NovelToon NovelToon

PARADIS

MOT DE L'AUTEUR ET ÉPILOGUE

Bonjour à tous ceux qui se sont arrêtés à cette histoire. Je vous remercie déjà pour ça.🤧🥲

L'histoire peut être un peu violente, je prévois d'avance les esprits fragiles. Elle abordera des sujets plus où moins compliqués. Des discussions, et des pensées sans aucun sens, profond, donc ne prenez pas à cœur certaines choses.🥲

Le plus important, c'est que je suis responsable de ce que j'écris, pas de ce que vous lisez.

Bonne lecture 😘

_*_*_*_*_*_*_*_*_*_

Je ne sais pas par où commencer.

Peut être parce que rien n'a commencé normalement en fait.

" Dieu n'a pas créé l'obscurité " disait-il. " C'est pour ça que j'ai décidé d'y régner."

Que pouvais-je répliquer ? Qu'aurait-je  pû dire à ce moment pour éviter de goûter ce poison appelé " amour " qu'il me servait ?

C'est par manque de réponses, manque de force, manque de courage, ou peut être par excès d'audace que je répondis: "Longue vie au roi "

Tout allait bien, du moins presque. Ou presque pas. Il y avait pire que moi après tout. Mais il y avait mieux. Et c'est en recherchant ce mieux que j'ai trouvé le pire.

Et ce pire c'était lui. Juste lui.

Eren Jaeger. 

Je n'ai pas compris tout de suite que ce nom était en même temps, celui qui marquera le détour qu'allait prendre ma vie déjà foutu en l'air.

Que ce sourire ne lui servait qu'à atténuer son aura de fauve. Car oui, en plus de la testostérone, il empestait le danger et tout les péchés cités dans les messes.

En vérité, je n'ai jamais souhaité un prince charmant, le beau, riche et séduisant tout droit sorti d'un compte de fée. Je n'ai jamais crû aux histoires de ' il était une fois...' et qui se terminaient par ' et il vécurent heureux pour l'éternité '

Ah! Que des conneries pour flatter les enfants.

Pourtant j'ai fini par l'avoir ce prince, beau comme le Diable et riche comme Crésus.

Le plus dangereux dans tout ça c'est que si je l'avais sû, je n'aurais absolument rien changé.

J'aurais attendu d'un pied ferme, le sourire aux lèvres.

Attendue que lui et tout ce qui constitue son univers lugubre vienne m'avaler tout crû.

C'est vrai qu'il m'arrivait de crier son nom dans un gémissement de plaisir, ou de juste le chuchoter dans mes larmes.

On s'est souvent menti, beaucoup trop même.

On employait jamais les mots comme confiance ou sincérité. C'est d'ailleurs ça qui a rendu cette relation si sérieuse.

Ce petit écart entre la réalité et nous, et ce gouffre en lui et moi.

Comme c'est drôle. Je me disais tellement avoir un contrôle. Un infime contrôle.

Je pouvais tout oublier, tout négliger, mais pas moi. Pas ma propre paix ou mon propre bonheur.

J'avais trop d'ego pour ça.

Mais tel Socrate, je ne savais rien au final.

Je ne fais que vous décrire la partie en couleur de l'histoire. L'autre, elle n'est pas censuré, non mais vous aurez l'occasion de la voir, de la sentir, d'effleurer des mots doux comme s'ils résonnaient dans votre âme.

D'autres comme moi ne verront rien, ne sentiront rien, non eux la vivront.

Ils la vivront comme moi, au fond de ces yeux aux milles et une nuance.

Ce ne sont que des mots, un simple nom, avec ces regards enflammés que tout commença...

PARADIS

Les fines gouttelettes de pluie coulaient encore sur mes joues lorsque j'appuie sur le bouton de l'ascenseur. Un soupir de plus pour clore cette journée de merde.

Les mots de mon employeur ne me quittaient toujours pas.

Flash back

- Monsieur Ackerman, on m'a signalé de nombreuses plaintes à votre sujet et, je n'ai pas apprécié le commentaire que m'a laissé le client, dit sèchement mon patron.

Son regard neutre me toisait. Dieu seul sait, oh combien je déteste ce genre de regard. Un peu à la limite entre le dédain et la pitié.

- Je ne sais pas ce qu'on pût vous dire sur moi, mais à propos de ce matin, sachez que le client m'a fait des avances qui frôlent le harcèlement sexuel.

