Je m'appelle Maelys. Étudiante en histoire occulte, j’ai toujours été attirée par ce qu’on ne voit pas. Le genre d’obsession qui te pousse à marcher vers ce qu’il faudrait fuir.
Tout a commencé par une dispute. Mon ex, Hugo, a encore trouvé le moyen d’éclater un de nos vieux secrets au beau milieu d’un couloir de la fac. Trop de rancunes, trop de souvenirs qu’on n’a jamais su enterrer. Alors, quand ma meilleure amie Éva m’a proposé une virée en forêt pour "se vider la tête", j’ai dit oui. Comme une connerie qu’on sent venir mais qu’on fait quand même.
Elle avait entendu parler d’un vieux manoir au fond du bois de Verlaine. Un lieu dont on parlait à voix basse, entre deux shots, ou dans des forums délirants. Un manoir abandonné, caché au cœur d’une forêt interdite. Des disparitions. Des rumeurs. Et un nom qui revenait parfois… Lui. Le "Visiteur sans nom". Séduisant. Dérangeant. Dangereux.
On a attendu la nuit. Sac sur l’épaule, lampe torche dans la main. Éva était surexcitée, moi… je faisais semblant. Ce genre de forêt te donne froid avant même d’y entrer. Des arbres tordus, des racines comme des veines qui sortent de la terre, et cette impression constante d’être observée.
Au bout d’une heure à marcher, on est tombées sur la grille en fer rouillé. Derrière : le manoir. Majestueux, décrépi. Comme s’il nous attendait depuis des siècles. Et moi, comme une idiote, j’ai eu envie d’y entrer.
Éva a poussé la grille. Elle a crié « T’es prête pour une nuit de légende ? » Je lui ai souri. J’aurais dû lui dire non. J’aurais dû hurler.
Mais j’ai mis un pied dans l’enceinte du manoir.
Et mon cœur a ralenti. Comme s’il avait senti que quelque chose m’appelait. Quelqu’un.
La porte du manoir grinça comme un râle. L’odeur de vieux bois, de cendre et de fleurs fanées nous enveloppa. Le hall était immense. Un escalier en colimaçon, un lustre brisé, des tableaux noircis. Tout semblait figé… sauf l’air. Il vibrait, comme si le manoir respirait.
Éva est montée à l’étage. Moi, je suis restée en bas. Attirée par un couloir sombre. Je ne sais pas pourquoi. C’est comme si mes pas ne m’appartenaient plus.
Je suis entrée dans une pièce fermée. Une chambre. Un lit à baldaquin, défait. Des draps noircis… mais tièdes. Et un miroir.
Et dans ce miroir, je l’ai vu.
Une silhouette masculine, grande, parfaitement immobile… juste derrière moi.
Je me suis retournée, le cœur éclaté. Personne.
Mais sa voix a glissé tout près de mon oreille. Grave, rauque, chaude.
> — Tu n’aurais pas dû venir, Maelys.
Je me suis figée. Il connaissait mon nom.
> — Qui êtes-vous ? ai-je chuchoté.
> — Celui que tu as toujours appelé… sans le savoir.
Et puis, dans le miroir, je l’ai revu. Il s’approchait. Lentement. Un regard noir, profond. Une beauté dérangeante. Il n’était pas humain. Mais quelque chose en moi le désirait déjà.
Ma bouche s’est ouverte sans que je comprenne pourquoi. J’ai reculé, mais il était déjà là.
> — Tu as fui ton passé. Et maintenant, tu entres dans le mien.
Il a tendu la main. Ma peau a frissonné avant même qu’il me touche.
Et c’est là que j’ai entendu Éva hurler à l’étage.
_À SUIVRE_ ❤️
Je suis sortie de la chambre, mais le couloir avait changé. Plus long. Plus sombre. Comme si la maison s’amusait avec nous.
Je l’ai senti derrière moi. Son souffle, glacé et brûlant à la fois.
> — Ce que tu cherches ici… ce n’est pas une explication. C’est une permission.
> — Permission de quoi ?
> — De sentir ce que tu n’as jamais osé vouloir.
Sa voix m’enivrait. Mon corps me trahissait. J’avais peur. J’étais excitée. J’étais piégée… et je ne voulais pas fuir.
Je suis tombée sur Hugo.
Mon ex. Dans ce manoir.
Il était pâle, tremblant.
> — Maelys ? Tu… t’es là ? J’ai suivi Éva, je croyais qu’elle était seule...
