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Loin Du Script

arriver dans le roman

kang-mi seol
kang-mi seol
Hngh… ma tête…😵‍💫
Le jeune homme ouvrit les yeux lentement. Des poutres en bois brut au plafond, des murs de papier de riz déchiré, et cette odeur… de cendre froide et de sueur.
kang-mi seol
kang-mi seol
— Où… suis-je… ?
Il tenta de se redresser, mais une douleur aiguë lui vrilla les côtes
kang-mi seol
kang-mi seol
Ce n’est pas mon corps…
Ses mains. Fines. Un peu calleuses. Il portait une jeogori élimée, sonnée par des jours d’humiliation. Dans un coin de sa mémoire, des souvenirs inconnus se mêlaient aux siens : une gifle reçue en silence, un bol brisé sur le front, des moqueries dans la cour du pavillon.
Kang-Miseol, souffla-t-il, incrédule.
kang-mi seol
kang-mi seol
Ce nom… c’est moi ?
La porte coulissa violemment
calos
calos
Hé, le moins-que-rien ! Tu comptes dormir jusqu’à la tombée du jour ?
Un garçon, plus grand, armé d’un bâton de bambou, se tenait dans l’embrasure. Il souriait comme un prédateur.
Kang-Miseol… était un fils d’érudit tombé en disgrâce. Faible. Méprisé. Harcelé par les autres disciples du seowon
Mais maintenant, c’était Matthew dans ce corps. Et Matthew n’avait jamais aimé se faire marcher dessus.
calos
calos
Réponds quand un aîné te parle, déchet !
Le bâton se leva, prêt à frapper.
Kang-Miseol ou plutôt, ce qu’il était devenu se redressa, le regard fixe
kang-mi seol
kang-mi seol
Je ne suis plus celui que tu crois😠
calos
calos
Quoi ?
kang-mi seol
kang-mi seol
Je dis que si tu me touches, je t’arrache ce bâton et je t’en fais manger chaque nœud.
Le garçon recula d’un demi-pas, surpris
calos
calos
Tu… tu bluffes !
kang-mi seol
kang-mi seol
Essaie-moi
Il n’avait aucune force. Aucune technique. Mais il avait la volonté de vivre. Et cette peur de la douleur… le poussait à se battre
kang-mi seol
kang-mi seol
Je suis peut-être lâche, mais je veux vivre. Alors… je vais me battre

Le silence avant l’orage

Le linge qu’on lui avait donné sentait le moisi.
Dans la petite chambre de service qu’on lui avait assignée un coin de bois mal jointé au fond du pavillon des domestiques Kang-Miseol lavait le sang séché de sa tunique. Chaque mouvement lui arrachait un frisson de douleur, mais il ne gémit pas. Il en avait trop vu, trop compris.
Ce monde avait ses règles. L’honneur ne s’offrait pas. Il se prenait
Miseol se regarda dans un bol d’eau. Le visage qui lui faisait face était pâle, anguleux. Ses traits étaient ceux d’un adolescent de quinze ans, peut-être seize. Un regard doux, trop doux pour ce monde. Mais dans ce regard brillait maintenant autre chose.
Dehors, les cloches de cuivre sonnèrent la reprise des études
Miseol attacha ses manches et sortit.
Le seowon, l’académie des nobles, était un lieu sacré. Des colonnes de pierre bordaient les allées, des stèles honorant les anciens sages trônaient au centre du jardin principal. Mais l’intérieur était corrompu jusqu’à l’os. La hiérarchie entre les familles nobles dictait tout : les fils des gouverneurs en haut, les enfants de maisons déchues au plus bas
Et lui, Miseol, n’était plus qu’un débris d’une maison autrefois puissante.
Dans la grande salle d’étude, les pupitres étaient alignés par rang social. Lui, il était tout au fond, seul. Ses livres étaient vieux, rongés par l’humidité. Mais il avait lu ce roman. Il savait comment chaque personnage allait évoluer. Et il savait aussi… que tout pouvait changer
Même dans un monde de papier, une plume rebelle peut rayer le destin
byul-hee  (Ainé)
byul-hee (Ainé)
Kang-Miseol ?
La voix était douce. Il se retourna. Une jeune fille en blouse grise se tenait là, baissant les yeux avec respect. Une servante. Elle portait une corbeille de parchemins, et son visage était presque vide d'expression… presque. Car dans ses yeux brillait une flamme qu’il reconnut
Pas de peur. De la retenue. Et de la volonté
byul-hee  (Ainé)
byul-hee (Ainé)
Les Maîtres disent de recopier ce texte dix fois pour demain
Elle tendit un rouleau. Le papier était épais, d’un style officiel
kang-mi seol
kang-mi seol
Merci, il dit simplement
Elle s’inclina, puis partit sans un mot de plus. Mais il la suivit des yeux, intrigué. Elle n’était pas comme les autres
Le soir venu, Miseol monta discrètement sur le toit du pavillon. De là-haut, il observait
Il voyait les élèves puissants rire ensemble, manigancer, intimider les plus faibles. Il vit aussi les serviteurs se rassembler discrètement près de l’ancien entrepôt, échangeant des bribes de nourriture et des nouvelles chuchotées. Et au loin, au-delà des murs, les collines sombres
kang-mi seol
kang-mi seol
Le monde est un échiquier. Et moi, je suis un pion. Mais ce pion va traverser le plateau
Il serra les poings
Demain, il commencerait à changer. Pas brusquement, non. Il apprendrait, en silence. Il grandirait, lentement. Et un jour, ils se souviendraient tous du nom de Kang-Miseol.
À SUIVRE....