- Il ne devait s'agir que de petites taquineries parce que vous lui plaisiez, n'exagèrez pas monsieur Ackerman.

- sauf votre respect j'ai été engagé pour réparer les appareils électroniques et non pour fleurter avec les clients.

- Ce client nous rapporte beaucoup, il est très important. Trop important Ackerman, donc je souhaiterais que vous vous excusiez auprès de lui.

- je suis désolé de vous le dire comme ça, mais je ne travaillerais pas dans un endroit qui traite ses employés ainsi. Je suis quoi, un bout de viande ?

- vous feriez mieux de faire attention à ce que vous dites Ackerman.

- Écoutez monsieur Wilfried, je ne veux pas travailler dans une entreprise qui traite ces employés comme de la merde pour un client.

- Alors donnez-moi votre lettre de démission, demain sur mon bureau.

- Bien, dis-je en me retournant.

- Vous n'essayez même pas de me faire changer d'avis ?  Dit-il en posant la même sur mon épaule. Nous pouvons nous arranger monsieur Ackerman.

Je lorgnai quelques secondes en réprimant une grimace de dégoût.

- Je vous prierais de ne plus poser vos sales pattes sur moi.

Qu'est ce qui m'a pris de dire ça ? Kenny m'a toujours dit que ma grand gueule me perdras, et tel l'oracle qu'il était (du moins lorsqu'il est sobre) il venait de prédire mon avenir.

Mais sans me vanter j'ai un physique plutôt avantageux  mais c'est plus un handicap qu'autre chose. Déjà je suis de petite taille, 1m60 pour être plus précis. Plutôt mince très souple d'ailleurs. La peau très pâle, un peu comme un cadavre ambulant, des cheveux lisses coupé en undercut et aussi noir que la couleur elle-même. Mes yeux sont une nuance entre le bleu et le gris et j'ai des lèvres minces et particulièrement rose le tout sur un visage féminin. En gros on pourrait facilement me confondre avec une femme sans seins.

Le problème dans tout ça c'est que j'ai une expression froide et sans aucune sympathie. Je ne le fait même pas exprès ; mais ça n'empêche pas les autres de m'approcher de m'apprécier ou de simplement me parler.

Tu es une statue grec magnifique, même si personne ne sait d'où tu viens ni qui tu es, disait Kenny.

Faut le reconnaître, j'attirait tout le monde fille comme garçon. Et j'ai vite compris comment rentabilisé cet atout.

Le froid me pénétrait de toute part. Je sentais ma température montée, ma vue me jouait des tours, et cerise sur le gâteau j'ai une constitution fragile. 

Le frigo est vide, je suis au chômage, au bord du rhume ou du suicide peut être qui sait.

Quelle merveilleuse vie tu m'as laissé maman.

L'ouverture des portes de l'ascenseur me fit quitter de force l'obscurité de mes pensées. Situé au 10è étages un appartement qui doit coûter dans les 6000 dollars avec vu sur New York. Je vous arrête tout de suite, je n'ai pas les moyens de me payer un appart pareil, c'est un héritage de ma mère. Et le seul d'ailleurs. Je vis ici avec ma petite sœur Mikasa et mon oncle Kenny. Ce n'est pas l'endroit le plus chaleureux de la terre, où on partage les petits déjeuners ensemble en s'échangeant des sourires. Ici les journées commencent plutôt avec des cris, des clopes et l'alcool. Mais entre nous, on partage quelques choses de précieux dans cette famille. Non ce n'est pas l'amour ou autre niaiseries, c'est les problèmes mentaux.

On est comme ça chez les Ackerman.

Cette maison ne reflète pas notre situation financière. En vérité nous sommes au plus bas, chacun se nourrit comme il peut. Je faisais de mon mieux jusqu'à maintenant en jonglant entre mon travail de réparation et mon travail de nuit. Les choses risquent de se compliquer.

Elle avait toujours une propreté impeccable dont je suis très fière. C'était un endroit plutôt calme. En général Mikasa reste à l'université jusqu'à 20h et Kenny peut ne même pas rentrer ce qui me laisse le temps de me préparer pour mon autre travail sans que personne ne sache quoique ce soit. C'est pas comme si c'était leurs affaires.

Comme je suis rentré tôt j'en ai profité pour me faire plaisir. Un peu de ménage, un peu de thé, une petite sieste et j'y vais.