Éva avait parlé. De la maison. De moi. De Lui.
Et Lui… il nous avait appelés.
Et maintenant, nous étions coincés dans le même piège.
Mais moi, j’étais prête à accepter.
— Qu’est-ce que tu fais là, Hugo ? ai-je murmuré, incapable de détourner les yeux du fond du couloir, où Lui attendait toujours, invisible, mais présent dans chaque battement de mon cœur.
— C’est Éva… elle m’a dit que t’étais ici. Qu’il se passait un truc bizarre. Et elle... elle est montée là-haut, et maintenant elle a disparu.
Il tremblait, mais ce n’était pas la peur qui me glaçait. C’était l’appel, de plus en plus fort.
Hugo a voulu m’attraper la main, mais la lumière a vacillé. Et une porte s’est ouverte toute seule derrière moi, en silence.
> — Ne le touche pas, Maelys. C’est moi que tu veux.
Sa voix vibrait en moi comme un fil tendu, prêt à se rompre. J’ai tourné la tête, lentement, et je l’ai vu dans l’embrasure.
Il était là.
Grand. Imposant. Une beauté d’ombre. Des yeux noirs, dévorants. Des lèvres fines. Des doigts longs.
Il portait une chemise entrouverte, révélant une peau presque surnaturelle, et un collier ancien autour du cou. L’air autour de lui brûlait d’une chaleur invisible.
— C’est lui… souffla Hugo, en reculant. Il… il m’a parlé. Il m’a dit que tu étais sienne.
Et j’ai répondu, sans réfléchir :
— Il a raison.
Hugo a hurlé mon nom, mais déjà je suivais l’inconnu dans la pièce rouge, refermant la porte derrière moi.
La chambre était étrange. Plus chaude. Les murs semblaient faits de velours noir, et le lit au centre de la pièce, immense, semblait respirer.
Il s’est approché de moi. Son torse contre le mien, sans me toucher. Sa voix était basse, sensuelle, presque douloureuse.
> — Tu n’as pas idée de ce que tu es, Maelys. Ni de ce que je peux te faire ressentir.
> — Alors fais-le.
Je ne sais pas si j’ai murmuré ou pensé cette phrase. Mais dans l’instant, il m’a saisie.
Ses mains ont glissé contre ma taille, doucement, comme s’il goûtait chaque centimètre. Sa peau était chaude. Trop chaude. Et pourtant je frissonnais. Mon souffle s’est bloqué dans ma gorge.
> — Tu as peur de moi… et tu m’offres ton corps quand même ?
> — J’ai peur de tout… sauf de toi.
Ses lèvres se sont posées sur ma gorge. Pas un baiser. Une déclaration silencieuse. Je me suis cambrée sans m’en rendre compte, et sa main est montée, lente, jusqu’à ma nuque.
Il m’a plaquée contre le mur. Une pression ferme, possessive, mais jamais brutale. Il jouait avec ma peur, avec mes nerfs… et avec mon envie.
Sa bouche s’est posée sur la mienne.
Et là, tout a changé.
C’était comme tomber dans un gouffre brûlant. Un baiser profond, dominateur, langoureux, presque cruel. Sa langue glissait contre la mienne avec une maîtrise démente. Il me dévorait. Littéralement.
Je me suis accrochée à sa chemise, haletante. Ma poitrine heurtait la sienne à chaque respiration. Et son genou s’est glissé entre mes cuisses, doucement, m’ouvrant sans ménagement.
> — Ton corps m’appartient maintenant, Maelys.
Il m’a soulevée contre le mur, mes jambes entourant sa taille. Il me regardait, intensément, ses yeux noirs transperçant les miens.
> — Tu sens ça ? C’est ta peur… qui me rend plus fort. Et ton désir… qui me dévore.
Je n’ai rien répondu. Je me suis juste abandonnée. Mes mains dans ses cheveux. Ma nuque offerte. Mon souffle, saccadé.
Il m’a portée jusqu’au lit, lentement, comme s’il savourait chaque seconde où je craquais un peu plus.
Il a glissé mes vêtements un à un, sans jamais rompre le contact de ses yeux. Et moi… je n’avais jamais été aussi nue. Même complètement habillée.
Et quand son corps s’est plaqué contre le mien, chaud, dur, brûlant de tension, j’ai murmuré :
> — Qui es-tu vraiment ?
Il s’est penché à mon oreille. Et ses mots m’ont glacée d’excitation.
> — Celui qui va te marquer.
