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LES FABLES DE DONNIE

CHAPITRE I : LE TEMPS DE JEUNESSE

Biographie de l’auteur : Mamadou Dia Mbodji, jeune auteur prometteur originaire de la région de Ziguinchor au Sénégal, incarne la richesse et la diversité de la culture sénégalaise à travers ses écrits. Né de parents profondément ancrés dans leurs racines. Dès son enfance, Mamadou a été bercé par les récits traditionnels de sa région, où les légendes et les réalités se mêlent harmonieusement. Aujourd'hui, il s'efforce de capturer l'essence de son héritage dans ses œuvres, abordant des thèmes universels tels que l'identité, l'amour et la quête de sens, tout en rendant hommage à la beauté de son terroir. Avec une plume à la fois poétique et incisive, Mamadou Dia Mbodji aspire à toucher le cœur de ses lecteurs, les invitant à explorer les nuances de la vie à travers son regard unique.

Présentation des personnages principaux de l’œuvre :

Donnie :

Donnie est le personnage principal de l’histoire. C’est un adolescent en quête d’identité, souvent en conflit avec lui-même et le monde qui l’entoure. Il est sensible, curieux, mais aussi impulsif. Son parcours est marqué par des épreuves personnelles et sociales qui l’amènent à grandir et à mieux comprendre qui il est. Son évolution est au cœur du récit.

Ousmane :

Ousmane est le meilleur ami de Donnie. Fier, drôle et toujours présent, il joue un rôle essentiel dans l’équilibre de Donnie. C’est un personnage chaleureux et rassurant, qui agit parfois comme la voix de la raison. Il apporte un contraste apaisant au caractère tourmenté de Donnie et leur amitié est l’un des piliers de l’histoire.

Simon :

Simon est le tuteur de Donnie, une figure d’autorité mais aussi de bienveillance. Exigeant mais juste, il cherche à guider Donnie sur le bon chemin malgré les obstacles. Il représente l’adulte responsable, porteur de sagesse, qui tente d’inculquer des valeurs à un jeune parfois en rupture avec son environnement.

1-Un matin ensoleillé, alors que Donnie se dirigeait vers l'école, l'esprit déjà plongé dans ses leçons , une scène troublante a brisé le calme de sa routine. Au coin de la rue principale, il a aperçu un groupe d'adolescents. Leurs rires bruyants et moqueurs fendaient l'air, et Donnie a rapidement compris la cible de leur méchanceté : une vieille femme, courbée sur son balai, nettoyait patiemment la rue. Son visage, marqué par le temps et la fatigue, reflétait une dignité silencieuse, mais les jeunes n'y prêtaient aucune attention, se délectant de ses efforts. Une vague de questions a submergé Donnie. Pourquoi se moquaient-ils d'elle ? Qu'avait-elle fait pour mériter un tel traitement ? La scène a laissé une empreinte amère en lui, le forçant à réfléchir à la cruauté gratuite et à l'importance du respect.

2-Conscient qu'il ne pouvait pas s'opposer seul à ce groupe, Donnie a continué son chemin vers l'école, le cœur lourd. La scène s'est imprimée dans son esprit, rendant la journée particulièrement longue. Il n'arrivait pas à se concentrer, absorbé par l'image de la vieille femme et les rires moqueurs. La sonnerie de fin de journée fut un soulagement. Il savait exactement ce qu'il devait faire. En rentrant chez lui, il n'avait qu'une idée en tête : trouver Simon, son tuteur . Il était certain que Simon, toujours de bon conseil, pourrait l'aider à comprendre ce qu'il avait vu. Il avait besoin des explications , et il savait que Simon ne le décevrait pas.

3-Quand Donnie est rentré chez lui, il a trouvé Simon dans le salon, affalé sur le canapé, les yeux rivés sur un écran. "Salut, Simon," a lancé Donnie en déposant ses clés sur la petite table de l'entrée. Simon a levé la tête et lui a rendu son salut d'un signe de tête décontracté, un sourire léger aux lèvres. "Ça va ?" a demandé Simon, avant de replonger dans son émission. Donnie a hésité un instant, puis a pris une grande inspiration. "En fait, j'avais une question importante à te poser," a-t-il dit. Simon a finalement posé sa télécommande, toute son attention se tournant vers Donnie, l'air curieux. Le silence s'est installé, seulement brisé par le bourdonnement lointain du réfrigérateur, alors que Donnie cherchait les bons mots pour commencer.

4-Simon regarda Donnie avec curiosité et lui demanda doucement : « Tu m’as dit que tu voulais me parler… qu’est-ce que tu avais à me dire ? » Donnie prit un instant pour réfléchir, puis répondit avec un regard sérieux : « En fait, je voulais te poser une question qui me trotte dans la tête depuis un moment. Pourquoi tu penses que de nos jours, certains jeunes ne montrent plus de respect envers certaines personnes âgées ? » Il marqua une pause, l’air sincèrement intéressé. « J’aimerais vraiment savoir ce que tu en penses. » Simon resta pensif quelques secondes, touché par la profondeur de la question, conscient qu’il allait devoir réfléchir avant de répondre avec justesse.

5-Simon expliquait à Willian à quel point les valeurs ont évolué avec le temps. "Autrefois", lui dit-il, "les anciens, dépositaires du savoir et de la sagesse, étaient les figures les plus respectées par les jeunes. Leur expérience était une boussole inestimable. Mais aujourd'hui, j'ai l'impression que quelque chose a changé." Il poursuivit, un brin mélancolique : "Le manque de sagesse, un certain laisser-aller en matière de discipline chez certains jeunes, combinés à une transformation des valeurs sociétales, expliquent en partie pourquoi ce respect envers nos aînés s'effrite. C'est dommage, car ils perdent une connexion précieuse avec leurs racines."

6-Je voulais te remercier, Simon, d'avoir pris le temps de me répondre. C'est vrai, tu as absolument raison sur le fait que les valeurs ont énormément changé avec le temps. J'y ai beaucoup réfléchi après avoir lu ton message, et je me rends compte que ce qui était considéré comme important il y a quelques décennies ne l'est plus forcément aujourd'hui, et vice-versa. Cette évolution constante rend parfois les choses un peu compliquées à cerner, mais elle est aussi fascinante. On dirait bien que chaque génération a sa propre grille de lecture du monde, et c'est ce qui rend nos discussions si intéressantes.

7-Tu as tout à fait raison, Donnie. Dans ce monde en constante évolution, où tout semble bouger à une vitesse folle et où les repères se brouillent parfois, je suis convaincu que le plus important est de rester fidèle à ses valeurs et à son honneur. C'est une sorte de boussole interne qui nous guide, peu importe les tempêtes. Les tendances passent, les opinions changent, mais nos principes fondamentaux, ceux qui définissent qui nous sommes vraiment, doivent demeurer inébranlables. C'est ce qui nous permet de regarder en arrière sans regrets et d'avancer avec intégrité, même quand le chemin est incertain. C'est notre ancre dans un océan de changements.

8-Après cette discussion enrichissante avec Simon, Donnie se sentit apaisé et ses interrogations avaient trouvé des réponses. Les mots de son ami sur l'importance des valeurs et de l'honneur résonnaient en lui, lui offrant une nouvelle perspective sur les défis du monde moderne. Il jeta un dernier coup d'œil à son téléphone, un léger sourire aux lèvres, avant de le ranger dans sa poche. L'heure tournait, et son esprit, désormais clair, se tourna vers son prochain objectif. Il enfila rapidement ses chaussures de sport, attrapa son sac de football et sortit en direction de l'académie de football de sa ville. L'entraînement l'attendait, et il était prêt à y mettre toute son énergie, fort de cette conversation qui l'avait aidé à se recentrer.

9-Donnie ne le savait pas encore, mais la journée était loin d'être terminée et allait prendre une tournure inattendue. Alors qu'il se dirigeait vers le terrain de l'académie, le soleil commençait à descendre, projetant de longues ombres sur les bâtiments. Son esprit était encore imprégné des paroles de Simon, et il se sentait prêt à affronter son entraînement avec une énergie renouvelée. Cependant, le destin avait d'autres plans pour lui. Au moment où il s'apprêtait à franchir l'entrée, une image fugace, aperçue du coin de l'œil, allait de nouveau tout remettre en question. Cette vision, rapide et insaisissable, allait une fois de plus semer le doute dans son esprit, lui suscitant une cascade de nouvelles interrogations inattendues. Sa journée, qu'il pensait avoir remise sur les rails, était sur le point de tourner à nouveau au vinaigre.