Mon programme était bien élaboré avec un temps pour chaque chose mais ma "petite sieste" à pris la moitié de mon temps.

Ma chambre est la seule qui possède sa propre douche. J'ai ce privilège parce que je suis le seul qui ramène de l'argent et ici, on écoute beaucoup la voix de l'argent.

Mes reflets sur le miroir brisé me donnent toujours l'impression d'avoir plusieurs autres moi. Je ne raconterai pas comment est-ce qu'il s'est brisé, tout ce que je peux affirmer c'est que maintenant je peux éviter de voir ce inconnu devant moi.

Ma douche terminée comme à mon habitude, je me prépare pour mon second... Non pour mon vrai boulot.

Ni Mikassa, ni Kenny ne sait ce que je fais la nuit. Pour eux je travaille juste très tard parfois. Alors que je rentre à la maison, me prépare pour mon second travail et ressort ni vu ni connu. Pour les voisins, ce n'est pas vraiment leur problème. Donc je ne me suis jamais retrouvé dans une situation... comme celle-ci.

- où est-ce que tu vas comme ça ? Interrogea Mikassa.

- Au taf, répondis-je simplement.

- Tu ne vient pas de rentrer là ? Cette excuse ne tient pas la route.

- on a un très gros client qui vient ce soir et je fais partie des personnes qui doivent l'accueillir donc... Fallait que je rentre me préparer. Et de toute façon, je ne vois pas en quoi ça te regarde.

Oui je sais que c'est trop tard pour dire ça. Je me suis déjà expliqué ça prouve que je ne suis pas si sûr de moi.

Ah... Tu te ramollis mon vieux Livaï.

- Si tu le dis.

Je suis sauvé ou encore dans le purgatoire ?

- et toi qu'est ce que tu fais là ? T'es sensé être à l'université.

- on nous a libéré plus tôt.

- je vois, je risque de rentrer tard débrouille toi avec Kenny pour trouver de quoi manger s'il rentre.

- d'accord, à plus le nain.

Remercie le ciel d'être ma sœur.

Je soupire de soulagement lorsque je découvre que la pluie a cessé. Ce bon vent et cette odeur de terre mouillé... Un pur délice.

Mes pas me mènent mécaniquement vers l'arrêt de bus que je fréquente maintenant depuis plus de deux ans.

Toujours les mêmes choses. La vieille dame à la deuxième rangée du fond, cet ado concentré dans sa lecture assis à côté d'elle, les gosses du fond qui animent le bus en bruit horrible. Rien à changer depuis la semaine dernière, ni les semaines d'avant. Et cette vision me fit sourire. Les choses qui ne changent pas de place et que je m'habitue à voir, me procure un sentiment de sécurité et de contrôle sur ma vie.

Mon arrêt se fit dans un endroit peu éclairé, un parc laissé à l'abandon. Je me dirige directement vers la voiture noire qui m'attend comme à son habitude.

- tu es en retard aujourd'hui, souria Angie.

- Oui j'ai eu un petit contretemps.

Inutile de lui donner des explications. Elle n'a pas besoin de savoir ce qui s'est passé. On n'est pas assez proche pour ça, mais il n'empêche qu'elle est très sympathique. Tout le temps souriante et excitée. Ce n'est pas qu'elle est heureuse de sa vie ou quoique ce soit, elle est juste folle. Et ça je l'ai très vite compris. Mais sa présence n'est pas désagréable pour autant. Si on n'oublie toutes les fois où elle a frôlé mon espace personnel.

- ah lili je dois te prévenir, on a un client important ce soir, tu vas devoir tout donner.

Combien y avait il de chances que le mensonge que j'ai sorti à Mikassa soit véridique ?

- Et ce n'est pas n'importe qui...

- Tu connais son identité ?

- Bien sûr que non, tu sais très bien que c'est impossible, rigola t'elle. Je me disais juste ça à cause de toute l'agitation qu'il y avait à Paradis.

- je vois.

- regarde sous ton siège, ton masque y est. Erwin a pensé que tu voudrais le porter dès ton arrivée.

Il me connais si bien.

- tu te sens d'attaque pour ce soir ?

