Sous Ordre
chapitre 1
Réceptionniste
Monsieur Virelli vous attend dans son bureau
Elias hocha la tête, tentant de cacher la boule dans son estomac. Il inspira profondément, ajusta sa cravate, et sortit de l’ascenseur. Sa première journée en tant que secrétaire personnel d’un PDG réputé pour être aussi froid qu’un iceberg commençait mal. Très mal.
Il arriva devant la porte et frappa deux coups secs.
Elias obéit, et le découvrit pour la première fois.
Ezio Virelli. L’homme derrière l’empire Virelli Corp. Assis derrière son bureau de verre, en costume noir parfaitement taillé, le regard dur et les doigts croisés devant lui. Il ne leva même pas les yeux
Ezio
Vous êtes en retard de deux minutes.
Elias
Je suis désolé, Monsieur. L’ascenseur—
Ezio
Je n’ai pas besoin d’excuses. Je veux de l’efficacité.
Elias serra les dents. Il détestait ce ton autoritaire, hautain… et pourtant, quelque chose dans la voix d’Ezio déclenchait un frisson étrange dans son dos. Un mélange de peur et d’attraction. Non. C’était juste le stress. Rien de plus.
Ezio
Vous avez le planning de mes réunions ?
Il s’avança, tendit le dossier. Leurs doigts se frôlèrent. Juste un instant.
Ezio releva enfin les yeux. Et ce fut là que tout bascula. Un regard. Froid. Glacial. Mais chargé d’une intensité presque… animale.
Ezio
Vous êtes un oméga ?
Le cœur d’Elias manqua un battement.
Ezio
(souriant légèrement) Parfait. Les omégas savent obéir.
chapitre 2
Elias
(murmurant pour lui-même) “Les omégas savent obéir” ? C’est quoi ce commentaire à la con…
Il pressa le pas jusqu’à son petit espace de travail, juste devant le bureau du PDG. Une sorte de cage vitrée, froide et impersonnelle. Très à l’image d’Ezio Virelli.
Anna
Alors ? T’as survécu à la première entrevue avec le roi des glaces ?
Elias
(soupirant) À peine. Il m’a déjà collé une remarque sur mon statut. C’est pas censé être illégal, ce genre de chose ?
Anna
Bienvenue chez Virelli Corp. Ici, la loi c’est lui.
Elias s’enfonça dans son fauteuil, contrarié. Il n’était pas là pour se faire marcher dessus. Il avait accepté ce poste pour prouver qu’un oméga pouvait briller ailleurs que dans les clichés. Pas pour servir de jouet à un alpha dominant qui se croyait au-dessus du monde.
Pendant qu’il rangeait ses dossiers, une voix grave résonna dans l’interphone.
Ezio
Elias, dans mon bureau. Tout de suite.
Elias roula des yeux, se leva, et entra sans frapper cette fois.
Ezio
(levant un sourcil) On frappe avant d’entrer.
Elias
(froidement) Vous avez dit “tout de suite”. Je suppose que les secondes comptent, non ?
Ezio le fixa. Silencieusement. Longuement. Puis, un sourire discret se dessina sur ses lèvres.
Ezio
Vous avez du répondant. J’aime ça.
Elias
(croisant les bras) Et moi, j’aime qu’on respecte les gens, peu importe leur statut.
Silence. Pesant. Mais cette fois, ce n’était pas du mépris dans le regard d’Ezio. C’était… de la curiosité. Un éclat étrange. Presque un défi.
Ezio
Vous allez me donner du fil à retordre, hein ?
Elias
(le regardant droit dans les yeux) Vous n’avez encore rien vu, Monsieur Virelli.
chapitre 3
Ezio reste immobile après la réplique d’Elias. Son regard ne quitte pas l’oméga, et quelque chose en lui bouge. C’est infime, invisible pour quiconque ne connaît pas l’alpha… mais à l’intérieur, quelque chose craque.
Ezio
Vous êtes audacieux.
Elias
(sèchement) Je suis juste moi.
Le silence retombe. Elias serre les poings discrètement. Il refuse de baisser les yeux. Il refuse de se soumettre à ce regard dominateur. Même si son cœur bat beaucoup trop vite, même si ses phéromones commencent à trahir ce qu’il ressent vraiment.
Ezio le remarque. Il le sent. L’odeur douce, discrète, mais bien là. Une odeur d’oméga… nerveux, mais déterminé. Il lève lentement les yeux vers la fenêtre, comme pour échapper à ce qu’il ressent.
Ezio
Vous n’avez pas été affecté à ce poste par hasard, n’est-ce pas ?
Elias
Non. J’ai postulé. Et j’ai été choisi. Vos ressources humaines savent encore faire la différence entre une cervelle et un joli sourire.
Ezio se lève de son fauteuil. Il fait le tour du bureau lentement. Elias ne bouge pas. Il refuse de reculer. Pourtant, quand Ezio s’arrête juste devant lui, leur proximité crée une tension électrique dans l’air.
Ezio
(à voix basse) Vous êtes têtu. Fier. Vous savez que je pourrais briser ça en deux secondes ?
Elias
(calme, provocateur) Essayez. Vous verrez que je casse moins facilement qu’on ne le croit.
Ezio
Retournez à votre poste.
Elias
(Murmure)Vous ne me faites pas peur, Ezio.
La porte se referme.
Ezio reste là, debout, les mâchoires serrées. Pour la première fois depuis longtemps, il ne contrôle plus rien.
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