NovelToon NovelToon

La Proie Du Loup

La rencontre (1/2)

---

Chapitre 1 :

Il neigeait sur Moscou. Une neige fine, silencieuse, presque tendre, qui transformait les rues grises en tableaux vivants. Le genre de paysage qui inspirait Cassandra lorsqu’elle dessinait de nouvelles collections. Ce matin-là, elle avait quitté ses bureaux plus tôt, lassée des réunions stériles et des visages fatigués de ses associés.

Elle poussa la porte de son café préféré, niché entre deux librairies anciennes, au cœur d’un quartier artistique qu’elle affectionnait particulièrement. Un carillon discret tinta, et aussitôt, une douce chaleur l’enveloppa. L’odeur du pain grillé, du lait chaud et des chats qui rôdaient tranquillement entre les tables formait un cocon apaisant.

Elle salua d’un sourire sincère la propriétaire du lieu, une vieille femme aux cheveux blancs et à la voix rauque, puis chercha sa place habituelle : une table dans le coin, près de la baie vitrée, là où elle pouvait observer les passants et rêver.

À côté, quelques enfants riaient en caressant les chats. Cassandra les observa longuement. Ses yeux brillaient de cette lueur douce qu’elle ne montrait que rarement : un désir discret, presque douloureux. Elle adorait les enfants. Elle rêvait d’en avoir. Mais entre les responsabilités, sa solitude, et les hommes qu’elle écrasait sans le vouloir, rien n’avait jamais tenu.

Elle tira doucement sa chaise et s’installa.

— Un chocolat chaud avec lait d’avoine et un croissant aux amandes ? proposa la serveuse avec un clin d’œil.

— Comme toujours, répondit Cassandra avec un sourire. Merci, Mila.

Elle ôta ses gants, puis son long manteau crème, révélant une robe noire élégante, simple, mais qui sculptait sa silhouette fine avec une précision volontaire. Elle sortit son carnet à croquis, griffonnant un pull enfant avec des motifs de chats. Un chaton vint se lover contre ses pieds. Elle se pencha, le caressa, et rit doucement. Un éclat de sincérité qui ne s’achetait pas.

Et c’est à ce moment-là qu’il entra.

Celio.

Un homme immense, presque irréel dans ce décor paisible. Sa silhouette noire tranchait avec l’ambiance chaleureuse du lieu. Son manteau long, en laine sombre, gouttait encore de la neige, et ses cheveux noirs étaient à peine humides. Il leva les yeux vers elle une fraction de seconde. Suffisante.

Il savait déjà qui elle était.

Cassandra.

Cassandra Volkov, PDG de l’empire Volkov Couture, une femme que le monde admirait, craignait, ou envi. Mais lui, il ne faisait ni l’un ni l’autre. Il la voulait. Il la voulait comme on désire une obsession, comme on respire une drogue. Depuis des mois, il la surveillait. Depuis que son empire hôtelier avait frôlé la faillite à cause d’un contrat qu’elle avait arraché sous son nez. Il aurait pu la haïr. Il aurait dû.

Mais il ne l’avait vue qu’une fois, à distance. Et depuis, elle vivait dans ses pensées.

Aujourd’hui, il n’était pas là par hasard.

Il fit mine de chercher une place libre, puis se dirigea vers la table voisine. Il s’assit, silencieux, sortit un livre. Une couverture banale, un auteur russe méconnu. Juste assez pour passer pour un employé discret en pause déjeuner.

Cassandra le remarqua immédiatement.

Difficile de ne pas remarquer un homme de près de deux mètres, à la carrure dense, au visage taillé dans la pierre et aux yeux sombres comme la nuit russe. Mais il ne la regardait pas. Pas vraiment. Et cela, elle l’apprécia.

Un homme qui ne se prosternait pas immédiatement. Un homme qui laissait exister le silence.

Elle tourna légèrement la tête vers lui.

— Vous aimez les chats ? demanda-t-elle.

Il leva les yeux. Et là, pour la première fois, leurs regards se croisèrent.

Une tension électrique.

— J’en ai toujours eu, murmura-t-il. Ils sont... imprévisibles. Sauvages, mais tendres quand ils choisissent de l’être. J’admire ça.

