...ATTENTION!...

...Âmes sensibles s’abstenir!...

... Il s’agit d’une histoire qui peut heurter la sensibilité de certains ...

Depuis quelques temps, le nombre de personnes akumatisé montait en flèche. Ladybug et Chat Noir se battaient tous les jours, parfois même plusieurs fois dans la même journée. Plus le temps passait et plus ils étaient épuisés. Heureusement qu'ils n'avaient pas attrapé la maladie qui faisait rage à travers le monde ou les choses auraient été bien pire.

Tout Paris stressait, les restrictions pour enrayer la maladie pleuvaient, mais ça ne suffisait pas. Les gens continuaient de tomber comme des mouches. 2020 était une année sombre.

Mais Ladybug et Chat Noir n'avaient pas le temps de penser à ça parce qu'ils étaient à nouveau en train de se battre. Cette fois-ci c'était la sœur aînée de Alya qui avait été akumatisé lorsque les jumelles avaient été déclarées malades. Sa nature sur protectrice ne l'avait pas supporté. Pas alors que Alya était déjà aux soins intensifs à cause de cette même maladie. C'était la troisième fois ce mois-ci qu'elle redevenait Anancy.

- Je t'en prie, Anancy! Arrête! Tu te fais du mal!

- C'est pas à une coccinelle et à un chat-chat de me dire quoi faire! Si je réussi, mes sœurs seront guéries! Il me l'a promis!

Chat Noir allait se plaindre du surnom mais il se prit un coup de poing dans le ventre, lui coupant le souffle.

- Chat Noir! s'écria sa coéquipière en le voyant voler à l'autre bout de la pièce.

Il semblait avoir été méchamment sonné. Il tentait de se redresser mais dès qu'il commençait à se relever, il s'écroulait à nouveau. Pour la première fois depuis qu'il était devenu un super héros, il saignait. Et ça ne semblait pas être une blessure superficielle puisqu'il saignait de la tempe. Le monde tournait autour de lui, le plancher tanguait, il voyait double... non vraiment, jamais il n'avait été autant blessé.

- Je... Je vais bien ma Lady. J'ai juste besoin de repos...

Ladybug le regarda avec inquiétude mais ne put s'occuper de lui parce que l'araignée passait à nouveau à l'attaque. Elle sautait, de jetait au sol, esquivait, mais ne pouvait pas répliquer. Sa fatigue était trop grande. Elle n'avait même pas assez d'énergie pour lancer son lucky charm.

Mais là, la bâtisse n'en pouvait plus de prendre des coups et le fit savoir en tremblant et en émettant un grincement sinistre.

L'héroïne coccinelle ne réfléchit pas et attrapa Chat Noir pour le balancer par la fenêtre. Mais elle n'eut pas le temps de sortir que le bâtiment s'écroula. Les yeux de Chat Noir s'agrandirent de terreur.

- LADYBUG!

Le cri déchirant résonna dans la rue. Il voulut se précipiter vers elle mais ne parvenait pas à courir, juste à marcher de manière pataude.

- Non... ça ne peut pas être vrai... pitié... ma Lady... non...

Une lueur d'espoir s'alluma lorsqu'il vit des décombres bouger mais s'éteignit tout aussi vite en voyant la sœur de Alya se dégager.

Chat Noir tomba à genoux. Il ne pouvait pas croire qu'il l'avait perdue. Mais il était presque impossible de survivre à ça. La preuve était les blessures de Anancy. Sa jambe gauche était complètement écrasée et l'un de ses bras était cassé, l'os ressortant. Son bassin avait aussi l'air d'être fracturé. Voyant qu'elle ne pourrait plus lui être utile dans cet état et qu'elle serait guérie en la libérant, c'est ce qu'il fit. La jeune femme, voyant les dégâts autour d'elle et les larmes qui coulaient sans arrêter sur le visage de Chat Noir, elle appela les autorités. Il fallut dix minutes à la police avant d'arriver et cinq de plus avant qu'une ambulance les rejoigne. En les attendant, la boxeuse soulevait le plus de décombres possibles et libéra la coccinelle de sa prison de pierres et de plâtre. La détresse de Chat Noir atteint son paroxysme quand il vit la fille qu'il aimait être sortie des décombres avec son ventre aplati et du sang coulant de sa bouche.