Je m'exécutai et le trouvai délicatement envelopper dans un tissu en soie. Je l'effleure doucement dans un demi sourire. Il est complètement noir avec une rose d'un bleue frappant allant de la gauche vers la droit. Il ne fermait que la moitié de mon visage et ne laissait entrevoir que mes yeux et toute ma mâchoire. Et que dire de ce magnifique ruban élastique noir avec des broderies dorées qui m'aidait à l'attacher à ma nuque

Il était juste parfait. Sublime. Unique. Personne d'autres que moi ne possède un masque égal à celui là, tout simplement parce que personne ne m'arrive à la cheville. Personne ne pouvait prétendre être de mon niveau, je me vante parce j'ai travaillé dur pour en arriver là. Pas plus que certains mais ça c'est pas mon problème.

De tout Paradis, j'étais le seul à le posséder. Le seul qui portait un masque comme celui là et de toute façon je suis le seul à pouvoir le porter, vu qu'il a été fait pour moi.

- on est arrivé ! s'écrit Angie.

- Merci, bon à plus.

- à plus tard Lili !

Je refermai la portière exaspérer. J'accrochai mon masque en regardant un instant le haut bâtiment où était inscrit en grand sous le feu des projecteurs : PARADIS

Ah Paradis !

Cet endroit est tout sauf le Paradis décrit dans la bible. Au contraire, on n'y retrouve tous les vices de la société.

À première vue, Paradis semble être un simple casino qui plumait les plus offrants et rendait accro les plus faibles. Mais ça ce n'est que pour brouiller les pistes. Dans le sous-sol à au moins un deux kilomètres sous terre, il existe un autre monde. Le vrai Paradis. Il s'agit en réalité de la représentation même de la luxure de tout un pays.

Un autre établissement à trois étages spécifiques.

Le premier étage sont pour les hétéros et surtout pour les hommes et femmes qui ont une richesse moyennement élevée.

Le second étage appartient aux bisexuels, nous sommes également un cran au dessus en terme d'argent et de pouvoir.

Et enfin le dernier étage exclusivement réservé aux homosexuels. Bien sûr vous deviez comprendre qu'elle concerne les hommes et femmes infiniment plus riches.

Voulez vous savoir pourquoi plus on descend plus la richesse augmente ?

Eh bien, c'est parce que plus on est riche plus on a des désirs dépassant les codes et les mœurs. Des puissants et influents s'adonnent à des plaisirs fous puis reportent leurs cravates et sourient en public.

C'est ça la vraie nature de paradis, faire ressortir le côté sombre des hommes et des femmes d'une manière de façon délicieuse. L'être humain adore l'hypocrisie, le semblant, crier non et faire du oui. C'est ça l'être humain, et ce qu'à vite compris cet homme, Erwin Smith, le fondateur de Paradis.

Ici, tout le monde est soumis à un ensemble de règles de confidentialité très strictes dont la plus importante de toute, est la loi du silence. Tu ne vois rien, tu n'entends rien et tu ne dis rien. Cela s'applique au client tout comme au personnel. Pour éviter qu'il nous arrive des malheurs. Comme celui qui m'est arrivé.

Jolie p'tit cu

*Eren

Le luxe.

Voilà à quoi ma vie rimait. Une vie de luxe. Un appartement de luxe, un fauteuil de luxe, un bureau de luxe, une montre de luxe, des vêtements de luxe, tout ceci devant une vue de luxe sur ma ville que je qualifierais de... Luxueuse.

Comme moi.

Comme tout ce qui m'entourait, comme ma secrétaire à genoux devant moi le cu en l'air. L'odeur forte de l'alcool me provoqua un léger frémissement.

- hum~

Je baisse les yeux sur elle en constatant qu'il n'y avait plus rien dans mon verre de vodka.

Ah j'oubliais. Mon verre de vodka de luxe.

- dit moi Phy, tu préfères le soleil ou la lune ?

- Qu... Quoi ?

Je caressais doucement son entrée avec un sextoy que j'ai toujours rêvé d'utiliser. Un bite avec de légers renflements comme des sortes de clous.

- répond à ma question Phy.

Le sextoy se mit doucement en vibrer, laissant s'échapper ses cris érotiques sans aucune pudeur.

Heureusement pour elle que les murs sont insonorisées.

- L... Le soleil ?

- Pourquoi ?

- Hum~ monsieur svp...

- Je déteste qu'on ne réponde pas à mes questions Phy.

- Je vous en supplie monsieur.

Ça suffit je m'ennuie. Je coupai le sextoy et le laissa en elle.

- Mais... Monsieur je vous en supplie ne me laissez pas comme ça.

