Tu te réveilles dans une pièce semblable à l’espace, avec des étoiles à perte de vue. Le silence est pesant, presque inquiétant. C’est alors que tu entends des bruits de pas.
Tu te retournes.
Un homme en costume s’avance, un sourire sympathique — presque flippant — collé au visage.
LE PASSEUR — Ah, c’est bien, tu es de retour. Alors… par quoi on commence aujourd’hui ?
TOI — Quoi ? Comment ça ? Je ne suis pas sûr·e de bien comprendre.
LE PASSEUR — (Soupir) Ok… ce n’était pas prévu, mais je vais te faire un petit rappel. Pour faire court : je suis le Passeur.
TOI — Le Passeur ?
LE PASSEUR — Oui ! Tu sais, l’entité qui permet aux lecteurs de plonger entièrement dans une histoire.
TOI — Qu’est-ce que tu racontes là ? Et… où est-ce que je suis, bon sang ?
LE PASSEUR — Tu es dans la Frontière. Située entre ton monde… et le roman choisi.
TOI — Hein !?
LE PASSEUR — Eh oui. Techniquement, on appelle ça... la préface.
TOI — Putain, je ne sais même pas ce que ce roman renferme !!!
LE PASSEUR — Ok, du calme. Je vais te présenter à l’auteur.
TOI — Et c’est qui, l’auteur ?
LE PASSEUR — Un chouette gars qu’on appelle Lirian.
Un léger frisson parcourt l’espace. Une silhouette se matérialise lentement.
LIRIAN — Ey, ça parle de moi par ici ?
LE PASSEUR — Ah, voilà, quand on parle du loup…
LIRIAN — Un problème ?
LE PASSEUR — Quelqu’un te demande.
LIRIAN — Ah bon ? C’est cette personne ? (Il te désigne du doigt)
LE PASSEUR — B-I-N-G-O. Bingo !
Lirian se tourne vers toi avec un léger sourire aux lèvres.
LIRIAN — Alors, de quoi voulais-tu me parler ?
TOI — Je voulais juste savoir… de quoi parle le roman que je vais lire ?
LIRIAN — Eh bien, (ton prénom)… ce roman parle de toi. Ou d’une version de toi. Tu vois, ça parle d’acceptation de soi, de nouveaux départs, de compréhension… d’amour, et d’amitié.
TOI — Mais… ça ne répond pas à ma question.
LIRIAN — Tu n’as qu’à y entrer.
LE PASSEUR — Oui, oui, OUI ! Et surtout, j’ai pas toute l’éternité, moi ! Tu y entres dans ce roman, ou non !?
LIRIAN — Le choix t’appartient. Mais je te souhaite une bonne lecture.
Au plaisir de te revoir.
TOI— Moi aussi.
LIRIAN — non ne t'inquiètes pas, je ne serais jamais bien loin.
LE PASSEUR — ET moi non plus.
LIRIAN — Passeur ?
LE PASSEUR — oui LIRIAN ?
LIRIAN — tu pourrais ouvrir le portail pour cette personne s'il te plaît ?
LE PASSEUR— bien sûr Lirian !
Le passeur mis sa main dans la poche de sa veste et en sortie une paire de ciseaux. Il alla à l'autre bout de la pièce et semblait couper l'espace, une ligne blanche et brillante apparue là où il semblait avoir couper.
LIRIAN — alors tu es prêt(e) a y allez ?
<( ̄︶ ̄)>
LE PASSEUR — Et voilà, on y est. On a passé la préface, et désormais… bienvenue dans le roman « Jusqu’à l’Horizon ».
Bienvenue sur Lupus 6.
Tes yeux restent rivés sur la gigantesque planète, semblable à la Terre, devant laquelle tu te tiens. Tu te sens presque aspiré·e, comme en train de tomber. Un frisson de panique parcourt ton corps.
TOI — Alors… qu’est-ce qu’on attend pour y aller ?
LE PASSEUR — Tu sais, l’univers que tu vas explorer a sa propre histoire.
TOI — Tu pourrais me la raconter ?
LE PASSEUR — On n’a pas vraiment le temps pour tout te raconter, mais… je peux t’en dire l’essentiel. Ce qui t’y attend.