10-Juste avant d'entrer sur le terrain, Donnie fut stoppé net par une scène inattendue : une violente altercation éclatait. C'était Ousmane, son ami et coéquipier, en pleine bagarre avec deux autres joueurs. Les coups pleuvaient, les cris fusaient, et une tension palpable régnait. Habituellement, Donnie aurait probablement hésité, se sentant mal à l'aise face à une telle confrontation. Mais cette fois, quelque chose était différent. Les mots de Simon sur l'honneur et les valeurs résonnaient encore dans sa tête. Il regarda Ousmane, la colère déformant son visage, et se dit qu'il ne pouvait pas rester les bras croisés. Une nouvelle détermination l'envahit : il allait intervenir et tenter de raisonner son ami, lui parler de l'importance de maîtriser ses émotions et de gérer les conflits autrement.

11-C'était un après-midi tendu sur le terrain d'entraînement. La frustration montait entre deux des plus grands espoirs de l'académie de football, et ce qui avait commencé par des échanges houleux menaçait de dégénérer en une bagarre générale. Les autres joueurs, incertains de ce qu'il fallait faire, restaient figés, certains prêts à s'interposer, d'autres craignant d'aggraver la situation. Mais au moment où les poings étaient sur le point de voler, une voix claire et forte a retenti au-dessus du brouhaha : « Quiconque frappe un coup, je jure que j'appelle le directeur ! » C'était Donnie, un peu plus petit que les autres, mais avec une détermination inébranlable dans les yeux. Sa menace n'était pas vaine ; tout le monde savait que Donnie n'hésiterait pas à tenir parole. La perspective d'une convocation dans le bureau du directeur, et les conséquences pour leur place à l'académie, a suffi à geler les deux belligérants sur place. La tension s'est lentement dissipée, remplacée par un silence mal à l'aise, et la bagarre a été évitée de justesse, grâce à l'intervention audacieuse de Donnie.

12-Plus tard, alors que le soleil commençait à descendre, teintant le ciel de nuances d'orange et de violet, Donnie se dirigea vers Ousmane, qui était assis seul, lacets défaits et regard dans le vide. L'entraînement était terminé, et la tension de la confrontation plus tôt dans l'après-midi planait toujours. « Ousmane, il faut qu'on parle, » commença Donnie, sa voix empreinte de préoccupation. « Ce qui s'est passé avec les gars... ce n'était pas normal. Tu sais que l'équipe compte sur toi, et ces disputes ne nous mènent nulle part. On est là pour une seule raison : le football. Mais on ne peut pas y arriver si on passe notre temps à se disputer. Qu'est-ce qui se passe vraiment ? » Ousmane releva les yeux, une lueur de surprise puis de résignation traversant son regard. Il savait que Donnie avait raison et qu'il ne pourrait pas échapper à cette conversation.

13-Ousmane, les épaules affaissées, finit par briser le silence. « C'est Luca, Donnie. Je n'en peux plus de son harcèlement constant. Il passe son temps à rabaisser les autres, à faire des remarques désobligeantes, et personne ne dit rien. Aujourd'hui, il s'en prenait à un nouveau, qui venait à peine d'arriver, et ça a été la goutte d'eau. Je ne pouvais juste pas tolérer qu'il continue à intimider les autres membres de l'équipe sans que personne ne réagisse. Je sais que je n'aurais pas dû perdre mon sang-froid, mais c'est tellement frustrant de le voir agir comme ça, impunément. On est censés être une équipe, mais son attitude toxique détruit l'ambiance et la confiance de tout le monde. »

14-Donnie écoutait attentivement, la frustration d'Ousmane étant palpable. « Je comprends parfaitement ce que tu ressens, Ousmane, et je te jure que je suis de ton côté, » dit Donnie en posant une main sur son épaule. « Mais tu es le leader de ce groupe, le capitaine de fait. Quand tu perds ton calme, ça déstabilise tout le monde. Il y avait une meilleure façon de gérer ça, une façon qui aurait montré ton leadership et protégé l'équipe sans recourir à la confrontation directe. On ne peut pas laisser Luca pourrir l'ambiance, c'est vrai, mais la violence n'est jamais la solution, surtout ici. Ce que tu devrais faire, c'est aller parler au responsable de l'académie. Explique-lui la situation calmement, expose les faits. C'est son rôle d'intervenir et de s'assurer que l'environnement est sain pour tous. C'est la meilleure façon de protéger les nouveaux et l'équipe, et de montrer l'exemple. »

15-Ousmane, le cœur léger, a sincèrement remercié Donnie pour ses paroles apaisantes. "Tes mots sont un vrai baume", a-t-il avoué. Donnie, avec une sagesse tranquille, a posé une main sur l'épaule d'Ousmane. "N'oublie jamais, mon ami, que la vie est une suite de choix, et chacun d'eux tisse la toile de notre destin. Chaque action, même la plus insignifiante en apparence, porte en elle un écho de conséquences. Il est crucial de mûrement réfléchir avant d'agir, de peser le pour et le contre. Ne laisse jamais tes émotions, qu'elles soient passionnées ou douloureuses, obscurcir ton jugement. Les sentiments sont de puissants guides, mais ils peuvent aussi être de terribles maîtres s'ils ne sont pas tempérés par la raison. La véritable force réside dans la capacité à agir avec clarté, même quand le cœur s'emballe."

16-Après une journée exténuante, Donnie franchit enfin le seuil de sa maison, son corps aspiré par le désir ardent de se reposer. Les lumières chaudes de son foyer l'accueillent comme un doux baume, contrastant avec l'agitation du monde extérieur. Il jette son sac dans un coin et se laisse tomber sur le canapé moelleux, un soupir de soulagement s'échappant de ses lèvres. Chaque muscle de son corps réclame une trêve bien méritée. Le silence apaisant de son appartement est une mélodie bienvenue après le brouhaha incessant de sa journée . Il ferme les yeux un instant, savourant cette paix retrouvée, déjà à moitié endormi avant même d'atteindre son lit.

17-Le lendemain matin, à peine le café coulé, le téléphone de Donnie vibra. C'était Angelo, son cousin, dont la voix était inhabituellement tendue. "Donnie, j'ai un gros problème dans le quartier," dit Angelo, le souffle court. Donnie, instantanément alerte, fronça les sourcils. "Un problème ? Qu'est-ce qui se passe, Angelo ? Dis-moi tout." L'inquiétude montait en lui, connaissant la propension de son cousin à se retrouver dans des situations délicates. Le silence au bout du fil pesait lourd, annonçant une nouvelle qui ne serait certainement pas bonne. Donnie attendait, le cœur battant, prêt à écouter et, si possible, à aider.

18-"Ils racontent que je vends de la drogue, Donnie," la voix d'Angelo était à peine un murmure, teintée d'une frustration palpable. "Ça fait le tour du quartier, et ça me met dans une situation impossible. Je sais pas d'où ça vient, mais c'est grave, ça pourrait ruiner ma réputation et même bien plus. Qu'est-ce que je peux faire pour arrêter ça ? Comment on peut prouver que c'est faux et faire taire ces rumeurs ? J'ai besoin de tes conseils, tu es le seul en qui j'ai vraiment confiance pour m'aider à gérer ça." Donnie sentait la gravité de la situation, conscient des dangers que de telles rumeurs pouvaient engendrer dans un quartier.

19-Donnie, d'une voix calme mais ferme, conseilla à Angelo de ne surtout pas céder à la colère. "Écoute, Angelo, la violence n'arrangera rien, au contraire, ça ne ferait qu'aggraver la situation et augmenter leurs dires. La meilleure chose à faire, c'est de porter plainte à la police pour diffamation. C'est le moyen légal et le plus sûr de gérer ça." Angelo, après un instant de réflexion, acquiesça. "Oui, tu as raison, Donnie. C'est la seule solution sensée." "Parfait," reprit Donnie. "Fais le nécessaire, et recontacte-moi dès que tu auras déposé la plainte. On verra la suite à ce moment-là."

20-Une semaine s'était écoulée, une semaine d'attente pour Donnie, qui s'était montré patient malgré son inquiétude pour Angelo. Enfin, son téléphone sonna, affichant le nom de son cousin. Il décrocha immédiatement, le cœur serré. "Angelo ? Comment ça se passe ? Qu'est-ce que la police a dit ? Est-ce qu'il y a du nouveau avec cette histoire de rumeurs ?" Les questions se bousculaient dans la tête de Donnie, espérant de tout cœur que son cousin avait de bonnes nouvelles à partager et que la situation commençait enfin à se décanter.

