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Sous Surveillance

le garçon parfait

. Ce chapitre présente l’illusion du rêve, la rencontre envoûtante entre Lina et Ryan, avant que tout ne bascule. C’est le piège doré, le moment où tout semble trop beau pour être vrai.

Le jour où Ryan Delcourt est entré dans la vie de Lina Morel, il faisait gris. Pas un de ces gris lourds et orageux, non. Un gris doux, flou, comme un filtre sur le réel.

Lina était adossée au mur du bâtiment B, écouteurs enfoncés dans les oreilles, ses yeux perdus sur les dalles froides du sol. Elle fuyait le bruit, les groupes de filles qui gloussaient trop fort, les garçons qui poussaient pour impressionner. Elle était invisible ici. Et ça lui allait très bien.

— Tu t’isoles souvent comme ça ?

La voix, chaude et posée, la tira de son monde.

Elle leva les yeux. Et le vit.

Ryan.

Elle le connaissait déjà de loin. Tout le monde connaissait Ryan. Sa silhouette impeccable, ses yeux trop clairs, ses cheveux toujours décoiffés juste comme il faut. Il était dans la classe voisine. Le genre de garçon qui a toujours une excuse pour ne pas faire ses devoirs, mais que les profs aiment quand même. Le genre qui rendait les filles nerveuses et les garçons jaloux.

— Euh… oui, parfois, répondit-elle, en enlevant un écouteur.

— T’as l’air d’aimer la tranquillité.

Elle hocha la tête. Un silence s’installa. Il ne partait pas.

— T’es Lina, c’est ça ? demanda-t-il.

Elle cligna des yeux. Il connaissait son nom ?

— Oui…

— J’aime bien. C’est doux. Comme toi.

Elle sentit le rouge lui monter aux joues. Elle baissa les yeux, gênée. Il sourit.

— Tu veux qu’on marche un peu ? J’ai pas envie de retourner en cours tout de suite.

Elle hésita. C’était la première fois qu’un garçon comme lui s’intéressait à elle. Elle sentit son cœur battre plus vite. C’était peut-être une blague. Ou une caméra cachée.

Mais il la regardait sincèrement. Alors elle se leva.

Ils marchèrent dans les couloirs vides, puis sortirent derrière le gymnase. Il lui parla de son enfance à Paris, de ses parents souvent absents, de ses nuits blanches à lire ou dessiner. Il lui posait des questions. Il écoutait.

Elle avait l’impression d’exister. Pour la première fois, quelqu’un regardait au-delà de ses vêtements trop larges, de ses cheveux souvent attachés à la va-vite. Il voyait elle.

— Tu devrais sourire plus souvent, souffla-t-il. T’as un très beau sourire.

Elle rougit encore. Il s’approcha, doucement, et frôla sa joue du bout des doigts.

— Tu me plais, Lina. J’aime les filles vraies.

Elle n’avait pas répondu. Elle n’avait même pas compris. Pas tout de suite.

Mais ce soir-là, dans son lit, elle revécut chaque mot, chaque regard, chaque silence.

Et quand son téléphone vibra avec un message de lui :

"Dors bien, jolie Lina. Tu vas me manquer demain."

…elle sentit son cœur exploser.

Elle n’en revenait pas.

Il était parfait.

Et elle ne savait pas encore à quel point cette perfection allait l’étouffer

chapitre 2

bonne lecture à tous

📖 Chapitre 2 — Premiers doutes

Cela faisait à peine deux semaines qu’ils étaient ensemble.

Deux semaines à recevoir ses messages du matin au soir, à entendre sa voix dans ses écouteurs à minuit, à être attendue à la sortie de chaque cours.

Et Lina flottait. Comme dans un rêve.

Il l’appelait "ma perle", "ma lumière", "ma Lina". Il lui apportait parfois un chocolat chaud devant le lycée. Il lui avait prêté un de ses pulls, trop grand, qui sentait son parfum. Et elle dormait avec. Chaque nuit.

Mais parfois, son regard devenait étrange. Trop fixe. Trop froid.

Comme ce jeudi, à la cantine.

Lina riait avec Yasmine, sa meilleure amie. Elles parlaient d’un vieux souvenir de primaire, quelque chose d’absurde avec un gâteau d’anniversaire qui avait fini au plafond. Lina riait encore quand Hugo — un garçon de leur classe — vint s’asseoir avec elles.

— Salut les filles, dit-il avec un sourire. Vous avez l’air de bien vous amuser.

— C’est Lina, la comique aujourd’hui, répondit Yasmine en lui lançant une frite.

Lina rougit, mais sourit. C’était rare qu’elle soit aussi détendue.

Mais quand elle leva les yeux vers la porte de la cantine… elle le vit.

Ryan.

Il les fixait. Bras croisés. Immobile.

Son regard n’avait rien à voir avec d’habitude.

Et quand leurs yeux se croisèrent, il détourna brusquement la tête et disparut dans le couloir.

