Et Si C'Était Ma Raison Qui S'Attache À Toi Et Qui Voulais Pas Te Laisser Partirai ?
"Ce qu’on ne dit pas"
Bonsoir ou Bonjour tous les mondes
je commence un nouveau roman, je vais essayer de mettre à jour mes autres roman
???
— T’as encore eu une mauvaise note, hein ?! cria son père.
hung-san lee
— Non, c’est pas… c’est pas ça… C’est juste une appréciation, c’est pas la note finale.
???
— Des conneries, ouais. Tu passes ta vie à la fac et t’es même pas foutu de ramener un vrai résultat.
Un bruit sec. Une claque. Puis un silence.
Quelques heures après au téléphone
hung-san lee
— Allô, maman ?
???
— Mon chéri… ta voix me fait du bien.
hung-san lee
— Ils disent quoi les médecins ?
???
— Ils vont tenter une nouvelle chimio… Mais ils sont pas sûrs que…
hung-san lee
— Chut. Dis pas ça. Tu vas t’en sortir, d’accord ? Tu vas t’en sortir.
???
— Et toi, tu tiens le coup avec ton père ?
hung-san lee
— Oui… Oui, t’inquiète pas pour moi. Tout va bien
... Le lendemain matin à l'école
???
— Tu rends le devoir de sociologie demain ? demanda Inès en s’asseyant à côté de lui dans l’amphi.
hung-san lee
— J’ai pas encore fini. J’ai dû bosser au resto hier soir.
???
— T’as toujours l’air épuisé, hung-san… Tu dors un peu, au moins ?
hung-san lee
— Je fais ce que je peux. J’ai besoin de cette bourse.
... le soir apres son travail
Minuit. Rue déserte. Les lampadaires grincent au vent.
hung-san lee
— Lâche-le, espèce de taré ! cria hung-san, s’arrêtant net.
San-tie kwa
— C’est pas tes affaires. Dégage, fit l’agresseur sans même se retourner.
hung-san lee
— J’appelle la police.
San-tie kwa
— Vas-y. Appelle. Mais t’as vu personne ce soir. T’as rien vu, pigé ?
Un regard. Glacial. Un rictus. puis le silence .
San-tie kwa
— Salut, lança un inconnu le lendemain, dans les couloirs de l'université
hung-san lee
— Euh… salut… répondit hung-san, hésitant.
San-tie kwa
— T’étais dans la rue hier soir, pas vrai ?
San-tie kwa
— Pas besoin de mentir. Je t’ai vu.
hung-san lee
— Écoute… j’ai rien dit à personne.
San-tie kwa
— T’as eu raison. Parce que maintenant… on va se revoir, souvent.
"Ce qu'on ne dit pas"(suite)
hung-san lee
— Je t’ai dit, j’ai rien vu. Rien dit.
San-tie kwa
— Je sais. C’est pas pour ça que je t’parle.
hung-san lee
— Alors pourquoi ?
San-tie haussa les épaules, un sourire triste au coin des lèvres.
San-tie kwa
— Je sais pas ...peut-être parce que t'étais là. Juste là . Et ... t'as regardé autrement.
hung-san lee
— Autrement ?
San-tie kwa
— Pas avec peur. Ni jugement. T’as regardé comme si tu comprenais.
hung-san lee
— Je comprends rien du tout à ton délire. J’ai assez de merde chez moi.
Une ombre passe dans ses yeux. San-Tie ne répond pas.
???
— Il revient souvent, ce mec, dit Inès en désignant San-Tie de loin.
hung-san lee
— T’as remarqué aussi ?
???
—Ouais. Il te lâche pas des yeux.
hung-san lee
— J'le connais pas .
San-tie kwa
— T'es pas d'ici, hein ?demanda San-Tie un soir, alors qu’ils marchaient sans se parler depuis cinq minutes.
hung-san lee
— Si.mais j’ai toujours eu l’impression d’être ailleurs.
hung-san lee
— T’as frappé ce mec parce qu’il t’avait fait du mal ?
San-tie kwa
— c'est pas important.
hung-san lee
—Tout est important, répondit Hung-San doucement.