— Moi aussi. C’est pour ça que je viens ici. Et pour le chocolat chaud, avoua-t-elle avec un rire léger.

Celio esquissa un sourire. Un sourire parfaitement mesuré.

— Première fois que je viens ici. C’est... apaisant.

— Vous travaillez dans le coin ? demanda-t-elle, curieuse.

Il acquiesça.

— Employé dans une chaîne hôtelière. Rien de glorieux. Je m’offre une pause rare aujourd’hui.

Il mentait si bien que même elle n’y vit rien.

— Rien de glorieux ? Et pourtant, vous avez une attitude bien trop calme pour quelqu’un qui travaille dans ce secteur. Vous cachez quoi ? Une âme d’artiste ?

Il haussa les épaules, jouant la carte du mystère.

— Peut-être que je cache seulement mon ennui.

Elle éclata de rire. Ce genre de réplique lui plaisait.

Et dans son esprit, une idée germa. Elle allait s’amuser un peu.

— Cassandra, dit-elle en tendant la main.

Il la saisit avec une douceur calculée.

— Celio.

---

(à suivre : la deuxième moitié du chapitre, avec montée en tension, premier jeu de domination psychologique de Cassandra, et l’obsession de Celio qui se dévoile peu à peu...)

La rencontre (2/2)

 

Chapitre 1 :( suite)

Le contact de leurs mains fut bref, mais il laissa une impression étrange à Cassandra. Comme un frisson intérieur, mêlé à une sensation de chaleur trop bien dissimulée. Celio dégageait un calme presque dérangeant. Pas de sourire trop large, pas de posture de dragueur. Un homme effacé… mais pas tout à fait.

Elle aimait ça.

Elle croisa les jambes, s’installa plus confortablement, puis pencha légèrement la tête, comme elle le faisait toujours lorsqu’elle décidait qu’un homme l’intéressait. Elle le testait. Lentement. Doucement.

— Et… tu as quel âge, Celio ?

Il ne répondit pas tout de suite. Son regard dériva un instant vers un petit garçon qui courait après un chat roux, le rire cristallin. Il semblait presque fasciné.

— Trente-deux. Et toi ?

— Vingt-huit, répondit-elle sans hésiter.

Elle aimait être franche. Elle n’avait rien à prouver. Pas à lui. Pas à personne.

Celio la regarda de nouveau, et un mince sourire naquit au coin de ses lèvres.

— Tu n’as pas l’air d’une femme qui s’arrête souvent pour discuter avec des inconnus dans un café.

— Je ne suis pas une femme qu’on comprend facilement, répondit-elle, volontairement énigmatique.

Il hocha lentement la tête.

— Non. Tu n’es pas facile à lire.

Il ne mentait pas. Cassandra était un mystère en soi. Mais lui… il en était un bien plus grand.

Et pourtant, dans cette pièce pleine de vie, de chats et d’innocence, deux prédateurs venaient de se trouver. Mais elle l’ignorait encore.

Elle se pencha légèrement vers lui.

— Tu veux goûter le meilleur chocolat chaud de ta vie ?

Celio arqua un sourcil.

— Tu m’invites ?

Elle haussa les épaules, faussement détachée.

— Je ne suis pas du genre à me faire prier. Tu bois, tu juges. Et si tu trouves meilleur ailleurs, je te paie le prochain.

Il accepta. D’un hochement simple.

Elle fit signe à Mila.

— Un autre, pour ce monsieur.

Celio la remercia d’un regard. Il la laissa faire. Il voulait qu’elle pense qu’elle contrôlait la situation.

Et Cassandra adorait ça. Cette sensation de tenir les rênes. Il ne la regardait pas comme les autres. Il n’essayait pas de la séduire avec des mots. Il la laissait venir, comme si elle dictait les règles. Comme si elle décidait.

Et elle décida.

— Tu fais quoi ce soir ?

— Probablement rien, répondit-il calmement.

Elle sourit. Elle appréciait les hommes qui savaient ne pas paraître affamés. Il était maîtrisé. Silencieux. Presque trop. Mais elle ne s’en méfiait pas. Pas encore.

