Salut, moi c'est Kang-Mina je suis une Afro-coréenne, oui ce n'est pas particulier comme origine mixte, mais je suis ce que je suis.
Ma mère une Sénégalaise koreaboo rêvait de visiter la Corée du Sud du moins si installé et y faire sa vie, mais ses parents n'étaient pas du même avis ils ne voulaient pas lui financée le voyage ils désiraient plutôt qu'elle reste au Sénégal qu'elle fasse des études de médecine, qu'elle trouve un mari avec un travail stable et qu'elle est des enfants, une vie banale quoi. Mais ce n'était pas ce que ma mère envisageait elle souhaitait avoir son bac quitté le Sénégal pour la Corée du Sud et fréquenter l'une des plus grandes Universités de Corée : SNU considéré comme la plus prestigieuse de Corée. C'est pour réaliser ce rêve vu comme fou aux yeux des autres qu'elle s'est mise à apprendre le coréen pendant plus de 2 ans, elle maîtrisait déjà l'anglais, mais elle savait que ce ne serait pas suffisant, alors elle travaillait dur à l'école tout en faisant de petits boulots comme serveuse, assistante coiffeuse. Avec ses petits boulots et beaucoup d'économie elle put rassembler la somme de 385 € environ, mais il lui fallait environ entre 929 € (1 200 000 KRW), elle continuait encore et encore, mais à l'arrivée du bac la somme n'était pas suffisante malgré tout elle eut son bac avec une bourse d'étude, tout en sachant qu'elle ne pouvait pas aller en Corée à cause d'une somme insuffisante elle postulat pour SNU sans informer ses parents, seule elle et sa sœur Aïda le savait. Le jour des résultats elle fut admise Submergée par la joie elle courut vers ses parents et les annoncèrent la nouvelle, contrairement aux félicitations auxquels elle s'attendait elle reçut une forte gifle de la part de son père furieux qu'elle ait fait cela sans qu'ils le sachent, ne comprenant pas les actions de son père elle se mise à lui sortir tout ce qu'elle avait sur le cœur exprimant tous les efforts qu'elle avait faits sans qu'on ne lui félicite. Le manque d'amour et d'affection qu'elle subissait, mais que son frère l'unique garçon avait toujours bénéficié le fait qu'il avait tout ce qu'il voulait même les trucs les plus chères pendant qu'elles et sa sœur devait les avoir à la sueur de leurs fronts. Submergée par ses émotions, elle partit en trompé dans sa chambre en pleure laissant toute sa famille bouche bée.
toc...toc
Chahida... C'est maman. Ouvre-moi,ma fille
Pas de réponse. Elle était allongée sur son lit, les yeux noyés, le visage encore marqué de cette gifle brûlante.
Une gifle qui n'avait rien à voir avec un châtiment.
...C'était une gifle contre un rêve...
Le dossier d'admission a Séoul National University était encore là , sur le bureau. Ouvert.
Les mots de "FÉLICITATIONS" ! En majuscules semblaient la narguer maintenant, alors qu'ils avaient fait battre son cœur quelques heures plus tôt
-Tu as toujours voulu étudier à l'étranger, hein ?
La voix de sa mère tremblait derrière la porte
Ton père... il a juste eu peur. Tu sais comment il est avec la famille
Chahida tourna la tête, le visage sec, raide.
-Il m'a frappé comme si j'avais volé.
Juste parce que j'ai rêvé plus loin que le quartier
La porte s'ouvrit.
Sa mère entra, les yeux rouges, elle aussi.
Elle ne disait rien, dans ses mains, elle tenait Quelque chose.
...Le dossier d'admission....
Je vais essayer de lui parler. Je ne te promets rien. Mais tu n'abandonnes pas, d'accord ? Moi non plus.
."Ce que vous venez de lire n'est qu'une étincelle"
." Maintenant que vous avez goûtez à son monde. Êtes-vous prêt à plonger plus loin ?"
."Gardez bien ce que vous venez d'apprendre en tête ça vous servira"
.'On se retrouve au prochain chapitre...ça va secouer" 👋😘
Le ventilateur au plafond tournait lentement, comme pour souligner l'épaisseur du silence dans le salon. La télévision était allumée, mais personne la regarder vraiment. Les actualités défilaient, étouffés soit le poids des non-dits.