21-"Salut Donnie," commença Angelo, sa voix empreinte d'un soulagement palpable. "Je voulais juste te rappeler et te dire à quel point tes conseils ont été précieux. Je t'écoute et j'ai vraiment agi comme tu me l'as dit, et crois-moi, ça a tout changé. Mon quartier, avant si agité, a retrouvé une paix que je n'osais plus espérer. Les tensions se sont apaisées, les gens se parlent à nouveau calmement, et il y a une vraie sérénité qui s'est installée. C'est incroyable de voir à quel point une approche différente peut transformer les choses. Je me sens tellement plus léger, plus en paix avec moi-même et avec mon environnement. Merci, Donnie, vraiment. Tu ne sais pas à quel point ça compte."

22-"Ça a été un immense plaisir de t'aider, Angelo," répondit Donnie, sa voix remplie de sincérité. "Vraiment, voir que mes paroles ont pu t'apporter la paix dans ton quartier, c'est la plus belle des récompenses. C'est une leçon que j'ai apprise il y a longtemps : dans la vie, nous avons tous le devoir de veiller sur nos proches. Que ce soient nos amis, notre famille ou même nos voisins, il est crucial d'être là pour eux quand ils en ont besoin. Les bonnes actions, même les plus petites, ont un pouvoir incroyable. Elles ne se contentent pas de résoudre un problème immédiat, elles contribuent à améliorer le monde en créant une sorte d'onde positive. En t'aidant, j'espère avoir pu semer un peu de bien, et que ce bien se propagera à travers toi, puis à travers d'autres, rendant notre communauté un peu meilleure chaque jour."

23-"Tu as tout à fait raison, Donnie," répondit Angelo, sa voix remplie de reconnaissance. "Tes paroles résonnent profondément en moi. Cette idée de veiller sur nos proches et de semer le bien, c'est exactement ce qu'il nous faut. Je vais en tenir compte, non seulement pour mon quartier, mais aussi dans ma vie de tous les jours. C'est une leçon précieuse que je n'oublierai pas. Je me sens vraiment inspiré par ce que tu m'as dit, et je suis déterminé à mettre ces principes en pratique. Merci encore une fois pour tout, Donnie. Je te dis au revoir et je te tiens au courant des progrès. Prends soin de toi." Sur ces mots, Angelo raccrocha, un sentiment de paix et de résolution l'envahissant.

24-Un après-midi ordinaire, alors que les manettes s'animaient entre leurs mains, Donnie et Moussa étaient plongés dans une partie acharnée de leur jeu vidéo préféré. Le silence studieux de la concentration fut soudain brisé par Donnie, qui, sans quitter l'écran des yeux, posa une question à Ousmane, assis à côté d'eux. "Dis Ousmane," commença-t-il, la voix pensive malgré l'action du jeu, "selon toi, qu'est-ce qui compte le plus pour juger une personne ? Son apparence ou ses actes ?" La question flotta dans l'air, suspendant momentanément l'intensité du jeu, invitant à une réflexion plus profonde que le simple score affiché à l'écran. Moussa, intrigué, marqua une pause, attendant la réponse d'Ousmane.

25-Ousmane fronça les sourcils, ses yeux fixant Donnie avec une intensité croissante. "Cette question que tu poses, Donnie," commença-t-il, sa voix grave, "elle est vraiment perplexe. Ce n'est pas une question simple à laquelle on peut répondre par oui ou par non. Elle exige une réponse précise, une analyse approfondie, et une compréhension nuancée de la situation." Il fit une pause, attendant la réaction de son ami. Donnie, un sourire en coin, hocha la tête lentement. "Exactement, Ousmane," rétorqua-t-il. "C'est précisément la raison pour laquelle je te l'ai posée. Je sais que tu es la seule personne qui peut me donner une telle réponse. Je cherche la clarté, pas une approximation."

26-Ousmane, après un long moment de réflexion silencieuse, a finalement brisé le calme qui pesait sur Donnie et Moussa. Il leur a expliqué, avec une conviction nouvelle dans sa voix, qu'il était temps de changer leur façon de voir les gens. "Il vaut bien mieux juger les personnes selon leurs actions," a-t-il affirmé. "C'est en observant ce qu'elles font réellement que l'on peut déduire leur véritable nature." Il a insisté sur le fait que l'apparence ou les simples paroles peuvent être trompeuses, car elles sont souvent en contradiction avec la vérité intérieure d'une personne. "Une belle façade ou des promesses creuses ne révèlent rien de profond. Seules les actions concrètes parlent d'elles-mêmes et nous montrent qui est vraiment une personne."

27-Donnie hocha la tête, un air pensif sur le visage. "Ousmane a tout à fait raison", dit-il à Moussa, sa voix empreinte d'une certaine gravité. "Je suis entièrement d'accord avec lui : les actions comptent bien plus que les paroles et l'apparence. C'est une vérité fondamentale que beaucoup semblent oublier de nos jours." Il marqua une pause, le regard dans le vide. "C'est malheureux, mais c'est une réalité: tant de personnes arborent une belle apparence, impeccable et souvent séduisante, mais cachent en leur for intérieur une mauvaise foi ou des intentions peu louables. On se laisse facilement berner par ce que l'on voit ou entend, alors que ce sont les gestes, les comportements répétés, qui révèlent la véritable nature d'un individu."

28-Moussa, l'air grave, se tourna vers Donnie. "Moi aussi, j'ai une question qui me tracasse", dit-il. Ousmane, curieux, l'encouragea : "Vas-y, dis-nous ce que tu as sur le cœur !" Moussa prit une profonde inspiration avant de poser la question qui le préoccupait : "Pourquoi, de nos jours, les valeurs familiales semblent-elles disparaître dans certaines familles ? On dirait que les liens se distendent, que le respect des aînés s'estompe, et que l'entraide, autrefois si présente, laisse place à l'individualisme. J'ai l'impression que ce qui faisait la force et la cohésion de nos foyers est en train de s'effriter. Qu'est-ce qui explique ce déclin ?"

29-Donnie réfléchit un instant, puis répondit à Moussa avec une pointe de regret dans la voix. "Je pense que si beaucoup de familles semblent distantes aujourd'hui, c'est en grande partie parce qu'elles n'accordent plus assez d'importance à passer du temps ensemble. Le quotidien nous absorbe. Souvent, la principale cause est que dans la plupart des foyers, les gens consacrent énormément de temps à leur travail, au détriment de leurs proches. La carrière passe avant les moments partagés. Et puis, il y a aussi la disparition de certains aînés, de nos grands-parents ou d'autres figures importantes, qui maintenaient une certaine stabilité et un lien fort entre les membres de la famille. Leur absence crée un vide difficile à combler."

30-Moussa et Ousmane ont vivement approuvé la réponse de Donnie, leurs visages s'éclairant d'une compréhension mutuelle. "Tu as tout à fait raison, Donnie," a affirmé Moussa, tandis qu'Ousmane hochait la tête en signe d'accord. "Nous n'y avions pas pensé sous cet angle." Donnie, un sourire bienveillant aux lèvres, a alors poursuivi son explication avec une sagesse tranquille. "Il ne faut jamais, jamais négliger les liens familiaux, mes amis. Ce sont les fondations sur lesquelles nous construisons nos vies. Les amis vont et viennent, les situations changent, mais la famille, elle, reste. Elle est votre soutien inconditionnel, le roc sur lequel vous pouvez toujours vous appuyer. Ces liens sont les plus importants que vous aurez jamais."

31-Alors que le soleil se couchait doucement sur Paris, Simon et Donnie étaient absorbés par les informations du soir. Les voix des présentateurs remplissaient le salon, décrivant les événements du jour. Soudain, un reportage capta leur attention, la voix de la journaliste prenant un ton plus grave. L'écran montrait l'image floue d'un homme. "Un père de famille a été arrêté aujourd'hui pour violences domestiques", annonça la présentatrice, "suite à des allégations de sévices répétés envers sa femme." Un silence pesant s'installa dans la pièce. Donnie serra les poings, le visage sombre. Simon, quant à lui, sentit une vague de tristesse l'envahir. La gravité de la situation les frappa de plein fouet, rappelant la réalité parfois brutale du monde extérieur.