— Parfait. Tu m’accompagnes à une soirée caritative. J’ai besoin de quelqu’un qui ne parle pas trop. Juste pour occuper mon bras droit.

Celio ne répondit pas immédiatement. Il but une gorgée du chocolat chaud que Mila venait de poser devant lui. Il ferma les yeux, un bref instant. Puis rouvrit les paupières et plongea son regard dans celui de Cassandra.

— Je suis à toi ce soir, alors.

Elle haussa un sourcil. Le double sens était évident. Mais il l’avait dit avec une telle neutralité qu’elle ne savait pas si c’était intentionnel. Cela la troubla légèrement.

— Je te préviens, ajouta-t-elle en croisant les bras. Je suis exigeante. J’aime être obéie. Je déteste les imprévus.

Celio la regarda longuement.

— Et tu aimes qu’on te résiste un peu ?

— Non. Je préfère qu’on m’admire en silence.

Elle n’avait pas conscience de la violence de ses mots. Ni à qui elle les adressait.

Celio, dans son monde à lui, la dévorait déjà des yeux. Il s’imaginait les mains autour de sa taille minuscule, les cris qu’elle pousserait s’il brisait ses règles. Mais pour l’instant, il restait sage.

Il n’était pas prêt à briser le jeu. Pas encore.

Il la voulait totalement sienne. Amoureuse. À lui. Alors, il devait jouer le soumis. Le faible. Le docile.

— Je suis doué pour me taire, murmura-t-il.

Et elle sourit, satisfaite.

 

Plus tard dans la soirée

Le chauffeur de Cassandra ouvrit la portière de la berline noire. Celio descendit en premier, vêtu d’un costume noir prêté par un styliste que Cassandra connaissait. Elle était fière de lui. Il avait la prestance, le calme, et surtout, il ne l’éclipsait pas.

Cassandra adorait briller seule.

La soirée se tenait dans un ancien théâtre reconverti en salle de gala. Lustres dorés, musiciens classiques, et flûtes de champagne. Des visages connus. Des gens riches, arrogants, intéressés.

Elle savait comment les manipuler.

Celio restait près d’elle. Il parlait peu. Juste assez pour paraître poli. Mais il observait. Chaque homme qui la regardait trop longtemps. Chaque femme qui s’approchait trop. Il les notait mentalement. Les classait.

Un homme s’approcha. Arrogant. Trop sûr de lui. Un vieil investisseur qu’elle supportait à peine.

— Cassandra, toujours aussi éblouissante. Et ce charmant garçon, qui est-ce ?

— Mon passe-temps du moment, répondit-elle avec un sourire cruel.

Celio ne broncha pas. Il jouait le rôle. À la perfection.

Mais à l’intérieur… il bouillonnait.

Un passe-temps ?

Elle était à lui. Elle ne le savait pas encore, mais elle l’était. Il n’allait pas la laisser traiter leur lien comme un jeu frivole. Elle allait apprendre. Lentement.

Quand ils rentrèrent, tard dans la nuit, elle lui proposa un dernier verre.

— Chez moi, précisa-t-elle. Mais pas de mauvaise interprétation. Tu dors sur le canapé.

Il sourit doucement.

— Je me contenterai de la présence.

Elle leva les yeux au ciel.

— Tu es bien le premier à dire ça.

 

Chez Cassandra

Son appartement donnait sur la Moskova. Immense, lumineux, décoré avec goût. Celio s’y sentit étrangement à l’aise. Trop. Il connaissait chaque pièce, chaque étage. Il l’avait fait surveiller pendant des mois.

Elle lui servit un verre. Il le prit, sans mot.

— Tu es silencieux. Tu m’observes, mais tu ne parles pas. Tu caches quelque chose, non ?

Il pencha la tête.

— Je préfère écouter. On apprend plus ainsi.

— Tu ne m’intimides pas, tu sais.

— C’est toi qui tiens la laisse, non ? dit-il doucement.

Elle se figea. Le choix des mots. Le ton. Presque sensuel.

— Je crois que tu caches un homme bien plus complexe que ce que tu prétends être, Celio.

Il s’approcha d’un pas. Pas trop. Juste assez pour qu’elle le sente.

