Chapitre 1:
Les portes du Palazzo della Morte s’ouvrirent dans un silence absolu, seulement troublé par le cliquetis des talons d’Isadora Velenza sur le marbre noir.
Le conseil des Familles était une farce. Une mascarade de paix entre monstres. Mais elle y venait chaque année, vêtue de sa robe noire fendue jusqu’à la hanche, les yeux peints de cendre, le cœur blindé comme un coffre de guerre.
Elle entra sans un regard pour les autres chefs de clan déjà assis, comme s’ils n’existaient pas. Tous, sauf un.
Silas Moretti.
Il était là. Dos droit, mains croisées, vêtu d’un costume gris charbon qui épousait sa silhouette avec une précision presque provocante. Ses yeux bleus étaient posés sur elle. Calmes. Froideur abyssale. Aucune hostilité ouverte, mais une tension glaciale qui s’insinuait sous sa peau.
Isadora le détestait. Pour son silence. Pour son contrôle. Pour la manière dont il l’observait toujours, comme s’il attendait qu’elle explose — et qu’il savourait d’avance l’instant.
Elle prit place face à lui sans un mot. Un soldat referma les lourdes portes derrière elle. L’arène était fermée. Le cirque pouvait commencer.
— Mademoiselle Velenza, commença le vieux Capo D’Orsi, la voix tremblante, nous sommes ravis que vous ayez accepté notre invitation cette année encore...
Elle ne répondit pas. Elle versa un trait de whisky dans son verre et but, sans quitter Silas des yeux. Il sourit légèrement, ce genre de sourire qui glisse comme une lame entre les côtes.
— Toujours aussi chaleureuse, murmura-t-il.
— Je réserve la chaleur à ceux qui la méritent, répondit-elle. Et toi, Silas… tu n’as jamais su encaisser les flammes.
Un silence lourd s’installa. Les autres capi se regardèrent, nerveux. Mais lui ne réagit pas. Il s’étira légèrement, lentement, comme un chat au bord d’un carnage.
— Tu parles beaucoup de feu, Isadora. Tu brûles tout ce que tu touches. Un jour, tu n’auras plus rien à réduire en cendres… sauf toi-même.
Elle rit, un éclat bref et cruel.
— Promesse ou menace ?
— Invitation.
Un battement. Son cœur cogna un peu trop fort.
Non. Pas maintenant.
Le Conseil poursuivit, discussions sur les territoires, les marchés, les accords. Mais les yeux d’Isadora ne quittaient pas Silas, et lui ne cessa de l’effleurer du regard comme une caresse au rasoir. Il parlait peu, mais ses mots faisaient mouche. Toujours.
Jusqu’à ce que le nom de Gabriele — l’un de ses lieutenants — soit prononcé.
— Il a disparu, lança Silas sans détour. Dans les bas-fonds de Palerme. Mes hommes ont retrouvé ses doigts. Pas le reste.
Isadora resta figée. Ce n’était pas une surprise. Elle avait entendu la rumeur. Mais l’entendre de sa bouche…
— Tu me l’annonces avec une certaine jouissance, constata-t-elle.
— J’annonce les faits. Je laisse les émotions aux impulsifs.
Elle se leva d’un coup, la chaise raclant le sol. Son poing serrait la coupe encore à moitié pleine. Silas leva calmement les yeux vers elle, toujours assis.
— Je devrais te l’enfoncer dans la gorge, murmura-t-elle si bas que seuls eux deux pouvaient l’entendre.
— Mais tu ne le feras pas. Pas ici. Pas encore. Tu aimes trop ce petit jeu entre nous.
Elle s'approcha, tout près. Trop près. Le whisky coulait entre ses doigts, la coupe brisée dans sa paume.
— Un jour, Moretti, je ferai couler ton sang comme un vin sur ce sol.
— Peut-être… Mais tu boiras la première gorgée.
Le silence tomba comme une chape de plomb.
Elle recula. Un frisson involontaire descendit le long de sa colonne. Il avait ce don : retourner la haine en désir, la violence en tension sexuelle. Et elle le détestait pour ça.
— Le conseil est ajourné, déclara soudain Capo D’Orsi, pâle comme la mort.
Isadora jeta la coupe brisée sur la table, ignorant le sang qui coulait de sa paume.