32-Le silence fut brisé par Donnie, dont le regard était toujours fixé sur l'écran éteint. "Mais pourquoi, Simon ?" demanda-t-il d'une voix basse, presque un murmure. "Pourquoi ce genre de drame, la violence domestique, et tant d'autres malheurs, semblent-ils être de plus en plus fréquents dans les nouvelles ? On dirait que chaque jour apporte son lot de tristesse et de désespoir. Est-ce que les gens sont devenus plus violents, ou est-ce juste qu'on en parle davantage maintenant ?" La question de Donnie flottait dans l'air, lourde de préoccupation. Simon n'avait pas de réponse simple, mais il sentait la même inquiétude monter en lui. La complexité du monde et la souffrance qu'il contenait étaient un fardeau lourd à porter.

33-Simon réfléchit un instant, cherchant les mots justes pour répondre à Donnie. "C'est une question complexe, Donnie," commença-t-il, sa voix plus posée. "Ce n'est pas qu'on en parle plus, c'est aussi que certains problèmes sont profondément enracinés dans nos sociétés, ici en France et ailleurs. Prends par exemple les cas de violence domestique que nous venons de voir. Souvent, ces situations sont tristement liées à des mariages arrangés, surtout quand les deux personnes n'ont pas eu leur mot à dire ou ne se connaissent pas vraiment. Dans ce genre d'unions, il n'est malheureusement pas rare de voir des actions violentes au quotidien, des tensions qui s'accumulent faute d'amour ou de respect mutuel au départ. Les femmes, en particulier, peuvent se retrouver dans des situations très vulnérables, sans beaucoup de recours."

34-Simon, d'une voix posée, affirmait que tous les hommes, sans exception, sont dotés de sentiments profonds. Il insistait sur le fait que lier deux personnes qui ne partagent ni les mêmes émotions ni les mêmes valeurs est voué à l'échec. "Ça ne mène absolument à rien de durable", déclara-t-il, l'air résigné. Donnie, à l'écoute, acquiesça avec compréhension. "Je te suis tout à fait", répondit-il, une lueur d'espoir dans le regard. "Heureusement, de nos jours, les mariages arrangés sont de moins en moins courants. Les gens ont enfin le droit de choisir avec qui ils veulent partager leur vie, basant leurs unions sur de véritables affinités."

35-Simon observa Donnie avec bienveillance. "Le monde, mon cher, a toujours été un rouleau de changements", commença-t-il, un léger sourire aux lèvres. "C'est remarquable pour ton âge que tu cherches à comprendre ces évolutions. C'est une qualité précieuse." Il marqua une pause, laissant ses mots imprégner l'esprit du jeune garçon. "Plus tu grandiras, plus tu découvriras les nuances des valeurs qui animent notre époque. Certaines perdurent, d'autres se transforment, et c'est en observant et en réfléchissant que tu forgeras ta propre compréhension. Ne cesse jamais de questionner et d'apprendre."

CHAPITRE II : UN LENDEMAIN DESSIN DE SAGESSE

36-Le temps, ce magicien discret, a opéré son œuvre. Donnie, autrefois un petit garçon aux genoux écorchés et à l'imagination débordante, est aujourd'hui un jeune homme. Ses joues enfantines ont laissé place à des traits plus affirmés, et sa voix, autrefois aiguë, est désormais plus grave. Les rires insouciants des jeux de cour d'école ont cédé la place à des conversations plus profondes, des projets d'avenir partagés avec ses amis. Car eux aussi ont grandi. Les petites filles aux tresses volantes sont devenues des jeunes femmes élégantes, et les camarades de jeux se sont transformés en compagnons de route, partageant les joies et les défis de l'adolescence. Leurs regards ont gagné en profondeur, reflétant les expériences vécues et les rêves qui les animent. C'est une nouvelle étape, un chapitre inédit que la vie leur offre, plein de promesses et d'incertitudes.

37-Le grand jour était arrivé. Donnie, le cœur battant, tenait enfin son diplôme de fin d'études secondaires. Une page se tournait, mais une nouvelle s'ouvrait, bien différente de celle qu'il avait imaginée. Contrairement à ses amis, il ne s'inscrirait pas à l'université. La vie avait d'autres plans pour lui, des responsabilités plus immédiates. Sa jeune sœur, Karin, luttait contre la maladie, et les besoins de leur foyer étaient pressants. Donnie prit alors une décision mûrement réfléchie : il chercherait un travail pour subvenir à ses besoins personnels . Chaque petit effort, chaque sou gagné serait dédié à son bien-être. C'était un chemin ardu, loin des bancs de la fac, mais il savait que c'était le bon. Son courage et sa détermination seraient ses meilleurs atouts dans cette nouvelle aventure.

38-À dix-huit ans, il affichait une maturité bien au-delà de son âge. Il savait, au fond de lui, que son emploi à temps partiel à l'usine, aussi stable soit-il, ne serait jamais suffisant pour réaliser ses ambitions. Il rêvait de plus, d'un avenir où il pourrait faire une réelle différence. C'est pourquoi, après de longues journées passées à la chaîne de montage, il se plongeait dans ses livres de droit. Chaque soir, il troquait le bruit des machines contre le silence studieux de la bibliothèque, déterminé à maîtriser les rouages complexes de la justice. Le chemin vers la robe d'avocat était long et ardu, mais il était prêt à chaque sacrifice, poussé par la conviction que ses efforts finiraient par payer et qu'il construirait le futur qu'il désirait ardemment.

39-Donnie, avec sa voix mélodieuse, avait le don de transformer l'atmosphère bruyante de l'usine. Tandis que les machines vrombissaient et que les ouvriers s'affairaient, il entonnait des chants en wolof, des mélodies qui résonnaient dans l'air, portant en elles l'écho des traditions et des récits lointains. Chaque note était une parcelle de son âme qu'il partageait, une manière de rester connecté à ses racines au milieu du labeur quotidien. Un après-midi, alors qu'il fredonnait un air particulièrement entraînant, Luc, un collègue plus ancien, s'approcha, le visage empreint de curiosité. "Dis-moi, Donnie," commença Luc, sa voix couvrant à peine le vacarme ambiant, "pourquoi chantes-tu toujours en wolof pendant que tu travailles ?" Donnie sourit, un éclat dans les yeux, prêt à partager un bout de son histoire à travers ses chants.

40-Donnie fixa Luc avec une intensité certaine, ses mots portant le poids de convictions profondes. "Tu sais, Luc," commença-t-il, sa voix grave mais empreinte d'une passion évidente, "quand je chante en wolof, ce n'est pas juste pour le plaisir. C'est pour que mes coutumes, ma culture, résonnent bien au-delà de ma terre natale. C'est une façon de les valoriser, de les répandre, de les faire vivre." Il marqua une pause, laissant ses paroles imprégner l'air entre eux. "Ici, dans ce pays étranger, le plus important, c'est de ne jamais oublier mes traditions . Il faut préserver nos valeurs culturelles et nos coutumes, coûte que coûte. Ne te laisse jamais endoctriner par ce qui t'entoure au point d'oublier tes racines. C'est notre force, notre identité."

41-Ce pourquoi Luc lui donne son avis sur les propos de Donnie . Je voulais te dire que tes mots sur l'importance de nos racines résonnent profondément en moi. Tu as tellement raison, il est essentiel de toujours être fier de ses origines. C'est de là que nous venons, c'est ce qui nous a forgés et ce qui fait de nous des individus uniques. Nos ancêtres ont traversé des épreuves, célébré des joies, et c'est cette histoire qui coule dans nos veines. Renier nos origines, c'est se couper d'une partie de soi-même, c'est ignorer la richesse et la force que nous puisons dans notre héritage. Chaque culture a sa beauté, ses traditions, ses récits. Porter fièrement son identité, c'est aussi inspirer les autres à faire de même et contribuer à un monde plus riche en diversité. Ne l'oublie jamais, Donnie, ta force est aussi dans tes racines.

42-Chaque mois qui passe alourdissait un peu plus le fardeau de Donnie. Ses 1000 euros mensuels, autrefois une bouée de sauvetage précaire, ressemblaient désormais à une ancre qui le tirait vers le fond. Les factures s'accumulaient, l'épicerie coûtait un bras, et le moindre imprévu transformait son budget en champ de bataille. La fatigue n'était plus seulement physique ; elle était mentale, une lassitude profonde de jongler constamment avec les chiffres, de se priver, de dire non à tout ce qui représentait un soupçon de plaisir. Il se sentait piégé, étouffé par cette survie au jour le jour. Un soir, en fixant le plafond de son petit appartement, une pensée s'imposa avec la force d'une évidence : il ne pouvait plus continuer ainsi. Il était temps d'agir, de trouver une solution, de reprendre le contrôle de sa vie avant de sombrer complètement.