TOI — Ok, c’est cool, je t’écoute !
LE PASSEUR — Alors écoute bien…
Imagine un monde où tes émotions sont ta plus grande force… mais aussi la cause de ta perte.
TOI — Quoi ? Qu’est-ce que ça veut dire ?
LE PASSEUR — Eh bien, dans ce monde, c’est comme ça.
Ici, certains individus naissent avec un artefact divin, appelé Fragment, lié directement à leur cœur.
Cet artefact leur permet de transformer une émotion — une seule, bien précise — en un pouvoir extraordinaire.
TOI — Waouh ! C’est génial ! Mais… comment ça fonctionne?
LE PASSEUR — Ah… toi, tu ne comptes pas me faciliter la vie, hein ?
Bon, c’est simple : à la naissance, une émotion est attribuée au Fragment du porteur, en fonction de son environnement… et de ce que l’avenir lui réserve.
Par exemple, un enfant né en pleine guerre aura plus de chances de recevoir un Fragment lié à la rage, ou à la colère.
Mais c’est la vie qu’il mènera qui définira la nuance de cette émotion.
(sourire malicieux)
« J’espère que tu suis toujours. » ( ´◡‿ゝ◡`)
TOI — C’est super stylé, en fait !
LE PASSEUR — Hmm… pas tant que ça.
TOI — Hein ? Pourquoi tu dis ça ?
LE PASSEUR — Parce qu’à l’âge de 21 ans, les Fragments deviennent trop instables…
Et ils implosent.
TOI — Quoi !? Mais c’est horrible !!!
LE PASSEUR — (lève les yeux au ciel) Oui, oui, c’est horrible. Comme tu dis.
Bon, on y va maintenant ?
TOI — Si je suis arrivé·e jusqu’ici… alors ouais. Je continue.
Je suis prêt·e pour l’aventure !
LE PASSEUR — Heureux de l’apprendre.
Alors… en route vers le premier chapitre !
LIRIAN — Waw… tu es arrivé·e jusqu’ici, vraiment ?
Merci beaucoup ! ☺️
Et désolé·e si tu repères quelques fautes d’orthographe, j’y travaille et j’apprends encore.
Merci infiniment pour ta lecture !
Le portail magique vers les premiers chapitres ne va pas tarder à s’ouvrir… 🤭😁 en espérant que le passeur ne fasse pas de gaffe cette fois-ci.
LE PASSEUR — quoi comment ça ?! Moi faire des gaffe ?
LIRIAN — oui toi !
LE PASSEUR — Oui oui bien-sûr. Dis donc t'avais pas quelques choses à dire avant d'entrer dans les premiers chapitres ?
LIRIAN — non pas vraiment.
LE PASSEUR — mh c'est toi le boss après tout.
LE PASSEUR — ( ton premon) en route !!!
« 19.19.19.19 »
Ces mots résonnaient dans sa tête comme dans une salle vide, où le son revenait sans cesse à cause de l’écho. Une spirale infernale.
Elle en sortit brusquement lorsqu’une voix stricte la tira de ses pensées, accompagnée du bruit assourdissant d’une règle métallique claquant sur son bureau.
Elle leva les yeux.
Devant elle, une femme d’âge mûr, vêtue de noir, ses lunettes carrées posées au bord du nez, la fusillait du regard.
— Mademoiselle, si mon cours ne vous intéresse pas, vous n’avez qu’à me demander de partir.
— M-Mais non, madame ! Ce n’est pas ce que vous croyez...
— Ah bon ? Vous n’étiez pas en train de dormir, par hasard ? Me prenez-vous pour une idiote ?
— Mais non, madame ! J’ai jamais pensé ça, j-je...
— Cessez ! Vous me faites perdre mon temps.
— Désolée, madame, dit-elle humblement.
La femme se retourna, satisfaite, et reprit son cours :
— Bien. Continuons là où nous en étions. Comme je le disais, les émotions sont des réactions complexes du cerveau dues à des stimuli internes ou externes qui provoquent des réactions psychologiques caractéristiques...
Sélène, pourtant toujours présente physiquement, ferma doucement les yeux. Elle murmura :
— Si seulement c’était aussi simple... Les émotions sont bien plus que de simples cocktails chimiques du cerveau.