Pause. San-Tie s’arrête. Il regarde Hung-San comme s’il portait un monde entier dans ses yeux.
San-tie kwa
— c'est con...
San-tie kwa
— C’est con d’être tombé amoureux comme ça.
hung-san lee
— T'es amoureux ?
San-tie kwa
— J’crois que c’est venu sans que je demande.
hung-san lee
— T'es malade ou quoi ?
San-tie kwa
— Peut-être. Peut-être que je suis juste fatigué de faire semblant.
hung-san lee
—T’as pas le droit de dire ça.
San-tie kwa
—Pourquoi ?parce que t’as peur que ce soit vrai ?
hung-san lee
— Parce que j’ai pas besoin de ça dans ma vie. J’ai une mère à l’hôpital. Un père qui me détruit quand il rentre bourré. Et des rêves qui crèvent à petit feu tous les matins.
San-tie kwa
— Et moi j’ai rien. Alors peut-être qu’on se ressemble plus que tu crois.
Ils marchent côte à côte. Pas de contact. Juste un silence lourd, doux, fragile.
San-tie kwa
— Si je reste, tu me repousses ?
hung-san lee
—Si tu restes, t’as pas le droit de mentir.
San-tie kwa
— Je mentirai pas .
hung-san lee
— Alors reste. Juste...reste un peu.
"Interdits "
hung-san lee
— Pourquoi tu me regardes plus comme avant ? demanda Hung-San.
San-tie kwa
— Comme avant ?
hung-san lee
— Comme si j’étais la seule chose que tu voyais.
San-tie kwa
— Parce que c’était vrai.
hung-san lee
— Et maintenant ?
San-tie kwa
— Maintenant… je me rappelle que j’ai pas le droit.
hung-san lee
— T’as pas le droit de quoi, San-Tie ?
San-tie kwa
— D’aimer. Pas comme ça.
hung-san lee
— Qui t’a dit ça ?
San-tie kwa
— Mon père. Ma mère. Mon monde. Moi-même.
Pause. Le silence vibre, entre eux, comme une corde tendue.
hung-san lee
— T’as peur ?
San-tie kwa
— J’ai appris à survivre sans ressentir. À être ce qu’on attend. À me fondre.
hung-san lee
— Et moi, je suis quoi ? Une erreur dans ton plan parfait ?
San-tie kwa
— T’es… un bordel dans mon équilibre
hung-san lee
— T’as envie de fuir, hein ?
San-tie kwa
— Tous les jours. Sauf quand je te vois.
hung-san lee
— San-Tie, t’as déjà aimé quelqu’un ?
San-tie kwa
— J’ai cru. Mais c’était un mirage.
hung-san lee
— Et avec moi ?
San-tie kwa
— C’est pas pareil. Toi, t’es réel. Trop réel. Et ça fait mal.
hung-san lee
— T’as honte ?
San-tie kwa
— De ce que je pourrais devenir avec toi. De ce que je pourrais perdre.
Ils sont assis sur un banc, seuls dans la nuit. Les lampadaires font des halos autour d’eux, comme une bulle suspendue.
hung-san lee
— Ta grandir comment ?
San-tie kwa
— Comme une ombre. On m’a appris à ne pas parler. À ne pas ressentir. Mon frère… il était comme moi. Il a pas survécu.
San-tie kwa
— Il a sauté du toit d’un immeuble. Et la seule chose que mon père a dit, c’est "au moins un de moins à surveiller".
San-tie kwa
— J’ai juré que j’serai fort. Que j’laisserai personne me briser. Et maintenant toi, t’arrives, et j’me sens vivant. Et c’est ça qui me fait le plus peur.
hung-san lee
— Je suis pas ton frère, San-Tie.
San-tie kwa
— Mais t’as les mêmes yeux. Les mêmes blessures que moi.
hung-san lee
— Alors aime-les, au lieu de les fuir.
San-tie kwa
— Et si j’y arrivais pas ?
hung-san lee
— Alors je t’attendrai. Le temps qu’il faudra. Mais ment pas à ton cœur. Pas cette fois.
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