En sortant, elle sentit son regard sur elle. Brûlant
Voici la suite du Chapitre 1 de ta dark romance "Reine de Cendre, Roi de Glace". On poursuit juste après la scène du conseil, où la guerre froide entre Isadora et Silas prend un tour plus intime… et plus dangereux.
Isadora s’engouffra dans le couloir aux murs de velours noir, les talons claquant avec une rage maîtrisée. Le sang de sa main coulait jusqu’à son poignet, mais elle ne le sentait même pas. Pas vraiment.
Elle se détestait d’avoir réagi. Il savait comment appuyer. Comment la faire craquer. Et ce sourire… ce putain de sourire glacé comme une morsure lente.
— Tu comptes te vider de ton sang dans les couloirs, ou tu veux que je t’aide à lécher la plaie ?
La voix, moqueuse et chaude à la fois, se glissa dans son dos comme un serpent.
Elle se retourna brusquement. Silas se tenait là, seul, les mains dans les poches. Il n’était pas armé. Il n’avait pas besoin de l’être. Il savait qu’elle ne le tuerait pas.
Pas ce soir.
— Tu me suis, maintenant ?
— Je préfère dire que je m’assure que tu ne fasses pas de bêtises. Ou que tu n’en fasses pas assez, corrigea-t-il avec un sourire lent.
— J’ai envie de te gifler.
— Et moi, j’ai envie que tu le fasses. Encore. Mais pas ici.
Elle gronda. Il s’approcha d’un pas. Pas menaçant. Lent. Félin. Il leva une main vers sa paume blessée.
— Laisse-moi voir.
— Ne me touche pas, siffla-t-elle.
— Ce n’est pas te toucher. C’est te soigner. Nuance importante.
Contre toute logique, elle le laissa faire. Peut-être parce qu’elle avait mal. Peut-être parce qu’il avait cette façon de parler, calme et lente, comme s’il contrôlait toujours la pièce — même lorsqu’il n’avait aucune arme.
Il tira un mouchoir en soie de sa poche. Le pressa doucement contre la plaie.
Elle tressaillit, mais ne bougea pas.
— Tu veux me briser, Silas ? souffla-t-elle.
Il releva les yeux vers elle. Ils étaient d’un bleu presque calme. Mais ce calme-là était une promesse.
— Non, murmura-t-il. Je veux te tordre jusqu’à ce que tu gémisses. Et ensuite… je veux te recoller avec mes dents.
Son souffle se bloqua.
Le silence était plus éloquent que toutes les menaces. Il venait de lui dire qu’il la désirait. Viscéralement. Avec cette perversité douce qu’elle craignait plus que toutes les balles du monde.
Elle recula. Juste d’un pas.
Mais c’était déjà une fuite.
Il s’inclina légèrement.
— Bonne nuit, Isadora.
Et il s’éloigna, la laissant seule avec sa douleur, son sang… et le doute, pour la première fois depuis longtemps.
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Chapitre 2 :
Isadora n’avait pas dormi.
Son manoir, perché sur les hauteurs de Naples, était plongé dans un silence pesant. Seule la lueur rougeoyante des caméras de surveillance perçait les ténèbres. Elle n’en avait désactivé aucune. Elle ne dormait jamais sans surveiller les portes.
Elle fixait sa paume bandée. Le tissu de soie était taché de sang séché.
Le sien.
Son sang, enveloppé dans quelque chose de Silas. C’était ridicule, presque grotesque. Et pourtant elle n’avait pas réussi à le jeter.
Elle le haïssait.
Elle se haïssait encore plus de penser à lui.
Un coup discret retentit à la porte de son bureau. Elle redressa la tête comme une louve en alerte.
— Entrez.
C’était Camilo, son bras droit, son ombre fidèle.
— On a identifié les hommes qui ont tué Gabriele. Ce ne sont pas ceux de Moretti.
Elle se figea.
— Tu es sûr ?
— C’était un groupe indépendant. Ils ont été engagés.
— Par qui ?
— Quelqu’un qui veut attiser la guerre. Et ça marche.
Isadora serra les poings. Elle avait accusé Silas. Publiquement. Et il ne s’était même pas défendu. Il s’était contenté de la regarder. Comme s’il savait déjà qu’elle reviendrait.
Camilo l’observait.