Elle le retrouva plus tard dans le couloir désert du bâtiment F. Il était appuyé contre un mur, les mains dans les poches, le visage fermé.

— Tu m’évites ? demanda-t-elle timidement.

Il ne répondit pas tout de suite. Puis :

— J’aime pas quand tu rigoles avec des gars.

— Quoi ?

— Hugo. Il te regardait comme s’il allait t’embrasser. Tu ne t’en rends même pas compte.

Elle cligna des yeux.

— Mais non… C’est rien. Il est sympa, c’est tout.

Il s’approcha, un pas lent, presque menaçant.

— Lina. T’es à moi maintenant. Tu comprends ça ? Je veux pas qu’un autre mec s’imagine qu’il a une chance avec toi. C’est clair ?

Elle sentit un frisson. Pas de ceux qui font du bien.

Mais elle hocha la tête.

— D’accord…

Ryan soupira et caressa doucement ses cheveux.

— Je suis désolé, bébé. Je deviens fou quand je t’imagine avec quelqu’un d’autre. Je t’aime trop, tu comprends ?

Elle se perdit dans ses bras.

Et cette voix dans sa tête qui avait voulu protester… s’éteignit doucement.

Ce soir-là, Ryan lui envoya un message :

“Demain, mets pas ce jean trop serré. Je t’aime trop pour que les autres te regardent comme ça.”

Lina hésita à répondre.

Puis elle tapa :

“D’accord. Je mettrai autre chose. Bonne nuit mon cœur.”

Mais quelque chose, au fond d’elle, s’étrangla Doucement

a suivre ...

Merci d'avoir lu

a la. prochaine les lecteurs et bonne journée a vous toute et tous

chapitre 3

. On y voit comment Ryan commence à établir des limites sous couvert d'amour, et comment Lina se perd doucement dans son désir de lui plaire

📖 Chapitre 3 – Les règles

— Ce n’est pas pour te contrôler, Lina. C’est juste pour nous… pour protéger ce qu’on a.

C’était la cinquième fois qu’il le disait en une semaine.

Ils étaient assis sur le toit du bâtiment A, leur “refuge”. Là où personne ne venait. Ryan avait trouvé une clé pour y accéder. Il lui disait que c’était leur endroit à eux, loin du regard des autres, loin du monde.

Lina, blottie contre lui, hochait la tête. Il parlait avec cette douceur presque envoûtante, qui lui donnait l’impression d’être spéciale. Unique.

— Je veux pas que tu crois que je suis comme les autres mecs, ajouta-t-il. Moi, quand j’aime… j’aime à fond. Et quand quelque chose me fait peur, je le dis.

Elle serra un peu plus fort sa main.

— Qu’est-ce qui te fait peur ? demanda-t-elle.

Il tourna la tête vers elle. Son regard était intense, mais vide d’émotion.

— Les regards des autres sur toi. Les mecs qui te parlent, qui te touchent, qui espèrent.

— Ils espèrent rien, murmura-t-elle. J’ai personne d’autre que toi.

Il soupira longuement.

— Alors prouve-le.

Elle leva les yeux, surprise.

— Comment ?

Ryan sortit son téléphone.

— Déconnecte-toi d’Insta. Tu n’en as pas besoin. T’as moi. Et j’aimerais que tu bloques tous les mecs qui te suivent.

Lina se figea.

— Même mes camarades de classe ?

— Surtout eux.

Elle hésita. Il fronça légèrement les sourcils.

— C’est pas si compliqué, Lina. Tu veux pas qu’on ait une relation sincère ? Transparente ?

— Si, bien sûr, mais…

Il se leva, lentement.

— Je comprends. J’suis peut-être trop pour toi. Trop vrai, trop entier. C’est juste que moi, quand je donne mon cœur, je veux pas le voir piétiné.

Elle sentit son cœur se serrer. Elle se leva à son tour, tira doucement sur sa manche.

— Non, attends… je vais le faire. D’accord ?

Un sourire étira lentement ses lèvres. Il caressa sa joue.

— T’es parfaite.

Le soir-même, Lina se connecta une dernière fois sur Instagram. Elle resta figée un moment sur sa propre photo de profil. Elle n’aimait déjà pas s’exposer, mais là, elle avait l’impression d’effacer une partie d’elle-même.

Elle bloqua un à un les garçons. Maxime, Hugo, Louis… même Arthur, qu’elle connaissait depuis la primaire.

Elle désactiva son compte. Ferma l’application.

Et s’allongea dans le noir, en silence.

Un message vibra sur son écran.

"Merci. Tu me prouves que je peux te faire confiance. Je t’aime, Lina."

Elle sourit tristement.

Mais au fond d’elle, une petite voix — infime, étranglée — murmurait :

“Depuis quand doit-on prouver qu’on est aimée en s’effaçant petit à petit

Merci de lire je vous en suis reconnaissante

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