43-Donnie savourait tranquillement son dîner, le doux murmure de la télévision en arrière-plan, lorsque son téléphone vibra sur la table. C'était Simon. Donnie décrocha, un peu surpris. Après quelques politesses, Simon en vint directement au fait : "Donnie, je lance mon propre cabinet et j'aimerais vraiment que tu sois mon comptable. Je connais tes compétences et je sais que tu serais un atout majeur." Un sourire éclaira le visage de Donnie. C'était l'opportunité qu'il attendait. Sans hésitation, il répondit : "Simon, c'est une excellente nouvelle ! J'accepte avec grand plaisir. Je suis prêt à relever ce défi et à t'aider à faire de ce cabinet un succès." La conversation se prolongea un instant, remplie d'enthousiasme et de projets, avant que Donnie ne retourne à son repas, le cœur léger et l'esprit rempli de nouvelles perspectives.

44-Quelques jours plus tard, Donnie était plongé dans son bureau, les chiffres s'étalant devant lui tandis qu'il s'affairait à comptabiliser les revenus de la nouvelle entreprise de Simon. Les journées de cours de juridiction étaient désormais un lointain souvenir ; il avait résolument mis de côté ses études pour se consacrer corps et âme à cette nouvelle aventure. Les tableaux et les bilans avaient remplacé les codes et les jurisprudences, et Donnie s'épanouissait dans ce rôle inattendu. Chaque chiffre, chaque transaction, était une pièce du puzzle de leur succès naissant, et il ressentait une satisfaction profonde à contribuer pleinement à cette croissance.

45-Un après-midi, alors que Donnie était absorbé par ses calculs, la porte de son bureau s'ouvrit. C'était Steven, le gardien du bureau, le visage fermé. « Donnie, il faut que je te parle, » commença Steven, sa voix empreinte d'une frustration palpable. « Je n'en peux plus. Bob, le secrétaire, il me traite différemment. C'est du racisme pur et simple. Chaque jour, c'est une nouvelle remarque, un regard de travers. Je ne supporte plus cette ambiance. » Donnie, d'abord surpris par l'interruption, rangea ses papiers, son attention désormais entièrement tournée vers Steven. La gravité de la situation était évidente, et il savait qu'il devait écouter attentivement ce que son collègue avait à partager.

46-"Steven, je dois te demander, quel genre de choses racistes Bob t'a-t-il fait subir exactement ?" demanda Donnie, le visage empreint d'une profonde inquiétude. Steven soupira, ses épaules s'affaissant. "C'est constant, Donnie. Il passe son temps à me traiter de 'nègre' et d''esclave'. Comme si ce n'était pas assez, parfois il ajoute que je ressemble à un singe. C'est épuisant et humiliant. Peu importe ce que je fais, ces mots sont toujours là, me rabaissant et me rappelant qu'à ses yeux, je ne suis pas une personne égale. Je ne sais pas combien de temps encore je peux supporter ça."

47-Donnie, comprenant la gravité de la situation et voyant la détresse de Steven, posa une main rassurante sur son épaule. "Steven, je sais que c'est incroyablement difficile, mais tu dois garder ton sang-froid," commença Donnie, sa voix douce mais ferme. "Je voudrais pouvoir faire disparaître Bob, mais je ne peux pas le licencier. Je ne suis pas le responsable de l'entreprise. Mon pouvoir est limité. Et même si je l'étais, il nous faudrait des preuves concrètes. Des mots, malheureusement, sont difficiles à prouver, et Bob pourrait simplement nier. Nous devons réfléchir à la manière de recueillir ces preuves. Je suis avec toi, mais nous devons être stratégiques."

48-"Alors, qu'est-ce que je peux faire, Donnie ? Comment je peux obtenir ces preuves ?" demanda Steven, l'espoir renaissant dans sa voix. Donnie resta silencieux un instant, les sourcils froncés, perdu dans ses pensées. Puis, une idée sembla jaillir. "Écoute, voilà ce que tu pourrais faire," commença Donnie, son ton devenant plus confiant. "Procure-toi un petit micro d'enregistrement. Tu peux en trouver des discrets. Porte-le sur toi, et la prochaine fois que Bob commence à te dénigrer, assure-toi qu'il soit allumé et qu'il enregistre tout ce qu'il dit. Une fois que tu as ça, cet enregistrement sera ta preuve irréfutable. Tu pourras le présenter à Simon. Avec ça, il ne pourra pas ignorer la situation et devra prendre des mesures concrètes contre Bob."

49-"J'ai compris le plan, Donnie. Je vais trouver un micro et enregistrer Bob," dit Steven, une nouvelle détermination dans les yeux. "C'est une excellente chose, Steven," répondit Donnie, un sourire encourageant sur le visage. "Et tu sais, ça me fait penser à quelque chose d'important. Peu importe ce qui se passe avec Bob, souviens-toi de ceci : personne ne doit vivre en fonction de l'opinion des autres. Quels que soient les actes que tu poses, ils seront toujours approuvés par certains et désapprouvés par d'autres. Alors, il vaut mieux vivre ta vie sans tenir compte des opinions négatives des autres, car nous sommes les seuls juges de notre propre valeur."

50-Steven, les yeux rivés sur Donnie, acquiesça lentement. "Donnie," commença-t-il, la voix empreinte d'une nouvelle résolution, "je retiens tes nobles paroles. Ton verdict est juste, et je comprends désormais que je dois faire face aux opinions des autres, qu'elles soient bonnes ou mauvaises, et ne plus les fuir." Il marqua une pause, prenant une profonde inspiration. "Je réaliserai mes rêves coûte que coûte, et peu importe ce que les autres penseront de moi. Je suis prêt à assumer l'entière responsabilité de mes choix." Donnie, un léger sourire aux lèvres, lui tapota l'épaule. "C'est tout ce que je te demande, Steven. Bonne continuation sur ce chemin. Je te souhaite le meilleur." Steven sentit un poids s'alléger de ses épaules, prêt à affronter ce qui l'attendait.

51-Cinq jours plus tard, Steven revint voir Donnie, le visage grave. Il tendit à Donnie un enregistrement audio qui allait changer la donne. Sur la bande, la voix de Bob était inonde d'insultes racistes, ses mots s'écrasant comme des vagues toxiques. En écoutant, le sang de Donnie se glaça, mais un sourire froid apparut sur ses lèvres. "C'est une très bonne chose, Steven," dit-il, la voix calme mais déterminée. Sans attendre, il saisit son téléphone et appela Simon. "Écoute, il y a quelque chose que tu dois savoir sur Bob," commença Donnie, une pointe de satisfaction dans sa voix. "Sa situation est devenue très désagréable, et ces enregistrements en sont la preuve." La conversation promettait d'être longue, et les conséquences pour Bob, inévitables.

52-Au téléphone, la voix de Donnie était empreinte de gravité : "Simon, il faut que tu saches, Bob est un homme raciste. Pour maintenir une atmosphère saine et respectueuse au sein de l'entreprise, il est impératif de le licencier." Simon, à l'autre bout du fil, répondit avec une fermeté égale : "Donnie, je viens d'écouter les enregistrements que tu m'as envoyés. Ce que j'ai entendu est inacceptable et indéfendable. J'ai déjà pris ma décision. Bob sera licencié." Un soupir de soulagement traversa Donnie. "C'est la bonne initiative, Simon. Merci." Avec ces mots, il raccrocha, sentant le poids d'une injustice prête à être corrigée. L'entreprise pourrait enfin respirer, débarrassée d'une présence toxique.

53-Le lendemain du licenciement de Bob, Steven se présenta devant Donnie, un large sourire illuminant son visage. "Je ne sais pas comment te remercier, Donnie," commença Steven, la voix empreinte d'une sincère gratitude. "Tu m'as vraiment aidé à me débarrasser de mon harceleur. C'est un poids énorme qui s'est envolé." Donnie, voyant le soulagement dans le regard de Steven, posa une main réconfortante sur son épaule. "Ce n'était que justice, Steven. Personne ne devrait avoir à endurer ce que tu as traversé." La tension des derniers jours s'était dissipée, remplacée par une atmosphère de paix retrouvée. Steven hocha la tête, les yeux brillants. "Maintenant, je peux enfin me concentrer sur mon travail sans craindre de représailles. Merci encore, Donnie, vraiment."

