Le réveil fut brutal. Pas à cause du bruit ou d'un cauchemar, mais plutôt parce que tout semblait... trop petit.
Castle cligna des yeux, le plafond qu'il fixait n'était pas celui de son loft new-yorkais. Il y avait des toiles d'araignées dans les coins, une odeur étrange de poussière et... de renfermé. Il se redressa d'un coup, sentant ses bras, ses jambes... et constata avec stupéfaction que rien n'était à la bonne taille. Ses mains étaient minces, ses bras courts, et ses vêtements? Un sac à patates trop grand et mal odorant.
— Qu'est-ce que... Bon sang...
Sa voix était aiguë. Celle d'un enfant.
Il se précipita vers le miroir le plus proche, un vieux miroir fendu accroché au-dessus d'un lavabo miteux. Et là, l'impensable : une tignasse noire en bataille, des yeux verts éclatants, et... une cicatrice en forme d'éclair.
— Non... Non, non, non... Ce n'est pas...
Il posa une main sur son front. Elle était là. La cicatrice. La cicatrice.
— Harry Potter... Je suis dans le corps d'Harry Potter ?
Il tourna sur lui-même, inspectant la chambre. Elle correspondait. Le placard sous l'escalier. La misère ambiante. Les Dursley.
Castle – ou plutôt Harry – se laissa tomber sur le lit grinçant.
— Ok, Rick, t'as bu quoi hier soir ? Du bourbon enchanté ? Du whisky au polynectar ?
Mais rien n'y faisait. Tout était réel. Trop réel.
Il passa l'heure suivante à chercher une logique à cette situation. Était-ce un rêve ? Un coma ? Un délire provoqué par Alexis qui lui aurait mis un coup pour lui faire comprendre une leçon quelconque et ça aurait mal tourné? Mais non. Il était bel et bien... Harry Potter. Avant la rentrée à Poudlard.
Une pensée le frappa: s'il était Harry maintenant... il connaissait toute l'histoire. Absolument tout.
Les Dursley toquèrent brutalement à la porte.
— Debout, vermine ! cria la voix nasillarde de l'oncle Vernon.
Castle leva les yeux au ciel. Très vite, il comprit qu'il allait devoir jouer le jeu.
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Durant la journée, il observa les Dursley avec un mélange de fascination d'auteur et d'indignation humaine. Vernon était bien plus grotesque que dans les films, Pétunia plus sèche encore, et Dudley... un mini-dictateur en puissance.
Il dut avaler un bol de flocons d'avoine tièdes pendant que les Dursley se régalaient de crêpes. Il prit une inspiration et se rappela: tu es Castle... tu peux survivre à tout ça. Même à une maison sans café.
Heureusement, l'attente fut courte. Le soir-même, des lettres commencèrent à apparaître dans la boîte aux lettres, et l'oncle Vernon les déchira sans même les lire.
Castle esquissa un sourire.
— Oh non, mon gros lard. Cette fois, tu ne m'empêcheras pas d'aller à Poudlard.
Il passa la nuit à élaborer un plan.
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Le lendemain, lorsqu'une pluie de lettres entra par la cheminée, Castle se mit à rire comme un enfant – ce qu'il était, techniquement.
Il observa l'hystérie de Vernon avec un œil critique. "Ce serait parfait pour un chapitre d'ouverture. Hystérie, lettres volantes, magie dans une maison moldue. Titre : 'L'invasion des hiboux.'"
Mais le plus grand moment vint quand Hagrid débarqua.
Un homme gigantesque, barbu, les yeux brillants de gentillesse et d'une légère naïveté. Castle se figea en le voyant. Hagrid, en vrai. Pas un acteur, pas une fanfiction. Le vrai de vrai.
— 'T'es un sorcier, 'Arry.
Castle s'humecta les lèvres. Il joua le rôle à la perfection.
— Un... sorcier ?
Mais au fond de lui, il jubilait. Enfin. C'était parti.
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Le chemin de traverse dépassa tout ce que son imagination aurait pu concevoir, même après des années à écrire des intrigues et à lire la saga. Les rues pavées, les échoppes tordues, les hiboux, les chaudrons, et les familles sorcières qui se promenaient avec une insouciance joyeuse.
— C'est encore mieux que dans les livres... murmura Castle, des étoiles plein les yeux.
Il savait déjà quels livres acheter. Il nota mentalement tous les objets qu'il allait éviter (pas de retourneur de temps, pas de carte du Maraudeur laissée à traîner...), mais aussi tous ceux qu'il allait utiliser mieux que l'original Harry.
Quand Hagrid lui offrit Hedwige, Castle s'émerveilla réellement.
— Tu es magnifique, ma belle.
Il la renomma dans sa tête. White Queen. Parce que Hedwig lui faisait un peu trop penser à un opéra dramatique.
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Dans la chambre du Chaudron Baveur, Castle passa la soirée à écrire frénétiquement. Il n'avait pas de machine à écrire, ni de tablette, mais il avait de quoi griffonner. Il rédigeait une nouvelle version de l'histoire.
— Première règle, murmura-t-il, pas de passivité. Harry Castle Potter sera proactif. Il va lire tous les livres. Il va comprendre la politique magique. Il va demander conseil aux gobelins. Et il va éviter de jouer les héros sans cerveau.
Il s'arrêta et sourit.
— Et peut-être qu'il donnera une chance à ce pauvre Rogue. Ou pas.
Il pensait déjà à l'arrivée à Poudlard. Au choixpeau. Au trio. Ron et Hermione... est-ce que je veux rester fidèle à eux? Ou tenter autre chose?
Il se gratta la tête.
— Peut-être que je vais devenir ami avec Neville, tiens. Ou Luna. Ou... Draco? Hmmm... intrigue potentielle.
Il se pencha sur son carnet.
Titre du projet : "Harry Castle Potter et la Réécriture Totale"
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Quelques jours plus tard, il monta à bord du Poudlard Express avec une résolution claire: cette fois, l'histoire allait changer.
Et l'auteur derrière cette réécriture était plus que prêt à prendre sa plume... et sa baguette.
Castle se réveille un bon matin dans le corps d'un Harry Potter qui n'est pas encore monté dans le train pour la première fois. L'écrivain décide de réécrire l'histoire à sa manière.
Histoire en plusieurs chapitres!
J’ai décidé de relever le défi mais j’ai parfois des doutes sur si c’est bien…
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