_A SUIVRE ❤️_
Il ne m’a pas simplement couchée sur le lit.
Il m’a étendue comme une offrande.
Sa main sur mon ventre. Sa bouche frôlant la peau de mes hanches, lente comme une promesse. Ses doigts, d’une précision presque inhumaine, traçaient des lignes invisibles, de mon cou à l’intérieur de mes cuisses, sans jamais m’offrir ce que je suppliais déjà en silence.
> — Ton désir est pur. Il a l’odeur du sang et du feu.
Je ne comprenais pas ses mots, mais mon corps y répondait, déjà arqué sous lui, brûlant d’une chaleur nouvelle. Il me dévorait du regard, comme s’il lisait chaque vibration de ma peau, chaque frisson que je tentais de contenir.
Il a murmuré une langue ancienne contre ma peau.
Et soudain, je l’ai senti en moi.
Pas encore physiquement — pas totalement — mais liée à lui. Comme si ma conscience s’entrelassait à la sienne. Comme si mon âme elle-même s’ouvrait à lui.
Et là… il est descendu.
Sa bouche, douce et puissante, s’est posée juste là, entre mes cuisses, sans avertissement. Un frisson m’a tordue la colonne. Il savait exactement comment me faire gémir. Sa langue était lente, circulaire, puis précise, presque douloureusement rythmée.
Je me suis agrippée aux draps, haletante.
> — Dis mon nom, Maelys.
> — Tu… tu ne me l’as jamais dit.
Il a souri. Le genre de sourire qui fait oublier ce que tu es, qui te fait glisser dans un abîme délicieux.
> — Alors crie-le.
Et il a recommencé. Plus profond. Plus affamé.
Je me suis cambrée. Mes gémissements emplissaient la pièce, mais lui restait calme. Maître de moi. Maître de tout.
Quand je croyais ne plus pouvoir respirer, il s’est glissé au-dessus de moi. Son corps était chaud, presque brûlant, et ses yeux noirs luisaient.
Il m’a regardée droit dans les yeux, sa bouche effleurant la mienne, son torse contre ma poitrine tremblante.
> — Es-tu prête à ne plus jamais appartenir à un autre ?
> — Oui…
Je n’ai même pas réfléchi.
Et alors, il m’a prise.
D’un coup de reins, fluide, profond, maîtrisé. Mon souffle s’est brisé en un gémissement aigu. Il était immense, chaque centimètre une vague de feu. Il m’a laissée le sentir… lui, sa puissance, son contrôle, son besoin de me posséder totalement.
Il allait lentement d’abord, glissant en moi comme une vague noire, puis plus fort, plus dur, me clouant au matelas, me faisant perdre toute notion du temps.
Je ne savais plus où j’étais.
Je n’étais que sensations.
Il grognait à mon oreille, ses lèvres contre ma gorge.
> — Chaque fois que tu respireras, ce sera pour moi.
Ses mains me tenaient fermement, mais avec une tendresse cruelle. Comme s’il savourait ma perte de contrôle.
Et moi… je voulais qu’il m’épuise.
Qu’il m’efface.
Et il l’a fait.
Encore. Et encore.
Je suis venue contre lui, brisée, secouée, les jambes tremblantes. Et lui n’a pas ralenti. Il m’a retournée. Il m’a fait crier son absence de nom. Il m’a prise debout contre un mur, puis à genoux sur les draps sombres. À chaque instant, il contrôlait mes gémissements, ma respiration, mes pleurs d’extase.
Et enfin, au sommet, il m’a regardée.
Ses yeux sont devenus rouges. Un instant seulement. Mais dans ce regard, j’ai vu quelque chose que je n’aurais jamais dû voir.
Un millénaire de solitude.
Et une faim… que seule moi semblait pouvoir apaiser.
Il a fini en moi, dans un grognement profond, animal, ancien.
Puis le silence est tombé. Total. Sacré.
Il s’est allongé à côté de moi, ses doigts traçant des cercles sur ma hanche.
Je ne parlais pas. Je tremblais encore.
> — Tu n’as plus peur, murmura-t-il.
> — Non… mais je crois que j’ai perdu quelque chose.
Il m’a regardée.
> — Non, Maelys. Tu as gagné quelque chose. Tu es à moi, désormais.
> — Et toi ? Tu es à moi ?
Il s’est penché, et m’a murmuré à l’oreille…
> — Le Diable n’appartient à personne. Mais pour toi… il pourrait apprendre.
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