésiter, à l’aveuglette, laissant une balle s’enfoncer dans l’épaule gauche de Hikaru. Un cri de douleur échappa à ses lèvres alors qu’il réalisait ce qui se passait. Complètement choqué, il se leva et courut, désespéré, dans les couloirs du manoir.
Kazuya, observant son mari s’échapper, laissa échapper un rire froid, dénué d’émotion. La réaction d’Hikaru ne l’étonnait pas ; il savait que, désormais, le poison de la vérité était en train de se répandre dans leurs vies. Kazuya avait toujours pris soin de garder Hikaru à l’abri de son monde. Mais s'il devait fuir, il n'hésiterait pas à le garder avec lui, à tout prix. Hikaru n’appartenait à personne d’autre que lui - c’était une certitude. L’idée que son amour puisse le fuir était inacceptable.
« Tu ne peux pas te cacher de moi, Hikaru, » murmura-t-il avec un sourire glacial, s’élançant à la poursuite de l’homme qu’il aimait comme un fou mais dont il ne pouvait empêcher la peur d’embraser leur existence. Chaque pas qu’il faisait le rapprochait d’Hikaru, chaque battement de cœur devenait une promesse silencieuse ; une fois qu'il l'attraperait, il l’enfermerait dans la sécurité de leur maison. Leur amour, transformé en poison, devint son unique obsession.
Hikaru courut à travers les couloirs ornés, sa douleur insupportable mêlée à la terreur d’un homme qu’il ne connaissait plus. Chaque ombre semblait se mouvoir, chaque bruit résonner comme un rappel de l’horreur qu’il venait de découvrir. Kazuya le poursuivait, et chaque sourire qu’il avait autrefois aimé se transformait en une menace, un présage d’un futur qu’il n’avait jamais voulu envisager.
La quête de Hikaru pour fuir n’était pas seulement celle d’échapper à Kazuya ; c'était aussi une lutte pour sa propre identité, pour retrouver qui il était en dehors des griffes de cet homme qui avait su capturer son cœur… mais qui, maintenant, semblait vouloir le détruire. Alors qu’il atteignait la grande porte d’entrée, l’espoir de s’échapper le submergea. Mais, dans son esprit, une pensée persistante : qu’arriverait-il lorsqu’il rencontrerait Kazuya de nouveau ? Le doux amour qu’ils avaient partagé pouvait-il encore subsister, ou le poison était-il déjà trop ancré ? Une question qui resterait sans réponse tant qu'il ne serait pas libre, loin des ombres du manoir qui gardait leurs secrets.
L’adrénaline pulsait dans les veines de Hikaru alors qu’il s’apprêtait à franchir la porte d’entrée. La liberté était à portée de main, mais dans la fraction de seconde où il luttait contre ses propres peurs, une présence familière l’enveloppa. Kazuya, dans un geste à la fois doux et terrifiant, l’attrapa par derrière, le ramenant à l’intérieur avec la finesse d’une ombre. Les protestations de Hikaru, mêlées à la panique, se heurtèrent au mur de détermination de son mari.
« Laisse-moi partir ! » s’écria-t-il, essayant de se dégager, mais Kazuya le tenait fermement, comme un chasseur qui aurait attrapé sa proie.
Il l’entraîna dans leur chambre commune, l’atmosphère qui les enveloppait vibrante d’une tension inédite. Comme si ce moment d’intimité ne pouvait exister que dans une ambiance de cage dorée, soumission et amour mêlés. Kazuya, paisible et inébranlable, appela leur majordome, un homme au regard indifférent, qui entra sans un mot.
« N’aie pas peur, chérie, » murmura Kazuya en s’approchant de lui, son visage s’illuminant d’un sourire qui ne touchait pas ses yeux, froid et manipulateur. « Si tu n’essaies plus de t’échapper, je ne te ferai aucun mal. »
Les mots, d’abord rassurants, prenaient un tour sinistre dans l’esprit de Hikaru. Comment pouvait-il encore lui faire confiance ? Cette promesse n’était qu’un miroir de leur amour passé, et elle se fissurait sous le poids de la réalité. Kazuya se pencha pour l’embrasser, mais Hikaru détourna la tête, toujours pétrifié par la trahison soudaine de son mari.
« Tu peux me détester, mais si tu me détestes, fais-le de tout ton cœur. Je suis prêt à devenir le poison qui te ronge de l’intérieur, » poursuivit Kazuya, s’approchant encore, ses mots résonnant comme un doux chant diabolique.
Hikaru se sentait déchiré. Trois ans d’amour pur ne pouvaient s’évaporer aussi facilement, pourtant, la peur et la confusion se mêlaient à ses sentiments. Sa passion pour Kazuya, autrefois vibrante et lumineuse, s’assombrissait à chaque seconde qui passait. Il avait tellement besoin de s’éloigner de cet homme qu’il avait chéri, la douleur de sa trahison le rendant presque fou à l’idée de découvrir tout ce qu’il avait dissimulé pendant ces cinq dernières années.
Le majordome, dans un silence presque complice, commença à examiner la blessure d’Hikaru, sa manière de travailler trahissant une familiarité avec de telles scènes. Comme s’il avait été témoin de l’inacceptable à maintes reprises, il s’appliqua à retirer la balle. Hikaru l’observait, se sentant encore plus piégé. Peut-être que le majordome savait, ou que le secret de Kazuya n’appartenait qu’à lui. Un frisson d’angoisse parcourut son dos.
