Je m’appelle Kim Younjin, et tout ce que je veux, c’est disparaître.
Pas de manière violente ou dramatique, non. Juste... être oubliée. C’est étrange, non ? Pourtant, c’est tout ce que je ressens. Chaque jour, chaque instant. Comme une ombre parmi les gens, une figure sans importance qui passe inaperçue dans la foule.
Les gens me voient, bien sûr, mais ils ne me voient pas. Ma vie est une série de moments où je me fonds dans la masse, où je ne suis qu’une simple silhouette, à peine remarquée. Et quand on ne vous remarque pas, vous commencez à vous demander : Pourquoi suis-je là ? Pourquoi est-ce que je persiste à avancer, à sourire, à faire semblant ?
Ce matin encore, je me suis levée comme d’habitude. Une routine sans saveur, une journée de plus dans cette ville bruyante, étouffante, qui ne me permet jamais de respirer. Je me suis habillée sans enthousiasme, une simple tenue noire, presque comme une manière de devenir invisible, de me cacher dans cette banalité. Personne ne remarque jamais ceux qui se fondent dans le décor. C’est d’ailleurs pour cela que j’ai choisi ce travail dans ce petit café discret.
J’étais là, debout derrière le comptoir, servant un café à des inconnus, quand il m’a regardée. Ce regard… ce regard vide. Il m’a demandé un cappuccino, comme tous les autres. Pas un sourire, pas un mot en plus. Je n’étais qu’une barista parmi tant d’autres, et c’était ce que j'étais : une simple fonction dans le quotidien des gens.
Je lui ai tendu la tasse, sans un mot. Lui, il est parti sans même me remercier. Pourquoi ? Je n’étais même pas une personne à ses yeux, juste un élément dans son chemin.
Il pleuvait quand j’ai quitté le café pour rentrer chez moi. La pluie, elle aussi, m’a ignorée. Le bruit des gouttes qui frappent le sol, c’est tout ce que je pouvais entendre. La solitude, c’était ça. Le bruit de la pluie, le silence lourd de ma propre existence.
Je n’ai pas de famille, pas de proches. Juste moi et mon appartement, une petite boîte au fond de la ville. Personne ne m’appelle, personne ne me demande si je vais bien. Parfois, je me demande si je veux même qu’on me le demande. Est-ce que ça changerait quelque chose ? De toute façon, même si quelqu'un le faisait, je me sentirais comme une étrangère dans ma propre vie.
Je suis assise sur mon lit, les yeux perdus dans le vide. Est-ce que quelqu’un m’a réellement vue aujourd’hui ?
Non. Et demain ? Je doute que ce soit différent. Je vais de nouveau passer devant des gens sans qu’ils me remarquent, ou pire, je serai l’ombre qu’ils effleurent sans même s’en rendre compte. Est-ce que ce monde a besoin de moi ? Probablement pas. Et au fond, je pense que je préfère qu’il en soit ainsi.
Je ferme les yeux et, pour un instant, je m’imagine disparaître, juste disparaître dans cette mer de gens qui ne m’ont jamais réellement vue.
Pourquoi toujours moi ?
Fin du Chapitre 1
Ce chapitre met l’accent sur la solitude de Kim Younjin, qui se sent invisible dans un monde qui l’ignore. Il s'agit de créer une atmosphère introspective et mélancolique, où elle remet en question sa place dans le monde. J'espère que cette version correspond mieux à ce que tu attendais. Si tu veux d'autres ajustements, n'hésite pas à me le dire !
Le lendemain matin, je me suis réveillée comme d’habitude. Rien de spécial. Juste l’impression que la journée me regarde, mais que moi, je ne la vois pas vraiment.
Je me suis levée, le corps lourd, comme si chaque mouvement était un effort. Je me suis dirigée vers la fenêtre, observant le monde extérieur sans vraiment le voir. La ville est immense, bruyante, pleine de gens qui avancent, qui vivent. Et pourtant, au milieu de tout ça, je me sens encore plus petite. Plus invisible.
Je suis restée là, devant la fenêtre, un moment. La pluie avait cessé, mais il restait un ciel gris, comme une couverture épaisse et morose qui n’en finissait plus de nous étouffer. Et c’est là, dans ce silence, que je me suis sentie seule, comme si le monde entier m’avait oubliée.
Je suis allée au café, mon café. Une routine encore, un jour comme les autres. Le même trajet, les mêmes rues, les mêmes visages que je croise sans jamais reconnaître. Peut-être que c’est ça, la vraie solitude : être entourée de gens, mais être tellement déconnectée qu’on ne sait même pas comment les atteindre. Les autres semblent si occupés à vivre leur vie, à courir après leurs rêves, leurs ambitions, pendant que moi, je reste là, comme une pierre au bord du chemin.
Le bruit du percolateur qui fait son travail, les commandes des clients qui se succèdent, tout cela m’entoure. Et pourtant, je ne fais que passer à travers. Je ne suis qu’un rouage dans cette machine, un petit détail insignifiant parmi mille autres. Aucun d’eux ne sait qui je suis, aucun d’eux ne me voit vraiment.
Je me suis retrouvée à servir un café à un homme qui semblait pressé. Il n’a même pas levé les yeux vers moi. Son regard était ailleurs, comme si j’étais une simple fonction, une automatisation à laquelle il ne pensait même pas. C’était une routine pour lui, tout comme c’est une routine pour moi. Rien de personnel, rien d’humain.
Et moi, je reste là, figée dans ce cycle sans fin, sans but. Chaque sourire forcé que je lance à un client, chaque réponse que je donne, est un masque, une tentative de cacher ce vide. Mais, au fond, je sais qu’aucun sourire ne pourra effacer ce sentiment. Je suis seule, toujours seule.
Quand la journée a fini par se terminer, je suis rentrée chez moi. La lumière de mon appartement était tamisée, comme toujours, un peu trop faible pour effacer les ombres qui dansent sur les murs. J’ai pris une douche, me glissant dans des vêtements confortables. Et pourtant, je me suis sentie plus seule encore. L’appartement semblait plus grand, plus froid, et les murs semblaient se resserrer autour de moi.
Pourquoi suis-je là ?
Ce n’est pas un cri de désespoir, pas une demande de réponse. C’est juste un constat. Une question sans réponse qui flotte dans l’air comme une brume qui ne se dissipera jamais.
Je m’assieds sur le canapé, les mains sur mes genoux, et je laisse mon regard se perdre dans le vide. Les heures passent, une à une, mais moi, je reste figée dans cet instant, attendant quelque chose que je ne sais même pas nommer. Un miracle ? Un signe que peut-être, quelqu’un, quelque part, me verra enfin. Mais ce signe n’arrive jamais.
Alors je ferme les yeux, et je me laisse emporter par cette solitude qui m'enveloppe. Peut-être que je suis faite pour ça, après tout. Peut-être que c’est ainsi que je dois vivre. Comme une ombre parmi les vivants.
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