L’ombre d’un tigre

Le matin s’était levé sous une pluie fine, invisible, mais glacée. Les pavés du seowon étaient humides, les manches des érudits lourdes d’eau.
Dans la cour centrale, tous les élèves étaient rassemblés. Un murmure parcourait la foule comme un courant venimeux. Quelqu’un allait être puni
Miseol se tenait au centre, seul. De nouveau. Les mains liées dans le dos.
intendant
intendant
Kang-Miseol, déclara voix sèche. Tu as été accusé d’avoir volé des rouleaux dans la salle des maîtres
Les rires étouffés fusaient déjà
kang-mi seol
kang-mi seol
J’étais dans ma chambre toute la nuit. Je ne suis même pas entré dans ce bâtiment
Répondit calmement Miseol
surveillant
surveillant
Tu oses contredire les témoins ?
Siffla le surveillant du rang noble
Miseol ne répondit pas. Il savait. C’était une provocation. Il était une cible facile. On voulait voir jusqu’où il irait avant de se briser. Mais aujourd’hui… il n’allait pas se briser. Il allait observer. Apprendre
Il releva la tête.
kang-mi seol
kang-mi seol
Alors, punissez-moi, dit-il d’une voix neutre. Mais qu’au moins celui qui ment ait le courage de me regarder en face.
Un silence étonné
La foule se sépara légèrement. C’est là qu’il le vit : le jeune noble calos, fils du ministre du protocole, le même qui l’avait battu quelques jours plus tôt. Il souriait, bras croisés. Il ne s’attendait pas à une réponse
Miseol soutint son regard. Longtemps. Pas de peur. Pas de haine. Juste… une promesse silencieuse. Je me souviendrai de toi. Et un jour, tu baisseras les yeux avant moi
Le surveillant leva le bâton. Miseol ferma les yeux
Et puis, un cri. Pas de douleur. Un cri de stupeur.
byul-hee  (Ainé)
byul-hee (Ainé)
Attendez ! cria une voix féminine.
Tous se tournèrent.
C’était la servante. La même que la veille. Elle tenait quelque chose dans les mains : un petit sceau de la salle des maîtres. Trempé, mais intact
byul-hee  (Ainé)
byul-hee (Ainé)
Je l’ai trouvé derrière le jardin intérieur, dit-elle d’une voix claire. Si le voleur l’a perdu là, c’est qu’il est passé par la galerie est… Et Kang-Miseol n’y est jamais allé hier. Je l’ai vu à la buanderie toute la soirée.
Un murmure de surprise
Le surveillant hésita. Puis rangea le bâton
intendant
intendant
L’affaire sera réexaminée
La foule se dispersa lentement, déçue.
Miseol resta figé. Il regarda la servante, qui s’inclina légèrement… et s’éloigna sans rien ajouter
Mais lui, il la suivit du regard
Et pour la première fois, il remarqua : ses pas ne faisaient aucun bruit. Sur les pierres mouillées… aucun glissement, aucun frottement. Comme si elle glissait. Comme si elle flottait
Le soir, de retour dans sa chambre, il s’assit longuement. Il revoyait cette scène, cette voix, ce mouvement silencieux
Il ne connaissait pas son nom. Pas encore.
Mais désormais, il savait une chose : elle n’était pas une simple servante.
Et s’il devait survivre dans ce monde, s’il voulait un jour reconstruire sa maison, affronter les puissants… Il aurait besoin d’alliés comme elle

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