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Frémir Sous Ses Doigts

Prologue - Je vous conseille de lire pr comprendre

Prologue :

" Lors d'une tragédie, il y a longtemps de ça, toutes les créatures de ce monde ont été contraintes de se cacher pour ne plus reproduire nos erreurs passées. Les humains nous craignent, alors on se cache. Les vampires s'arrangent pour ne pas tuer les humains, les loups s'enferment pour ne pas être vu. Nous nous sacrifions pour ces humains qui nous gâchent la vie nous sommes forcés de nous soumettre aux humains. Je vous le promets, mes frères et mes sœurs, vous qui me comprenez, je vous le promets ! Je renverserai le monde tel qu'il est et je punirai ses humains pour le mal qui nous inflige ! Et alors à ce moment-là, nous régnerons sur le monde ! Nous serons puissants et vénérés ! Ça ne vous fait pas rêver ? "

Ce sont les mots de mon père lorsqu'il s'est fait élire président du comité des vampires. Mon père a toujours tout fait pour mettre le monde à feu et à cendre. Je l'ai détester pour sa. Mais je l'ai aussi détesté pour plein d'autres raisons. Il a été un père indigne. Mais maintenant qu'il est mort, il leur faut un nouveau chef, à cette comité, il leurs faut un chef qui partage leurs opinion. La logique aurait voulu que ce soit moi, hélas je ne fais pas partie des leurs. Pourtant j'ai été mise à la tête de cette comité sans que je ne dise un mot. Mais je ne cautionne ni leurs idéaux ni leur façon de faire les choses. Mais surtout un détail que tout le monde ignore : je ne suis pas un vampire.

Je suis un sang-mêlé, né de l’amour entre mon père vampire et une humaine, une union que les vampires méprisent. Je ne suis ni vraiment vampire ni vraiment humain. En fait, je crois que je suis le rêve et le cauchemar des vampires. Car non seulement je suis sang-mêlé, mais surtout, ma part d'humanité est un sang pur détenant les pouvoirs du « sans en or » qui ne vient qu'une fois par décennie. Le « sang en or » a un pouvoir spécial il peut tuer n'importe quel être vivant de cette terre en un claquement de doigt, mais il peut faire bien plus encore : il peut guérir, tuer, ressusciter ou encore détruire. Il est à la fois magiquement incroyable et cruel. Il ne doit pas tomber entre de mauvaise main. Car quiconque boira mon sang aura une part de ce pouvoir que je détiens. Ce pourquoi je me préserve et fait toujours en sorte de ne pas me blesser, car sa pourrait mettre fatale.

 Ce mélange de moi qui donne envie de rire et de pleurer est un secret que je garde depuis ma naissance. Personne n'est au courant et personne ne le sera jamais. Je suis une honte, une abomination que ma très chère mère déteste.

Après tout, je suis né de l'amante de mon père.

Alors dans ce monde trop cruel pour une créature tel que moi, je survis. Car je ne peux pas mourir.

Chapitre 1 - Kael

Le comité se réunissait toujours au crépuscule.

Quand le soleil se noyait lentement sous l’horizon, que la lumière se retirait du monde, alors eux apparaissaient.

Ils s’installaient dans le silence, vêtus de noir, drapés de pouvoir, comme des ombres venues s’asseoir autour de la table du monde.

Une tapisserie couvrait le mur principal, brodée de rouge et d’or : un ancien pacte entre les clans. Un mensonge décoratif.

Car ici, personne ne croyait à la paix.

Seulement à la force.

Il était leur chef, en apparence. Le plus jeune à avoir jamais dirigé le comité.

Ses ordres étaient écoutés. Respectés, même.

Mais jamais suivis aveuglément.

Il le sentait. Dans les regards qu’on lui lançait. Dans les silences trop lourds. Dans les sourires trop bien dessinés.

Il n’était pas l’un des leurs.

Et personne ne le savait. Sauf peut-être lui.

Kael.

Assis au fond de la salle, jambes croisées, paresse royale dans le regard, il jouait avec un couteau comme s’il s’ennuyait.

Il n’avait rien dit de la réunion. Il n’en disait jamais grand-chose.

Et pourtant, son silence dévorait toute la pièce.

Il tuait encore. Des humains, parfois en pleine rue.

Il ne se cachait pas. Il n’avait peur de rien. Il aimait faire peur.

Et pourtant, personne ne lui disait rien.

Personne… sauf lui.

Le jeune chef inspira lentement.

— Cette réunion est terminée, déclara-t-il. Vous pouvez disposer.

Un à un, les membres se levèrent. Murmures feutrés, capes frôlant le sol, regards évités.

Tous partirent.

Sauf Kael.

Nakan le sentit avant même de l’entendre. Cette présence dense. Féroce. Glaciale.

Comme une tempête qui attend son heure.

— Tu devrais apprendre à mieux dresser tes chiens.

La voix claqua comme un souffle chaud contre sa nuque.

Il ne se retourna pas. Il n’offrirait pas cette victoire.

— Et toi, tu devrais apprendre à ne pas tuer nos ressources en public.

Un bruit de pas. Lent. Contrôlé.

— Allons, tu me parles comme si tu croyais encore que j’écoutais.

Un rire.

— Tu es si sérieux. Si… tendu.

Une main froide vint se poser sur son épaule.