Yacouba, son père, assis sur le fauteuil en cuir noir, feuilletant distraitement un journal. Sa mâchoire serrée. Il savait. Il attendait. Il redoutait ce moment.
Awa, sa femme, entra lentement dans la pièce. Elle posa un verre d'eau sur la table basse puis s'assit en face de lui, droite, digne.
-Yacouba..faut qu'on parle de Chahida.
Il ne leva même pas les yeux
-Il n'y a rien à dire. Elle n'ira pas en Corée
- tu ne veux même pas écouter ?
- j'ai dit non
Awa le regarda longuement. Puis, doucement, elle dit :
-tu sais, je t'ai connu plus courageux
Il leva enfin les yeux, surpris
- qu'est-ce que tu racontes là ?
- tu as fui ton propre pays pour chercher un avenir ici. Tu as bravé les routes, les papiers, les humiliations. Et maintenant, ta propre fille trouve une place dans l'une des meilleures Universités du monde... Et tu veux l'enfermer ici ?
- Ce n'est pas pareil.
- Alors explique-moi. Qu'est-ce qui te fait si peur ? Qu'elle réussisse ? Qu'elle devienne plus libre que toi ? Ou que le monde la transforme ?
Il la fixa. Ses poings se serrèrent. Il se sentait piégé
- c'est une fille, Awa. Et tu sais ce que ça veut dire. Là-bas, toute seule. Elle va changer. Elle va nous oublier. Tu crois qu'ils vont la respecter là-bas ? Une fille noire, musulmane, seule à Séoul ?
Awa se leva lentement. Elle s'approcha de lui, posa sa main sur son épaule.
- Justement. Parce qu'elle est noire. Car elle est musulmane. Car elle est ta fille. C'est pour toutes ces raisons qu'elle doit y aller. Pour qu'elle ouvre la voie aux autres.
Yacouba détourna le regard. Un instant, il sembla vaciller.
- Et si elle échoue ? Murmura- t- il
- Alors elle reviendra. Et nous serons là. Mais si elle n'essaie même pas...Elle ne se le pardonnera jamais. Et toi non plus
silence
Yacouba se leva sans un mot, contourna la table, puis sortit de la pièce.
Mais il avait écouter
...Le lendemain...
le salon était calme, baigné dans la lumière
Jaune de l'après-midi. Chahida, c'était assise bien droite, face à son père. Il lisait son journal ,come à son habitude ,lunettes sur le bout du nez ,l'air distant .Pourtant ,il avait entendu .Il savait..
Il plia lentement le journal ,le posant sur la table basse ,puis leva les yeux vers elle
-"donc ...tu veux vraiment partir".
C'était plus une constatation qu'une question . Sa voix était calme ,presque lasse . Il regarde à sa fille comme on regarde un mur qu'on ne peut plus repousser .
-"Ta mère m'a parlé . Elle a insisté , comme toujours".
Il. Soupira, puis se leva. Chahida ne bougea pas, mais son cœur battait si fort qu'elle sentait son cou vibrer. Il s'approcha de la fenêtre, mains croisées dans le dos.
-" tu penses que c'est la Corée qui va te rendre meilleure ? Ou que là-bas, on t'ouvrira les bras juste parce que tu as une place dans une grande Université" ?
Il se retourna, le regard dur mais pas cruel. Un regard d'homme blessé par son propre orgueil.
- " tu crois que je t'ai abandonnée. Mais je t'ai juste laissé te débrouiller. Ce n'est pas pareil".
Chahida, d'une voix ferme, osa répondre :
-"tu m'as oubliée, papa. Tu as toujours été là pour mon frère. Jamais pour moi".
Un silence épais tomba entre eux. Le père pinça les lèvres, puis aller chercher une vieille enveloppe.
-"je ne suis pas un homme riche comme tu le penses. J'ai mes responsabilités, mes dettes, mes choix".
Il posa la somme devant elle
"C'est tout ce que je peux te donner. Ce n'est pas un cadeau. C'est un investissement.
Montre-moi que je n'ai pas tort".
Chahida regarda l'enveloppe, puis leva les yeux vers son père. Elle ne vit pas de tendresse. Mais elle vit l'effort. Et c'était plus que ce qu'elle avait espéré.