— Tu veux que je prépare des excuses ?
Elle le foudroya du regard.
— Je veux que tu retrouves qui a payé ces chiens. Et que tu les égorges lentement.
Il hocha la tête.
Mais quand il sortit, elle resta seule face à la vérité : elle avait mordu avant de réfléchir. Comme toujours. Et Silas… il n’avait rien dit. Il n’avait pas frappé. Il avait soigné sa main.
Il aurait pu l’humilier devant tous les chefs. Il ne l’avait pas fait.
Elle détestait devoir lui être redevable.
Et pourtant… son cœur battait plus vite quand elle fermait les yeux et revoyait son regard. Sa voix basse. Ce murmure :
> « Je veux te tordre jusqu’à ce que tu gémisses… »
Elle passa une main tremblante sur son front. Les loups ne pleuraient pas. Les reines ne faisaient pas.
Mais cette nuit-là, seule, elle serra contre elle ce mouchoir maudit comme s’il pouvait retenir ses os de craquer.
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Chapitre 3:
Silas Moretti n’était pas homme à laisser les choses au hasard.
Il savait quand frapper, où appuyer, et surtout… comment se faire désirer sans jamais le demander.
Le matin même, il avait envoyé un colis au domaine Velenza. Scellé. Précis. Un message sans mot, mais avec une signification claire.
Une robe.
Noire, élégante, faite sur mesure. Tissu satiné, fente vertigineuse, dos nu. Accompagnée d’un mot écrit à la main :
> « Tu l’as mieux portée dans mes rêves. Porte-la ce soir. 21h. Club Inferno. – S. »
Isadora avait lu la note trois fois, sans réussir à la brûler.
Il osait lui donner des ordres.
Il osait l’imaginer… dans ses rêves.
Et pourtant, à 21h02, elle franchit les portes du Club Inferno.
Un lieu qui n’ouvrait que pour l’élite — et pour les monstres.
Le garde à l’entrée, en costume trois pièces, baissa les yeux avec respect dès qu’il reconnut sa silhouette.
À l’intérieur, la musique était basse, vibrante. Érotique, sans être vulgaire. L’atmosphère était lourde, rouge et or. Des rideaux séparaient des alcôves feutrées, et chaque regard était un pari.
Isadora se sentait nue.
Pas à cause de la robe.
Mais parce qu’elle savait qu’il l’attendait.
Et il était là.
Assis dans une loge privée, dos appuyé contre un fauteuil de cuir sombre, Silas leva lentement les yeux quand elle entra. Et elle vit… l’ombre d’un sourire sincère.
— Tu es venue.
— Ce n’est pas pour toi.
— Je sais. Tu es venue parce que tu n’arrives pas à m’ignorer.
Elle s’approcha lentement, laissant ses hanches parler à sa place. Elle s’assit en face de lui, sans le lâcher du regard.
— Tu veux jouer, Silas ?
— Je veux t’arracher la façade. Savoir ce qui reste, quand tu n’as plus ton trône pour te cacher.
Il s’approcha, ses doigts effleurant le verre de vin qu’il lui tendit.
— Goûte. C’est fort. Comme toi. Mais plus ancien.
Elle prit le verre, le but d’une traite, puis se pencha vers lui.
— Tu crois que tu m’as devinée ?
— Non. Je crois que tu rêves que quelqu’un le fasse.
Le souffle d’Isadora se bloqua.
Il était trop près. Trop juste. Trop dangereux.
Il posa une main sur sa cuisse. Lentement. Sans forcer. Elle ne bougea pas.
— Tu pourrais hurler maintenant. Ou sortir ton arme. Mais tu ne le fais pas, constata-t-il.
— Tu joues avec le feu, murmura-t-elle.
— Non, Isadora. Je dors dedans. Et toi… tu veux que je te réveille.
Ses doigts remontèrent, frôlant le bord de la robe. Elle ferma les yeux une seconde. Une seule.
Quand elle les rouvrit, il avait reculé.
— Pas ce soir, ajouta-t-il. Ce serait trop simple. Et toi… tu n’aimes pas ce qui est simple.
Il se leva, réajusta sa veste, et disparut derrière un rideau, la laissant seule avec la brûlure de ses propres nerfs.
Elle ne savait plus si elle voulait l’étrangler.
Ou le supplier.
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