- Ma... ma Lady? Je t'en prie, je t'en supplie, reveille-toi!

Le son des sirènes de police ne résonnait même pas à ses oreilles. Le monde se limitait à la fille vêtue de rouge à pois entre ses bras. La fille qu'il aimait de tout son cœur et de toute son âme. La fille qui ne respirait plus.

On dû lui arracher le corps des bras pour déterminer si on pouvait l'aider. Ce ne fut pas le cas. Ladybug était morte. Et personne ne pouvait faire quoi que ce soit pour faire repartir son cœur. Ses organes avaient été broyés.

Le lendemain, un deuil national fut déclaré en France pour celle qui les avait protégés maintes fois et qui l'avait payé de sa vie. Dans la tristesse de tout le pays, la disparition de deux adolescents passa presque inaperçue. Un couple cherchait leur fille unique, Marinette, et un créateur de mode ne trouvait plus son fils Adrien.

Ce que personne ne pouvait prévoir était l'horreur qui allait se jouer au salon mortuaire. Au côté du cercueil ouvert de Ladybug, Chat Noir pleurait. Soudain ses larmes se tarirent et un doux sourire étira ses lèvres. Doucement, il murmura «cataclysme» comme si tout allait bien maintenant. Avec délicatesse, il posa sa main sur sa poitrine, stoppant net son cœur. Sa dernière pensée avant de mourir fut qu'il allait enfin pouvoir revoir sa mère et sa Lady.

Voyant Chat Noir s'effondrer, le thanatologue se précipita pour prendre son pouls. Il se releva rapidement et prit le téléphone pour joindre les secours. Ces derniers ne purent rien faire. Les effets du cataclysme ne pouvait après tout être contrés que par le pouvoir de la coccinelle.

Lorsque un policier se présenta avec un médecin, ils firent cesser à l'homme son massage cardiaque pour prendre le relais. Mais le médecin se rendit rapidement compte que rien ne pouvait être fait. La poitrine était molle, comme si les côtes avaient disparues. Et dans ces conditions, il était impossible de le réanimer.

Le policier, aussi connu sous le nom de Roger, reçu un appel du central.

- Docteur, on vient de m'apprendre qu'il y a un moyen de leur rendre leur véritable apparence... devons-nous essayer?

- Les blessures des akumatisé disparaissent lorsqu'on les délivre de l'emprise du Papillon alors ça pourrait être utile.

L'agent s'avança et retira doucement la bague de Chat Noir. En quelques secondes, il redevint l'adolescent qu'il était vraiment.

- Mon Dieu, c'est Adrien Agreste!

Le médecin ne perdit pas de temps là-dessus et voulut recommencer les compressions mais réalisa que sa poitrine était noircie et toujours aussi molle. Rien ne pouvait être fait.

- Roger, je crois que nous devrions aussi voir qui était Ladybug, pour sa famille.

- Tu as raison...

Tout aussi doucement, il retira ses boucles d'oreilles à la super héroïne et pâlit en la reconnaissant.

- Tu la connais?

- Il s'agit d'une camarade de classe de ma fille, tout comme Adrien... je ne sais pas comment je vais pouvoir leur annoncer ça...

En effet, ce ne fut pas évident. Les parents de Marinette s'effondrèrent mais ce ne fut rien comparé à la réaction du père de Adrien. L'esprit de ce dernier craqua. Lui qui akumatisait les gens dans le but de récupérer les miraculous de la coccinelle et du chat noir pour que son fils retrouve sa mère avait finalement causé sa mort. Il fut conduit à l'aile psychiatrique de l'hôpital le plus proche et n'en ressorti jamais. Plus jamais on n'entendit parler de super héros ni du Papillon.