Dans une ville où les ombres dansent plus que la lumière, elle erre, attirée par un secret qu’elle ne peut nommer.

Lui, silhouette troublante au regard brûlant, garde un passé enfoui sous une armure de silence.

Leurs regards se croisent, électriques, comme un orage prêt à éclater.

« Tu ne devrais pas venir ici, » murmure-t-il, voix rauque.

Mais elle ne recule pas. Au contraire, elle avance, défiant la nuit et ses démons.

Entre eux, un feu clandestin s’allume, brûlant tout ce qui les retient.

Ils savent que ce lien est dangereux, qu’il pourrait les consumer… ou les sauver.

Sous la lune noire, ils choisissent de plonger, ensemble, dans l’inconnu.

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Chapitre 2 : Le pacte

Les nuits suivantes, elle revint. Toujours seule. Toujours attirée.

Chaque fois, il était là. Comme s’il l’attendait.

Mais ce soir-là, il brisa enfin le silence.

« Tu ne sais pas ce que je suis, » dit-il, le regard fuyant.

Elle s’approcha, sans peur.

« Alors montre-moi. »

Il la fixa longuement, puis leva la main. Un frisson glacé traversa l’air, et les ombres autour d’eux semblèrent se figer.

Ses yeux, brièvement, devinrent d’un noir profond, brillant comme deux lunes mortes.

Elle recula d’un pas, mais ne tourna pas le dos.

« Tu es ma malédiction si je reste… et mon enfer si je pars, » murmura-t-elle.

Un sourire triste effleura ses lèvres.

« Si tu restes, tu deviens comme moi. Tu abandonnes la lumière. »

Elle leva les yeux vers la lune noire, haute et pleine.

« Alors j’embrasse la nuit. Tant qu’on est deux. »

Et c’est là, dans cette forêt figée dans le temps, qu’ils scellèrent un pacte sans mots, un amour né dans l’obscurité — prêt à affronter les ténèbres et leurs propres démons.

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Chapitre 3 : Le chasseur d’ombres

Depuis leur pacte, la nuit ne les effrayait plus.

Ils se déplaçaient comme des ombres dans les ruelles, partageant une étrange paix, celle qu’on trouve quand on n’a plus rien à perdre, sauf l’autre.

Mais tout pacte a un prix.

Un soir, alors qu’ils marchaient main dans la vieille ville abandonnée, une silhouette les suivit.

Il le sentit avant même de le voir.

« Il est là. Le chasseur d’ombres. Il traque ceux comme moi… comme nous maintenant. »

Elle sentit le froid revenir, mais pas celui de la peur. Un frisson d’instinct. Une alarme dans le sang.

« Pourquoi toi ? » demanda-t-elle.

Il serra les dents. « Parce que je n’aurais jamais dû aimer. »

Dans l’obscurité, une lame siffla l’air.

Le chasseur apparut. Vêtu d’un manteau long, les yeux brûlants de lumière. Il n’avait pas de visage… juste une lueur blanche sous sa capuche.

« Elle n’est pas des tiens. Elle est encore récupérable. »

Il s’avança.

Mais elle se mit devant lui, entre le chasseur et l’homme qu’elle aimait.

« Tu ne comprends pas… » dit-elle doucement.

« Ce n’est pas lui qui m’a perdue. C’est toi qui es déjà trop tard. »

Alors, la lune noire au-dessus d’eux sembla vibrer.

Le sol trembla.

Et l’affrontement commença

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Chapitre 4 : L’affrontement

Le silence éclata, déchiré par le choc du fer et des ombres.

Le chasseur bondit, lame en avant, chaque mouvement porté par une lumière brûlante.

Lui, l’être des ténèbres, ne recula pas. Ses mains s’emplirent de noirceur liquide, vivante, comme si la nuit elle-même lui répondait.

Elle, figée un instant, sentit son cœur battre si fort qu’il couvrait les bruits de guerre.

Mais elle ne resterait pas spectatrice.

Le chasseur attaqua avec précision. Il ne visait pas le cœur. Il visait l’âme.

« Tu t’es laissé souiller par l’amour, » cracha-t-il.

« Tu as trahi ta nature. »

Il encaissa, recula, puis contre-attaqua. Les ombres jaillirent autour de lui, griffant l’air, formant des ailes de brume noire.

Mais le chasseur était ancien. Implacable.

Un coup. Un cri. Il vacilla. Elle hurla.

Sans réfléchir, elle s’élança, se dressant entre les deux.

Le chasseur hésita. Un instant. Trop tard.

Ses yeux brillèrent — pas de peur, mais de pouvoir.

Elle n’était plus humaine.

Un cercle noir se traça au sol sous ses pieds, et la lune elle-même sembla fondre.

Un cri ancien résonna dans le ciel.

Elle avait choisi.

Une lumière noire, froide et divine, explosa.