54-Donnie inculque ainsi une leçon de morale, un sourire bienveillant sur son visage . "Tu sais, Steven, il y a une leçon importante à retenir de tout ça," commença-t-il, sa voix empreinte de sagesse. "Dans un cadre de travail, il est essentiel de veiller les uns sur les autres. Tes collègues ne sont pas seulement des coéquipiers, ce sont aussi ceux grâce à qui tu peux t'améliorer, apprendre et grandir. Le soutien mutuel est ce qui rend une équipe forte et un environnement de travail sain." Steven écoutait attentivement, comprenant la profondeur des mots de Donnie. "C'est en se soutenant que l'on crée un espace où chacun se sent en sécurité et valorisé. Je te souhaite une excellente continuation, Steven. N'oublie jamais cette leçon."

55-Un soir, dans l'ambiance feutrée d'un restaurant chic de la ville, Donnie et Ousmane étaient plongés dans leurs éternels débats passionnés sur leurs projets d'avenir. Ousmane, comme à son habitude, tenait un cigare fin entre ses doigts, sa volute de fumée se mêlant aux murmures discrets de la salle. Leurs voix, tantôt animées, tantôt plus mesurées, remplissaient l'espace autour de leur table élégante. Soudain, une silhouette inattendue s'approcha. C'était une jeune femme du nom de Julie, au sourire charmant et au regard pétillant. Elle glissa discrètement un petit papier dans la main de Donnie, lui faisant un clin d'œil complice. Sur le papier, un numéro de téléphone, accompagné d'un geste subtil l'invitant à l'appeler plus tard. Avant même qu'ils n'aient eu le temps de réagir, elle s'était déjà éclipsée, laissant derrière elle une pointe d'intrigue et un sourire gai sur le visage d'Ousmane.

56-Après cela, Donnie était assailli de questions. Qui était cette femme mystérieuse qui l'avait contacté? Que voulait-elle exactement de lui? Son esprit tournait, cherchant des indices dans le peu qu'elle lui avait dit. Était-ce une opportunité inattendue ou une situation compliquée? Il sentait un mélange d'appréhension et de curiosité l'envahir. La seule certitude était qu'il devait en savoir plus. Il décida que la meilleure approche était de ne pas précipiter les choses. "Je devrai l'appeler plus tard", se dit-il, "je serai plus lucide et je pourrai obtenir les réponses que je cherche."

57-Plus tard, une fois rentré chez lui, Donnie a finalement composé le numéro de la femme. Son cœur battait un peu plus vite alors qu'il attendait une réponse. "Bonjour," a-t-il commencé, sa voix un peu hésitante, "vous m’avez donné votre numéro . Que puis-je faire pour vous?" Au bout du fil, la voix familière a répondu: "Donnie, c'est moi, Jade. Nous étions ensemble à l'école primaire. Je voulais juste te recontacter." Un flot de souvenirs a submergé Donnie. Jade! Il se souvenait d'elle, de son sourire, de leurs jeux dans la cour de récréation. Le mystère s'est dissipé, remplacé par un sentiment de nostalgie et de curiosité. Qu'est-ce que Jade, son ancienne camarade de primaire, voulait après toutes ces années?

58-Après cette révélation, Donnie et Jade sont restés des heures au téléphone. Le temps semblait s'être arrêté alors qu'ils plongeaient dans leurs souvenirs d'enfance, riant des bêtises qu'ils avaient faites et des moments partagés. Ils ont ensuite parlé de leurs vies actuelles, des chemins qu'ils avaient empruntés, des joies et des défis qu'ils avaient rencontrés. Chacun a partagé ses projets professionnels, ses ambitions et ses rêves pour l'avenir. Cet appel a marqué le début d'une nouvelle connexion. Au fil des jours et des semaines, des appels de ce genre ont commencé à surgir plus souvent, transformant une simple curiosité en une véritable reprise de contact, pleine de nostalgie et de promesses.

59-Au fil des mois, les appels téléphoniques entre Donnie et Jade ont progressivement laissé place à des rencontres régulières. Le parc est devenu leur lieu de rendez-vous privilégié, où ils partageaient des conversations animées et des rires complices. Les dîners au restaurant sont devenus des occasions de savourer de bons repas et de discuter de leurs journées, tandis que les soirées au cinéma renforçaient leur complicité. Chaque sortie était une opportunité de mieux se connaître, de découvrir leurs passions mutuelles et de créer de nouveaux souvenirs. Sans même s'en rendre compte, leur amitié s'est transformée en quelque chose de plus profond. À ce stade, Donnie et Jade entretenaient une relation sérieuse d'amoureux, leur lien s'étant solidifié au-delà de toute attente.

60-Quatre années s'étaient écoulées, remplies d'amour, de rires et de souvenirs précieux. Leur relation n'avait cessé de grandir, se solidifiant à chaque étape. Un soir, alors qu'ils étaient au téléphone, partageant comme à leur habitude les détails de leur journée et leurs rêves pour l'avenir, un silence un peu plus long que d'habitude s'installa. Puis, la voix de Jade, légèrement hésitante mais empreinte d'une profonde sincérité, rompit le calme. "Donnie," commença-t-elle doucement, "je... j'aimerais qu'on se marie." Le souffle de Donnie se coupa un instant. La question, bien que non formulée comme telle, résonna dans son cœur. C'était la confirmation de tout ce qu'il ressentait, le début d'un nouveau chapitre qu'il espérait secrètement.

61-C'est un honneur de te servir de nouveau.

Jade, mon amour, il n'y a pas de mots pour décrire la joie qui inonde mon cœur en ce moment. Quand tu m'as posé la question, le monde a semblé s'arrêter, et tout ce que je pouvais voir, c'était notre avenir ensemble. Chaque instant passé à tes côtés a été un cadeau, une confirmation que tu es la personne avec qui je veux partager chaque rire, chaque défi, chaque rêve. Alors oui, mille fois oui ! Je veux t'épouser, construire notre vie ensemble, et affronter toutes les aventures que l'existence nous réserve, main dans la main. Je t'aime plus que tout, et je suis impatient de commencer ce nouveau chapitre à tes côtés.

62-Donnie, mon amour, les mots me manquent pour exprimer à quel point je suis reconnaissante que tu aies dit oui. Quand tu as accepté ma demande, une vague de bonheur m'a submergée, confirmant que mon cœur avait fait le bon choix. Tu es l'homme de mes rêves, celui avec qui je veux partager chaque instant de ma vie. Je savais au fond de moi que notre amour était spécial, mais entendre ton "oui" a rendu cette certitude encore plus concrète. Merci d'être toi, merci d'être mon roc, mon confident et ma plus grande joie. Je promets de t'aimer inconditionnellement, de te soutenir dans toutes tes entreprises et de faire de chaque jour passé à tes côtés un souvenir précieux. Je t'aime plus que tout au monde, et j'ai hâte de bâtir notre avenir ensemble.

63-Jade, ma douce, ma joie est immense et mon cœur déborde de bonheur à l'idée de t'épouser. Cependant, dans cette euphorie, ma nature réfléchie me pousse à te rappeler une vérité essentielle sur le mariage. Au-delà des célébrations et des promesses, notre union doit être avant tout un engagement mutuel de respect et de valorisation. Il ne s'agit pas seulement de s'aimer passionnément, mais aussi de se soutenir inconditionnellement, d'écouter l'autre avec bienveillance et de célébrer nos différences. Le mariage, c'est construire ensemble un espace où chacun se sent en sécurité, compris et apprécié pour qui il est, avec ses forces et ses faiblesses. C'est dans ce respect profond et cette estime mutuelle que notre amour continuera de grandir et de s'épanouir, année après année.

64-Donnie, tu as entièrement raison et je te remercie de me le rappeler. Je suis pleinement consciente que le mariage n'est pas une décision à prendre à la légère, ni un caprice dicté par l'impulsion. Loin de là, ma demande a été le fruit d'une longue et profonde réflexion. Chaque aspect de notre vie commune, nos valeurs, nos rêves et nos défis potentiels, a été soigneusement considéré. J'ai pesé le pour et le contre, non pas pour douter de notre amour, mais pour m'assurer que nous étions prêts à construire ensemble une vie solide et épanouissante. Mon "oui" est le reflet de cette certitude, de ma conviction que nous sommes faits l'un pour l'autre et que notre union sera basée sur le respect mutuel, la confiance et une affection sincère. Je suis prête, Donnie, prête à faire de ce mariage l'œuvre la plus belle de nos vies.