Sans un regard sur elle, je consultai ma montre, déjà 22 heures.

- Monsieur ?

- J'ai des choses à faire à demain Phy. Je remarquai le sextoy qu'elle retirait avec difficulté. Emporte ça aussi, prends le comme un souvenir.

Je commençai à travailler sur mon ordinateur lorsque la porte claqua.

Je devrais peut-être lui dire que je n'ai plus vraiment d'intérêt pour elle depuis la deuxième fois ou je les pris sur ce bureau. Je ne sais pas trop à quoi elle pense lorsqu'elle en redemande.

Pense t'elle qu'on est dans un film porno ?

Hum...

L'idée n'est pas si mauvaise. Mais, je peux trouver une meilleure personne pour ça.

Coc coc coc

A t-elle oublié son string ?

- Eren ?

- ah entre Armin.

Mon cher et fidèle ami Armin. Ce petit blond possède 15% de cet entreprise et même sans ce pourcentage je l'aurais gardé près de moi. Ce n'est pas le Einstein de notre génération mais il n'est pas loin. Ces idées, ces ambitions, ces capacités intellectuelles font de lui un allié puissant dans cet empire.

Cependant, Armin vient rarement me voir dans mon bureau. Surtout à 22h passé. Il m'envoie toujours un mail ou Phy s'il a besoin de quelque chose. J'en déduis donc que ce qu'il s'apprête à me dire est important.

- qui ya t'il Armin ? Souriais-je.

- c'est Jean.

Ah.

Bien sûr j'aurais dû m'en douter.

Jean Kirchtein. 

Je n'ai même pas les mots pour montrer à quel point je ne le supporte pas.

- et qu'est ce qu'il veut ?

- il est là.

Quoi ?

- c'est une blague n'est-ce pas ?

N'est-ce pas ?

On commença à entendre du bruit devant ma porte. Des voix, celle de Phy et... de ce truc.

- Eren ! S'écria-t-il.

- je suis désolée monsieur Jaeger je n'ai pas pû l'empêcher d'entrée, balbutia Phy en ajustant sa jupe.

Pourquoi ta jupe ? Elle était bien placée quand tu sortais.

- ce n'est pas grave Phy, referme cette porte.

Si c'est grave Phy. Tu pouvais tout faire pour l'empêcher d'entrée,. Lui couper une jambe par exemple. Il vit déjà sans beaucoup de neurones, une jambe en moins n'aurait fait aucune différence.

Je m'allumai un joint par réflexe. Mon corps comprenait de lui même, que j'avais besoin d'un stimulant pour ne pas lui planter une balle entre les deux yeux. Il ne tarda pas à le récupérer entre mes lèvres en arborant un sourire narquois.

Espèce d'imbécile.

Armin se tenait droit comme un pic, en serrant sa tablette contre lui. Il est déjà prêt à supporter une de nos énièmes disputes.

- Déjà que tu entres dans mon bureau sans permission, tu oses me piquer mon joint...

- De luxe ? Il sourit en continuant. Oui Eren j'ai piqué ton joint de luxe que tu as allumé avec une allumette de luxe. Qu'est ce que tu vas me faire ?

Un vent de colère commença doucement à souffler en moi. J'ai horreur qu'on me coupe la parole, surtout si cette impolitesse viens de cette immonde chose.

- Qu'est ce que tu me veux ? Crachait-je.

- Oh rien, je m'ennuyais voilà tout.

Mon regard croisa celui D'Armin.

Jean... S'ennuyer ?

Ça ne sent pas bon cette histoire. Si Jean s'ennuie c'est que quelques choses de grave va arriver. Et en général, c'est toujours de sa faute.

Je fis mine de ne plus m'intéresser à lui et me concentrai sur mon travail. Après tout, les prévisions pour le prix des produits qu'on exporte via le port privé d'un partenaire commercial était plus importantes que les pulsions idiotes de ce playboy inutile.

Moi au moins, je suis un playboy utile.

- Tu t'ennuies aussi n'est-ce pas Eren ?

- Je ne comprends pas l'issue de cette discussion, donc si tu n'as rien à me dire, j'apprécierais que tu t'en ailles.

Armin qui jusque-là, n'avait pas dit un mot, dit une chose qui m'agaça automatiquement.

- Et si... hésita t'il. Et si tu nous disais plutôt ce que tu as derrière la tête Jean.