-" Merci, papa"
Il tourna la tête, murmurant à peine :
-" tu ne me dois rien. Mais ne me fait pas regretter".
la suite dans bientôt 😘👋
Je serai plus qu'une semaine avant que Chahida prenne son vol pour Séoul .
ce jour-là , l'air du salon était lourde ,comme si le temps lui-même refusait d'avancer .la télévision était allumée ,mais personne ne la regardait .juste le père ,assis sur son fauteuil en cuir ,le regard vide ,figé dans son mutisme habituel .il portait son boubou préféré ,celui qu'il ne mettait que pour les grandes occasions ,même s'il prétendait que c'était par hasard .
Chahida était assise entre les jambes de sa mère ,sur un petit coussin à carreaux . Sa tête en avant , ses longues tresses étalé comme les pages d'un livre qu'on s'apprête à refermer, sa mère passant doucement le peigne dans ses longs cheveux crépus ,avec la tendresse d'une femme qui tresse plus qu'une coiffure ,elle tressait des souvenirs des prières des regrets, des espoirs.
-" tu sais , dit enfin sa mère d'une voix douce, quand tu seras là-bas... n'oublie pas qui tu es. Même si personne ne te comprends tu restes ma fille. Une lionne".
Chahida sourit légèrement, les yeux embués.
Le silence du père, juste- là solide comme un mur, se fissura légèrement. Il leva la tête, croisa le regard de sa femme, puis regarda Chahida. Il voulait dire quelque chose, mais il se retint encore comme si les mots lus brûlaient la gorge.
-"elle va réussir, ajouta la mère, comme pour lui parler à lui. Même sans ton argent, même sans ton soutien. Mais tu sais quoi? Elle aurait voulu que tu sois fier d'elle".
Le père baissa les yeux, il serra les accoudoirs de son fauteuil. Puis, d'un coup, sa voix fendit l'air.
-"Ce n'est pas que je ne suis pas fier... c'est que j'ai peur".
Un silence foudraya la pièce. Chahida releva la tête lentement.
-"j'ai peur qu'elle parte... Et qu'elle ne revienne plus. J'ai peur qu'elle oublie qui elle est. J'ai peur de ne plus là reconnaître quand elle reviendra".
sa voix tremblait, son regard aussi, la mère s'arrêta de tresser, elle posa une main sur l'épaule de son mari et là sans qu'il ne puisse se retenir... Une larme coula Chahida se leva et s'approcha de lui. Elle s'agenouilla devant lui, comme une enfant qui cherchait encore un père dans cet homme fermé.
-"papa... Je vais revenir et je vais te rendre fier. Mais j'ai besoin de partir".
Il baissa les yeux vers elle, posa une main sur sa tête à moitié tressée. Puis, sans un mot, il la prit dans ses bras.
Et il pleura
Pas fort, pas bruyamment mais profondément. Comme un père qui réalise trop tard peut-être, que sa fille était en train de devenir une femme... Sans lui.
Et ce jour-là, dans le petit salon familial, les tresses de Chahida furent nouée avec des larmes d'amour qu'aucune parole n'avait su dire avant.

Les jours passaient doucement, on sentait que quelque chose approchait. Chahida préparait ses affaires petit à petit. Sa mère rangeait la maison comme si elle allait recevoir des invités, mais c'était juste sa façon de gérer le vide qui arrivait.
Un soir, il n'y avait plus de courant, tout était calme, le père était dehors, assis sur une natte. Chahida l'a rejoint avec une bougie, ils n'ont pas parlé tout de suite, juste regardé le ciel.
-" tu vas partir", dit-il sans la regarder".
-"oui", répondit-elle doucement".
Il hocha la tête
Un moment passa
-"Tu sais, je n'ai pas toujours été tendre, mais je n'ai jamais cessé de t'aimer, c'est juste que... Je ne savais pas comment faire.
Elle ne dit rien. Mais son cœur, lui, avait entendu.
-" Emporte une photo de ta mère, ajouta-t-il et un peu de bissap, que tu n'oublies pas d'où tu viens".
-" ha haha
Chahida sourit, les yeux mouillés quand soudain il l'a prise dans ses bras. Il ne l'avait pas souvent prise dans ses bras, mais ce soir-là, ça valait plus que mille gestes manqués.
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