65-Après d'intenses et joyeuses discussions, Jade et Donnie ont finalisé les détails de leur mariage. L'excitation était palpable alors qu'ils réalisaient que leur rêve devenait réalité. Désireux de partager leur bonheur avec ceux qu'ils aiment, ils ont décidé d'organiser un événement intime. Jade, avec son sens aigu de l'organisation, a commencé à rédiger les invitations tandis que Donnie s'occupait de trouver le lieu idéal. Ils ont convié leurs familles proches et leurs amis les plus chers à venir célébrer leur union. L'idée de se tenir la main et de prononcer leurs vœux devant leurs proches les remplissait d'une immense joie. Ce serait un jour mémorable, rempli d'amour, de rires et de souvenirs précieux, marquant le début de leur nouvelle vie à deux.

CHAPITRE III : RÔLE FAMILIALE

66-Quelques semaines plus tard, le jour tant attendu est enfin arrivé, et le mariage de Jade et Donnie a eu lieu dans une atmosphère de grande festivité. Le lieu, magnifiquement décoré, était empli des rires et des conversations animées de leurs proches, tous réunis pour célébrer leur amour. La cérémonie, empreinte d'émotion, a vu Jade et Donnie échanger des vœux sincères, scellant leur union sous les applaudissements chaleureux. La réception qui a suivi a été un tourbillon de joie, de musique entraînante et de délices culinaires. Les invités ont dansé jusqu'au bout de la nuit, partageant la félicité des jeunes mariés. Chaque instant de cette journée mémorable a été un témoignage éclatant de l'amour qui unit Jade et Donnie, marquant le début d'un nouveau chapitre rempli de promesses et de bonheur partagé.

67-Une fois la cérémonie de mariage achevée et les festivités battant leur plein, Simon, le tuteur de Donnie, et Ousmane, son meilleur ami, ont discrètement pris Donnie à part. "Maintenant que tu es un homme marié, Donnie," a commencé Ousmane avec un sourire complice, "les choses sérieuses commencent. Tu auras la noble tâche d'être un futur parent et le chef de famille." Simon, posant une main chaleureuse sur l'épaule de Donnie, a ajouté avec une émotion palpable : "Je te félicite, mon garçon. Je suis incroyablement fier de l'homme que tu es devenu. C'est une immense responsabilité, mais je sais que tu sauras y faire face avec force, sagesse et tout l'amour dont tu es capable. Accueille chaque étape de cette nouvelle aventure avec confiance." Leurs paroles, empreintes d'affection et d'expérience, ont profondément touché Donnie, le préparant mentalement aux magnifiques défis à venir.

68-Souhaitant une vie loin du tumulte, le couple a fait le choix de s'installer dans une charmante ville campagnarde. Ils aspiraient à la tranquillité et à la simplicité, loin du stress incessant des grandes cités. La campagne leur offrait un havre de paix, avec ses paysages verdoyants, l'air pur et le rythme de vie plus doux. C'était l'endroit idéal pour fonder leur famille et y élever leurs enfants. Ils envisageaient déjà des promenades apaisantes dans la nature, des soirées étoilées et le plaisir de cultiver leur propre jardin. Cette nouvelle vie, empreinte de sérénité, représentait pour eux l'opportunité de se reconnecter à l'essentiel et de construire un foyer paisible, en harmonie avec la nature environnante.

69-Deux ans s'écoulèrent, emplis d'amour et de la douce routine de leur vie campagnarde. Puis, un jour, une nouvelle qui allait changer à jamais leur quotidien vint illuminer leur foyer : Jade était enceinte. L'attente fut une période d'excitation et de préparation intense, chaque battement de cœur de leur futur enfant renforçant leur bonheur. Finalement, la maison résonna de cris joyeux lorsque Jade donna naissance à leur premier enfant, un petit garçon qu'ils nommèrent Maxwell. Donnie et Jade se regardèrent, les yeux brillants d'une émotion nouvelle. Ils étaient désormais parents, un rôle qu'ils étaient impatients d'embrasser. Maxwell, si petit et si parfait, symbolisait le début d'un nouveau chapitre, celui d'une famille comblée, prête à écrire son histoire avec tout l'amour du monde.

70-Un soir, pendant qu'ils dînaient, Donnie remarqua que Jade était inhabituellement silencieuse, son regard perdu dans le vague. La joie habituelle qui animait leurs repas en famille semblait s'être évanouie. Inquiet de son humeur maussade, Donnie posa délicatement sa fourchette et la regarda avec tendresse. "Jade, chérie, tout va bien ?" demanda-t-il doucement. "Tu sembles avoir la tête ailleurs ce soir. À quoi penses-tu ? Et pourquoi n'es-tu pas d'humeur joyeuse ?" Jade soupira légèrement, un voile d'inquiétude traversant ses yeux. Ensuite, regarde Donnie avant de lui faire part de ses ressentis.

71-. "Je me demande si je serai une bonne maman pour Maxwell," avoua-t-elle doucement, la voix empreinte d'une incertitude inattendue. Donnie, comprenant ses craintes, prit sa main et la serra tendrement. "Mon amour," répondit-il avec une voix remplie de sagesse et d'assurance, "le rôle d'un parent envers son enfant est simple et profond à la fois. Il s'agit de l'aimer inconditionnellement, de l'éduquer avec patience, et de le conseiller sur le chemin de sa vie. Et crois-moi, Jade, tu es parfaitement capable de faire tout cela et bien plus encore. Regarde l'amour que tu portes déjà à Maxwell, la tendresse avec laquelle tu t'occupes de lui. Tu es déjà une mère formidable, et tu le seras chaque jour davantage." Ses paroles apaisantes réconfortèrent Jade, dissipant peu à peu ses doutes.

72-Jade posa son regard sur Donnie, ses yeux reflétant une gratitude sincère. "Merci, Donnie," dit-elle d'une voix douce. "Tes paroles me réconfortent plus que tu ne peux l'imaginer." Donnie lui rendit son sourire, son expression empreinte de la même sagesse tranquille. "Mon amour," répondit-il, "je suis ton mari, le père de Maxwell, et il est de mon devoir, comme pour tout bon chef de maison, de veiller sur le bonheur des membres de ma famille. C'est ma responsabilité de t'offrir le soutien dont tu as besoin, de te rassurer et de t'aider à surmonter tes doutes. Nous sommes une équipe, et ensemble, nous construirons un foyer rempli d'amour et de sérénité pour Maxwell et pour nous." Ses mots, empreints de dévouement, renforcèrent le lien indéfectible qui les unissait.

73-Au fil des années, le temps s'est écoulé paisiblement dans la demeure de Jade et Donnie. Maxwell grandissait, se transformant peu à peu en un jeune garçon éveillé et curieux. À l'image de son père, Donnie, il montrait une soif insatiable de sagesse. Ses questions étaient de plus en plus profondes, ses observations, étonnamment pertinentes. Il passait des heures à écouter les récits de Donnie sur la vie, les valeurs et les défis, absorbant chaque mot avec une intensité remarquable. Ses yeux, vifs et intelligents, reflétaient le même désir de comprendre le monde et de se construire avec de solides principes. Maxwell était destiné à suivre les traces de son figure paternelle, non pas en imitant ses pas, mais en traçant son propre chemin, guidé par la même quête de savoir et de discernement.

74-Un après-midi, Maxwell rentra de son match de football, le visage sombre et les épaules basses. La défaite avait laissé un goût amer, et la tristesse pesait lourdement sur son jeune cœur. Voyant son fils abattu, Donnie, son "papa poule", l'accueillit avec un regard compréhensif. Maxwell, cherchant du réconfort et des réponses, se blottit contre lui. "Papa," demanda-t-il d'une petite voix, "qu'est-ce qui est le plus important quand on perd un match ? C'est tellement nul de ne pas avoir gagné." Son père l'écouta attentivement, sachant que ce moment était une occasion précieuse de partager une leçon de vie essentielle.

75-Donnie s'agenouilla pour être à la hauteur de son fils, son regard bienveillant. "Mon cher Maxwell," commença-t-il, "il ne faut jamais être triste ou en colère quand on subit une défaite. La victoire est belle, mais la défaite est une leçon. Le plus important n'est pas de gagner à tout prix, mais de reconnaître les erreurs que tu as commises, celles qui t'ont fait perdre. Une fois que tu les as identifiées, tu dois t'assurer de ne pas les reproduire la prochaine fois." Il marqua une pause, puis ajouta avec sagesse : "Et cela, Maxwell, ne s'applique pas seulement au football. Cela vaut pour toutes les situations de la vie. Chaque échec est une opportunité d'apprendre, de grandir et de devenir meilleur. L'important, c'est de se relever, de comprendre pourquoi on est tombé, et d'avancer plus fort."