Non, Armin non. Je vais me retrouver mêler à ses conneries maintenant.

Il sourit, satisfait de la question. L'enfoiré.

- Je voulais t'inviter à Paradis.

- Pardon ?

- C'est un bordel plus tôt pas mal. Il est... comment tu aimes dire déjà ? Ah oui, luxueux.

- Tu me blesses dans mon égo, dis-je dans un sourire amusé. Je connais déjà tous les endroits mal famés de cette ville.

- pas celui là.

- c'est ta parole contre la mienne.

- Si tu connaissais vraiment cet endroit, je ne crois pas que tu perdrais ton temps avec Phy.

Touché.

- Tu tiens toujours à rechigner ?

Devant mon silence il prit un marqueur sur mon bureau et écriva sur la page d'un dossier qui trainait sur mon bureau, l'adresse de... Paradis ? Quel nom grotesque.

- Voilà, va faire un petit tour là bas, sourit-il en se redressant.

- Que ferais tu, si je t'annonçais que le dossier que tu viens de bafouer concerne un travail important ?

- Voyons Eren, je te connais assez pour savoir que tu ne laisserais jamais quelque chose d'important pour toi traîner comme ça.

Je ne vais pas répondre. Il vient de me montrer indirectement, qu'il arrive à traduire mes gestes, mes comportements et habitudes, de sorte à savoir ce que je vais faire.

Ce n'est pas bon du tout.

- À présent je vais partir, je reviendrais prendre de tes nouvelles plutard, dit-il en s'éloignant. Tu m'as l'air en forme Armin, il ne se fait pas trop tard ? Tu veux boire un coup avec moi ?

- Non merci, je comptais rentrer, souria Armin.

Je n'aime pas ce que je vois.

Dans la soirée, 23 heures.

Sexe, alcool, traffic de drogues, de personnes, les hormones, la testostérone, et surtout le luxe.

C'est ça Paradis ? On peut dire que c'est une pale copie de celui décrit dans la bible. Et pour la première fois de ma vie, je crois que je préfère prendre la contrefaçon à l'original.

Pour commencer, j'ai pris le deuxième niveau. Celui des bisexuel. Il y avait de la lumière tamisée, une légère musique, des hanches gracieuses, des jolis petits cus... Le Paradis quoi.

Pour être franc, j'ai été assez surpris de découvrir un tel endroit. J'étais loin d'imaginer, qu'il existait un coin où mon pénis n'avait pas fait un tour. Même si mon égo s'était émietté après que je l'ai découvert grâce à Jean, j'étais quand même heureux d'avoir enfin quelques choses qui me ferait sortir de cette insupportable routine.

Je grimaçai en me rendant compte que tout le mérite revenait à l'autre truc. Il va maintenant falloir que je me rachète.

Pensons à autre chose. Histoire de mieux m'amuser, j'ai laissé mes hommes se balader un peu et reprendre la nouvelle comme quoi je devais arriver. Et moi, habillé en civil ordinaire, s'amusant ici et là, en regardant ces demoiselles et monsieurs, ces autorités et excellences corrompues, s'affolées pour une personne sous leur nez.

Ce système d'anonymat est vraiment pratique. Et je dois dire que ce masque me va plutôt bien. Il est identique pour tous les clients mais les modèles diffèrent en ce qui concernent les employés. Grâce à tout ça personne ne sait qui je suis sauf le propriétaire des lieux, un certain Erwin ou... Peu importe. Tant qu'il me laisse faire ce qui me chante.

Installé au bar dès mon arrivée, je sirotai des cocktails légers. Pas question de finir saoul dès la première soirée.

Une jeune femme, une belle rousse vient m'attraper le bras en se suçant la lèvre inférieure avec la dose de sensualité qu'il faut.

Bien, très bien même.

Sans descendre de mon tabouret j'entourai sa taille en descendant mes mains sur ses fesses. Elle lâcha un gémissement en s'accrochant à mon cou. Cette femme respirait tout ce qui a un rapport avec la mignonnerie. Ce n'était pas tellement mon genre mais bon, on fait avec.

Mes mains continuaient leur balade sur son corps au rythme de ses gémissements. C'est là qu'une douloureuse vérité me frappa. C'était parfait. Beaucoup trop parfait. Ses sons, ses gestes, ses réactions, comme si elle était programmée pour ça. J'avais l'impression de peloter une poupée de chiffon. Avec du recul on se rendait facilement compte que tout est calculé sur elle au millimètre près. Et cette vision d'elle me dégoûta au plus au point. J'avais trop de respect pour les femmes pour les réduire à de simples poupées automates. De les écarter de cette image perfectible que j'avais d'elle.