Le chasseur fut projeté contre un mur, sa lame tombant au sol, brisée. Il ne comprenait plus.

« Tu étais pure, » murmura-t-il.

Elle s’approcha, ses yeux désormais d’un gris profond.

« L’amour ne me rend pas faible. Il m’a rendue réelle. »

Et dans un dernier souffle, il disparut, consumé par ce qu’il chassait.

Chapitre 5 : Ce que la nuit réclame

Le silence revint, mais il n’avait plus la même saveur.

Elle se tenait là, debout, les cheveux balayés par un vent qui n’existait pas, les yeux d’un gris spectral, le cœur battant d’une force inconnue.

Il s’approcha doucement, blessé, le souffle court.

« Tu… tu as puisé dans l’Obscur. »

Sa voix tremblait, pas de peur, mais de regret.

Elle le fixa.

« Tu m’as dit que je deviendrais comme toi. Mais ce que je suis maintenant… je ne crois pas que tu l’aies déjà été. »

Il recula d’un pas.

L’Obscur.

Un pouvoir ancien, interdit même parmi les siens. Un pouvoir qui prend autant qu’il donne.

Et elle… elle l’avait éveillé sans guide. Par pur instinct. Par amour.

Elle posa sa main sur sa poitrine. Il sentit la chaleur. Mais aussi une brûlure.

« Ton cœur… il change. Il se fige. »

Elle ferma les yeux.

« Je le sens. Je ne suis plus totalement moi. Quelque chose grandit en moi. Quelque chose… qui murmure. »

Une larme grise coula sur sa joue. Il la prit dans ses bras, malgré la douleur.

« Alors je resterai là, même si tu oublies qui tu es. Même si tu deviens autre. Tu m’as sauvé. À mon tour maintenant. »

Mais dans l’ombre d’un clocher brisé, une silhouette les observait.

Et dans un livre scellé depuis un siècle, une prophétie se réveillait :

"Lorsque l’amour rallumera l’Obscur, la fin commencera par elle."

Chapitre 6 : Celle que la prophétie nomme

Des jours passèrent. Ou des semaines. Le temps se tordait autour d’elle.

Elle ne dormait plus. Elle ne mangeait plus. Et pourtant, elle existait… plus intensément que jamais.

L’Obscur murmurait à chaque battement de son cœur devenu froid.

Des mots oubliés, des souvenirs qui n’étaient pas les siens.

Des noms. Des lieux. Un destin qui ne demandait qu’à s’accomplir.

Il restait à ses côtés, fidèle. Mais il la voyait changer.

Ses yeux ne reflétaient plus seulement l’amour. Ils reflétaient le vide… et une puissance qu’aucun mortel ne pouvait contenir.

Un soir, elle se leva sans un mot. Marcha vers les ruines d’un ancien sanctuaire, guidée par quelque chose de plus ancien que la mémoire.

Là, dans la pierre, gravé à la main :

“Elle viendra, celle qui a aimé l’ombre. Elle ouvrira le Veil. Elle sera fin et commencement.”

Il la retrouva agenouillée devant cette inscription, le regard lointain.

« C’est moi… » souffla-t-elle.

« Ce que j’ai fait cette nuit-là… ce n’était pas un choix. C’était l’appel. »

Il voulut la prendre dans ses bras. Elle recula.

« Je sens que je t’aime encore, mais ce n’est plus… humain. C’est plus profond. C’est presque cosmique. Et ça me consume. »

Il baissa les yeux.

« Tu peux encore résister. Tu n’es pas qu’une prophétie. »

Elle releva le menton.

« Peut-être. Ou peut-être que la prophétie, c’est ce que je dois devenir. »

Et dans son dos, deux ailes d’ombre et de lumière se déployèrent.

Ni ange. Ni démon. Quelque chose d’ancien, d’absolu.

Le ciel lui-même frissonna.

Chapitre 7 : Le Dernier Combat

Le ciel s’était fendu. Pas d’éclairs, pas de tonnerre. Juste… le silence. Un silence trop parfait. Trop calme. Celui qui annonce l’inévitable.

Elle se tenait au centre du cercle sacré, ses ailes d’ombre et de lumière déployées, le regard perdu dans un lointain que lui seul ne pouvait plus atteindre.

Autour d’eux, le monde se fissurait. Des créatures oubliées par le temps rampaient hors des failles, attirées par son pouvoir. Par elle.

Il se tenait en face, seul, armé non pas d’une lame… mais de ce qu’il lui restait : leur histoire. Leur amour. Ce qu’ils avaient été avant la prophétie.

« Je sais que tu m’entends, même sous tout ça, » cria-t-il, la voix tremblante.

« Tu n’es pas qu’une arme. Tu n’es pas qu’un destin. Tu es celle qui m’a tendu la main quand j’étais perdu. Tu es ma lumière, même couverte d’ombres. »

Ses mots firent frémir l’air.