76-Maxwell releva la tête, ses yeux brillants de compréhension. "Je comprends, Papa," dit-il, un poids semblant se lever de ses jeunes épaules. "Je ne serai plus triste quand on perdra. Je me souviendrai de tes nobles paroles et je ferai de mon mieux pour apprendre de mes erreurs. Que ce soit au football ou dans la vie, je ferai attention à ne pas refaire les mêmes choses." Il réfléchit un instant, puis ajouta avec une détermination nouvelle : "Je me tacherais de toujours me rappeler que chaque défaite est une chance de devenir meilleur, et non une raison de baisser les bras." Un sourire sincère apparut sur son visage, remplaçant la tristesse initiale. Donnie, fier, le serra dans ses bras, sachant que la graine de la sagesse venait d'être plantée.

77-Le temps, implacable et silencieux, continuait son œuvre, et la famille de Donnie et Jade prenait de l'âge avec grâce. Chaque année qui passait laissait ses empreintes, non seulement sur l'arbre généalogique qui s'épanouissait, mais aussi sur les visages de ceux qu'il aimait. Donnie, autrefois jeune et fougueux, commençait à arborer les marques de la sagesse et du temps. Sa barbe, jadis d'un brun profond, était désormais parsemée de fils d'argent, et quelques mèches blanches apparaissaient aux tempes. Des cernes discrètes, témoins des nuits passées à veiller sur sa famille et son foyer, se dessinaient sous ses yeux. Chaque ride racontait une histoire, chaque cheveu blanc, un souvenir précieux. Ces signes du temps n'altéraient en rien sa stature, mais lui conféraient une aura de dignité et d'expérience, faisant de lui un patriarche respecté et aimé.

78-Un soir, alors que Donnie était plongé dans la lecture du journal, confortablement installé auprès de Jade dans leur salon paisible, la quiétude fut brusquement interrompue. La porte s'ouvrit et Maxwell, désormais un jeune homme, apparut. Son visage était pâle, ses yeux empreints d'une profonde détresse qui glaça le sang de ses parents. Il ne disait rien, mais son silence parlait de lui-même. Donnie et Jade échangèrent un regard inquiet, le cœur serré par l'angoisse grandissante. "Maxwell, mon chéri, que se passe-t-il ?" demanda Jade, sa voix tremblante d'appréhension. C'est alors que Maxwell, la voix brisée par l'émotion, laissa tomber une nouvelle terrible : "Papa... C'est Ousmane. Il... il est parti." Le monde de Donnie s'écroula. La mort de son ami le plus cher, celui qui l'avait toujours soutenu, fut un choc brutal et inattendu.

79-Sous le choc de la terrible nouvelle, Donnie passa une nuit blanche, les souvenirs d'Ousmane défilant dans son esprit. Trois jours plus tard, le cœur lourd et l'âme en peine, il prit la route pour assister aux funérailles de son ami. Le chemin lui parut interminable, chaque kilomètre le rapprochant d'une réalité qu'il refusait encore d'accepter. Arrivé sur place, il retrouva d'autres visages marqués par la tristesse, tous venus rendre un dernier hommage à Ousmane, cet homme qui avait marqué leurs vies de sa gentillesse et de sa loyauté. L'atmosphère était lourde, imprégnée d'une peine profonde, mais aussi d'un respect infini pour celui qui n'était plus. Donnie, les larmes aux yeux, se tenait là, incapable de croire que son cher et vieux confident était parti pour toujours.

80-Une semaine s'écoula depuis les obsèques d'Ousmane, une semaine lourde de chagrin et de souvenirs. Le temps, qui d'habitude file si vite, semblait s'être figé dans la douleur de la perte. Enfin, Donnie prit le chemin du retour, laissant derrière lui le lieu des adieux pour retrouver le réconfort de son foyer. Chaque kilomètre le rapprochait de Jade et Maxwell, ses piliers dans cette épreuve. En franchissant le seuil de sa maison, il fut enveloppé par la chaleur de l'amour familial, un baume apaisant pour son cœur endeuillé. Les visages de sa femme et de son fils, emplis de tendresse et d'inquiétude, furent un rappel puissant de ce qui comptait le plus. Malgré la tristesse persistante, Donnie savait qu'il n'était pas seul, et que la vie, douce-amère, devait continuer, portée par l'affection des siens.

81-Quelques jours après le retour de Donnie, un silence pesant planait dans la maison. Maxwell, observant son patriarche habituellement si vibrant et éloquent, remarqua la tristesse persistante dans ses yeux et son attitude plus réservée. Le rire de son père, autrefois si fréquent, s'était fait rare, remplacé par une mélancolie palpable. Inquiet de voir Donnie si affecté, Maxwell décida d'aborder le sujet avec délicatesse. S'approchant de lui, il demanda doucement : "Papa, tu es si silencieux ces derniers temps. Est-ce que tu es toujours marqué par le chagrin de la perte d'Ousmane ?" Sa question, remplie d'une tendre sollicitude, brisa le mur de silence qui s'était installé, ouvrant la porte à une conversation nécessaire.

82-Donnie posa une main affectueuse sur l'épaule de Maxwell et le regarda dans les yeux. "Mon fils," commença-t-il d'une voix empreinte de gravité et de tendresse, "tu as assez grandi maintenant pour comprendre ce que je vais te dire. La mort est un destin inéluctable qui lie tous les hommes et les femmes. C'est le chemin que nous empruntons tous, tôt ou tard." Il marqua une pause, ses propres souvenirs d'Ousmane remontant à la surface. "Et oui, il peut être profondément alarmant et dévastateur de perdre une personne avec qui l'on a partagé de si forts liens par le passé. Une partie de nous s'en va avec elle. La douleur est réelle et légitime, et elle met du temps à s'apaiser." La franchise de ses mots, bien que difficile, était un enseignement précieux.

83-Maxwell écouta attentivement les paroles de son père, son jeune visage marqué par une nouvelle compréhension. "Je comprends, Papa," répondit-il avec une sagesse étonnante pour son âge. "La mort est donc une partie inévitable de la vie, et il est normal de ressentir de la tristesse quand on perd quelqu'un qu'on aime." Il marqua une pause, ses yeux cherchant la suite de la leçon. "Mais alors," reprit-il, la voix empreinte d'une curiosité sincère, "dans ce genre de cas, quand la douleur est là et que l'on se sent si triste, qu'est-ce qu'il faut faire ? Comment fait-on pour traverser cela et continuer à avancer ?" La question de Maxwell, simple en apparence, révélait une profonde quête de résilience, une volonté de comprendre les mécanismes du deuil.

84-Au moment où Maxwell terminait sa question, Jade, qui avait écouté attentivement la conversation, s'approcha doucement. "Laisse-moi répondre à celle-ci, mon cher," dit-elle à Donnie avec un doux sourire. Se tournant vers Maxwell, ses yeux emplis de sagesse et de compassion, elle expliqua : "Mon chéri, la meilleure des choses que l'on puisse faire pour traverser un deuil et honorer la mémoire de ceux que l'on a perdus, c'est de garder précieusement les bons souvenirs et les moments de joie passés avec cet être cher. Ce sont ces éclats de bonheur qui doivent rester gravés dans ton cœur." Elle posa une main sur sa joue. "Et tout en chérissant ces souvenirs, il est essentiel de continuer d'avancer dans sa vie, de vivre pleinement, car c'est aussi une façon de rendre hommage à ceux qui nous ont quittés."

85-Maxwell, les yeux fixés sur sa mère, laissa un sourire apparaître sur son visage. "Je comprends parfaitement, Maman," dit-il avec une voix remplie de respect et de sincérité. "Ce que tu as voulu dire, c'est que même si la peine est là, il faut se souvenir de la joie et de l'amour que l'on a partagés, et ne pas laisser la tristesse nous empêcher de vivre." Il hocha la tête, assimilant chaque mot. "C'est un conseil tellement précieux et une leçon de morale que tu m'as transmise aujourd'hui. Je ne l'oublierai jamais. Merci, Maman, pour cette sagesse. Je ferai de mon mieux pour me souvenir de ces moments heureux et pour continuer d'avancer, comme tu l'as dit."

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