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Elle Était Tempête

La lettre de démission

Point de vue : LILA

Trois ans

Trois longues années à supporter les silences pesants , les regards brûlants et les ordres claqués comme des gifles. Trois ans à marcher sur des œufs dans les couloirs impeccables de la tour Blake & Co , à anticiper les moindres humeurs d'un homme aussi séduisant qu'insupportable. Ethan Blake

Mais ce matin, quelque chose avait changé

La lettre de démission tremblait entre mes doigts mais ma décision était ferme.

Irrévocable.

Assez de ce jeux silencieux, assez de ce pouvoir invisible qu'il exerçait sur moi. Je n'étais plus cette secrétaire qui avait peur de perdre son emploi, peur de son regard, peur de ses mots tranchants.

Je suis entrée dans son bureau comme on entre sur un champ de bataille. Il releva à peine la tête de son écran, costume noir , cravate sombre regard d'acier. Il incarnait le pouvoir , le contrôle, la froideur.

Mais aujourd'hui c'est moi qui menais la danse

- Une minute, Monsieur Blake? Dis je d'une voix étonnamment calme

- Vous l'avez déjà prise , Lila. Répondit il sans lever les yeux

Je déposais la lettre plié en deux sur son bureau. Il fronça les sourcils, la prit , la lut . Lentement.

Trop lentement

Silence

Son regard se planta dans le mien. Quelque chose passait dans ses yeux. De la surprise ? De la colère ? De l'incrédulité ? Il reposa la lettre , puis se leva lentement , comme un prédateur sur le point d'encercler sa proie.

- vous plaisantez ? Murmura t il

Je soutins son regard

- non

Il tourna autour de moi comme un fauve en cage

- vous voulez partir comme ça ? Juste comme ça ?

Je haussai les épaules

- il n'y a jamais eu de contrat affectif ici non ? Je fais juste mon travail et j'ai décidé d'arrêter.

Il s'approcha si près que je sentis son souffle

- pourquoi ?

Je le regardais droit dans les yeux

- parce que je vous déteste

Je suis sortie , le cœur battant, chaque pas résonnait sur le sol en marbre comme un coup de tonnerre. Les regards des collègues se tournaient vers moi , certains intrigués, d'autres choqués. Mais personne n'osait parlé. J'avais toujours été discrète , celle qui faisait son travail sans broncher. Celle qui encaissait . Aujourd'hui , je cassais l'image . Et j'en savourais chaque seconde.

L'ascenseur mit trop de temps à arriver mon reflet . Mon reflet dans les parois métalliques me renvoyait l'image d'une femme fière.....et terrifié. Avais je vraiment fait ça ?

Je pensais à tout ce que j'avais enduré ici. Les remarques, les attentes démesurées, les nuits blanches à corriger ses dossiers, à effacer les erreurs des autres pour pas qu'il explose. Et pourtant.... malgré tout , une partie de moi regrettait deja. Pas d'avoir démissionner. Non. Mais d'avoir tourner le dos à lui

Car derrière cette haine...il y'avait autre chose. Quelque chose de trouble. D'interdit. Et je le savais, Etahn aussi le ressentait.

La porte de l'ascenseur se refermz. J'inspirai profondément. C'était terminé.

Mais à peine avais je atteint le rez de chaussée que mon téléphone vibra.

Numéro inconnu

Je n'hésitais pas à décrocher. Sa voix claqua comme une lame glaciale dans mon oreille.

- vous partez comme une lâche Lila ?

Silence Radio

Deux jours.

Quarante-huit heures de silence complet. Pas un message. Pas un appel. Pas une trace de lui. Et pourtant, je le sentais. Il rôdait dans mes pensées, dans mes rêves, dans cette étrange sensation que quelque chose allait se produire.

Je pensais qu’en quittant cet enfer de bureau, j’allais respirer à nouveau. Mais je suffoquais plus que jamais. Ethan Blake ne quittait pas mes veines. Il y circulait comme une drogue ancienne, destructrice et familière.

Ce matin-là, je m’étais réveillée en sursaut. Comme si une alarme invisible avait explosé dans mon crâne. Mon appartement, que j’avais toujours trouvé trop vaste, trop silencieux, était devenu une prison. Je tournais en rond, sans but. J’aurais pu voyager, recommencer ma vie ailleurs. Mais non. Quelque chose me clouait ici. Lui.

Je me versai un café, noir, brûlant, amer — exactement comme lui. Le liquide coula dans ma gorge mais ne réveilla rien. J’étais engourdie. En état de veille permanente. Ma boîte mail professionnelle était vide, mon téléphone aussi. Le monde continuait sans moi. Et moi, j’attendais qu’il me rattrape.

Puis un nom surgit sur mon écran.

Éthan Blake.

Pas un message. Pas un appel.

Juste une notification : Il a vu ma story.

Une photo innocente. Une tasse de café et un livre entrouvert, à peine lisible. Je savais ce que je faisais. Ce n’était pas pour mes abonnés. C’était pour lui. Un appât. Et il avait mordu.

Mais rien d’autre.

Je pris mon téléphone, hésitai, et finis par composer son numéro. J’effaçai. Je recommençai. Encore. Et encore. Jusqu’à ce que mes doigts tremblent de frustration. Pourquoi diable était-ce aussi difficile de tourner la page ?