— Peut-être. Mais ce soir, je suis celui que tu veux que je sois.

Elle se sentit frissonner. Elle ne comprenait pas pourquoi. Elle était pourtant celle qui menait la danse.

Elle haussa les épaules, détourna le regard.

— Bonne nuit, Celio.

— Bonne nuit… Cassandra.

Quand elle ferma la porte de sa chambre, elle posa une main sur son ventre. Une étrange chaleur l’y rongeait.

Elle ne le connaissait pas. Elle savait qu’il y avait un voile. Mais elle était déjà prise. Un piège doux. Trop doux.

Celio, dans le salon, s’assit sur le canapé, sans éteindre la lumière.

Il la regarda passer derrière les vitres givrées de la mezzanine.

Et murmura :

— Bientôt… tu ne vivras plus sans moi.

 

Sous la surface

---

Chapitre 2 :

Le matin s’était levé sur Moscou, timide, pâle, comme s’il hésitait à briser le calme de la nuit. Cassandra sortit de sa chambre, encore en robe de chambre, les cheveux légèrement en bataille. Elle ne portait aucun maquillage, chose rare. Mais chez elle, elle se permettait d’être vulnérable.

Elle s’arrêta net.

Celio était déjà réveillé. Assis dans le salon, il avait préparé du thé, coupé quelques fruits, et une pile de magazines de mode trônait à côté de lui.

Il leva les yeux, comme s’il sentait sa présence bien avant qu’elle n’entre.

— Bonjour.

— … Tu es toujours debout ?

— Je n’ai pas beaucoup dormi.

Elle haussa un sourcil, méfiante malgré elle.

— Tu t’es levé à quelle heure pour préparer tout ça ?

— Je ne dormais pas. Alors j’ai fait quelque chose d’utile.

Il tendit une tasse.

— Thé vert au jasmin. Pas de sucre. Comme hier soir, quand tu as refusé le dessert.

Elle le dévisagea.

— Tu observes tout, hein ?

Il ne répondit pas tout de suite. Il l’observait, elle aussi, là, dans sa robe fluide, ses pieds nus sur le parquet froid. Elle était encore plus belle ainsi. Naturelle. Fragile, presque.

— Je retiens ce qui m’importe.

Cassandra prit la tasse, lentement.

— Tu parles peu, mais chaque mot est une énigme. Tu sais que c’est agaçant ?

Un demi-sourire étira les lèvres de Celio.

— Pourtant, tu continues de poser des questions.

Elle souffla, amusée malgré elle, et s’installa à la table.

— Qu’est-ce que tu cherches, Celio ? Tu m’as suivi jusqu’ici, tu joues le mec discret… mais tu n’as rien d’ordinaire. T’es pas juste un employé quelconque, n’est-ce pas ?

Il prit une gorgée de thé, calmement.

— Et si j’étais juste quelqu’un d’assez fou pour s’intéresser à toi, Cassandra ?

Elle s’étrangla presque.

— C’est pas une réponse.

— C’est la seule que je te donnerai, pour l’instant.

Elle posa sa tasse. Se leva.

— Tu sais quoi ? Prends une douche si tu veux. Je pars au bureau dans une heure. Si tu veux vraiment jouer les accompagnateurs, va falloir t’accrocher. Je ne suis pas tendre avec ceux qui travaillent autour de moi.

— Tu veux dire… je peux venir ?

Elle s’arrêta, un instant. Pourquoi avait-elle dit ça ?

— Tu veux vraiment voir à quoi ressemble ma journée ?

— J’ai vu ton monde d’en bas. J’aimerais voir ce que ça donne en haut.

Il n’avait rien demandé explicitement. Mais elle accepta. Comme fascinée.

— Tu n’as pas peur de moi, hein ? dit-elle en le fixant.

— C’est toi qui a besoin qu’on ait peur de toi ?

Elle ne répondit pas.

Mais cette fois… ce fut elle qui détourna les yeux.

---

Au siège de Volkov Couture

L’entrée de l’immeuble Volkov était aussi imposante que son nom. Tout était pensé pour impressionner : statues modernes, verre fumé, marbre au sol. Cassandra entra en première, suivie de Celio, sobre dans un costume qu’elle lui avait laissé.