À côté, Kazuya, observant la scène avec une tranquillité inquiétante, sortit un long bâton fin d’un compartiment secret de l’armoire. Son sourire demeurait, mais son regard indiquait une résolution nettement plus sinistre. Hikaru, réalisant que ces chaînes n’étaient pas seulement des symboles de sa réclusion, mais aussi des chaînes de son amour, sentit son cœur s’apaiser à l’idée de la lutte à venir.
« Qu’est-ce que tu prépares, Kazuya ? » demanda-t-il, sa voix tremblante.
« Juste une petite mesure de sécurité, » répondit son mari, ses yeux scintillant d’un mélange de douceur et de détermination sinistre. « Je dois m’assurer que tu restes en sécurité dans notre petit coin de paradis. »
Le majordome termina son travail et commença à ranger ses fournitures, ignorant l’ombre d’effroi qui passait sur le visage d’Hikaru. Kazuya, quintessence de la possessivité, s’approcha, prêt à attacher Hikaru pour que rien, ni personne, ne puisse les séparer. La notion d’amour et de poison prenait alors tout son sens.
Hikaru se sentait submergé par la perte de son innocence. Le tempête, entre amour et peur, le faisait vaciller sur le fil fragile qui séparait la passion de la possession. Tandis que Kazuya s’avançait, le bâton à la main, Hikaru savait qu’il devait trouver une issue. La question restait : serait-il suffisamment fort pour résister à l’amour devenu poison qui le consumait peu à peu ?
Hikaru recula jusqu'à être coincé contre leur lit, le regard désespéré, alors que Kazuya s’approchait de lui, un sourire aux lèvres et une chaîne à la main. Chaque pas en avant de Kazuya, alors qu’il s’approchait comme un prédateur, lui faisait réaliser l'étroitesse de son espace. Sans un mot, son mari menotta son pied gauche et attacha l’extrémité de la chaîne au pied du lit, l’immobilisant ainsi dans un coin de leur propre cocon, devenu cage.
« Je t'aime, Hikaru, je t'aime tellement, » murmura Kazuya, sa voix teintée d'une passion débridée. « Je ferai n'importe quoi pour t'avoir. »
Il s’approcha, tentant de l’embrasser, mais Hikaru, la peur et le dégoût l’envahissant, détourna la tête. Ce geste simple, pourtant chargé d'émotion, fit naître une lueur froide dans les yeux de Kazuya. Dans un mouvement brutal, il attrapa le visage d'Hikaru d'une main et l’embrassa de force, faisant disparaître la distance qui les séparait.
« N’aie pas peur, » susurra Kazuya, son souffle chaud contre les lèvres d’Hikaru, menaçant et possessif. « Maintenant que tu sais tout, je ne te cacherai plus rien. Je ferai ce que je veux. »
À cet instant, une domestique entra dans la pièce, interrompant le moment tendu. Kazuya, agacé, tira une balle dans la tête de la femme sans hésitation. Le sifflement du tir résonna comme un coup de tonnerre, et Hikaru laissa échapper un cri d'horreur, son cœur se serrant d’effroi à la vue de l’inévitable. La vie de la domestique s’éteignit instantanément, et la chair d'Hikaru se hérissa alors qu'il comprenait la profondeur de la monstruosité à laquelle il était confronté.
« D'habitude, j'élimine les parasites discrètement pour que tu n’en saches rien, mais maintenant que tu sais tout, je n’ai plus besoin de me retenir, » dit Kazuya, son sourire ne faisant que s’étendre, presque euphorique, tandis qu'il continuait à embrasser Hikaru et à explorer son corps avec une obsession terrible.
Hikaru sentait son cœur battre à tout rompre, sa respiration devenant difficile alors que son corps tremblait de terreur. Il n’avait pas la force de résister, son esprit bloqué entre le choc de l’évasion et l'horreur face à la cruauté de Kazuya. Les images de tous ces domestiques qu'il avait vus plusieurs fois, ceux que Kazuya avait prétendu licencier après un mauvais service, lui revenaient en mémoire, un bourdonnement de visages maintenant éteints. L’idée qu'ils avaient tous subi le même sort l’enveloppait dans un désespoir opaque.
« Tu es à moi, Hikaru, » chuchota Kazuya, ses mains s’attardant sur le corps qui lui était si cher, maintenant barricadé derrière la terreur. « Personne ne te touchera. Tu n’auras plus jamais à t’inquiéter. Je ferai tout pour te garder à l’abri. »
Les mots étaient une promesse et une menace à la fois, une déclaration d’amour tordue. Hikaru, piégé dans ce mélange d’amour et de peur, ne savait plus qui il était. Le doux souvenir de moments passés avec Kazuya s'effaçait rapidement, laissant place à une réalité cauchemardesque dont il ne pouvait plus rêver de s’échapper.
Tandis que le corps sans vie de la domestique gisait sur le sol, Hikaru serra les dents. Sa vie était maintenant liée à celle de cet homme qui l'aimait mais qui le détruisait en même temps. La douce mélodie de leur amour s’était transformée en une symphonie de désespoir, et malgré ses efforts pour rester fort, il savait qu'il avait besoin de trouver un moyen de regagner sa liberté, si ce n'était pas pour lui, alors pour l'âme des innocents.
Kazuya continua à l’embrasser, ignorant les tremblements de peur qui l’assaillaient. Pour lui, Hikaru était devenu sa propriété, et il se jura de ne jamais le perdre. Mais au fond de son cœur, une voix chuchotait que cette obsession le mènerait à sa propre perte. Dans ce manoir devenu prison, l’amour fût devenu poison, et Hikaru se demandait combien de temps il pourrait encore lutter contre son propre cœur.
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