Parce qu’il n’avait jamais été une page. C’était tout le chapitre. Toute l’histoire.

Je sortis. J’avais besoin d’air. Les rues de la ville bourdonnaient d’une vie que je n’arrivais pas à rejoindre. Puis, soudain, alors que je tournais le coin d’une ruelle, je tombai sur lui.

Il n’était pas seul.

Une femme, sublime, pendue à son bras. Trop souriante. Trop fière. Trop je suis là maintenant.

Il me vit. Il s’arrêta net.

Ses yeux plongèrent dans les miens, comme un défi silencieux.

Je n’ai pas cillé.

Je me suis contentée d’un léger hochement de tête, comme si de rien n’était. Et j’ai continué mon chemin. Mais à l’intérieur, c’était un fracas.

Pas de mots échangés. Pas de cris. Pas de larmes.

Mais une guerre venait de commencer. Et elle ne serait pas propre Je n’avais plus rien à perdre.

Et Ethan Blake, lui, n’avait toujours pas compris…

qu’on ne quitte pas impunément une femme comme moi.

Pas quand j’ai tout donné.

Pas quand j’ai tout perdu.

Et surtout… pas quand je n’ai pas encore décidé que c’était Il pensait peut-être m’avoir réduite au silence, m’avoir laissée là comme un fardeau à oublier.

Mais j’étais plus qu’un souvenir.

J’étais la tempête qui approche à pas feutrés.

Et il n’en avait encore aucune idée.

J’ai refermé la porte derrière moi, le cœur battant trop vite, les paumes moites, la gorge serrée… mais déterminée.

Le monde allait enfin découvrir ce que Lila pouvait être quand elle n’avait plus peur.

Et Ethan allait le regretter.

L'insolente

PDV : Ethan

Depuis trois ans, elle avait été parfaite.

Lila ne parlait jamais plus que nécessaire. Elle arrivait toujours à l’heure, savait ce que j’attendais avant même que je le formule. Elle était douce, appliquée, discrète. Jamais un mot de travers. Un modèle d’efficacité. Un peu froide, parfois, mais c’est ce que j’aimais. Elle ne me distrayait pas.

Mais ce matin-là, tout avait changé.

Je suis arrivé au bureau à 8h32. Et elle n’était pas là.

J’ai jeté un coup d’œil à son bureau vide. Aucune tasse de café fumant, aucun parfum subtil de vanille. Juste… l’absence. Un vide qui m’a dérangé plus que je ne l’aurais cru. D’abord un froncement de sourcils, puis de l’agacement.

À 8h49, elle est entrée. Lunettes de soleil noires, jupe trop courte, chemise entrouverte, chewing-gum à la bouche. Et ce sourire… provocateur.

— Bonjour, patron, lança-t-elle avec une nonchalance qui m’a déstabilisé. Pas trop tôt ?

Elle ne m’avait jamais parlé comme ça. J’ai fixé son visage. Quelque chose avait changé. Son regard n’était plus celui d’une assistante docile. Il était… moqueur. Défiant. Et incroyablement sexy.

— Vous êtes en retard, ai-je lâché, les mâchoires crispées.

— Oh, vraiment ? J’ai décidé que 9h, c’était plus raisonnable. Après tout, je suis en préavis, non ? Autant profiter.

Je suis resté figé. Elle me testait. Ou plutôt… elle me provoquait. Mais au lieu de me mettre en colère, quelque chose d’autre montait en moi. Un mélange de frustration et d’excitation.

Elle s’est penchée vers mon bureau, a déposé un dossier sans rompre le contact visuel. Son parfum m’a assailli. J’ai détourné les yeux. Elle riait intérieurement, j’en étais sûr.

— Ce sont les documents que vous m’aviez demandé hier soir, dit-elle, en articulant lentement. Tout est bien rangé. Même mes adieux.

Je n’ai rien dit. Elle n’était plus ma Lila. Elle était… différente. Sûre d’elle. Dangereuse.

PDV : Lila

Je voyais bien qu’il ne comprenait pas. Mon cher patron était perdu.

Je m’amusais de sa confusion. Il avait toujours eu le contrôle. Mais plus maintenant. Je me souvenais de chaque humiliation subtile, chaque ordre lancé sans un regard. Chaque instant où j’avais serré les dents en silence.

Cette époque était révolue.

J’ai pris place à mon bureau, les jambes croisées de manière délibérément provocante. Il me regardait du coin de l’œil, pensant être discret. Mais je le savais : Ethan Blake était en train de perdre pied.

Et ce n’était que le début.

Quand il est passé devant mon bureau quelques minutes plus tard, il a lâché un petit raclement de gorge, comme s’il voulait dire quelque chose mais n’en trouvait pas le courage. Pathétique. Ou adorable. Je ne savais pas encore.

— Vous avez changé, m’a-t-il lancé.

Je l’ai regardé droit dans les yeux. Un silence tendu s’est installé.

— Non, je suis redevenue moi-même.

Il n’a pas su quoi répondre.

Je savais ce que je faisais. Il n’avait jamais vu la vraie Lila. Celle qui ne se soumet pas. Celle qui contrôle. Il pensait avoir eu le dessus pendant trois ans ? C’était mignon.

Mais maintenant, c’était mon tour de jouer.

Et je comptais bien qu’il n’oublie jamais ce que ça faisait d’être dominé.

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