*Titre : "Rythm Clash"*
*Cadre :* Université artistique réputée — section musique.
Deux groupes, deux mondes :
- *"Velvet Pulse"* — groupe pop/RnB, stylé, clean, adoré du campus.
Leader : *Ezra* – charismatique, perfectionniste, un brin arrogant.
- *"Crimson Howl"* — groupe rock/alt, intense, mystérieux, réputé pour ses lives enflammés.
Leader : *Riven* – réservé mais magnétique, l’aura d’un loup solitaire.
Ils se croisent, s’ignorent, se défient — jusqu’au jour où un *projet intergroupe obligatoire* tombe : créer une chanson ensemble pour représenter l’université dans un concours national.
> *Ezra* (froid) : « T’as peut-être du talent, mais ton chaos n’est pas de la musique. »
> *Riven* (calme, un sourire dangereux) : « Marrant. J’allais dire que ton groupe ressemble à une pub de parfum. »*[Salle de répétition commune – lumière tamisée, instruments posés, tension palpable.]*
*Ezra entre en premier, suivi de son groupe. Il observe les lieux, bras croisés, l’air agacé.*
*Ezra* (à ses membres, ironique) :
« Parfait. On va partager l’espace avec des sauvages. »
*La porte claque. Riven entre, guitare sur l’épaule, un casque sur les oreilles. Il retire lentement les écouteurs, capte le regard d’Ezra.*
*Riven* (sec) :
« T’as un problème avec le bruit, le prince de la pop ? »
*Les autres se figent. Ezra avance de quelques pas, sourire froid aux lèvres.*
*Ezra* :
« Non, juste avec les types qui pensent que crier dans un micro, c’est chanter. »
*Riven* (hausse un sourcil, s’avance aussi) :
« Et moi j’ai un souci avec ceux qui pensent que briller, c’est suffisant pour être profond. »
*Silence électrique. Puis, une voix extérieure — leur prof de musique entre.*
*Prof* (joyeux) :
« Vous êtes déjà si… expressifs ! Parfait. Vous avez trois semaines pour créer une chanson ensemble. Une seule. Les deux groupes. Une seule scène. »
*Ezra et Riven échangent un dernier regard. Froid. Fier. Dangereux
[Jour 1 – Répétition dans la salle commune. Les deux groupes sont présents, mais séparés en deux coins de la pièce.]*
*Ezra feuillette des partitions, concentré. Riven gratte distraitement sa guitare, observant du coin de l’œil.*
*Ezra* (sans le regarder) :
« Tu peux t’arrêter de jouer n’importe quoi ? On essaie de construire une intro. »
*Riven* (nonchalant) :
« Je teste des accords. C’est comme ça qu’on crée, tu sais. »
*Ezra* (lève les yeux, piqué) :
« Créer ? J’appelle ça du bruit improvisé. »
*Riven se lève, claque doucement sa guitare contre sa cuisse.*
*Riven* :
« Et toi, t’appelles ça “ressentir” quand tu colles des refrains déjà vus sur des accords lisses ? »
*Un silence tendu s’installe. Un membre du groupe de Riven chuchote :*
« Il va le frapper. »
*Mais non. Ezra s’avance, calmement, et tend une feuille avec une mélodie écrite.*
*Ezra* :
« Chante ça. Si tu peux le faire ressentir, peut-être que je reverrai mon jugement. »
*Riven le fixe. Long silence. Puis il prend la feuille… et chante.*
Sa voix est rauque, sincère, plus blessée qu’agressive. Ezra le regarde, surpris. Il n’avait pas prévu… de ressentir quelque chose. profond. »
*Ezra* (à peine audible) :
« …Pas mal. »
*Riven* (sourit, moqueur) :
« Je sait
see you next time 🥂
*[Quelques jours plus tard – Scène de répétition. La fatigue s’accumule. Les nerfs craquent.]*
*Ezra tente d’accorder les voix. Riven arrive en retard, casque autour du cou, chewing-gum en bouche.*
*Ezra* (froid) :
« T’étais censé être là il y a vingt minutes. »
*Riven* (hausse les épaules) :
« Je répète pas pour des gens qui m’écoutent pas. »
*Ezra* (poings serrés) :
« Tu crois que tout tourne autour de toi ? Tu gâches le boulot de tout le monde. »
*Riven* (avance, voix plus dure) :
« Et toi tu crois qu’être chef, c’est donner des ordres ? Tu connais rien à la musique, juste à la maîtrise. »
*Un silence lourd tombe. Puis Ezra explose :*
*Ezra* :
« Tu me dégoûtes. Tu balances des mots sans réfléchir, juste pour exister. T’es vide, Riven. »
*Riven le pousse. Ezra recule, choqué, le regard planté dans le sien.*
*Riven* (voix basse, tremblante de rage) :
« Vide ? T’as aucune idée de ce que je suis. Tu veux des failles ? Je t’en ferai bouffer. »
*Ils sont trop proches. Les autres reculent. Quelque chose vacille — entre haine et tension brûlante.**Juste avant que Riven ne réponde, le ton monte encore. Il lève légèrement la main, pas pour frapper — mais le geste est mal interprété.*
*Une voix claque dans la pièce.*
*Nova* (la bassiste du groupe d’Ezra) :
« RIVEN, ÇA SUFFIT ! »
*Elle se précipite, s’interpose entre les deux garçons et repousse Riven sans ménagement. Il recule, surpris. Ezra reste figé, souffle court.*
*Nova* (fulminante, les yeux sur Riven) :
« C’est une salle de répétition, pas un ring. Si tu veux te battre, va cogner un mur. »
*Riven* (serre la mâchoire, le regard noir) :
« C’est lui qui a commencé. »
*Nova* :
« Peut-être. Mais t’as continué. Et t’as failli le frapper. »
*Silence. Tous les regards sont sur eux. L’atmosphère est glacée.*
*Ezra* (murmure, le regard au sol) :
« T’as pas besoin de le défendre. »
*Nova* (le regarde, plus doucement) :
« Je te défends pas, je vous arrête tous les deux avant que ça parte trop loin. »
*Riven attrape son casque et sort sans un mot. La porte claque. Ezra ne bouge pas.**Riven marche dans les couloirs vides de l’université, les mains dans les poches, le cœur battant fort. Il tremble — de rage ? De honte ? Il ne sait pas. Il s’arrête derrière le bâtiment principal, là où plus personne ne passe.*
Il s’appuie contre le mur, la tête basculée en arrière.
