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Sous La Peau De La Nuit

Le début .

Au lycée Olympe, dans la petite ville de Ferra, les élèves étaient en récréation, éparpillés dans la cour et d'autres dans la cantine. C'était le moment le plus bruyant de la journée, rempli de rires et de cris joyeux.

Dans un coin, un groupe d'amies était en pleine discussion.

— Amara : Tu sais quoi, Marie ? J'aurais jamais pensé ça de toi.

— Marie : Quoi ! Tu dramatizes, Amara !

— Amara : Moi, je dramatise ?

— Adèle : Ouais, meuf ! Tu fais ta fillette depuis tout à l'heure.

— Marie : Si on t’a pas pris dans le groupe, c’est parce qu’en ce moment t’as pas trop la forme. Rien de grave.

— Amara : Vous vous écoutez ! Toi, pour le devoir de physique, je t’ai prise dans le groupe pourtant on sait bien que t’es nulle. Nan ? Combien de fois je vous ai aidées pendant les devoirs ?

— Adèle : Bah on voit juste que tu vas t’en sortir toute seule. Y’a rien de mal là-dedans.

— Amara : Pff, vous êtes toutes bornées. Je me casse.

— Adèle : Ouais, casse-toi alors !!!

La journée se termina et les élèves rentrèrent chez eux, c’était aussi le début du week-end. Amara rentra seule au lieu de passer du temps avec ses amies comme d’habitude.

Pendant le dîner, elle était assise avec ses parents et ses frères, silencieuse et concentrée sur son plat. Sa mère la tira de ses pensées.

— Madame Lamie : Eh, ça va ma puce ?

— Amara : Ouais, maman !

— Madame Lamie : On dirait pas ! Qu’est-ce que t’as ?

— Joe : Elle a eu une discussion avec ses amies !

— Madame Lamie : Encore ! Vous vous discutez beaucoup ces derniers temps !

— Amara : Ouais ! Je crois qu’elles ne veulent plus de moi comme amie...

— Madame Lamie : Hein ? Comment ça ?

— Amara : Je sais pas... elles s’agissent bizarrement. Elles me trient !

— Madame Lamie : Hum... je comprends ma chérie , dans un groupe d’amie ce sont des choses qui arrivent . Ça va aller, d’accord ?

— Joe : Sûrement parce que tu sais pas t’habiller ! C’est pour ça qu’elles veulent plus traîner avec toi.

— Amara : La ferme, Joe !

— Madame Lamie : Amara, ton langage !

— Amara : Mais maman, c’est lui qui a commencé !

— Madame Lamie : Oui mais tu es la grande ici. Tu dois montrer l’exemple.

— Amara : Pff 😤 Voilà que vous m’avez soûlée aussi.

Énervée, Amara quitta la table en trombe.

— Madame Lamie : Amara ! Reviens ! Ahhhh (en regardant son fils) T’es fier de toi maintenant hein ?

— Joe : Désolé !!!

— Madame Lamie : T’inquiète pas... Finissez vos repas et au lit.

Dans sa chambre, allongée sur son lit, Amara repassa sa journée en revue et se remémora sa discussion avec ses amies. Pourquoi avaient-elles changé vis-à-vis d’elle ? Cela l’attristait et l’énervait en même temps. Sans s’en rendre compte, elle ferma les yeux et s’endormit.

Amara s'enfonça dans le sommeil, emportée par le flot tumultueux de ses pensées de la journée, elle fit un rêve . Dans son rêve, elle revivait chaque moment de sa journée au lycée, tout semblait paisible, jusqu'au moment de la discussion avec Marie, sa meilleure amie. Ce qui avait commencé comme une petite dispute se transforma vite en un échange d'invectives acerbes. Amara sentait une colère sourde grandir en elle, comme un volcan prêt à déverser sa lave.

L'atmosphère autour d'elles devint suffocante et sombre. Les couleurs se décolorèrent peu à peu, laissant place à une forêt lugubre où le vent hurlait tel un spectre désespéré. Soudain, des bruits sinistres de craquements retentirent dans le silence oppressant. Marie était poursuivie par une créature terrifiante : noire comme l'absence de lumière, avec des griffes acérées qui semblaient trancher l'air et des dents pointues qui scintillaient dans la pâleur blafarde de la lune. Les yeux de la bête étaient d'un noir profond, presque hypnotiques, et Amara sentit son cœur s'emballer alors qu'elle voyait Marie crier à l'aide avec une désespérance déchirante.

La créature se jeta sur Marie avec une rapidité fulgurante. Un cri strident résonna dans la nuit alors que l'horreur se déployait sous les yeux d'Amara. Le sang gicla sur les troncs des arbres, teintant le sol d'une couleur rouge vif et chaude. Le visage de Marie se figea lentement alors que son corps était englouti par l'obscurité impitoyable. Amara, paralysée par la peur, ne pouvait rien faire d'autre que regarder, la créature poussa un hurlement de terreur glaçant .

Soudain, elle se réveilla en hurlant, son cœur battant à tout rompre et son corps en sueur glacée. Elle réalisa avec horreur que son lit était trempé d'urine chaude et collante. Ses parents accoururent dans sa chambre à l'entente de son cri.

« Amara ! Qu'est-ce qu'il se passe ? Pourquoi cries-tu comme ça en pleine nuit ? » demanda sa mère avec inquiétude.

« Eh Amara, ma puce, ça va ? » ajouta son père.

Amara ne pouvait pas répondre. Elle tremblait comme une feuille arrachée par le vent glacial de l'automne, des larmes coulant le long de ses joues blêmes. Son regard était empli d'une terreur indescriptible lorsqu’elle murmura d'une voix tremblante : « Un monstre... »

« Ouf Amara ! Un monstre ? » s'exclama son père avec surprise.

« C'était plus qu'un cauchemar... c'était réel ! » insista-t-elle, la panique s'emparant d'elle.

« Chutttt... ça va aller. Calme-toi ! C’était juste un gros cauchemar », murmura sa mère doucement en lui caressant les cheveux pour apaiser ses frissons.

Mais les ombres semblaient danser autour d'elles dans la chambre faiblement éclairée. Amara pouvait presque entendre le souffle lourd de la créature derrière elle, prête à surgir à nouveau. « Il faut que j’appelle Marie ! » insista-t-elle désespérément.

« Non non ! Il se fait tard... , il est 3h du matin. Tu l’appelleras demain », répondit sa mère avec douceur.

- Comment 3h , j’ai dormi à peine 2min ! Les parents échangèrent un regard ,

- Tu es fatigué ma puce , tu t’es pas rendu compte que tu dors depuis 6h de temps c’est tout , allez viens je vais t’aider à te nettoyer et changer tes draps . Dit sa mère

« D’accord… », acquiesça Amara en baissant le regard.

Avant de partir pour la salle de bain, elle hésita un instant puis demanda timidement : « Maman… tu pourrais ne pas dire aux garçons que je me suis pissée dessus ? »

« Bien sûr ! Ça reste entre nous », promit-elle avec un sourire bienveillant.

Après avoir pris un bain pour chasser les restes du cauchemar, Amara retourna se coucher mais trouva difficilement le sommeil. Les images horribles de Marie se faisant attaquer par cette créature demeuraient gravées dans son esprit. Des frissons parcouraient son corps alors qu'elle répétait inlassablement dans sa tête : « Heureusement que ce n'était qu'un rêve... ». Mais malgré cette pensée rassurante, l'angoisse persistait dans l'ombre des ténèbres qui l'entouraient.

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