Le personnel l’observait. Il n’était pas rare qu’elle vienne accompagnée d’un "homme temporaire", comme on murmurait dans les couloirs. Mais celui-là… avait quelque chose de différent.

Il ne souriait pas.

Il observait.

— Il est à moi pour aujourd’hui, lança Cassandra à sa secrétaire. Je ne veux aucun commentaire.

La femme acquiesça, trop bien entraînée pour faire un commentaire.

— Réunion dans vingt minutes avec le groupe français. Ensuite, l’atelier de création, puis déjeuner avec l’ambassadeuse.

Cassandra hocha la tête et se tourna vers Celio.

— Tu observes. Tu ne dis rien. Si quelqu’un te pose une question, tu es mon assistant personnel pour une collaboration italienne. Point.

Celio suivit sans discuter.

Mais en silence, il regardait tout. La façon dont elle marchait — rapide, précise, presque militaire. La manière dont les employés s’écartaient devant elle. Elle dégageait une autorité naturelle, un pouvoir presque physique.

Et pourtant, dans son dos, les couteaux s’aiguisaient.

— Tu fascines autant que tu déranges, murmura-t-il entre deux couloirs.

— Bienvenue dans mon monde, répondit-elle sans se retourner.

---

Dans l’atelier

Les créateurs s’agitaient autour d’elle. Des prototypes de robes étaient suspendus, des croquis recouvraient les murs. Cassandra discutait avec l’un des stylistes quand elle sentit une présence derrière elle.

Celio. Silencieux. Mais attentif. Ses yeux parcouraient les croquis.

— Tu as un avis ? demanda-t-elle.

Il se contenta de tendre un dessin.

— Celui-là. Il ne te ressemble pas. Trop froid. Trop... vide.

Le styliste blêmit.

Cassandra le fixa. Longuement.

— Tu crois me connaître ?

— Non. Mais je devine ce qui te trouble. Et ce croquis n’a rien de vivant.

Elle sourit. Un vrai sourire cette fois.

— Tu vas me coûter cher si tu te mets à briser des égos. Mais j’aime ça.

Le styliste balbutia quelque chose, mais Cassandra avait déjà tourné les talons.

Elle aimait le feu qu’il réveillait chez elle. Et il le savait.

---

Plus tard

Au déjeuner, elle l’observa. Il mangeait peu, mais avec élégance. Il parlait rarement, mais quand il ouvrait la bouche, on écoutait.

Il avait une prestance naturelle. Une autorité silencieuse.

Elle se força à détourner les yeux. Quelque chose clochait. Il en savait trop. Se comportait trop bien. Elle avait connu des hommes riches. Des hommes influents. Et lui… il n’était pas un simple employé.

Elle aurait dû fouiller. Poser des questions.

Mais elle ne voulait pas casser l’illusion. Pas encore.

---

Le soir

Ils revinrent chez elle.

Celio, sans même attendre, prépara deux verres de vin. Elle entra, les bras chargés de dossiers, fatiguée. Mais en le voyant là, calme, posé… elle sentit un apaisement.

— Tu veux rester encore une nuit ? demanda-t-elle.

Il ne répondit pas immédiatement.

— Et si je veux rester plus que ça ?

Elle le fixa, interdite.

— Tu es accro, Celio ?

— Disons que je suis attiré. Par quelque chose que je n’arrive pas à quitter.

Elle bu une gorgée. S’approcha.

— Tu n’as toujours pas répondu à ma première question.

— Laquelle ?

— Qui tu es vraiment.

Il s’approcha, lentement. À quelques centimètres.

— Tu découvriras quand tu seras prête.

Et à ce moment-là, Cassandra sentit quelque chose la traverser. Une intuition. Un frisson. Comme une alarme.

Mais elle n’écouta pas.

Parce qu’elle était déjà tombée. Trop profond.

---

Veuillez télécharger l'application MangaToon pour plus d'opérations!

téléchargement PDF du roman
NovelToon
Ouvrir la porte d'un autre monde
Veuillez télécharger l'application MangaToon pour plus d'opérations!