*Riven* (à lui-même, amer) :
« Vide, hein ? T’as aucune idée de ce que j’ai traversé, Ezra… »
*Son poing heurte le mur. Une fois. Deux fois. La douleur lui fait du bien. Elle le recentre.*
*Un silence s’installe. Puis un pas résonne derrière lui.*
*??* :
« T’es doué pour tout gâcher en beauté. »
*C’est *Elyas*, le batteur de son groupe. Il s’approche calmement, les mains dans les poches.*
*Riven* :
« J’suis pas d’humeur à me faire sermonner. »
*Elyas* :
« T’as pété un câble pour un type que t’es censé détester. T’as réfléchi à pourquoi ? »
*Riven se tait. Les mots d’Ezra résonnent encore dans sa tête : “Tu balances des mots juste pour exister…”*
*Elyas* (plus bas) :
« Peut-être que t’essayes trop de le haïr. Peut-être que ce que tu ressens… c’est autre chose. »
*Riven relève les yeux. Un éclat trouble traverse son regard.*
On passe à *Ezra*, de retour dans la salle vide de répétition, seul lui aussi. La lumière est tamisée. L’écho de la dispute résonne encore dans ses oreilles.
---
*Ezra* s’assoit au piano. Il laisse ses doigts errer sur les touches, sans but. Juste pour apaiser le feu qu’il sent monter à l’intérieur.
*Ezra* (chuchote, amer) :
« Il me pousse à bout. Et moi… je le laisse faire. »
*Il joue une mélodie triste, fragile. Quelque chose d’involontairement sincère.*
*Il revoit les yeux de Riven, brillants de rage… ou de douleur ? Il y avait autre chose. Une faille. Une peur. Peut-être même une solitude familière.*
*Ezra* (bas, presque pour lui-même) :
« Pourquoi tu me touches autant ? Pourquoi t’es le seul à… me voir vraiment ? »
*Il se lève brusquement, en colère contre lui-même. Il ne veut pas ressentir. Il ne veut pas comprendre Riven. Et pourtant…*
*Ezra* (plus fort) :
« Merde. »
*Il se retourne brusquement… et voit quelqu’un dans l’ombre de la porte.*
*C’est Kaïa*, sa meilleure amie, bras croisés.
*Kaïa* :
« Tu vas t’avouer quand, que t’es obsédé par lui ? »*Ezra* reste figé. Ses lèvres se pincent. Il ne s’attendait pas à être surpris, encore moins par Kaïa.
*Ezra* (sec) :
« Obsédé ? Tu dis n’importe quoi. »
*Kaïa* (avance, calme mais perçante) :
« T’as rejoué *la même mélodie* trois fois depuis qu’il est parti. Et c’est pas la tienne. C’est la sienne. Celle qu’il fredonne toujours avant de s’échauffer. »
*Un silence. Ezra détourne les yeux, tendu.*
*Ezra* (à voix basse) :
« Je déteste ce mec. Il est égoïste, impulsif… arrogant. »
*Kaïa* :
« Et pourtant, t’écoutes chacune de ses phrases comme si elles te traversaient le cœur. »
*Ezra* :
« Parce qu’il me rend dingue ! Il me provoque, il me fout en l’air devant tout le monde — »
*Kaïa* :
« — Et il est le seul à te faire vibrer comme ça. Avoue-le, Ez. C’est pas juste de la haine. »
*Ezra serre les poings. Il lutte. Mais la vérité monte en lui comme une vague glaciale.*
*Ezra* (presque murmurant) :
« J’comprends pas ce qu’il me fait. »
*Kaïa* (avec un léger sourire triste) : , du côté de *Riven*, seul dans une salle vide, frappant les touches d’un vieux piano avec une colère contenue.
---
*Riven* (voix basse) :
« Pourquoi je pense encore à lui… »
*Il joue les notes d’un morceau qu’il a inventé – nerveux, inachevé. Puis il s’arrête. Soupire. Se penche, tête contre ses bras.*
*Voix derrière lui* (douce, moqueuse) :
« T’as perdu ton venin, Riven ? »
*Kaïa entre, bras croisés, un regard perçant. Riven se redresse, méfiant.*
*Riven* :
« Qu’est-ce que tu veux ? »
*Kaïa* :
« Savoir pourquoi t’as les yeux rouges. Et pourquoi t’as balancé Ezra comme ça. »
*Riven* :
« Il me cherche. Depuis le début. Il pense que je suis creux, instable… »
*Kaïa* :
« Et pourtant, t’es là à jouer sa mélodie. Celle qu’il écrit à moitié dans ses carnets. »
*Riven fronce les sourcils. Surpris.*
*Riven* :
« C’est lui qui… ? »
*Kaïa* :
« Vous êtes tellement obsédés l’un par l’autre que vous en oubliez que ça se voit. Même à travers les murs. »
*Riven se lève lentement. L’air troublé.*
*Riven* :
« Il me déteste. »
*Kaïa* :
« Non. Il se protège. Comme toi. »
« Peut-être que c’est ça, le problème. »
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