Quand elle les rouvrit, l’amphithéâtre semblait figé dans le temps, baigné d’une lumière bleue.
Chaque étudiant émettait une faible lueur, chacune d’une couleur différente.
Mais une en particulier attira son regard. Tout au fond, une lumière bien plus intense que les autres.
Elle allait se lever, attirée par elle, quand soudain...
Elle ouvrit les yeux en sursaut.
— Le cours est déjà fini ?!
Elle regarda autour d’elle, affolée.
— Et en plus... j’ai pris aucune note !
Alors qu’elle s’apitoyait sur son sort, une voix familière lui parvint.
— Ça va, Sélène ? Laisse-moi deviner : t’as rien écrit, pas vrai ?
— Non... pas vraiment. J’étais un peu distraite.
— Sélène, sérieusement, dit Rio, les bras croisés. Faut que tu sois un peu plus concentrée que ça.
— Je vais essayer, Rio.
— Non. Fais plus qu’essayer, sinon tu vas rater ton année !
— D’accord ! Je vais m’y donner à fond maintenant !
— C’est bien. Si tu veux, je peux te passer mes notes.
— Ah vraiment ? Ce serait génial !
— Super, on se voit à la pause déjeuner ?
— Oui, d’accord !
— Parfait alors.
Le jeune homme se leva pour ranger ses affaires. Sélène, dans un moment d’inattention, se mit à le fixer.
Elle ne put s’empêcher d’admirer ses bras sculptés, visibles à travers sa chemise, ses cheveux noirs ondulés qui retombaient sur ses lèvres rosées, et sa peau couleur cannelle... Ses yeux bruns complétaient cette harmonie troublante.
Une chaleur monta en elle. Brûlante. Incontrôlable.
— On se voit à la cafétéria alors ?
— O-oui, à la cafétéria, c’est parfait ! dit-elle, rougissante, essayant de dissimuler son trouble.
— Ok, à plus tard !
— Oui... à plus tard.
Rio descendit les marches de l’amphithéâtre, et les yeux de Sélène restèrent accrochés à lui jusqu’à ce qu’il disparaisse par la porte.
Puis une voix moqueuse s’éleva du fond de la pièce.
— Si tu continues à le regarder comme ça, ça va devenir encore plus évident.
Sélène se retourna. Une jeune femme, d’apparence asiatique, l’observait à distance.
Elle avait de longs cheveux noirs qui cachaient partiellement son visage. Pourtant, ses yeux beiges étaient captivants. Hypnotiques.
Et soudain, un déclic : cette fille émettait une lumière lavande, plus forte et plus pure que toutes celles qu’elle avait vues auparavant.
— Qui es-tu ?!
— Personne.
— Comment ça, personne ? Tu as bien un nom, non ?
— Peut-être. Je sais pas.
— T-tu... laisse tomber.
— T’es bizarre, toi, dit l’autre fille, l’air détaché.
— Ah bon ?
— Ouais. Super chelou, même.
— À ce point ? rigola Sélène.
— Ouais. T’es la seule que je connais qui est capable d’être présente en cours sans rien noter, mais capable de lire les émotions des gens comme dans un livre ouvert.
— Hein ??? Tu...
— C’était prévisible.
— Quoi ? Comment tu...
— C’était prévisible, c’est tout.
La jeune fille laissa tomber sa tête sur son bureau, ses cheveux noirs couvrant son visage. Une façon comme une autre de clore la discussion.
Sélène, un peu confuse, prit ses affaires et s’apprêta à sortir.
Arrivée devant la porte, la voix la rappela une dernière fois.
— Moi c’est Rhee Chan-hee !
Sélène se retourna avec un sourire sincère.
— Heureuse de te connaître.
Puis elle sortit.
À peine avait-elle franchi le seuil qu’elle se fit bousculer de plein fouet.
Et tomba violemment au sol.
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Le Passeur — Alors, tu as aimé ?
Toi — (ta réponse en commentaire)
Le Passeur — Je transmettrai ton message à Lirian.
Toi — D’accord.
Le Passeur — Donc, prêt(e) pour la partie 2 ?
Toi — Allons-y !!!
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