Peut-être que ce n'était pas de sa faute ? Peut être qu'on les obligeait à tous la perfection car la satisfaction du client passait en premier ? Quoiqu'il en soit, j'avais de la peine pour elle. Parce que peut importe ces efforts, je n'arrivais pas à avoir une érection et mon regard sur elle l'a fit comprendre qu'elle était le problème.

Ce n'était pas si mal. De toute façon, je ne suis pas du genre à me rassasier après un seul plat. Elle allait sûrement finir évanouie si je l'avais eu, cette érection.

Je décidai de l'embrasser comme lot de consolation. Et comme je m'y attendais, elle le faisait à merveille. Si bien que je n'avais plus cette impression de la dominer. Je l'aurais bien remise à sa place, mais autant la laisser faire. Ça réveillera peut être mon soldat au repos.

Durant ce baisé une chose passa dans mon champ de vision. Un corps. un homme.  Sa tenue légère laissait voir sans difficulté ses hanches, ses fameuses hanches, ce cu, cette taille.

Putain...

Le rire de la rousse me fit sortir de ma rêverie. J'étais dur comme du bois. Mais lorsque je relèvai la tête pour le revoir, il n'était plus là.

Ai-je rêvé ? Non impossible. Bien qu'il semble être irréel je ne pense pas avoir halluciné. Maintenant que j'y pense, j'ai entendu des clients discuter de quelqu'un. D'un homme qui rafle toute l'attention ici. Comment s'appellait-il ? Le démon de Paradis ? Est-ce lui ?

Ah, je comprends mieux.

il n'y a qu'à Paradis qu'on peut voir de véritables spectacles pornographiques ambulants.

La fameuse rousse me parla, mais je n'entendais rien. J'étais comme pris dans un tourbillon d'émotions qui me faisait bouillir et je pense que ça se voyait bien à travers mon pénis levé.

Je n’aurait jamais dû monter. Je l'ai su dès que j'ai franchi la porte de la chambre, encore hanté par l’image de l’autre. Ce type à la démarche féline, ce corps insolent, sans même un regard, cet homme m'a provoqué un tel frisson que mon corps tout entier s’était tendu.

Et maintenant, j'était là. Sur ce lit glacé de luxe, à baiser une femme dont les traits m'échappaient déjà.

Elle était belle, mais absente. Chaque geste qu’elle faisait était mécanique, huilé. Professionnel. Une performance, rien de plus.

À chaque mouvement je fermai les yeux. Pas pour me concentrer sur elle, mais pour faire revivre le souvenir de l’autre. Le torse nu, imaginaire, les mains masculines, la voix grave qui n’avait même pas encore parlé. C’était ce mirage-là que je prenais dans mes bras.

Les va-et-vient étaient lents, impersonnels. Le plaisir montait, mais il était froid, creux. Jusqu’à l’ejaculation, muette et volée.

Je rouvris les yeux, toujours en elle, le souffle court.

Et c’est là que je le revis. Par la porte entrouverte, à travers le miroir, une silhouette passa dans le couloir. Mince , souple, court, familier, élégant, luxueux.

C’était lui. L’homme de tout à l'heure. À quelques mètres à peine.

Mon cœur manqua un battement.

Tout ce qui se passait ici me parus alors grotesque.

La rousse se pencha vers moi, effleurant ma clavicule du bout des doigts, dans un automatisme tendre.

- Vous voulez rester un peu ? Murmura t'elle.

Je la fixa, un instant figé.

Puis je me redressai lentement, en me dégageant d’elle.

- Non.

Je descendis du lit, remis en place ma chemise, mon pantalon et ma ceinture. Une urgence dans les gestes. Comme si mon corps voulait fuir avant que mon esprit ne comprenne.

- L'argent est sur la table.

Et je partis sans un regard en arrière.

Elle, nue et lasse, se rallongea lentement. Pas une larme. Pas un soupir.

Elle avait sûrement l’habitude.

Veuillez télécharger l'application MangaToon pour plus d'opérations!

téléchargement PDF du roman
NovelToon
Ouvrir la porte d'un autre monde
Veuillez télécharger l'application MangaToon pour plus d'opérations!