*Chapitre 1 : "Le Retour du Sanglié"*

Les corbeaux tournaient au-dessus du champ noirci. La guerre avait laissé ses cicatrices profondes sur les terres d’Eldenria, et l’air portait l’odeur du fer, du feu... et du deuil. Dans le silence morne d’un soir sans vent, une silhouette capuchonnée gravit la colline maudite, celle que les villageois appelaient depuis quinze ans *la Côte des Traîtres*.

Ses bottes de cuir craquaient à chaque pas, écrasant des cendres et des os disloqués, témoins oubliés de la dernière grande bataille. Sous sa cape lourde, l’homme portait une épée ancienne, couverte de runes effacées. Il s’arrêta, posa un genou à terre, et toucha le sol de ses doigts gantés. Une larme silencieuse coula sur sa joue.

— Quinze ans… murmura-t-il. Je suis rentré, père.

Son nom était *Kael Arsen*, jadis le plus jeune capitaine de l’ordre des Gardiens du Serment, aujourd’hui un paria, un mort pour la couronne. On l’avait accusé d’avoir déclenché la rébellion de l’Est, d’avoir trahi le roi Alrik en s’alliant aux sorciers du Nord. La vérité ? Il n’avait jamais trahi. Il avait protégé le royaume contre un mal que personne ne voulait reconnaître.

[26/06 11:00 AM] Chatgpt: La nuit tombait, teintée de rouge, comme si le ciel saignait lui aussi. Un feu de camp brûlait au loin dans les ruines du village de *Morhenn*. Kael s’y rendit.

Là, dans l’ombre des pierres détruites, deux hommes l’attendaient.

— C’est vraiment toi, Kael ? souffla le plus âgé, une cicatrice traversant son visage.

— Je suis là, *Darek*, et je ne suis pas seul.

Une bête immense, à l’apparence d’un sanglier recouvert d’écailles, sortit de la brume. Les Gardiens la connaissaient sous le nom de *Tharn*, la monture sacrée de leur ancien ordre. Le même que Kael avait sauvé, nourri et caché durant toutes ces années d’exil.

— Si Tharn est là, alors... le Serment n’est pas mort, dit le plus jeune, *Lior*.

Kael les regarda droit dans les yeux.

— Eldenria est tombée. Le roi a pactisé avec *le Prophète Noir*. Ma famille a été massacrée. Nous avons été bannis, brûlés dans les chants des bardes comme des monstres. Assez de silence. Il est temps de tenir notre promesse.

— Tu veux la guerre, Kael ?

— Je veux la vérité, la justice... et si pour ça, je dois replonger le royaume dans le sang, alors oui. Je veux la guerre.

Et sous les cendres, un vieux feu reprit vie. Le feu du

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Le vent froid s’insinuait entre les pierres brisées du village de Morhenn, faisant danser des feuilles mortes autour du feu mourant. Kael observa ses anciens compagnons, leurs visages burinés par les années et les batailles, marqués par la fatigue, mais encore animés d’une lueur d’espoir. Darek, le plus âgé, resserra la prise sur sa hache, comme pour se rappeler que le combat n’était pas fini.

— Les rumeurs courent vite, murmura Darek en crachant un peu de cendre. On dit que le roi Alrik a vendu son âme à la sorcellerie noire pour sauver son trône. Que son armée marche sur les villages innocents, brûlant tout sur son passage.

Kael serra les poings. Il se rappelait encore la dernière fois qu’il avait vu le roi, au conseil des anciens. Alrik, autrefois un homme juste et fier, s’était laissé corrompre par la peur et l’ambition.

— Nous avons tous perdu quelque chose, dit Lior d’une voix tremblante. Mais le royaume ne peut pas rester à genoux.

: Tharn, le sanglier géant, souffla doucement, ses yeux flamboyants reflétant la danse des flammes. Ce n’était pas qu’une bête, mais un symbole vivant de la force et de la fidélité du vieux monde. Kael caressa l’échine écailleuse de sa monture.

— Nous devons rallier les clans dispersés, reprit-il. Si nous voulons renverser cette tyrannie, nous devons agir vite et ensemble.

Une silhouette apparut au bord du feu, une jeune femme aux cheveux d’ébène et aux yeux perçants, portant une tunique en cuir ornée de symboles anciens. Elle s’inclina respectueusement devant Kael.

— Je suis *Serena*, messager des Hautes Terres. J’apporte des nouvelles des rebelles. Ils sont prêts à se battre, mais ils ont besoin d’un chef. Toi seul peux les unir.

Kael sentit une lourde responsabilité s’abattre sur ses épaules. Il était devenu le dernier espoir d’un peuple brisé, mais aussi la cible de puissances obscures.

— Alors, commençons la rébellion, murmura-t-il.

Dans le silence de la nuit, alors que les étoiles s’allumaient timidement, une promesse était scellée : le sang versé n’avait pas été vain. Le destin d’Eldenria allait basculer.

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