Son corps tout entier se tendit, mais il ne bougea pas.

— Tu frémis.

Le souffle du vampire glissa contre sa nuque.

— Tu portes ce masque avec talent… mais je vois à travers. Tu caches quoi, exactement, chef ?

Il serra la mâchoire.

— Recule, Kael.

— Tu pourrais me l’ordonner. Tu es censé être le chef, non ? Dis-le-moi avec ta voix de commandement.

Il se retourna brusquement. Kael était là, tout près. Trop près.

Son visage était un piège : beau, cruel, fascinant.

Ses yeux rouges semblaient danser.

— Je ne suis pas ton jouet, Kael.

Un sourire étira ses lèvres.

— Non. Tu es bien pire que ça. Un mystère.

Un appel.

Ses doigts glissèrent le long du col du héros, lentement, presque tendrement.

— Tu sais ce que je vois, quand je te regarde ? Un feu qui se retient. Une arme encore rangée.

Et j’ai très envie… de voir ce que tu caches.

Le jeune chef sentit son souffle lui échapper.

Mais il tient bon.

— Tu seras déçu.

— Peut-être. Mais j’aime les surprises.

Kael s’éloigna, enfin, comme s’il n’était jamais venu.

Son rire résonna encore un instant dans la salle vide.

Et lui…

Lui mit plusieurs secondes à respirer à nouveau.

Chapitre 2 - Un feu contenu

Le manoir était silencieux.

Trop.

Nakan marchait dans les couloirs immenses, bordés de tableaux anciens et de chandeliers froids. Ses bottes claquaient doucement contre le marbre, seul bruit qui trahissait sa présence.

Il n’avait pas allumé la lumière.

Il préférait l’obscurité. Elle lui appartenait.

Ici, personne ne le voyait comme ailleurs. Pas comme le chef. Pas comme le sang pur qui avait miraculeusement gravi les échelons. Ici, il n’était qu’un souffle parmi les ombres.

Un mensonge vivant.

Il s’arrêta devant une porte close.

Celle de ses appartements.

Il y entra.

Et sut tout de suite qu’il n’était pas seul.

L’air avait changé. Chargé d’un parfum métallique, un peu trop sucré. Trop familier.

— Tu n’as pas de chez toi, Kael ? demanda-t-il sans se retourner.

Un rire bas, moqueur.

— Je me suis dit que tu t’ennuierais. Après tout, tu t’es montré si… tendu, tout à l’heure.

Nakan referma la porte derrière lui, lentement.

Kael était allongé sur son canapé, chemise entrouverte, un verre de sang à la main. Il le faisait tournoyer comme un vin rare, le regard posé sur lui avec une langueur dangereuse.

— Tu cherches quoi, exactement ? demanda Nakan.

— Peut-être que je cherche… à te comprendre.

— Non. Toi, tu t’amuses.

Kael se leva, tranquillement. Il avança sans bruit, comme une caresse invisible.

— Peut-être que je fais les deux.

Nakan recula d’un pas.

Mauvais réflexe.

Kael sourit, et combla aussitôt la distance. Son torse frôla le sien.

— Tu ne me repousses pas, souffla-t-il.

— Pas encore.

— Tu veux que je m’arrête ?

Un silence.

Nakan le fixa. Dans ses yeux rouges, il n’y avait pas que de la cruauté. Il y avait cette chose plus ancienne, plus dangereuse.

L’instinct.

Le besoin de posséder ce qu’il ne comprenait pas.

— Ce que je veux n’a jamais compté, murmura Nakan.

Kael s’immobilisa. Son sourire s’effaça à moitié.

Puis, lentement, il glissa deux doigts sous le col de Nakan, effleurant sa peau.

— Tu parles comme un martyr. Mais ton cœur bat trop vite.

Un frisson remonta le long de sa colonne.

— Recule, répéta-t-il.

— Dis-moi pourquoi. Dis-moi ce que tu caches. Je le sens. Ce n’est pas juste de la peur. C’est… autre chose.

Un instant, Kael sembla hésiter.

Puis ses yeux se rétrécirent.

— Tu n’es pas comme eux. Tu ne l’as jamais été, pas vrai ?

Nakan le poussa brusquement. Kael ne broncha pas, mais le contact fit tomber le verre au sol. Le liquide sombre s’écrasa sur le marbre.

Silence.

— Tu te rapproches trop, grogna Nakan.

— Et toi, tu caches trop.

Kael se pencha, ramassa le verre brisé, et le fit tourner entre ses doigts.

— Je pourrais te briser aussi facilement que ça, tu sais.

— Alors pourquoi tu ne le fais pas ?

Kael releva la tête. Un éclair étrange passa dans son regard.

— Peut-être parce que j’ai envie de voir jusqu’où tu peux tenir.

Il s’approcha à nouveau, plus lentement cette fois, et s’arrêta juste devant lui. Un souffle les séparait.

— Tu joues avec le feu, chef. Et moi… je crève d’envie de brûler avec toi.

Puis, sans un mot de plus, il disparut.

Littéralement.

Comme un mirage balayé par le vent.

Nakan resta seul. L’odeur métallique encore suspendue dans l’air. Le cœur battant.

Et ce feu en lui…

Ce feu qu’il avait cru avoir éteint il y a longtemps.

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