Elle leva la tête. Un instant. Une lueur dans ses yeux. Un souvenir.

Mais l’Obscur s’agita. Un cri spectral sortit de sa gorge. Elle ne pouvait plus lutter seule.

Alors il s’élança, non pas pour frapper, mais pour l’enlacer.

Et au moment où elle aurait dû le repousser, elle tomba à genoux dans ses bras. Les ailes se replièrent. Le ciel, lui aussi, sembla retenir son souffle.

Mais l’Obscur, trahi par sa porteuse, hurla. Une déchirure s’ouvrit dans la réalité, menaçant de tout emporter.

« Il faut que je parte, » dit-elle à voix basse.

« Je dois m’enfermer avec lui. Il ne me lâchera pas. »

Il secoua la tête, les yeux pleins de larmes.

« Non. Pas encore. Pas toi. »

Elle posa sa main sur son cœur.

« Garde ça. Garde tout ce que je suis. Et si un jour… la lune noire revient… appelle-moi. Je reviendrai. »

Puis elle marcha dans la brèche, seule, entourée de lumière noire.

Et dans un souffle, elle disparut.

Épilogue :

Des années plus tard, dans une nuit sans lune, il se tient au même endroit.

Il ferme les yeux, murmure son nom.

Et une brise chaude, parfumée d’ombre et de souvenir, frôle sa joue.

Elle est toujours là.

... Fin~~ ...

Si vous voulez je peux vous faire une suite 😉🌚💐

Saison 2

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Des années ont passé depuis la disparition de celle qui porta l’Obscur. Mais une nouvelle menace émerge. Dans un monde reconstruit, une jeune fille découvre qu’elle est liée par le sang à celle qui a scellé les ténèbres. Elle porte en elle un fragment du Voile, et une seule question la hante :

Pourquoi rêve-t-elle chaque nuit d’ailes noires… et d’un garçon qu’elle n’a jamais rencontré ?

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Chapitre 1 : Le Fragment oublié

Elle s'appelle Léora. Dix-sept ans, solitaire, regard gris comme un orage.

Depuis toujours, elle rêve d’un lieu qu’elle ne connaît pas : une clairière au ciel noir, où une femme aux ailes sombres disparaît dans une faille.

Chaque nuit, c’est le même rêve. Chaque matin, la même question :

Qui suis-je vraiment ?

Ce jour-là, en touchant une pierre ancienne cachée sous les ruines d’un temple, un symbole s’active. Son bras s’illumine.

Un murmure résonne dans son esprit :

“Le Voile ne t’a jamais quittée.”

Elle tombe à genoux, haletante.

Et dans le vent, une voix douce et familière :

“Léora…”

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Chapitre 2 : Le Fils du Chasseur

Loin de là, dans une forêt aux arbres noircis par le feu, Kael s’entraîne.

Il a dix-huit ans, le regard froid, la main ferme.

Il est le fils de celui qui avait tenté de détruire l’Obscur il y a des années.

On l’a élevé dans la haine. On lui a dit que le Voile est une menace.

Et que si jamais il se rouvrait, c’est lui qui devrait le refermer. À n’importe quel prix.

Mais Kael doute.

Il rêve, lui aussi. D’une fille aux yeux orageux, qui l’appelle sans connaître son nom.

Un jour, sa lame se met à vibrer. Elle n’a jamais fait ça.

Il suit l’écho, jusqu’aux ruines d’un ancien sanctuaire.

Et là… il la voit.

Léora.

Son bras encore brillant du symbole.

Leurs regards se croisent.

Pas de peur. Pas de haine.

Juste un choc. Comme deux morceaux d’un même secret qui viennent enfin de se retrouver.

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Chapitre 3 : Les Ailes Revenantes

Léora fuit. Elle ne comprend pas ce que ce garçon veut, ni pourquoi son regard semble déjà tout savoir d’elle.

Mais Kael ne l’attaque pas. Il l’observe. Comme s’il hésitait.

Et c’est ce doute qui lui sauve la vie.

Cette nuit-là, Léora rêve à nouveau. Mais cette fois, le rêve change.

Elle voit la femme aux ailes noires.

Mais elle la regarde, lui parle :

« Tu portes un fragment de moi. Tu n’es pas ma descendante. Tu es ma clef. »

Elle se réveille en sueur, haletante.

Ses mains tremblent. Son dos brûle.

Et dans le miroir brisé d’une ancienne chambre…

deux ailes d’ombre translucide apparaissent.

Pas solides.

Pas encore réelles.

Mais elles sont là.

Et elles vibrent au rythme de quelque chose d’ancien qui se réveille en elle.

Elle tombe à genoux, les larmes aux yeux.

« Qu’est-ce que je deviens… ? »

Derrière la porte, Kael entend tout. Il comprend.

Elle ne sait pas…

…qu’elle pourrait bien être celle qu’il a été formé pour détruire.

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